dimanche 23 mai 2010

GP de St clair de la tour : avec les jambes et la tête

Ce midi se tenait le GP de St clair de la tour. Nous étions une cinquantaine au départ de l'épreuve Pass'Cyclisme, qui s'est tenu sous un grand soleil permettant d'affiner notre bronzage et une température idéale pour la pratique du cyclisme en plein air.

Dans le premier tour, quelques attaques se succèdent : je traine en queue de peloton et préfère attendre un peu avant de livrer mes forces dans la bataille. Néanmoins, au pied de la bosse finale (à emprunter à 11 reprises) je remonte me placer dans les premières positions du peloton afin de ne pas me faire coincer par des coureurs en difficulté. Je me place donc dans les 10 premières positions et j'attends, comme à peu près tout le monde, ce qui fait que cette première montée est grimpée sur un rythme normal.

En haut de la bosse, dans le début le 2ème tour, quelques attaques fusent et je décide de tenter ma chance à 2 reprises : mes attaques sur cette portion de faux plat sont lentes et prévisibles, je ne gicle pas, mais parviens néanmoins à faire le trou car le peloton ne réagit pas. Les deux fois, je temporise après avoir pris une vingtaine de mètres pour attendre le retour d'autres attaquants puis me relève car personne ne bouge dans mon dos. Je me recale dans les roues et décide de changer de stratégie : je choisi de suivre les attaques et non plus de les créer. Du coup, je me retrouve régulièrement à rouler pour étirer le peloton du fait de ma présence à l'avant à faire le forcing pour sortir.

Dans le 3ème tour, deux coureurs sortent "en facteur", personne n'y prête réellement attention. Pour ma part, je remonte me placer à l'avant et tente de suivre des contres mais à chaque fois le peloton réagit et ne nous laisse pas partir ... sans revenir pour autant sur les 2 éclaireurs, qui vont avoir du mal à creuser le trou.

Dans le 4ème tour, même schéma : les 2 coureurs de tête semblent à portée de fusil mais aucun contre ne réussit à sortir. Je décide de me contenter de suivre de l'arrière car je me rends compte que les contres sont systématiquement repris. Pas de chance, un groupe de 4 finira par sortir en bataillant dur pour prendre du champ ... sans moi.

Dans le 5ème tour et le 6ème tour, j'éprouve comme beaucoup le besoin de souffler. Ces 2 tours seront plutôt lent, tout le monde s'observant, et les rares attaquants plaçant des démarrages sans réelle ambition. Je traine en queue de ce qui reste du peloton : nous devons être un quinzaine à jouer la 7ème place. Cette temporisation permettra aux 2 groupes d'échappés (2 en tête, 4 en chasse) de prendre une confortable avance de respectivement 3 et 2 minutes ! Le break est fait !

Dans le 7ème, 8ème et 9ème tour un groupe de 5 coureurs prends le large : je peste car mal placé dans la bosse je ne suis pas présent dedans au moment où il est parti. Ce groupe prends rapidement une vingtaine de secondes avant que la chasse ne s'organise derrière. Je participe à la chasse, histoire de ne pas rester inactif : lors des 3 passages de la bosse nous sommes 4 ou 5 à nous détacher mais à chaque fois on ne s'entend pas et le peloton nous revient dessus.

Dans la 10ème et avant-dernière montée, 4 coureurs très actifs jusqu'à présent se détachent. Vigilant je sens le danger et suis le mouvement avec un tout petit temps de retard : une dizaine de mètres. Je me mets à plat ventre sans hésiter : je remarque lors de chaque coup d'oeil que le peloton est désorganisé et que le trou se creuse. Dès mon retour sur les 4 attaquants je leur crie "allez les gars, on ne se pose pas de questions, on y va" et je prends un long relais appuyé pour montrer mon envie de collaborer. Notre entente est parfaite, chacun prends de bon coeur son relais, je sens que je suis parfois un peu juste mais m'accroche.

A 5km de l'arrivée, je note qu'on a fait un trou d'une trentaine de secondes sur le peloton et un groupe de 3 (des 5 attaquants du 7ème tour) est à portée de fusil. Je remarque que les autres passent des relais beaucoup moins appuyés et fais de même : notre avance sur le peloton est suffisante pour aller au bout tous les 5, et je ne souhaite donc pas emmener mes compagnons de fugue dans un fauteuil. On rattrape 2 des 3 coureurs intercalés au milieu de la bosse finale, nous en sommes donc à nous disputer la 9ème place (2 en tête, 4 en poursuite 1, 2 en poursuite 2). Je prends la 2ème place de ce sprint en bosse et termine donc 10ème.


Je suis amplement satisfait de ma course : j'ai couru avec les jambes et surtout avec la tête. J'estime avoir fait des efforts quand il le fallait : des attaques inutiles au début, une participation régulière à la poursuite sans trop en faire au milieu, la participation intelligente et dosée à l'échappée dans le dernier tour. Bref, de quoi repartir avec le sourire.


1 commentaire:

  1. En voilà un beau récit de course, d'autant que deux de mes coéquipiers y étaient (ils terminent 4° et 25°).
    La forme revient après le grand chambardement lié à ton déménagement ; tu dois être très satisfait de voir les résultats de l'entraînement sur le terrain ;)

    RépondreSupprimer