dimanche 8 janvier 2012

A plat dans le beaujolais

Ma 2ème sortie de l'année 2012 a ressemblé à la 1ère : je suis allé dans le beaujolais, j'y ai grimpé des bosses, et j'ai crevé. Quelques différences cependant : d'une part je n'ai pas roulé seul, et d'autre part la météo était moins bonne (petites averses de pluie, brume et froid).

J'ai remonté les quais de saône rapidement car j'étais à la bourre, et par chance le vent était favorable. Je suis arrivé pile à l'heure prévue au point de rendez-vous, mais personne en vue : j'ai soudain eu un gros doute. Le rendez-vous était-il à 12h30 ou à 14h30 ? Mes 2 compagnons de route sont arrivés avec un peu de retard, et on est parti en direction du beaujolais.

Au bout de 5km en commun je commence à sentir le phénomène de pompe typique de la crevaison lente. On s'arrête, je répare, et on repart ! On grimpe la montée de Lachassagne : je m'arrache jusqu'en haut, en tentant de battre mon record personnel sur la grimpée ... je ferai mieux que ça, je signerai le meilleur temps parmi les utilisateurs de Strava !

On est descendu sur Villefranche, remonté sur Cogny, redescendu en direction de Rivolet avant de grimper jusqu'au col du parasoir. Avant d'atteindre le col, j'ai eu à réparer une double crevaison sur le pneu arrière : 2 silex ont traversé mon pneu pour perforer ma chambre arrière. Cette réparation aura été galère du début à la fin : du pneu qui refusait de sortir de la jante jusqu'à la valve qui refusait de laisser rentrer l'air pendant que je gonflais ...

Dans la montée du col, mes 2 compagnons m'en auront fait baver : ils ont grimpé en se rappelant des souvenirs d'une course qui passait ici. Du coup ils accéléraient tout le temps l'allure, en souvenir du bon vieux temps ... il est arrivé un moment où je me suis retrouvé en surrégime mais je me suis fait violence. Ils ont fini par s'en rendre compte et m'ont encouragé de la voix dans les deux derniers kilomètres, m'invectivant d'accrocher les roues ... mais ils continuaient à accélérer l'allure, et m’engueulaient car à chaque fois un petit trou se formait et que je tardais à le boucher. J'en ai bavé jusqu'en haut, mais c'était un mal pour un bien ! C'est comme ça que l'on progresse !

La haut nous étions dans le brouillard. La descente sans grande visibilité (à peine 10m par moments) sur une route pas très large a été prudente, d'autant plus que le goudron était trempé mais pas glissant. L'humidité a traversé les couches de vêtement, notamment au niveau des cuisses et des mollets qui commençaient à avoir froid. Après quelques petites bosses, pour se réchauffer, on s'est retrouvé à Villefranche.

On est rentré par les quais, vent de face. Rémy a fait la majorité du travail devant, je suis venu lui prêter main forte en me mettant au taquet à chaque fois pendant mes 2/3 minutes de relais, à tel point que derrière j'avais du mal à m'accrocher dans les roues ...


Je suis rentré explosé physiquement, mais content. Je sais que ce genre de sorties de 90km avec 1000m de dénivelé, à un bon rythme par moments et en me mettant dans le dur, va me permettre de progresser.

Consultez notre sortie sur Strava.

6 commentaires:

  1. bonjour
    Je me permets un petit mot afin de te demander si tu penses qu'il est judicieux de faire ce que tu fais en cette periode hivernale?
    Tu vas etre en forme beaucoup trop tot et grillé ensuite.
    Il me semble qu'apres ta coupure tu n'as pas retravaillé les fondations et que tu fais monter les puls beaucoup trop.
    Non?
    Qu'en penses tu?

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  2. Merci pour ce partage de l'expérience de ton etrainement qui a été assez éprouvant. Bonne continuation!

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  3. Bonjour,

    je tente une explication, si je puis me permettre. Florent n'a pas fait de réelle coupure hivernale comme on le voit habituellement, il n'a donc pas à reconstruire un foncier qui s'est maintenu tout l'hiver. Le principal intérêt de la coupure hivernale est de recharger les batteries mentales (cela a été fait car Florent a roulé relativement (on est beaucoup à penser que tes sorties de récup ne sont pas assez calmes, trop d'accélérations ! sois plus sage et plus rigoureux, astreints toi à faire de la récup active et non à aller te tirer la bourre avec les potes (le pire pour une sortie de récup) ou tout seul à la moindre côte ou au moindre panneau) tranquillement, sans penser compèt tout le temps) et physiques. Comme c'est fait, pas la peine de repasser par la case "foncier".
    C'est ça Florent ?

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  4. Salut à vous deux,

    Anonyme a bien répondu à Staif : n'ayant pas fait de réelle coupure, je n'ai pas besoin de me refaire de base de foncier. J'ai les fondations, que je n'ai jamais perdues. Mon coup de pédale est bon, mes muscles et mon coeur sont habitués aux efforts. Il n'y a aucun risque physique.

    Le fait d'être en forme trop tôt n'est pas gênant : c'est toujours plus facile de garder la forme que de l'acquérir ! J'ai encore un peu moins de 4kg de surplus par rapport à mon poids de pleine saison, je suis encore loin d'être affuté. Si je me gère bien, je ne me grillerai pas : pour se griller, il faut bien plus que 10 000km par an. Il me suffira de me ménager des semaines de repos afin de régulièrement recharger les batteries, et ça devrait passer.

    Concernant mes sorties de récupération, je suis d'accord avec le point de vue exprimé : j'ai trop tendance à vouloir accélérer, même seul. Quand je suis à 28km/h sur le plat, j'ai naturellement tendance à faire remonter la vitesse à 30 afin d'être légèrement en prise mais sans forcer. Je sais qu'il faut que je perde cette habitude du "légèrement en prise" et que je reste en récupération totale.

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  5. Je cherchais des sites sur l'entrainement et je suis arrivé ici...
    J'ai quelques notions de l'entrainement que j’essaye d'enrichir encore. Quand je vois tes objectifs et le récit de ta sortie, je me dis que c'est pas bien du tout. C'est pas parce qu'il n'y a pas eu de coupure qu'il ne faut pas à cette période travailler les fondamentaux comme la force, la vélocité, l'endurance de base...
    Certes avec cette façon de faire, cela peut passer mais les 2 gros points négatifs que je vois c'est d'abord une évolution des performances qui sera moindre par rapport au fait de travailler des thèmes précis à certains moments clefs de la saison et ensuite le fait que tu puisses avoir une sur fatigue/lassitude physique que tu ne pourrais pas résoudre avec de simples période repos ou récup active...

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  6. Le dernier commentaire est juste.
    Quand on regarde ta frequence cardiaque au repos, c'est hyper elevé : 58.

    Quand on analyse ta frequence cardiaque tout au long de la saison sur tes courbes, on s'appercoit que tu t'entraines mal.
    Revois les fondamentaux du cyclisme, prend conseil auprés de ton entraineur de club. Tu mets la charrue avant les boeufs. Tu as 26 ans, beaucoup de potentiel mais celui ci est "bridé" par ton entrainement de mauvaise qualité. Ton seuil est beaucoup trop bas.
    Cela se voit dans tes courses aussi. Au lieu d'etre bon une partie de l'année en fonction de tes objectifs, tu preferes etre trés moyen toute l'année.

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