samedi 19 mars 2011

Prix des Gaboureaux : un constat d'impuissance

Cet après-midi j'ai couru ma 2ème course de la saison, la 1ère en Ufolep. Le temps pour ce "prix du printemps" se tenant le dernier jour de l'hiver était typiquement automnal : gris, venteux, avec quelques petites gouttes, mais doux (une dizaine de degrés). Contrairement à la majorité du peloton, j'ai pris le départ avec une tenue de mi-saison : cuissard long, veste longue (mais non-thermique) et sur-chaussures fins. J'ai trouvé cette tenue plus adaptée que la tenue courte avec manchettes (et jambières pour les plus frileux).

Je prends le départ au milieu du paquet et y reste dans les premiers kilomètres. Un coureur crève au bout d'une centaine de mètres, un autre un peu avant le 2ème kilomètre : ils n'ont vraiment pas eu de chance ! Au bout de 3km je me retrouve côte à côte avec Lionel et je l'informe que j'ai déjà les grosses cuisses. Devant des coureurs s'échappent à tour de rôle, ça roule vraiment fort. On tourne et on prend le vent de côté : le peloton stoppe son allure et devient très compact, impossible à remonter en restant sur le goudron, avant qu'une série d'attaques ne vienne l'étirer pour le mettre en file indienne. Je lutte dans la bordure, me fais décrocher d'une vingtaine de mètres mais réussit à rentrer en m'organisant avec 2 autres coureurs.

Une fois de retour dans le peloton, je récupère en fin de groupe avant que Sébastien ne me crie de remonter. Je remonte de quelques places, en profite pour me ravitailler et pour faire le point sur la situation : il y a 6 échappés devant, et nous sommes environ 30 dans ce qui reste du peloton. Dans le 2ème tour, sur la partie vent de travers, je me fais de nouveau distancer légèrement. Rebelote, je m'organise avec 2 coureurs, puis 3, puis 4, puis 5, ... un groupe d'une douzaine d'unités finit par se former, 150m derrière le groupe principal, au fur et à mesure qu'on récupère des coureurs qui se font lâcher du premier groupe. Je fais 2 tours avec ce second peloton avant de me faire lâcher, toujours au même endroit et pour les mêmes raisons. Je suis frustré, je me sens impuissant, je ne réussis pas à tenir ma place dans les roues. J'ai beau écraser les pédales, je ne peux rien faire, je ne peux que constater que je ne suis pas au niveau.

Une fois lâché, je décide de lever le pied pour attendre les coureurs de la course de 2ème catégorie. Je fais donc un tour seul, puis un tour avec le premier peloton de 2ème catégorie, avant de me faire sortir comme d'habitude dans la zone avec vent de travers. Je récupère un peu plus loin le deuxième peloton de 2ème catégorie avec qui je roule un moment, prenant même quelques relais, avant de me faire sortir à la pédale après un tour passé en leur compagnie.

J'abandonne à l'issue du 5ème des 8 tours prévus. Je préfère abandonner, car seul dans le vent et démoralisé c'est dur ... et je sais que demain une nouvelle course m'attends. Je préfère donc conserver des forces pour tenir demain dans le peloton et y travailler le rythme, plutôt que m'épuiser seul dans le vent ici et ne rien travailler du tout ni aujourd'hui ni demain.

Je suis dépité de ma contre performance. Ca faisait plus de 2ans que je n'avais pas abandonné de course, chose que je déteste. J'espère de tout coeur pouvoir me racheter demain, mais ça risque d'être dur : je n'étais pas au niveau aujourd'hui, il y a donc peu de chances que j'ai ledit niveau demain. Il est rare qu'on progresse en une seule nuit, mais bon ... le circuit et les conditions seront différentes, tout le monde aura une course dans les jambes, alors pourquoi ne pas espérer ? Chapeau à mes équipiers qui eux ont tenu leur rang : Sébastien finit 7ème et Lionel 12ème.

Consultez le parcours de la course.

3 commentaires:

  1. Bonsoir,
    C'est dans l'adversité que l'on progresse le plus.
    Ne sois pas inquièt, la forme va obligatoirement revenir . Il ne faut pas oublier que tu sors d'une grippe et que cela laisse toujours des traces.
    Bon courage pour demain
    Guy

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  2. Salut,
    "Je récupère un peu plus loin le deuxième peloton de 2ème catégorie avec qui je roule un moment, prenant même quelques relais"

    Sache à toutes fins utiles que lorsqu'on est lâché du peloton des 1ères caté, et rattrapé par le peloton des 2èmes, le règlement Ufolep impose que l'on reste à l'arrière du groupe afin de ne pas perturber leur course... Merci pour eux (et moi)

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  3. Salut Serge,

    Je comprends tout à fait qu'il ne faille pas participer et interférer sur la course quand on ne la joue pas (comme c'était mon cas, puisque ce peloton n'était pas celui de ma catégorie). C'est pour ça qu'aujourd'hui, dans un peloton massif, je suis resté dans le dernier tiers et n'ai jamais interféré sur la course.

    Cependant, le cas cité ici était un peu particulier : il s'agissait d'un peloton de 7 coureurs naviguant une bonne minute derrière le premier peloton ... aucun espoir de retour donc, et dans un groupe de 7 avec vent de travers, quand tu ne fais que rester dans les roues je sais que c'est particulièrement dérangeant car tu as l'impression de trainer un boulet derrière toi. D'autre part, mes quelques relais n'étaient pas très appuyés (bon, tu me dira, c'est toujours ça de pris pour eux) mais là, au vu des circonstances, je n'ai pas du tout interféré sur le résultat.

    Florent

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