dimanche 30 décembre 2012

Sortie rapprochée

Ce matin, j'avais rendez-vous avec Julien et Guillaume. Ce dernier étant d'astreinte et ne pouvant pas trop s'éloigner de son travail, nous avons tracé un parcours "rapproché". Au final, on a fait 55km dans un périmètre restreint, sans pour autant tourner en rond sur les mêmes routes.

Mes premiers tours de roue ont été difficiles : dès que j'ai posé mes fesses sur ma selle, j'ai eu mal. C'était la première fois que j'enchainais des sorties deux jours de suite. C'est hallucinant la vitesse à laquelle on perd le "cuir" qui protège nos muscles fessiers. Habituellement, j'enchaine les jours de selle sans le moindre soucis ... les premiers kilomètres ont été horribles. Cardiaquement, mon coeur était plus bas que lors de mes dernières sorties, mais je pense que c'est à cause de la fatigue : manifestement je n'avais pas très bien récupéré de mes efforts d'hier.

La sortie s'est bien passé. Bon, la fin a été difficile, j'étais complètement sec. Je n'avais plus de forces, mais aucune douleur au niveau des genoux ce qui est très positif. Pourtant, je suis resté sagement dans les roues et ai ménagé mes efforts.

Consultez le parcours de notre sortie.

samedi 29 décembre 2012

Sortie de club

Cet après-midi j'étais présent à la première sortie hivernale de mon club. Nous étions 6 à affronter le fort vent et à profiter d'un panorama splendide sur les Alpes.

Dès le départ, j'ai tenu à me mettre à l'avant : ça m'a permis d'imposer un rythme modéré qui me convenait (quand on est devant, c'est nous qui choisissons le rythme) sans pour autant me fatiguer dans le vent puisque cette première portion était bien abritée. Quand on s'est retrouvé exposé au vent, on a pris des relais à une allure que j'ai plus ou moins imposée en dictant de la voix les consignes. J'avais un avantage de taille : le groupe comportait une cadette qu'il fallait ménager, donc hors de question de rouler comme des brutes pendant 100km.

Les relais se passaient bien. Ca manquait de fluidité dans le groupe, d'où des différences régulières de rythme selon qui passait au relais ... mais globalement, ça s'est bien passé. J'ai pu assurer mes relais jusqu'au bout sans jamais me mettre dans le rouge ni l'orange.

Un peu avant la fin de la partie commune de la sortie, le groupe s'est scindé : 3 des membres se sont livrés une longue bataille à fond. Ca me démangeait de me mêler à la lutte, les voir partir alors que je me sentais bien et que je savais que j'avais les moyens physique de les régler au sprint a été un supplice. J'ai rongé mon frein, les voyant s'éloigner petit à petit, mais c'était la meilleure chose à faire pour le moment.

Le retour seul, sur une route balayée par un fort vent de côté, n'a pas été plaisant. Ca m'a fait du bien de retrouver mes équipiers, c'était important pour moi de participer à ce premier entrainement en commun. Il fallait que je leur montre que je serai présent cette saison, qu'ils pourront compter sur mon aide quand l'occasion se présentera.

Consultez notre parcours.

vendredi 28 décembre 2012

Quand le cyclocross dérape et perd son sang froid

Au cours des dix derniers jours, le haut-niveau du cyclocross a vu deux incidents peu courants.


Essen : quand le goudron devient plus glissant que la boue ...
Lors du sprint final, Stybar (qui sort en tête du dernier virage) envoie son challenger dans les barrières. Il est déclassé et son adversaire est désigné vainqueur de la course.


Sur le coup, en voyant les images en direct, j'ai trouvé le comportement de Stybar honteux. Avec le recul, et en regardant les images plusieurs fois, je pense que c'était involontaire : il n'a jamais regardé sur le côté, et dévie lentement de sa ligne. Il n'a pas du se rendre compte de la présence d'un adversaire sur son côté, et est allé tout droit au lieu de rester en plein centre de la route.


Loenhout : le verre qui fait déborder le vase.
En pleine course, alors qu'il avait perdu toute chance de remporter la course, Nys a eu un accrochage avec un spectateur. Il est descendu de vélo et lui a couru après au sein du public.


Un certain nombre de sites spécialisés ont écrit que c'était suite au "jet d'un verre au visage". Je ne suis pas expert en anatomie, mais le verre touche uniquement la chaussure ... ce qui est bien loin du visage. Le comportement de Nys me semble inapproprié, surtout que ses supporters ont une mauvaise réputation vis à vis de ses adversaires. Je me souviens que Niels Albert s'était plaint à plusieurs reprises la saison passée car il avait été freiné par des bras tendus devant lui, et des crachats. Ce n'est pas le seul à s'être plaint du comportement des supporters de Nys.
Je suis un fervent admirateur de ce coureur, sa carrière ne peut que laisser admiratif. Sa classe sur les parcours techniques ne laisse personne indifférent. Mais là, je trouve que son comportement n'est pas digne de son rang. Je n'ai malheureusement pas vu la course en direct, j'aimerai bien savoir ce qu'il s'est passé les tours d'avant, afin de voir si c'est un acte isolé ou si il faisait l'objet d'attaques systématiques à cet endroit.


Messieurs les crossmen, votre discipline est déjà peu médiatisé (en dehors de la Belgique), ce serait dommage qu'elle ne soit médiatisée qu'à cause de tels débordements.

La malédiction des années bissextiles

J'ai commencé le vélo à la fin de l'année 2004. Et depuis, chacune des années bissextiles, je me suis fortement blessé.


En 2008, la série a commencée de manière forte : j'ai gravé la malédiction dans la roche. Au sens propre du terme : j'ai foncé droit contre une falaise de pierre. A 70km/h en vitesse d'impact, n'ayant même pas eu le temps de freiner, mes dents y sont encore incrustées.

Voici une série d'articles consacrés à cet accident :


En 2012, c'est une blessure bien plus vicieuse à laquelle je suis confronté. Une blessure d'usure : la chondrite rotulienne. En faisant des recherches sur mon blog j'ai retrouvé la trace de mon premier article où je parle des douleurs : le 1er mai, soit 3 jours après la fin du Tour de Sardaigne, j'ai écris "J'ai terminé mon séjour sarde avec quelques pépins physiques : mon genou droit me pose quelques soucis (je sens que la région sous ma rotule est souffrante)". En bon visionnaire, ma conclusion d'article était "J'ai juste quelques inquiétudes concernant mon genou, j'observerai une période de repos [...] afin de le ménager et de ne pas prendre le risque de mettre par terre la suite de ma saison".


Que me réservera 2016 ? On dit "jamais 2 sans 3", mais ce n'est pas pour autant que je cesserai de vivre en 2016. Et d'ici la, de l'eau aura le temps de couler sous les ponts.

mercredi 26 décembre 2012

J'ai testé pour vous : le velib

Aujourd'hui, j'ai fait mon baptême de "vélos en libre-service". Bien qu'étant lyonnais, je n'ai pas fait mon baptême en velov (service lyonnais) mais dans son équivalent parisien : le vélib. Le vélib, ça ressemble un peu à un vélo, c'est écrit que c'est un vélo, mais en vrai ce n'est pas un vélo.


La différence entre un "vrai" vélo et un vélib est à peu près la même qu'entre une grosse camionnette de chantier et une Porsche : ça a 4 roues, ça a un moteur, ça a une carrosserie, ça a un coffre ... mais ce n'est pas pareil pour autant. Les deux sont utiles, c'est certain. Mais le plaisir éprouvé au cours du pilotage n'est pas du tout le même.

J'ai eu la chance de faire mon apprentissage un lendemain de jour férié, en période de vacances, en dehors des heures de pointe. La maniabilité de l'engin étant proche de celle d'un semi-remorque, éviter les taxis garés sur la piste cyclable n'a pas été un jeu d'enfant au départ. Les pieds n'étant pas attachés, la capacité d'accélération de l'appareil n'est pas terrible ce qui ne facilite pas l'insertion rapide entre 2 voitures lancées à allure normale. L'engin a la réactivité d'un tracteur, il faut tout anticiper mais on s'y fait rapidement.

Mes trajets du jour se sont bien passés. J'ai été serré par quelques voitures, j'ai des piétons qui m'ont déboulé dessus, et j'ai un bus qui m'a mis un coup de rétroviseur en pleine tête. La routine du cycliste parisien je pense. Mais une routine qui serait bien plus facile à éviter sur un vrai vélo, réactif et maniable, précis et léger.


Mes notes :
- maniabilité : 2/20 (car on peut tourner le guidon)
- poids : 0/20 (sont-ils entièrement en plomb ?)
- vitesse : 3/20 (3 vitesses disponibles contre 21 sur un vélo normal, c'est peu)
- esthétique : 0/20 (le gris, c'est aussi joyeux qu'un mur de cimetière)
- sportivité : 20/20 (vu le poids de la bête, sa maniabilité, et le comportement des gens autour, c'est sacrément sportif de les utiliser !)

Bilan : 27/100. L'élève présente de sérieuses lacunes dans de nombreux domaines.

[nb : il s'agit ici d'un test en vue d'un usage sportif. Il est évident que le côté pratique dans le cadre de déplacements urbains n'est pas pris en compte : je ne suis pas apte à juger de l'état général du matériel, du positionnement des stations et de leur taux de remplissage, ...]

mardi 25 décembre 2012

Kiné, séance n°5

Hier matin, j'ai eu ma 5ème séance de kiné. Oui, même le jour du réveillon de Noël, je me fais soigner. La séance ne s'est pas déroulée dans le même ordre qu'habituellement : j'ai commencé par 20 minutes de vélo, puis on a fait des étirements, 35 minutes de rameur avec des intensités variant toutes les 1'30", puis il m'a changé les tapes (les bandes bleues).



Dans mon précédent article, je vous signalais le retour des douleurs au niveau des genoux. Ces douleurs sont liées au fait que mon kiné me remet les rotules en place petit à petit. Elles s'étaient légèrement déplacées vers l'extérieur. Si vous regardez bien la photo des tapes ci-dessous, vous remarquerez que les bandes sont plus tendues (elles font un arc de cercle) à l'extérieur qu'à l'intérieur (elles sont quasiment droites). La tension était un peu trop forte la dernière fois, d'où les douleurs. Cette fois, la tension est plus faible et je n'ai pas de douleurs.

dimanche 23 décembre 2012

Sortie de reprise n°3

Ce matin j'ai effectué ma 3ème sortie de reprise. La météo était encore clémente : 10°, du soleil et un vent léger. Comme samedi dernier, j'ai commencé la sortie en compagnie de Julien et Guillaume.


On s'est échauffé sur les quais de Saône, jusqu'à Genay. C'est la que j'ai pu grimper ma première bosse depuis fort longtemps. Depuis le col de Vence fin aout. Et encore, c'est une montée d'un peu moins de 4km à un peu moins de 3%, qu'on devrait plus qualifier de "bon faux plat montant" que de bosse. J'ai discuté tout le long, donc je ne l'ai pas vu passer ... en haut, un petit coup d'oeil sur le cardio m'a indiqué que j'étais loin de ma meilleure forme.

On a filé à vive allure sur Civrieux, puis Ambérieux, afin de rejoindre un groupe d'amis. Poussés par un léger vent de dos, on a pu maintenir une allure élevée sans forcer. On a retrouvé un groupe de 7 personnes, avec qui on a poursuivi la sortie. Au début, on s'est organisé en 5 binômes qui passaient aux relais 2 par deux. J'ai pu prendre mes premiers relais, pour me faire plaisir et parce que le rythme me convenait, avant de me ranger sagement dans les roues quand l'allure a augmentée.

 Dans les roues, je me sentais bien. L'allure était rapide, mais je ne forçais pas. J'étais serein. Un arrêt d'une dizaine de minutes, à Birieux, à cassé la dynamique : le groupe est reparti en vissant d'entrée, avec un petit vent de travers, en prenant des relais sur 2 files (une montante, une descendante). Pendant 10km, j'ai subi. J'étais à fond, encore lucide, mais incapable de rouler plus vite. Au bout de 10km, je me suis relevé en compagnie de Guillaume et on a laissé filer le groupe. Ils nous ont attendus un peu plus loin.

La suite s'est mieux passée, l'allure est devenue plus raisonnable. On a perdu des éléments au fil des derniers kilomètres, chacun bifurquant pour rentrer chez lui. J'ai commencé à me sentir cuit aux alentours du 60ème kilomètre : je sentais que même à allure tranquille, j'avais du mal à suivre. J'ai pris un gros coup d'éclat quand ils ont accéléré pour se faire un long sprint à Cailloux : en 2km ils ont fait un trou énorme. Je n'ai pas cherché à les suivre, je me sentais au bout du rouleau.

J'ai récupéré dans la descente et suis rentré chez moi sans soucis. Ca a été une belle sortie : je sens que les sensations reviennent, et ça fait du bien au moral. Je n'ai pas eu la moindre douleur aux genoux pendant la sortie, alors que depuis quelques jours (depuis la remise en place de mes rotules par mon kiné, mercredi) j'ai des douleurs régulières susceptibles de me réveiller en pleine nuit. Je ne vais pas mettre la charrue avant les boeufs, j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir avant de retrouver mon niveau, mais je suis sur de bons rails.


Consultez le parcours de notre sortie.

mercredi 19 décembre 2012

Kiné, séances n°3 et 4

Lundi matin et ce matin, j'ai effectué deux nouvelles séances de kiné. Elles se sont déroulées comme la précédente : on a commencé par des étirements, continué par quelques kilomètres de vélo d'appartement pour m'échauffer, et j'ai fait le gros de la séance (du point de vue intensité) sur le rameur.

Il me fait bosser dur. Ou plutôt, il sait titiller mon esprit sportif pour que j'en fasse toujours plus, toujours mieux. La devise olympique "Plus vite, plus haut, plus fort" s'applique parfaitement dans mon cas, ce qui me permet de retrouver des sensations : la sueur qui perle sur mon front, les muscles qui me brulent, les tempes qui me cognent, ... Je retrouve également mes drogues favorites : l'endomorphine et l'adrénaline. Je constate que je suis dans une condition physique lamentable, c'est fou comme j'ai perdu en trois mois et demi !

La douleur au niveau des genoux est en train de revenir progressivement. Ce n'était pas prévu, mais son arrivée en cours d'exercice permet de cibler précisément les origines du problème. Je montre du doigt la zone qui me fait mal sur chaque mouvement, en décortiquant chacun de mes gestes. Ce matin, grâce à quelques mouvements très spécifiques, il a trouvé les origines de la douleur. C'est compliqué, il y a plein de noms d'os et de muscles que je ne retiens jamais ... mais il sait exactement ce qui coince et sait comment le réparer.

Je vais en avoir pour encore un bon moment avant de pouvoir faire mon véritable retour, mais les choses avancent et c'est très positif.

dimanche 16 décembre 2012

Sortie de reprise n°2

Hier j'ai effectué ma deuxième sortie de reprise, par une température de 14°C. M'habiller a été plus simple que la dernière fois, je savais quel équipement prendre pour une telle température.

Je me suis échauffé sur les quais de Saône afin de rejoindre Julien et Guillaume (avec qui je roulais pour la première fois). Arrivé au lieu de rendez-vous, je suis tombé sur tout un groupe de cyclistes en train d'attendre à cause d'un accident. En faisant demi-tour dans le rond point, une voiture qui regardait l'accident au lieu de regarder sa route a failli me shooter ... j'ai échappé à un tour sur son capot grâce à un cycliste (à pieds) qui s'est jeté sous les roues de la voiture afin de ramasser un truc au sol. La voiture a pilé pour l'éviter, la voiture derrière l'a percutée car la suivait de trop près sur route mouillée. Ca a été un joli bordel. Après quelques minutes d'arrêt, le temps que mes 2 compagnons du jour me rejoignent, on est parti rouler.

Après 14km en commun, j'ai commencé à sentir un comportement étrange de ma roue arrière. C'était sur une portion au goudron granuleux sur laquelle je sais que les sensations sont toujours bizarres, donc j'ai d'abord mis ça sur le compte de la perte d'habitude des sensations. Mais rapidement, trouvant le comportement trop étrange, j'ai testé ma roue afin de voir si je n'avais pas une crevaison lente ... c'était le cas. On s'est arrêté, j'ai galéré pour changer ma chambre à air. Le pneu était collé à la jante, et la chambre à air semblait collée au pneu. Je n'avais jamais vu ça. 10 minutes d'arrêt au total.


On est reparti, on a fait quelques kilomètres, et j'ai de nouveau senti que ma roue arrière se dégonflait. Nouvel arrêt, 12 minutes au total de perdues cette fois car j'ai longuement cherché la source de la crevaison. J'avais beau inspecter mon pneu et ma chambre à air, impossible de trouver l'origine ce qui nous a fait perdre du temps. Ca m'a énervé car il s'agit de ma 3ème double-crevaison de l'année, sachant que je n'ai eu qu'une seule crevaison "simple".

Le rythme jusqu'à présent était tranquille, on discutait beaucoup entre nous. On est rentré en forçant un peu l'allure, car Guillaume avait des obligations professionnelles et devait rentrer à une heure précise. J'ai laissé Julien et Guillaume prendre des relais devant et me suis conté de suivre, sans trop de soucis. Dans un long faux plat montant, vers Chasselay, je les ai laissé filer devant : leur rythme était trop soutenu par rapport à ce que je souhaitais m'imposer ... je me suis retrouvé planté à 21km/h sur une portion qui n'a rien d'extraordinairement difficile. Ca m'a fait du mal au moral de constater que j'étais plus rapide dans le dernier kilomètre de l'Alpe d'Huez à la fin de la Marmotte que sur un petit faux plat montant après 40km sans forcer ...

On a raccompagné Guillaume jusqu'au point de départ. J'ai accompagné Julien sur quelques kilomètres supplémentaires puis ai fait demi-tour afin de rentrer chez moi tranquillement. Mis à part mes 2 crevaisons, la sortie était vraiment sympa : il faisait beau, il faisait doux, le rythme était paisible et nos discutions étaient intéressantes.
C'est le genre de sorties qui me font aimer le vélo.

Consultez les détails de notre parcours.

vendredi 14 décembre 2012

Kiné, séance n°2

Ma deuxième séance de kiné a duré plus d'une heure et quart. Pour le coup, on peut dire que j'en ai eu pour mon argent (ou plutôt, pour celui de la sécu).


Tout a commencé par une phase d'étirements. Le kiné a constaté que mes problèmes de genoux peuvent avoir été accentués par l'absence de souplesse d'un muscle autour de la rotule, dont j'ai perdu le nom. Il m'a expliqué comment l'étirer, tout comme un autre muscle utile au pédalage (mais sans rapport avec les genoux) que je n'étire jamais, et dont je n'ai pas retenu le nom non plus.

Une fois les différents muscles étirés, il m'a posé de nouvelles bandes de k-tape selon une disposition différente. Leur but cette fois est de protéger au maximum la rotule pour lui éviter d'être sollicitée sur un maximum de gestes du quotidien et du pédalage.


La séance s'est poursuivie par 5km de vélo d'appartement en 20 minutes. J'étais à l'aise cardiaquement et musculairement. Je n'ai pas du dépasser les 18km/h ni les 135 bpm. Pendant que je pédalais sur un vélo d'appartement à la selle molle comme du beurre fondu (rien à voir avec le confort de ma selle habituelle) et aux cale-pieds à lanières en plastique (bien moins pratique que les cales automatiques), il a observé le mouvement de mes genoux.

Une fois échauffé par ces 5km de vélo, il m'a demandé de faire du rameur. C'était la première fois de ma vie que j'en faisais, il a donc passé un moment à m'expliquer comment marchait l'appareil (ça c'est simple) mais surtout ce qu'il fallait que je ne fasse pas. J'ai ainsi fait 5km de rameur en 25min, sachant que j'ai eu du mal à prendre mes marques sur cette machine. Le but de l'exercice était de faire travailler certaines chaines musculaires qui n'ont pas l'habitude de travailler quand je pédale, mais qui servent quand même pour l'équilibre musculaire.


Etant un grand adepte des chiffres en tous genres, j'ai regardé au fur et à mesure l'évolution des données affichés par le moniteur de l'appareil. Je me suis ensuite renseigné sur les records du monde, et j'ai ainsi découvert que le record du monde du 500m date de ... 2013 ! Une fois mes 5km réalisés, je me suis étiré et j'ai obtenu l'autorisation de quitter la salle.

jeudi 13 décembre 2012

Conseils sur la récupération

Plusieurs personnes m'ont réclamé un article sur mes techniques de récupération. Je vais donc vous donner les choses simples que j'applique sur les courses à étapes. N'étant pas professionnel et n'ayant pas accès à des appareils spécifiques (cryothérapie, bains glacés, compex, ...), je vais vous donner des conseils que n'importe qui peut reproduire.


1 - l'alimentation
Qu'il s'agisse d'une course à étapes ou non, le repas de la veille est celui qui compte le plus pour l'épreuve du lendemain. Sur les cyclosportives, qui se font souvent le matin, le repas du midi la veille est celui qui sert de carburant : le repas pris la veille au soir n'est pas toujours complètement assimilé et pour peu que l'on soit stressé il a du mal à passer. Le repas du midi, après l'étape, est celui qui me permet de recharger les batteries pour l'étape du lendemain ... même si vous n'avez pas très faim après l'épreuve, vous devez vous forcer à manger copieusement.
Pour le repas du soir, je privilégie des aliments facilement digérables et je mange plus léger que le midi. Ce qu'on mange le soir nous donne de l'énergie pour le lendemain après-midi, une fois l'étape terminée. Ce repas reste important, surtout pour conserver l'habitude des horaires de repas, mais est moins utile pour l'étape suivante.
Le matin, je prend un petit dej spécial : en semaine normale je prend du lait chaud et des mueslis ... le lait est à éviter sur les 24h précédent une compétition, et les mueslis tiennent bien au ventre mais ne sont pas très utiles. Je prend donc des jus de fruit pour me désaltérer et du pain avec de la confiture ou du miel. Mon petit dej' est assez léger en général, 3 ou 4 verres et la même quantité de tranches de pain me suffisent largement.

2 - l'hydratation
Pour moi, l'hydratation est LE point clé de la récupération. Instinctivement, je dois boire un peu plus d'un litre d'eau dans les 2h suivant la fin de l'étape. Ca me permet de décrasser mes reins des toxines qu'ils éliminent, ce qui leur permet de faire du meilleur boulot plus rapidement. Avant l'étape, comme avant toute course, je bois également beaucoup : en général je bois un bidon complet dans l'heure précédent la course. Sur une course normale, je me prépare toujours 4 bidons : 1 que je bois sur le trajet avant le départ, 2 que je prend avec moi pour l'étape, et 1 pour les minutes suivant la fin de la course. J'applique le même système sur chaque étape.
En cours d'étape, l'hydratation est importante comme sur toutes les courses, à la différence près qu'une déshydratation en fin d'étape se paiera sur l'étape du lendemain ... alors que sur une course d'un jour, le contre-coup ne se ressent pas vraiment vu qu'on est au bureau.

3 - les étirements et le retour veineux
Quelle que soit la course, j'effectue en général 20 minutes d'étirements. Sur une course à étapes, une fois douché et changé, cette phase d'étirements me permet de décompresser et de me relaxer. J'en profite pour faire le vide dans mon cerveau. Quand je m'étire, je ne me concentre pas que sur les jambes : il ne faut pas oublier le dos ni les épaules, qui jouent un rôle important dans les mouvements en course. En revanche j'oublie souvent de m'étirer la nuque, alors que c'est une partie qui travaille beaucoup en course, à fortiori quand on fait toutes les étapes avec les mains "en bas" dans le creux du cintre.
Je fais du retour veineux selon une durée variable. Des fois je ne met mes jambes en l'air que 10 minutes, des fois 25. Je profite souvent de cette période pour regarder en détail et mémoriser les caractéristiques de l'étape du lendemain. Je regarde les classements, j'analyse les écarts avec les personnes devant et derrière, je note les dossards ...

4 - le repos
Si l'étape se déroule le matin, j'effectue une petite sieste l'après-midi et je m'autorise un coucher un peu plus tard. Si l'étape se termine en fin d'après-midi, je veille à me coucher relativement tôt. Je fais attention au repas du soir : je le prend léger afin de mieux dormir car la digestion est plus courte. Le repos est important : même si je ne dors pas, je fais attention à rester le plus souvent assis ou couché. En général, je reste relativement au calme et j'en profite pour m'étirer puis pour rédiger mon compte-rendu de l'étape, communiquer avec mes amis / ma famille, ...

5 - les massages
Les massages permettent de favoriser le récupération, mais selon moi c'est un facteur mineur d'où leur position en dernière place. Si vous avez la possibilité de vous faire masser, n'hésitez pas ça ne peut que faire du bien. Personnellement, j'ai appris à masser donc je me masse moi-même si j'en ai le temps. Si vous voulez le faire vous-même, la chose la plus importante à savoir c'est "ramenez toujours le sang vers le coeur". N'ayez pas peur non plus de "rentrer dans le muscle", afin de faire sortir les toxines qui sont stockées au coeur du muscle. Un massage en surface ne drainera que les toxines qui sont en surface du muscle !


Voilà, j'espère que ces 5 conseils simples vous serviront pour vos futures courses. Ils s'appliquent également aux courses d'un jour, et aux périodes d'entrainement intensifs, mais les effets se font moins ressentir car on sollicite moins notre corps en général.

mercredi 12 décembre 2012

1ère séance ce k-taping et retour de la maitresse SM

Ce matin j'ai commencé la kinésithérapie. Je ne suis pas retourné chez la dernière kiné qui m'a suivie ... certes elle était gentille, certes elle était jolie, certes elle était compétente ... mais elle m'avait foutue à la porte au bout de 6 semaines (au lieu des 10 prescrites par mon médecin). Non, je vous rassure, je ne lui avais pas fait d'avances ni n'avais eu de geste déplacé. Elle m'avait tout simplement mis à la porte car je venais en vélo pour soigner une double fracture du bras. Elle a jugée de manière unilatérale que je n'avais plus besoin de ses services et que j'étais rétabli.

J'ai donc changé de kiné tout simplement parce que j'avais un besoin précis : je voulais faire du k-tape en complément des séances kinésithérapie. Depuis mi-juillet, période à laquelle j'ai pris conscience de ma blessure, j'ai envie de tester ce concept. J'en avais discuté avec Alexis Sicard lors des championnats de France, il m'avait indiqué qu'il comptait également se soigner de cette manière. Son retour d'expérience (à lire sur son blog) m'a conforté dans mon envie d'essayer. Le test est donc en cours depuis ce matin ...


Je vais avoir 2 séances de kiné par semaine. Je suis tombé sur quelqu'un qui me semble très compétent : il a tout de suite compris ce que j'avais et a su me décrire les douleurs que je ressentais avec une très grande précision. Vendredi, je vais faire du vélo devant lui afin qu'il analyse le mouvement exact de mes genoux. Ca lui permettra de poser les bandes de k-tape de manière optimale. Les bandes qu'il m'a mises aujourd'hui sont mal posées car elles ne tiennent pas sur les poils qui recouvrent mes jambes.

Ce soir je suis donc retourné me faire épiler chez ma maitresse SM (plus couramment appelée "esthéticienne"). J'ai beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) moins souffert que lors de ma première séance d'épilation en aout.

dimanche 9 décembre 2012

Enfin !

Cet après-midi, après 3 mois et demi de pause, j'ai enfin repris le cours de ma carrière cycliste. En cours de sortie, je suis passé devant une maison de retraite : j'ai immédiatement pensé au fait que ma retraite sportive n'était pas d'actualité. J'ai encore beaucoup de choses à vivre, il n'est pas question d'arrêter.

Mais avant de passer devant cette maison de retraite, il m'a d'abord fallu gérer toute la partie matérielle : sortir le vélo et les roues de leurs housses respectives, gonfler les roues, vérifier les freins, trouver mon compteur et mon cardio, trouver mon casque, un bidon et mes accessoires ...
Puis ensuite je suis passé à la tenue. La dernière fois que je suis monté sur un vélo, il faisait 36° ... il en faisait 30 de moins cet après-midi. Habituellement, pour chaque température, je sais quelle tenue mettre, mais là j'étais perdu. Quelle paire de gants choisir ? Quels sur-chaussures mettre ? Avec ou sans veste thermique ?

J'avoue que j'ai pris un plaisir énorme à gonfler mes roues, puis à m'habiller. Me regarder dans une glace, emmitouflé dans une tenue d'hiver au sein de laquelle même Miss France n'aurait aucun charme, m'a donné un sourire jusqu'aux oreilles. Certes, je n'avais aucun charme, mais j'étais heureux comme un gamin qui déballe ses cadeaux de Noël.

Quand je me suis retrouvé dans le froid, avec le nez qui coule et les oreilles glacées (j'avais oublié de mettre un bonnet sous mon casque), j'ai un peu moins souri. J'ai retrouvé Julien sur les quais de Saône : il m'a servi de lièvre toute la sortie. En dehors de quelques hésitations dans le changement des vitesses (je n'étais plus très certain de la main qui permettait d'utiliser le dérailleur arrière) et dans la manipulation des boutons de mon compteur, j'ai retrouvé instinctivement toutes mes habitudes. Enclencher et déclencher mes cales n'a pas été un soucis, m'abriter du vent selon sa direction, rouler à 5cm de la roue arrière de mon ami, tendre mes trajectoires dans les ronds points, me faire frôler par des voitures, frôler les trottoirs, éviter les trous dans le goudron, ... tout me semblait naturel.

Physiquement parlant, je me suis rendu compte de l'étendue des dégâts. Mon coup de pédale n'était pas très rond, et j'ai rapidement eu mal aux fesses. Habituellement, je suis capable de rester plusieurs heures assis sur ma selle sans le moindre problème ... là, au bout de 10km, il fallait régulièrement que je me mette en danseuse pour soulager mes fessiers. Il va falloir que je me reconstitue le cuir de cette zone. De même, au niveau des avants-bras et des poignets, j'ai senti rapidement que j'avais perdu l'habitude de rester dans cette position pas très naturelle. J'ai fini la sortie en ayant plus aucune force dans les cuisses (il faut dire que j'ai perdu près de 30% de la masse musculaire de mes cuisses).

Au niveau cardiaque, le premier pont que j'ai eu à passer m'a fait monter le coeur à 180. En haut du premier faux-plat montant j'étais à 186 ... et en haut de la 1ère bosse j'étais à 189bpm ! J'étais complètement à la rue cardiaquement, c'était horrible. Dans la bosse, j'ai failli me faire doubler par une fille (qu'on a doublé et qui s'est accroché une bonne partie de la sortie dans nos roues) ... finalement, elle est juste montée à ma hauteur avant de retourner se ranger derrière.

J'avoue que la fin de sortie a été un peu difficile, plus difficile que ce que je pensais. Mais la sortie a été rapide (29km/h de moyenne sur 40km), un peu trop rapide d'ailleurs pour une reprise.

Consultez les données de la sortie.

samedi 8 décembre 2012

Un an de plus

Et voilà, j'en termine avec ma 26ème année. Une année pleine de rebondissements, de très hauts et de très bas, j'y reviendrai à la fin du mois quand je ferai le bilan de l'année 2012.

J'avais annoncé que je reprendrai le vélo aujourd'hui. Finalement, je ne l'ai pas fait. Les personnes que j'avais vraiment envie de voir à mes côtés ce jour là n'étaient pas disponible et la météo n'était pas terrible. J'ai préféré passer la journée et la soirée en famille. Le vélo attendra une météo plus favorable demain.

La journée a été rythmée par les sms, appels, tweets, messages via facebook, mails ... dont certains m'ont particulièrement ému. Plus les années passent, et plus je me rends compte que certaines personnes de mon entourage valent de l'or. Un an après, je trouve que mon article écrit l'an dernier pour mes 25ans est encore à 200% d'actualité : http://blog.ligney.com/2011/12/25ans-un-grand-merci.html

Allez, demain, retour sur scène selle. Plus qu'une nuit à attendre avant de retrouver la liberté ...

mercredi 5 décembre 2012

Visite virtuelle fun de magasin


Ce week-end, le photographe pour qui j'avais posé aux côtés d'un mouflon sur la Haute-Route m'a envoyé un message pour me faire part de sa dernière série de photos décalées : il a réalisé les photos de la visite virtuelle d'une boutique de Briançon.

A l'image de la majorité de ses travaux, cette visite virtuelle est particulière et originale. Je vous laisse découvrir vous-même les images : visite virtuelle de krakatoa à briançon. Sur chacune des 9 prises de vues, il y a quelque-chose d'insolite. J'ai trouvé sur 7 d'entre-elles ... saurez-vous trouver les 2 qui me manquent ?

En tout cas, c'est agréable de tomber sur des gens (talentueux) qui osent l'humour et n'ont pas peur de faire des choses décalées. Quand on connait la rigidité des règles pour intégrer des images dans Google Street View, il fallait oser le faire car il y avait peu de chances pour que les clichés soient validés et diffusés en ligne ...

lundi 3 décembre 2012

100ème jour de captivité

Aujourd'hui, je (ne) fête (pas) mon 100ème jour de captivité. Cela fait 100 jours que je n'ai pas mis le moindre coup de pédale.

Samedi après-midi, j'ai sorti pour la première fois mon vélo de sa housse depuis que je l'y ai rangé pour rentrer de Nice. Je voulais le nettoyer afin qu'il soit nickel pour ma reprise dans quelques jours. Je vous rassure, si je ne l'ai pas nettoyé plus tôt c'est qu'il était (relativement) propre car je l'avais (relativement bien) nettoyé à l'hôtel la veille de ma dernière sortie. L'étape ayant été faite sur des routes sèches, il n'avait pas été (trop) sali.

Quand j'ai ouvert la housse, un détail m'a frappé : la plaque de cadre était toujours accrochée et la fiche de course (avec la distance de l'étape, les infos d'altitude et de pourcentage sur les cols, ...) était encore scotchée. Le plus long a nettoyer, finalement, ça a été les marques laissées par le scotch de cette fiche de course : ça faisait plus de 3 mois qu'elle était en place, et elle n'avait pas envie de partir.

Demain après-midi, j'irai faire une étude posturale et régler mon vélo à mes mesures. Une fois ceci fait, je pourrai remonter sur selle et retrouver la liberté de ma vie de cycliste. J'ai hâte !

vendredi 30 novembre 2012

Les montées du Mont Verdun

Le Mont Verdun, plus haut sommet des Monts d'Or, culmine à 626m d'altitude. Sa montée par Limonest est bien connue des sportifs de la région car autrefois une course cycliste s'y déroulait, une manche de la coupe de France de course de côte (en automobile) s'y déroule chaque année, et c'est une descente très prisée par les amateurs de longboard et de rollers.

Quand j'ai lancé ma série d'articles sur les montées de la région lyonnaise, je pensais que ce serait une des plus facile de la région. J'ai commencé à tracer les différents itinéraires que j'ai l'habitude d'emprunter, et petit à petit je me suis rendu compte que les possibilités pour grimper étaient particulièrement nombreuses. Si vous ne les avez pas déjà lu, je vous invite à lire mes présentations des montées du Mont Cindre et du Mont Thou, qui vous donneront des éléments plus précis sur des trajets également présentés dans cet article.


Depuis Albigny, via Poleymieux, on a 2 choix : par le col de la Croix de Presles ou par la base militaire.
Liens vers les parcours : via la Croix de Presles et via la base militaire.
Depuis le rond point d'Albigny, on commence par un petit coup de cul suivi d'une descente dans une cuvette pour rejoindre Curis. Après Curis, on passe dans une partie champêtre le long d'un ruisseau, sur une pente raisonnable, jusqu'à Poleymieux. Dans Poleymieux, la route se cabre un premier coup jusqu'à la séparation des deux itinéraires.
Soit on reste sur la route principale jusqu'au col de la Croix de Presles. A la sortie de Poleymieux, la pente s'adoucit et devient régulière jusqu'au col. On est dans les bois, sans aucune vue, le goudron ne rend pas très bien et on a l'impression que le col n'arrive pas. Quand enfin on l'atteint, on tourne à droite afin de prendre la route menant, à travers bois, au col du Verdun via une nouvelle cuvette. Au col, un nouveau virage à droite, quelques coups de pédale supplémentaires, et vous êtes au sommet !
Sinon, dans Poleymieux juste après le virage de l'auberge, vous pouvez tourner à droite afin de grimper au coeur du village en direction de la base militaire. Vous allez passer devant de splendides bâtisses en pierre. Plus on monte, plus les maisons se raréfient. Si la pente est irrégulière, la vue elle est constamment plaisante car complètement dégagée. (L'inconvénient, c'est qu'en plein été, on y cuit !). On passe devant la base militaire, qu'on longe sur un kilomètre avant d'arriver au sommet.
En terme de chiffres : 8,8km à 4,7% via la croix de presles, 8,2km à 5% via la base militaire.

Depuis Lyon - Vaise, on a 3 choix : la voie classique via Saint-didier, la voie méconnue via le val de Rochecardon, et la voie marchande via Champagne.
Liens vers les parcours : via Saint Didier, via Rochecardon, via Champagne.
La route passant par Saint Didier est déjà bien connue si vous avez lu mon article sur le Mont Thou. Il s'agit d'une grosse route, assez fréquentée par les voitures, qu'on emprunte jusqu'au col de la croix de presles. Au col, on tourne sur la gauche et la route est commune avec celle présentée ci-dessus quand on vient de Poleymieux.
La route passant par Champagne n'est pas souvent utilisée car elle traverse une longue zone commerciale. Si vous voulez acheter toute sorte d'objets (des luminaires, des vases, des habits, des tapis, ...) prenez un sac à dos. En cas de fringale, vous pouvez également vous arrêter au McDo. C'est LA route à emprunter si vous avez envie d'insulter des automobilistes (qui n'hésitent pas à vous tourner dessus pour rentrer sur le parking du magasin) ou si vous aimez vous faire klaxonner. Néanmoins, cette voie présente un intérêt majeur : elle permet de s'entraîner à frotter, à se faufiler dans des trous de souris, à gérer le stress et à améliorer ses réflexes ... on se croirait dans un vrai peloton. Une fois cette zone commerciale traversée, on retrouve une route bien plus calme pour rejoindre Limonest, puis la fameuse route de la course de côte (également appelée grimpée de la polymultipliée lyonnaise) menant au col du Verdun.
En terme de chiffres : 9,1km à 4,5% via Saint-didier, 11,2km à 3,7% via Champagne.

La 3ème option lorsqu'on vient de Vaise est peu-connue. Pourtant, quand vous l'aurez empruntée une fois, vous la retiendrez tant son calme est apaisant. Quand on est à Vaise, on prend une petite route ne payant pas de mine et qui ne semble mener nulle part. On se retrouve le long d'un ruisseau assez sauvage, sur une route pas très large et présentant de belles pentes par moments. La route longe le ruisseau, des arbres très feuillus isolent les bruits urbains et font résonner le bruit de l'eau et les chants des oiseaux ... c'est très calme. Un long replat nous amène sur une route à traverser pour grimper un vrai raidard (20% de mémoire) qui permet d'accéder à une zone champêtre superbe. On rejoint la route plane reliant Saint-Didier à Limonest, qu'empruntait la Polymultipliée Lyonnaise et qu'on emprunte également jusqu'à la Croix-saint-andré. On tourne à gauche afin d'emprunter une route courte mais pentue permettant de rejoindre le pied de la montée de la course de côte. On arrive ainsi au Mont Verdun en passant par des routes au calme.
En terme de chiffres : 11km à 3,8% via le val de Rochecardon. 

Depuis l'Ouest, pour rentrer des Monts du Lyonnais
Lien vers le parcours.
Quand on veut grimper le Mont Verdun en venant des Monts du Lyonnais, une montée s'impose : depuis la "Porte de Lyon", on emprunte la montée de la Garde afin de rejoindre Limonest. La pente est régulière et relativement douce. La route n'est pas trop fréquentée en dehors des heures de pointe. Dans Limonest, la pente se cabre sur une centaine de mètres après l'église et la mairie, mais la portion se passe bien (un point d'eau potable est disponible devant l'église, point d'eau bien utile quand on rentre d'une longue sortie et que les bidons sont vides). On tourne à droite pour rejoindre la montée de la course de côte, jusqu'au col du Verdun, un virage à gauche et nous voilà arrivés. La montée totale est assez courte et se passe facilement.
En terme de chiffres : 5km à 4,8%.

Depuis le nord, pour rentrer de la vallée de l'Azergues et des Monts du Beaujolais : 2 voies possibles.
Liens vers les parcours : via Marcilly ou via Chasselay.
La route depuis Marcilly d'Azergues est également un modèle de calme et de sérénité. C'est ma route préférée quand je viens du nord. Dans le village, on tourne afin de prendre une petite route en faux-plat montant menant au château de Janzé (superbe bâtisse, très prisée pour les réceptions de mariage). On traverse quelques champs jusqu'à un hameau. A la sortie de ce pâté de maison perdu au milieu des champs, on tombe sur une grosse route départementale. Théoriquement, on a pas le droit de la traverser et il faut se taper un morceau de descente jusqu'à un rond point puis revenir sur nos pas ... pour ma part, je prend un sens-interdit sur 50m et je coupe la route sans scrupules. Elle n'est pas très fréquentée aux heures où j'y passe. (si vous voulez faire la même chose, vous le faites à vos risques et périls, je ne vous ai rien obligé à faire). Une fois cette route traversée, on retombe sur une route en pente douce, au milieu des champs, jusqu'au bois d'Ars. Entre le bois d'Ars et Limonest, un court raidard vient rompre la pente douce rencontrée jusqu'à présent et annonce le début des hostilités. On tourne ensuite sur la droite afin de rejoindre le terrain de BMX et le coeur du village, ou l'on arrive au niveau de la mairie afin de retrouver la fin de l'itinéraire décrit au dessus.
En terme de chiffres : 10,5km à 3,6%.

La route depuis Chasselay est bien plus simple et plus courte : c'est une route très large permettant de rejoindre Limonest via une pente assez régulière aux alentours de 5%. On commence par une portion plus pentue, en ligne droite, pas très agréable. On enchaine sur une autre ligne droite, très longue, sur une pente plus faible. J'ai l'impression que cette ligne droite ne se finit jamais, c'est monotone et je garde un mauvais souvenir de mon dernier passage puisque j'y avait vomi tripes et boyaux à cause d'une insolation. La première partie de la montée se termine par 2 virages formant un grand S juste avant l'entrée dans Limonest. Dès l'entrée dans le village, on tourne à gauche afin de rejoindre la base militaire via une route assez sympa. Elle commence au milieu des habitations, se poursuit en foret et se termine dans les champs. La pente y est assez constante et pas trop relevée. Quand on arrive au niveau de la base militaire, on tourne à droite et en quelques coups de pédales on se retrouve au sommet.
En terme de chiffres : 7,5km à 4,8%.


Voilà pour la présentation des 3 monts des Monts d'Or.

mardi 27 novembre 2012

Illustrations sur le cyclisme

Je suis particulièrement débordé ces dernières semaines, et n'ai pas eu le temps de rédiger l'article sur le Mont Verdun (que vous devez attendre avec impatience). J'ai énoooormément de dossiers professionnels en cours en ce moment, mais promis dès que je peux je recommence à rédiger des articles plus complets et plus documentés.

Hier j'ai découvert un blog qui présente le cyclisme sous un angle singulier, sous forme de cartoon : http://www.cyclingcartoons.com/. Le blog est certes en anglais, mais les mots sont assez faciles à comprendre. C'est rempli d'humour, humour décalé comme je l'aime.

Ce matin, j'ai découvert une autre illustration sur le cyclisme, en français cette fois, qui m'a également fait sourire : https://twitter.com/ArnaudJuveneton/status/273019469415215104/photo/1. Ce qui m'as le plus surpris, c'est que cette illustration est tirée du magasine "Elle" (page 208 du numéro du 23 novembre, le dessin est signé par Soledad Bravi).

Voilà, je tenais à vous partager ces deux découvertes récentes.

dimanche 25 novembre 2012

3 mois déjà

Ce matin, le réveil a été tranquille comme un dimanche matin gris de fin-novembre. Après avoir regardé quelques épisodes de séries bien au chaud sous ma couette, j'ai pris mon petit déjeuner calmement. Je me suis rendu compte que j'étais bien loin de l'agitation qui me secoue les dimanches matins en pleine saison ... pas de repas "diététique" dès le lever du jour, pas de sac à préparer, pas de vélo à charger dans la voiture.

Pendant que je savourais ce moment de calme et de sérénité, avec une pointe de nostalgie et une pointe d'excitation à l'idée que ce cirque reprendra dans quelques mois, je me suis demandé depuis quand je n'avais pas chevauché un vélo. Ni une ni deux l'ordinateur était lancé, je consultais mon carnet (numérique) d'entraînement et je me rendais compte que ma dernière sortie était le 25 août. 3 mois jour pour jour !

J'ai l'impression que ces 3 mois ont duré une éternité. J'en suis même à me demander si je sais toujours comment enclencher des cales automatiques. Tant de choses ont changé ces 3 derniers mois, j'ai parcouru tant de chemin (au sens propre comme au figuré) que j'ai presque l'impression que j'étais cycliste dans une autre vie. Et en même temps, j'ai l'impression que c'était hier ... j'ai toujours l'impression que cette dernière étape de la Haute-Route (ma dernière apparition en tenue cycliste) vient juste de se terminer.

jeudi 22 novembre 2012

Un futur, des envies !

Avant de me blesser, j'avais établi une vision à long terme de ma pratique du cyclisme. Ma convalescence actuelle remet un certain nombre de choses en questions. Je vais profiter de cette période creuse pour vous en dire un peu plus sur mes envies ...


Mon rêve ? La RAAM !
Au début de l'été, j'étais certain d'une chose : un jour je serai au départ de la RAAM ... et à l'arrivée aussi ! Pas en tant que spectateur, mais en tant que cycliste / participant. La RAAM (une épreuve de 4800km à parcourir d'une traite en moins de 12 jours, lisez cet article pour en savoir plus). Je me donnais 10 ans, jusqu'à mes 35ans, pour tenter de décrocher mon ticket pour ce rêve. Au bout de 10ans, j'aurai fait le point afin de voir si j'étais proche de mon rêve et que je persévérais dans cette voie, ou si je raccrochais le vélo et passais à autre chose.
J'avais déjà commencé à étudier les règles de qualification, et je comptais orienter progressivement ma pratique cycliste vers les épreuves "ultra" dès l'année 2013. Au vu des évènements de ces derniers mois, je met mon rêve en suspens ... je garde au fond de moi l'envie de l'atteindre, mais j'évite de trop y penser afin de ne pas précipiter mon retour et de me laisser le temps de voir comment mon corps réagit.

Et pour 2013 ?
A l'origine, je comptais délaisser le milieu du coureur pur, qui tourne en rond autour des clochers des églises, pour m'orienter vers un statut de franc-tireur des cyclosportives longues distances. Je comptais délaisser la performance "rapidité" au bénéfice de la performance "endurance". J'aurai néanmoins pris part à des courses "classiques" en début de saison afin de prendre du rythme et conserver mes fibres rapides / explosives. Cependant, je ne m'y serai rendu que pour y travailler des échéances à plus long terme.
La blessure me force à revoir mes plans. Je dois d'abord consolider mon corps avant d'envisager de prendre part à des épreuves de longue haleine. Je pense donc faire une année basée globalement sur les courses FFC. Je compte travailler mon endurance à l'entraînement, mais ne me testerai pas encore sur des épreuves longues distances (en dehors du Tour du Mont Blanc, épreuve pour laquelle je déciderai de ma participation ou non en cours de saison).

Avec quelle attitude ?
Clairement, j'avoue que jusqu'à présent j'ai toujours pris part aux courses dans le but de courir. Je n'ai jamais été un gagneur, un de ces coureurs mort de faim prêt à tout (et parfois à trop !) pour gagner. Je me suis toujours rendu sur les courses dans le but de passer un bon moment, de faire le vide dans ma tête, de me changer les idées. Ce que j'aime le plus sur les courses, c'est l'ambiance particulière qui y règne. Je n'ai jamais gagné de course car je n'ai jamais eu l'attitude et le comportement de quelqu'un voulant gagner.
Pour 2013, je compte augmenter mon agressivité sur certaines épreuves qui me tiennent à coeur. J'ai envie de goûter aux joies de la victoire, ou tout du moins goûter à l'excitation liée au fait de jouer une victoire dans le final de la course. Je prendrai toujours les épreuves les unes après les autres sans me prendre la tête, mais je me fixerai 2 ou 3 objectifs dans la saison, sur des épreuves pour lesquelles je veux jouer la gagne.


Allez, dans deux semaines et demi je reprend la route. J'ai hâte de pouvoir mettre des actes sur mes mots !

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la RAAM.

dimanche 18 novembre 2012

Reprendre la marche en avant

Il y a environ deux mois, on m'a demandé "quand tu es face à un mur, est-tu plutôt du genre à le contourner ou plutôt du genre à reculer pour mieux le sauter ?". J'ai répondu que j'étais plutôt du genre à faire demi-tour et à revenir avec un bulldozer pour me débarrasser de l'obstacle. Car si je dois galérer sur un obstacle j'essaie toujours de faire en sorte que mes successeurs ne soient pas gênés par cet obstacle. (et aussi car j'aime la destruction, mais chut c'est un secret).

Ce week-end, revigoré par de nombreuses heures de sommeil (dont j'avais bien besoin), je me suis rendu compte que j'étais face à un obstacle depuis 2 mois et demi, et que cet obstacle me gênait pour avancer. La relecture à froid de mon article de mardi m'a clairement montré que j'étais coincé et resté relativement immobile à attendre que le mur s'écroule de lui-même. Rester les bras croisés à attendre les miracles n'est clairement pas dans ma nature. Rester sans faire de projets pour l'avenir est la-aussi contraire à mon mode de fonctionnement habituel.


J'ai décidé de reprendre ma marche en avant. Le temps de l'immobilisme est terminé, j'ai décidé que je remonterai sur selle le samedi 8 décembre. D'une part j'aurai fait 3 mois et demi d'arrêt complet, soit plus que les 3 mois demandés par mon médecin, et d'autre part ce sera le jour de mes 26ans. Je compte rouler avec les amis-cyclistes qui ont partagé mes entraînements (et bien plus que ça pour certains d’entre-deux) au cours des années passées. J'ai toujours été là quand ils ont eu besoin de moi, et je sais qu'ils seront là pour moi afin de m'accompagner en ce jour doublement symbolique.


Je vois désormais cette coupure forcée comme une opportunité de repartir à 0, et de reprendre ma pratique depuis les bases. Je sais que ma position sur le vélo n'a jamais été bonne, mais à chaque fois que j'ai voulu la changer je ne me sentais pas bien à cause du poids des (mauvaises) habitudes et je revenais à mon ancienne position. Après plus de 3 mois d'arrêt, j'ai la chance de pouvoir repartir sans les contraintes de mes anciennes habitudes et sensations. Je veux réapprendre à pédaler rond, en équilibrant mon pédalage entre la phase de tirée et de poussée, retravailler un coup de pédale très rond et efficace ...

Une chose est certaine : je vais m'épanouir encore plus qu'avant et je souhaite en profiter à fond. La marche en avant est enclenchée !

mardi 13 novembre 2012

Quand le doute s'installe

Voilà 2 mois et demi que je suis complètement arrêté. Si au cours du premier mois l'amélioration de mes cartilages rotuliens a été plus rapide que prévue, depuis leur état est stable. Il n'y a plus de progression.

Ayant encore régulièrement des douleurs dans mes actions au quotidien (marcher, conduire, monter des escaliers), je commence à douter sur mes capacités à remonter sur selle un jour. Je vous jure que j'ai envie de re-pédaler, que ça me démange tous les week-ends ... mais mes ardeurs sont rapidement calmées dès que la douleur réapparait.

J'ai du mal à me projeter sur la saison 2013, sachant que je ne sais même pas quand je vais pouvoir de nouveau enfiler un cuissard. Je devais reprendre début décembre, mais clairement je ne m'en sens pas capable. En 15 jours, beaucoup de choses peuvent se passer, mais je doute être en mesure de rouler le 1er décembre.

En tout cas, une chose est sûre : je reviendrai ! Dans combien de temps et à quel niveau ? Je n'en sais rien, mais je reviendrai. J'aime toujours autant le vélo, ça c'est certain.

mercredi 7 novembre 2012

Les montées du Mont Thou

Le Mont Thou, culminant à 609m, est le mont central des Monts d'Or. Il est situé entre le Mont Cindre et le Mont Verdun, tant sur un axe géographique qu'au niveau de l'altitude. La route goudronnée est en cul de sac : vous devrez revenir sur vos pas d'environ 700m si vous utilisez un vélo de route. En revanche, si vous êtes en VTT, de nombreux chemins permettent de repartir. (NB : mes articles ne traitent que des ascensions goudronnées du Mont Thou). La haut, quand il y a du vent et qu'il fait beau, on voit énormément de cerf-volant : c'est un endroit très prisé des adaptes lyonnais de ce loisir.

Depuis le nord, 2 routes viennent d'Albigny sur saône. A l'est, 3 routes permettent de grimper depuis Couzon ou Saint-Romain au mont d'or. Enfin, au sud, 3 voies d'accès au départ de Lyon (Vaise) sont disponibles. A l'ouest, les voies d'accès sont celles passant obligatoirement par le Mont Verdun (ou le col du verdun), ces routes feront l'object d'un prochain article.


Voie nord, via Poleymieux : http://www.openrunner.com/index.php?id=2065266
Il s'agit d'une des routes les plus connues. Depuis le rond point d'Albigny, on suit la route principale tout le long jusqu'au col de la croix de presles. La montée commence par un petit coup de cul suivi d'une descente dans une cuvette pour rejoindre Curis. Après Curis, on passe dans une partie champêtre le long d'un ruisseau, sur une pente raisonnable, jusqu'à Poleymieux.
Le coeur de la difficulté se situe dans la longue traversée de Poleymieux, qui comporte 2 passages assez pentus (au delà de 10% sur une centaine de mètres). Lors de cette traversée de village, je vous invite à lever le pied et à regarder la beauté des maisons en pierres, surtout si vous y passez par beau temps au printemps ou à l'automne. A la sortie du village, la pente s'adoucit et devient régulière jusqu'au col. C'est la partie que je déteste : on est dans les bois, sans aucune vue, le goudron ne rend pas très bien et on a l'impression que le col n'arrive pas.
Une fois au col de la croix de presles, on bifurque à gauche afin de prendre une route en balcon sur 600m, avant de tourner à nouveau à gauche sur la partie finale qu'il vous faudra redescendre.
En terme de chiffres : 8,2km à 4,8% dont 2,2km à 7,5%.

Voie nord, via la croix vitaisehttp://www.openrunner.com/index.php?id=2065259
Il s'agit d'une route pas très connue par ceux qui ne viennent pas souvent dans les monts d'or, mais qui est quand même une route bien connue par les cyclistes du coin. Depuis le rond point d'Albigny, on suit la route principale tout le long jusqu'à l'entrée de Poleymieux. La montée commence par un petit coup de cul suivi d'une descente dans une cuvette pour rejoindre Curis. Après Curis, on passe dans une partie champêtre le long d'un ruisseau, sur une pente raisonnable, jusqu'à l'entrée de Poleymieux.
Dès les premières maisons, en face d'une place marquant l'entrée de la commune, on tourne sur la gauche sur une route qui ne paie pas de mine. On s'attaque alors à un bon kilomètre assez rigoureux, d'abord à travers quelques habitations puis à travers bois, jusqu'à la croix vitaise. Une centaine de mètres en faux plat descendant nous amènent sur une route très connue par tous les clubbers de la région : la route de la discothèque du Titan Xyphos. Pendant environ 3km, vous serez sur une pente douce sur laquelle vous pouvez passez le gros plateau. Enfin, aux alentours du 9ème kilomètre, vous tournez sur la droite pour effectuer les 700 derniers mètres qui sont communs à toutes les montées. Il s'agit véritablement de la montée la plus facile.
En terme de chiffres : 9,9km à 4% dont 1,1km à 7,9%.

Voie est, via le Titanhttp://www.openrunner.com/index.php?id=2065246
C'est la montée des monts d'or la plus connue des lyonnais. De tous les lyonnais, cyclistes et non cyclistes, garçons et filles. C'est la route emblématique que prennent tous les clubbers pour se rendre à la boite de nuit. Au passage, évitez de rouler à vélo sur cette route après 23h si vous ne voulez pas finir sous les roues d'une voiture (car face à l'alcool, le gilet fluo ne protège pas).
Cette montée n'est pas connue que pour son aspect festif, mais également pour sa difficulté : c'est probablement la montée que je déteste le plus. Au départ de Couzon, on remonte en direction de l'église sur une route à peu près plate. Une fois passé devant l'église, les choses sérieuses commencent : la pente se durcit progressivement tout au long des 3 premiers kilomètres. Au bout d'un kilomètre, on a déjà envie de faire demi-tour ... et pourtant le plus dur reste à venir. Au bout d'un kilomètre et demi, après avoir passé la madone de Couzon et profité d'une joli panorama sur la Dombes, on s'enfonce dans la foret. Au 3ème kilomètre, un virage en épingle à gauche nous amène sur la route en faux plat montant sur laquelle on peut passer la plaque. Au 6ème kilomètre, on tourne sur la droite pour les 700 derniers mètres communs aux autres ascensions. Au final, malgré un début difficile, la montée se grimpe sans soucis.
En terme de chiffres : 6,8km à 5,8% dont 2km à 8,9%.

Voie est, voie "directissime" : http://www.openrunner.com/index.php?id=2065225
C'est à mon avis la montée la plus dure des monts d'or. Et la moins connue, ça j'en suis certain ! Pour vous dire : je ne connais aucun cycliste qui l'a faite (ce qui est à relativiser car je ne connais pas tous les cyclistes de France).
Au départ de Couzon, on grimpe comme pour aller au Titan (cf description précédente). Au bout d'un kilomètre, au seul rond-point de la montée, au lieu de tourner à droite pour rejoindre la montée classique via la madone, tournez à gauche puis enfoncez-vous dans un lotissement. Vous allez vous retrouver sur une route étroite en mauvais état (mais cyclable sans soucis). La pente est irrégulière entre 10 et 17% sur un bon kilomètre et le goudron ne rend rien.
On finit par retomber sur la route en faux plat montant, qu'on emprunte 1,5km avant de tourner à droite pour les 700 derniers mètres.
En terme de chiffres : 5,7km à 7% dont 2km à 10,8%.

Voie est, via Saint-Romain : http://www.openrunner.com/index.php?id=2065232
La route empruntée part des quais de Saône, traverse le village de St Romain au mont d'or (où vous passez devant mon habitation) avant de grimper sèchement à travers champ en direction du Mont Thou. Au 4ème kilomètre, à la sortie d'un hameau isolé, au lieu de tourner à gauche pour rejoindre le Mont Cindre, vous tournez à droite. Une centaine de mètres assez pentus vous permettent de sortir du hameau et de retrouver une pente plus douce et quelques points de vue qui méritent le coup d'oeil.
On retombe une nouvelle (et dernière) fois sur la route en faux plat montant, qu'on emprunte sur 700m avant de tourner à droite pour la partie commune menant au sommet.
Cette route est aussi relativement classique pour les cyclistes du coin.
En terme de chiffres : 6,3km à 6,3% dont 4km à 7,3%.

Voie sud, via l'indienneriehttp://www.openrunner.com/index.php?id=2073163
Cette montée est sensiblement identique à celle intitulée "la voie inconnue" dans mon article traitant des montées menant au Mont Cindre. Les 5 premiers kilomètres sont identiques : on sort de Lyon via une zone de bureaux, puis on remonte le long d'un ruisseau avec des habitations de plus en plus clairsemées. Aux alentours du 5ème kilomètre, un peu avant de rejoindre la route des crêtes, on tourne à gauche afin d'emprunter une route qui permet de couper la route des crêtes. On croise pas mal de joggers et peu de voitures sur cet itinéraire, contrairement à la route des crêtes sur laquelle on croise peu de joggers et plus de voitures. On débouche pile en face de la montée finale de 700m commune à l'ensemble des montées.
En terme de chiffres : 7,1km à 5,5%.

Voie sud, via Saint-Fortunat : http://www.openrunner.com/index.php?id=2073172
Cette route permet essentiellement d'éviter la grosse route via Saint-Didier, route présentée ci-dessous. Depuis Vaise, on remonte comme si on allait sur Saint-didier sauf qu'on tourne assez rapidement afin d'emprunter le divers chemins (goudronnés) parallèles à la route principale. Comme pour la montée par l'indiennerie, on commence par montée dans une zone résidentielle assez dense et bordée de gros murs, donc offrant peu de point de vue (d'autant plus que la-encore, on grimpe en tournant le dos aux choses intéressantes). Plus on grimpe, plus les habitations disparaissent et laissent place à des prés et des vergers. Les derniers kilomètres sont assez sympa, la vue se dégage et permet d'observer de belles nuances de couleurs quand on passe à l'automne et que les bosquets prennent des teintes orangées.
A la sortie de Saint-Fortunat, on rejoint la route venant de Saint didier en face d'un restaurant connu pour ses orgies caloriques. Vous pourrez notamment y trouver les meilleurs plats savoyards de Lyon (raclettes, fondues, tartiflettes) dans un établissement ayant du cachet (et de belles poutres). Pour en revenir au vélo, on continue l'ascension jusqu'au col de la croix de presles, on bifurque à droite pour prendre sur 600m une route en balcon menant à la partie finale de la montée.
En terme de chiffres : 8,9km à 4,4%.

Voie sud, via Saint-Didierhttp://www.openrunner.com/index.php?id=2073176
Il s'agit d'une montée assez régulière, sur un bon goudron, mais à éviter aux heures de pointe. Voitures, bus, camions ... vers 18h, les premiers kilomètres sont particulièrement pénibles.
La montée est aussi un grand classique, puisqu'il s'agit de l'ascension du col de la croix de presles. Le début de la montée se fait dans les arbres, puis on a une looooongue portion au milieu des habitations. Cette partie n'est jamais agréable car les habitations nous dominent de trop près. La partie la plus difficile se situe sur un bon kilomètre entre Saint-didier et Saint-fortunat, mais la pente y est correcte (on ne doit pas dépasser les 10% a maximum de la pente). Sur la fin de la montée, la vue se dégage à la sortie des habitations, au moment de la jonction avec la route venant de Saint-fortunat. La suite de la montée, est donc identique à celle décrite juste au dessus.
En terme de chiffres : 8,5km à 4,6%.


Et vous, quelles sont vos montées préférées pour grimper au Mont Thou ?

dimanche 4 novembre 2012

L'échauffement avant une course

L'échauffement est un point à ne pas négliger quand on aborde une course. Lors de mes deux premières saison, j'avais un principe stupide : je m'échauffais très peu, car j'avais peur de dépenser de l'énergie à l'échauffement alors que je pensais avoir besoin de tout garder pour la course. Je ne vous cache pas qu'en y repensant, je me demande comment j'ai pu être aussi idiot.

Si on ne s'échauffe pas, le coeur n'est pas capable d'alimenter suffisamment les muscles en oxygène en début de course. Les muscles produisent de l'acide lactique que votre organisme n'est pas encore capable d'évacuer, les toxines s'accumulent. Le peloton part sans vous. C'est ce qui se passait systématiquement pour moi lors de mes 2 premières années dans le peloton.

Un jour, en en discutant avec d'autres coureurs et en me documentant, j'ai compris mon erreur. Du jour au lendemain, en m'échauffant correctement, je n'ai plus eu (ou beaucoup moins) de problèmes pour tenir toute l'épreuve dans le peloton.

Désormais mon échauffement dure environ vingt minutes et se décompose en 3 phases :
- les premières minutes je roule tranquillement pour assouplir les muscles et faire monter le coeur
- pendant une dizaine de minutes j'accélère pour finir à un rythme proche de celui de la course, rythme que je tiens sur 2 à 3 minutes
- je reprends une allure tranquille pendant quelques minutes pour me rendre au départ

La première phase me sert à faire chauffer les muscles et le coeur. La deuxième phase me permet de faire monter l'acide lactique, et de déclencher le mécanisme d'évacuation de cet acide lactique : c'est la partie la plus importante de l'échauffement. La dernière phase me permet de faire travailler les muscles afin qu'ils se désengorgent des toxines générées lors de la phase précédente. Je prend le départ avec un corps prêt à évacuer les toxines, mais nettoyé.

En général, je termine mon échauffement entre 5 et 10 minutes avant le départ. Ca me permet de rester chaud tout en me laissant le temps de repasser à ma voiture pour y déposer mon coupe-vent s'il fait frais ou pour y récupérer un bidon.


NB : évidemment, cet échauffement n'est valable que sur les courses en ligne FFC, Ufolep ou FSGT. Si vous vous échauffez avant une cyclosportive de haute montagne (comme la Marmotte ou l'Etape du Tour) avant laquelle vous devrez patienter 30 minutes dans un sas, ou si vous préparez un contre-la-montre, l'échauffement ne sera pas du tout identique.

jeudi 1 novembre 2012

Les montées du Mont Cindre

Le Mont Cindre va ouvrir le bal de ma présentation des grimpées de la région lyonnaise. Culminant à 470m d'altitude, c'est le mont plus bas des Monts d'Or, mais c'est également le plus connu (visuellement) des lyonnais car il est visible depuis le centre de Lyon. Au sommet, plusieurs  restaurants permettent de refaire le plein de calories, et une place devant l’ermitage permet d'apprécier une vue splendide sur l'agglomération lyonnaise.


Au nord, l'accès par Saint-Romain : la voie champêtre
Lien vers le parcours : http://www.openrunner.com/index.php?id=2059745
C'est loin d'être la voie d'accès la plus connue par les cyclistes lyonnais. La route empruntée part des quais de Saône, traverse le sympathique village de St Romain au mont d'or (où vous passez devant mon habitation) avant de grimper sèchement à travers champ en direction du Mont Thou. Au 4ème kilomètre, à la sortie d'un hameau isolé, on tombe sur une route en balcon permettant de se reposer et d'admirer la vue sur le val de Saône et une partie de la Dombes. On retombe alors sur la route des crêtes, puis 500m de montée finale nous amènent au sommet.
C'est la montée la plus sauvage : le premier kilomètre seulement se déroule en zone urbaine (et encore, il s'agit d'un village, vous ne verrez aucun immeuble) et la circulation y est complètement absente. Si vous voulez être tranquille, c'est LA route à prendre.
En terme de chiffres : 6,2km à 4,5%, dont 3km à 7,2%.

A l'est, l'accès par Collonges : la voie gastronomique
Lien vers le parcours : http://www.openrunner.com/index.php?id=2059757
Cette voie d'accès permet de relier 2 restaurants bien connus de la région : "Paul Bocuse" (dont la réputation dépasse largement les limites de la région lyonnaise) à "L'ermitage" (3 étoiles de moins au guide Michelin, mais un panorama qui compense l'absence d'étoiles). La route part des quais de Saône, devant le restaurant de Paul Bocuse, grimpe à travers le quartier commerçant de Collonges au mont d'or, continue son ascenssion en direction du coeur de village de St syr au mont d'or, avant de s'engouffrer dans les bois jusqu'au sommet.
Cette montée est la plus régulière : la pente est relativement constante et sans replat.
En terme de chiffres : 5,8km à 4,9%, dont 1,4km à 6,9%.

Au sud-est, l'accès par l'ile-barbe : la voie à la plus forte pente
Lien vers le parcours : http://www.openrunner.com/index.php?id=2059769
Au départ de l'île-barbe, on traverse ce vieux quartier lyonnais sur des routes étroites. A la sortie de l'amas de maisons, on traverse la ligne de chemin de fer et on se retrouve face à la plus forte pente des montées présentées dans cet article : 100m à 15%. Ca pique les jambes et le coeur quand c'est fait sans échauffement, mais c'est court et un long faux plat montant permet de récupérer sans le moindre soucis. Le faux-plat montant permet de rejoindre tranquillement le lieu dit "Les orres", qui marque la jonction avec la voie classique (présentée ci-dessous).
En terme de chiffres : 6km à 4,5%, dont 1,4km à 6,9%.

Au sud, l'accès depuis Vaise / Rochecardon : la voie classique
Lien vers le parcours : http://www.openrunner.com/index.php?id=2059782
Il s'agit de la route la plus connue et la plus empruntée. Par les voitures, par les camions, par le bus et par les cyclistes. Au départ de Vaise, on grimpe en direction du plateau de Saint-Rambert sur une route à forte circulation. Une fois sur le plateau, un faux-plat montant nous permet de rejoindre "Les orres", lieu où la pente se cabre de nouveau pour rejoindre Saint cyr au mont d'or. Au coeur du village, on rejoint la voie gastronomique jusqu'au Mont Cindre.
Cette montée est celle que j'aime le moins. Il y a trop de circulation, trop d'urbanisme. Il n'y a pas de point de vue car la route est enclavée entre les hauts murs des habitations, les voitures nous pressent car elles ont du mal à doubler. Ce n'est pas sur cette route que vous me croiserez !
En terme de chiffres : 6,3km à 4,3%, dont 1,4km à 6,9%.

Au sud-ouest, l'accès depuis Vaise / l'indiennerie : la voie inconnue
Lien vers le parcours : http://www.openrunner.com/index.php?id=2059795
Il s'agit d'une voie sur laquelle vous serez tranquille. Votre calme ne sera pas aussi paisible que sur la voie champêtre, mais si vous venez de Lyon c'est la meilleure des routes à emprunter si vous recherchez la quiétude.
Au départ de Vaise, vous commencez sur la voie classique mais vous bifurquez rapidement sur la gauche sur une route menant dans un pôle d'entreprises. (Evitez donc d'y passer aux heures d'arrivée et de sortie des bureaux). Ensuite on poursuit sur des routes moins larges, au milieu de résidences aérées. On est bordé par des jardins et on voit de la verdure. La pente y est douce. Une fois sur le chemin de l'indiennerie, qui porte le nom de chemin, mais qui est bien une route goudronnée, les habitations alternent avec les champs sur une pente qui se durcit. Plus on monte, plus la vue s'ouvre, mais malheureusement il n'y a pas de (très) joli point de vue car on tourne le dos aux choses intéressantes et qu'on est dans une combe assez fermée. On finit par arriver sur la route des crêtes, en face de l'arrivée de la voie champêtre, qui propose un petit morceau à plat avant les 500 derniers mètres de montée jusqu'au sommet.
En terme de chiffres : 6,9km à 4%, dont 1,2km à 6,8%.


Je ne présente ici que les montées goudronnées qui permettent de rejoindre le Mont Cindre sans grand morceau de plat et sans véritable descente. On peut évidemment y accéder en provenance du Mont Thou ou du Mont Verdun, en passant par la route des crêtes, mais cette section ne présente pas d'intérêt sportif en soi.

dimanche 28 octobre 2012

Présentation des cols de la région lyonnaise

Parmi l'ensemble de mes visiteurs, 32% sont issus de la région Rhône-Alpes. Vous êtes 32% à me lire depuis la région Rhône-Alpes. Vous êtes même 21% à habiter à moins de 20km du centre de Lyon. (ou à venir me lire depuis votre lieu de travail, situé à moins de 20km de Lyon).

A partir de ce constat, et sachant que je suis également connu pour mes analyses pointues sur les cols (cf mes sites www.cols-cyclisme.com et www.carte-cols-france.com), je me suis dit "qu'est-ce qui pourrait vous intéresser plus qu'une analyse des cols de la région lyonnaise ?". J'ai donc décidé de rédiger un article par semaine (ou deux, selon vos retours et ma disponibilité) sur les cols situés à quelques kilomètres de Lyon.

C'est là où je m'entraîne, c'est là ou vous vous entraînez ... je suis sûr qu'on peut partager des trucs et astuces. Des variantes peu connues qui permettent de corser les choses. D'autres variantes pour les simplifier (quand on a déjà corsé les cols précédents et qu'il faut rentrer chez soi). Un point d'eau, une zone de chainage (la neige semble arriver ;-) ... bref, partageons tout ce qui peut être utile.

Je vais commencer par les Monts d'Or : c'est MON jardin. J'y habite depuis 25ans, je les ai parcourus en long, en large et en travers. Je connais chaque mètre de goudron par coeur, je connais l'emplacement de chaque plaque d'égout, et les minuteries de chaque feu rouge. Je connais les noms de chaque boite aux lettres. Je connais des routes sur lesquelles je dois être le seul cycliste à être passé. Parfois dans un seul sens, parfois dans les deux sens : je me suis déjà retrouvé dans des culs-de-sac ...

Comme je les connais mieux que les autres massifs, ça me mettra en confiance avant de vous présenter les grimpées des Monts du Lyonnais et Monts du Matin. Je poursuivrai ensuite mon tour à 360° des bosses situées à moins de 20km de Lyon. J'espère que ma chronique vous plaira.

jeudi 25 octobre 2012

Tour de France 2013

Hier, j'étais invité à la présentation du Tour de France 2013. J'étais loin d'être le seul : nous étions particulièrement nombreux dans la salle. Environ 3500 personnes étaient présentes.

Le show d'ASO est très bien organisé, on en prend plein les yeux. C'est superbe, bravo aux équipes techniques qui ont du bosser dur pour créer les différentes animations. Le show est rythmé, sans temps mort. Quelques minutes de paroles, quelques minutes de vidéo, et ainsi de suite pendant plus d'une heure. De beaux discours, des applaudissements, de belles images, des applaudissements. Tout s’enchaîne avec précision, on sent que la machine est bien huilée. Même quand il y a eu un petit couac, Christian Prudhomme a su combler avec quelques mots, de manière spontanée, le temps mort avant que tout reparte. Du grand art.


Le parcours est assez surprenant. Je passerai sur les spécificités du départ en corse, sur la faible distance des chronos, la répartition géographique, etc ... que tous les sites spécialisés ont déjà traité en long en large et en travers. Je passe aussi sur la beauté des monuments qui seront visités, Jean-Paul Ollivier saura en parler bien mieux que moi en temps voulu.


La chose qui me frappe le plus, c'est la quasi absence des grands cols. Certes on retrouve le Ventoux et l'Alpe d'Huez, mais il n'y a aucun col légendaire ou historique. Dans les Pyrénées, en dehors du col de Peyressourde, c'est le désert ! Aspin, Tourmalet et Aubisque ont été écartés. De même dans les Alpes du Sud : pas de Bonnette, d'Allos, de Cayolle, d'Agnel ni d'Izoard. Dans les Alpes du Nord : l'Alpe d'Huez, le Glandon et la Madeleine compensent l'absence du Galibier et de l'Iseran. J'aimerai bien savoir de quelle année date le dernier Tour sans Galibier ni Tourmalet ? Et la dernière fois qu'aucun des cols que je cite n'a été franchi ?

En dehors du Ventoux et de l'Alpe d'Huez, on ne trouve aucun col qui fasse vraiment rêver un public international. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : les cols sont nombreux et sont tout aussi durs que les absents. Ce n'est pas parce que les cols historiques ne sont pas empruntés que leurs remplaçants ne sont pas au niveau !


Quelques points négatifs que j'ai noté :
- l'entrée n'était pas au point, le service d'ordre (ou ce qui s'y apparentait) a vite été débordé
- l'indiscipline des gens : tu te prends des flashs en quasi continu, ça filme avec des téléphones portables qui viennent troubler l'obscurité de la salle (pour un résultat plus que médiocre au passage), qui bousculent tout le monde pour avoir l'autographe d'un coureur
- Andy Schleck, présent à la cérémonie, n'a pas été invité à monter sur scène malgré son titre en 2010 (titre plus récent que celui d'Alberto Contador, datant de 2009, qui lui est monté)
- le discours contre le dopage est bien enrobé, mais j'attends des actes car le discours ça fait 14 ans qu'il tourne en boucle


Bilan : une bien longue journée, mais je ne regrette pas du tout le déplacement. La présentation était vraiment superbe et vaut la peine d'être vécue une fois au cours de sa vie.

mardi 23 octobre 2012

Mes aveux : j'ai cotoyé de près Ferrari !

J'ai des aveux à vous faire : j'ai côtoyé de près Ferrari ! Je préfère tout avouer publiquement, quitte à briser mon image de cycliste irréprochable. Je préfère vous en parler de moi-même, en espérant que vous me pardonnerez et que ma suspension sera clémente, plutôt que vous appreniez tout par la presse le jour où l'AFLD se penchera sur mon cas. Comme les pros, je n'ai jamais fait l'objet d'un contrôle positif, pourtant j'ai sensiblement amélioré mes performances.

Comment j'en suis venu la ?
A l'époque, j'étais étudiant. Comme tout le monde, je rêvais de devenir riche et célèbre sans rien avoir à faire. Certains s'enferment dans un appart devant des caméras, d'autres font des photos de nu, (ou les 2 en même temps). J'ai pour ma part choisi une autre voie : m'investir physiquement et humainement dans la compétition. C'est la que tout a commencé ...

La rencontre
Alors que j'étais dans le Gers pour une compétition internationale, je l'ai rencontré. Une foule se massait en continu autour de son stand. Les gens n'avaient d'yeux que ce stand. Il faut dire que c'était le seul grand nom présent tout le week-end sur cette compétition.

L'amélioration de mes performances
J'ai bénéficié de conseils avisés, qui m'ont permis d'améliorer mes performances. Je peux vous garantir qu'avec les bons outils et les bons conseils, on gagne un temps considérable. A l'entraînement d'abord, puis en compétition. Je ne vous révèlerai pas ce que j'y ai appris, car ça ne sert pas dans la vie de tous les jours.

Et maintenant ?
J'ai cessé toute collaboration avec Ferrari. J'aimerai de nouveau renouer le contact, mais mes finances ne me le permettent pas actuellement. Ses produits sont trop cher pour moi.


-- Les précisions :
- je parle de Ferrari, la marque de voiture et non le docteur
- je n'ai jamais eu de contrôle anti-dopage positif, car je ne me suis jamais dopé (et n'ai jamais eu de contrôle non plus)
- j'ai amélioré mes performances ... dans le domaine du changement de roues (moins de 4" pour changer une roue, qui dit mieux ?)
- j'avoue avoir oeuvré dans le domaine de la compétition automobile, avant le cyclisme
- je me moque d'être célèbre, je suis très bien dans l'ombre ("pour vivre heureux, vivons cachés")

En prime, je vous livre une photo, pistolet à air comprimé en main :

dimanche 21 octobre 2012

Contraintes VS sacrifices

Il y a une dizaine de jours, en discutant avec des personnes ne pratiquant aucun sport, parmi les nombreuses questions auxquelles les cyclistes font toujours face (le dopage, le rythme d'entrainement, le rasage des jambes, comment on fait pipi pendant les courses, la vitesse à laquelle on roule, ...), j'en ai eu une moins courante : quels sacrifices j'ai fait pour en arriver là, et quels sacrifices je continue à faire au quotidien ?

Je suis toujours franc dès le départ des conversations : je précise être en bas de l'échelle, très loin du niveau requis pour participer au Tour de France. La question m'a un peu déstabilisé, car je ne me l'étais jamais posé jusqu'à présent. Je vais vous partager ma réflexion sur le sujet.


Je crois que je n'ai jamais fait des sacrifices : je vois ma pratique comme une série de contraintes (hygiène, rythme de vie, financières, ...). Le jour où j'aurai l'impression de faire des sacrifices, je pense que je réfléchirai à pratiquer différemment ma passion.

C'est sur que les contraintes sont nombreuses : il faut une alimentation équilibrée, on ne peut pas faire la java jusqu'à 5h du matin tous les jeudis, vendredis et samedis soirs de l'année ... on passe beaucoup de temps sur notre monture, loin de notre famille et quand on est avec elle on est plus fatigué par l'entraînement (ou la course) qu'on vient de terminer. On passe le dimanche sur les courses, et si notre famille ou nos amis nous accompagnent ils nous voient passer devant eux que quelques secondes. La taille de notre dressing est digne d'une femme : on a des tenues pour toutes les circonstances (pluie, froid, grand froid, tempéré, chaud, canicule) et de toutes les couleurs. Les cales de nos chaussures font d'ailleurs le même bruit que leurs talons. Enfin, financièrement le cyclisme est loin d'être un sport si populaire que ça quand on le pratique en compétition, il faut également en tenir compte dans la liste des contraintes.

Ces contraintes, je me les impose à moi-même. Personne ne me force, et personne ne m'a jamais forcé. Je les assouplis à volonté : je peux manger des plats caloriques quand j'en ai envie, aller danser toute la nuit quand l'occasion se présente, je loupe parfois des courses pour participer à une réunion de famille. Je ne vais pas m'entraîner si j'ai un rush professionnel et que mon emploi du temps ne me le permet pas, ou que je n'en ai pas envie.


Même sans pratiquer le cyclisme, je me serai imposé ces contraintes car elles ne font que respecter ma nature. Je ne suis pas du genre excessif, ni à table ni dans mon rythme de vie. Je donne priorité à mon travail par rapport à mes loisirs. Mon dressing serait différent et je gérerai autrement mes finances. C'est certain. Sans le cyclisme, j'aurai pu me rendre à certains évènements auxquels je n'ai pas choisi de participer afin de rester concentré sur les courses à venir. Mais je ne regrette rien, j'ai fait mes choix et je les assume. Je n'ai rien sacrifié.


Et vous, avez-vous l'impression de faire des sacrifices ?

vendredi 19 octobre 2012

Une question d'instinct

Cette nuit il m'est arrivé une aventure assez improbable que je vais vous partager. Elle n'a pas grand chose à voir avec le cyclisme, si vous ne me lisez que pour mes aventures à 2 roues ce n'est pas la peine de lire la suite de cet article (en revanche, vous pouvez aller lire les autres, ce n'est pas interdit).


Vers 3h30, je conduisais pour rentrer chez moi après un baby-sitting relativement calme. Car oui, si vous ne le savez pas, j'adore faire des baby-sitting. Je conduisais donc dans la nuit noire, sur des routes que je connais plus que par coeur pour les emprunter 2 à 3 fois par semaine depuis fort longtemps. Malgré l'heure tardive, j'étais parfaitement réveillé et mes réflexes étaient tout à fait normaux. Je n'étais pas spécialement fatigué.

A 4km de chez moi, sur une route pas très large et bordée par des bois, j'ai eu une vision soudaine : je me suis vu avoir un gros accident en tapant de face un gros sanglier. Sans réfléchir, j'ai immédiatement agrippé ma ceinture et ai tiré dessus de toutes mes forces afin qu'elle me colle à la peau. Mon cerveau a en même temps fait une analyse complète des airbags disponibles et de leur mode de fonctionnement ... c'était impressionnant, j'ai eu l'impression de faire défiler dans ma tête la notice de la voiture. Je suis presque sur de ne pas l'avoir lue, et pourtant je me suis souvenu de la manipulation à faire pour désactiver l'airbag passager. J'aurai pu réciter la notice à l'envers, tout en faisant une traduction simultanée en 5 langues, tellement c'était précis.


Plus j'avançais et plus ma vision du crash se précisait. J'étais pleins phares à 90km/h, les arbres bougeaient à cause du vent, mais aucun sanglier à l'horizon. Pourtant, mon cerveau était persuadé qu'il était là et que l'accident allait se produire. Soudain mon cerveau a vu l'endroit de manière très claire : il m'attendait à l'entrée d'un virage à 70° au bout de la ligne droite. J'étais encore à 300m, j'ai complètement lâché l'accélérateur ...

A 20m du point d'impact prévu j'ai eu un réflexe complètement stupide à priori : je me suis mis pleine gauche de la route. Juste avant un virage particulièrement dangereux sur lequel je n'avais aucune visibilité. Si une voiture venait en face, c'était un carnage assuré. Je rentre dans le virage pleine gauche, le pied sur le frein ... et la, en plein coeur du virage, un sanglier et son petit. Exactement comme je l'avais vu dans ma vision (à quelques mètres près, et je n'avais pas vu la présence du petit). Malgré le fait que j'avais le pied sur le frein, je n'ai pas eu le temps de freiner. Ils sont arrivés trop vite, je n'ai rien eu le temps de faire.

C'est passé tout juste, mais une chose est certaine : si j'étais resté à droite de la route, comme je l'aurai fait en temps normal, je me le serai pris de plein fouet. Et à pleine vitesse, ça aurait fait du dégât.


Franchement, j'avoue ne pas comprendre : comment ai-je pu voir les choses à l'avance ? Tout semblait si clair dans mon cerveau, c'était comme si je regardais un film se dérouler avec ma propre vie. Comme si j'avais vu mon futur. Statistiquement, il n'y avait aucune chance pour qu'il y ait un sanglier à cet endroit. Statistiquement, il y avait bien plus de chances pour qu'une voiture arrive en face dans le virage et me déchiquette en s'encastrant dans ma portière. Et pourtant, en suivant mon instinct et ma vision, j'ai échappé à un accident. Pas à la mort, je ne pense pas que l'accident aurait été suffisamment violent pour ça (et ma vision ne voyait pas la mort ;-) mais à plusieurs autres longues semaines sans vélo.

mercredi 17 octobre 2012

Le permis à points pour cycliste professionnel

Ce matin j'ai eu une illumination : et si on instaurait un permis à points pour les cyclistes professionnels ?

Le cyclisme professionnel est malade. Depuis 1998 et la "prise de conscience collective du dopage" les choses bougent doucement. Les maux du passé ne semblent pas bien loin, voir sont toujours présent mais mieux caché chez certains coureurs. Les "révélations" et autres affaires qui tombent tous les trimestres montrent que l'hypocrisie règne toujours dans ce milieu ...


J'ai donc réfléchi sur un système de permis à point qui permettrait de sanctionner les différentes dérives du cyclisme professionnel. Le principe est simple :
- tout le monde commence avec 10 points (pour simplifier, parce que 12 ce n'est pas pratique)
- tout mauvais comportement (provocation d'une chute collective telle que celle de Roberto Ferrari sur le Giro, s'accrocher aux voitures dans un col, bagarre telle que celle ayant opposé Barredo à Rui Costa sur le Tour de France, ...) couterait un point
- tout "no-show" (absence lors d'un contrôle anti-dopage surprise) couterait un point
- toute affaire de corruption (telle que celle entre Vinokourov et Kolobnev lors de Liège-Bastogne-Liège) couterait 3 points
- tout produit dopant "léger" (selon une liste fournie par des experts de l'AMA) couterait 4 points
- tout produit dopant "lourd" couterait 6 points
- en cas d'infraction, on récupère ses points au bout de 4 ans sans nouvelle infraction
- si on a plus de point, on est rayé à vie des tablettes du cyclisme professionnel

Avec ce système de points, s'applique les règles suivantes :
- pour participer à une course WorldTour, il faut avoir 8 points ou plus
- pour participer à une course de classe HC il faut au moins 6 points
- pour participer à une épreuve de classe 1 il faut au moins 5 points
- pour participer à une épreuve de classe 2 il faut au moins 2 points

Ainsi, les coureurs paient chacun de leurs "no-show" : il n'y a plus la barrière bloquante à partir de 3 absences. Yoann Offredo aurait ainsi perdu le droit de courir sur des courses WorldTour à cause de sa négligence, mais pourrait toujours se rendre sur des courses HC.
Les courses WorldTour ne seraient ainsi accessibles qu'aux coureurs (quasiment) irréprochables. Les coureurs ayant fait des erreurs mineures (no-show, dopage léger "involontaire") ne seraient pas privé de leur métier mais seraient condamnés à 4ans sur des courses inférieures. Plus un coureur fait d'erreurs, plus elles sont grosses, plus les portes se ferment ... jusqu'à ce qu'il fasse l'erreur de trop et soit éjecté à vie. Par erreur, j'inclus tout mauvais comportement et pas seulement le dopage. Un coureur qui s'accroche aux voitures n'a qu'une sanction financière actuellement ... 1 no-show et 2 accrochages aux voitures le priverait des plus belles courses.

Ce système serait étendu aux managers des équipes selon un barème différent :
- on part toujours sur 10 points, sachant que les malus obtenus en tant que coureur se conservent lorsqu'on rentre dans le staff d'une équipe
- chaque cas de dopage d'un coureur de l'équipe couterait 1 points à tout le personnel (directeurs sportifs et médecins notamment)
- on ne peut pas officier au sein d'une équipe WorldTour si on a moins de 6 points
- on ne peut pas officier au sein d'une équipe ContinentalePro si on a moins de 4 points

Avec ce système, les ex-tricheurs qui se lancent à la tête des équipes seraient bridés. Vinokourov a pris la direction sportive d'Astana malgré son passé trouble : il n'aurait plus le droit d'officier en WorldTour selon mon barème. Il y a eu bien d'autres cas par le passé, Johan Museeuw ayant eu à faire 2 ans de suspension entre sa carrière sportive et sa reconversion est un des seuls (à ma connaissance) à avoir eu à payer pour ses erreurs de coureur avant d'intégrer le staff de Quick-Step. Ce système permet également de sanctionner les managers et les médecins qui sont trop permissifs ... sans pour autant leur faire payer directement les erreurs individuelles qui peuvent se produire. Lorsqu'un membre change d'équipe, il traine avec lui ses casseroles des équipes précédentes. Le décompte se fait bien sur le personnel des équipes et non sur l'équipe elle-même.


Mon modèle n'est pas parfait, il y a surement des choses auxquelles je n'ai pas pensé, mais je le trouve intéressant et je pense que l'UCI devrait s'y pencher. Je précise qu'il n'est valable que si les points sont automatisés et centralisés : les sanctions ne doivent pas être décidées par la fédération de chaque pays, elles doivent venir directement (sans contrôle humain susceptible d'être corrompu) d'un organe universel.

Et vous, qu'en pensez-vous ?