mercredi 4 avril 2012

En-TRAIN-ement

Hier, j'ai profité d'une journée de congé pour aller rouler en compagnie de Rémy. Au programme je devais faire 4h en tournant les jambes, dont 2h sur la plaque. Du point de vue de la météo, le temps n'était pas très encourageant : fort vent du sud, gris et frais avec des averses de pluie attendues en fin d'après-midi.

J'avais prévu un parcours de 110km dans la Dombes. Mon itinéraire commençait par remonter vent favorable sur Chatillon sur Chalaronne avant de traverser toute le plateau en diagonale vent de côté pour ensuite rentrer en profitant au maximum de l'abri dans les bois.

La première partie de la sortie a été expéditive : on roulait à 35km/h, je tournais les jambes sur la plaque sans soucis. On discutait, il y avait peu de circulation, c'était nickel. A Chatillon, au lieu de bifurquer pour poursuivre l'itinéraire prévu, on a décidé de continuer jusqu'à Bourg en Bresse afin de continuer avec un vent favorable, et de rentrer en train.

Notre plan était parfait sur le papier. En revanche, sur le terrain, il n'en a rien été : le vent a tourné et l'humidité s'est rapprochée plus vite que prévu. La température est rapidement descendue, le vent n'était plus de notre côté et la circulation a nettement augmenté au point d'en devenir pénible. On a tenté de s'isoler sur des routes secondaires (voir très secondaires, on s'est demandé plusieurs fois si on n'allait pas finir dans la cour d'une ferme), de se planquer dans les bois ... ça a résolu le problème de la circulation, mais pas celui du vent ni de la température.

Au bout de 2h30 de selle, on a coupé par hasard la voie de train. Après avoir constaté qu'un train pour Lyon partait dans quelques minutes on a décidé de monter directement dans le TER qui arrivait. Au fil des gares, on voyait que le vent se durcissait et que la pluie se rapprochait. Après 45 minutes de transport sans efforts, on est descendu aux Echets pour poursuivre notre entraînement : le vent est tombé quelques minutes avant notre descente sur le quai de gare, signe que la pluie n'était pas loin.

On a filé rapidement en direction des quais de Saône : sans vent c'était bien plus agréable, en revanche la température étant fraiche et étant froid dans les premières minutes, ça n'a pas été pour autant très plaisant. J'ai raccompagné Rémy sur les quais jusqu'à ce que les premières gouttes de pluie fassent leur apparition. J'ai ensuite roulé seul tant que la pluie n'était que des gouttes éparses, et suis rentré chez moi juste au moment où une grosse averse est tombée.

Le compteur m'affichait 101km pour 3h20 de selle. L'entraînement ayant été coupé en plein milieu, ça ne vaut pas une véritable sortie de 100km consécutifs, mais je ne regrette pas notre choix : je crois qu'on a réalisé une chose qui démange plein de cyclistes (rouler vent de dos, et rentrer en train) ... et que juste pour cette expérience, cette sortie valait la peine d'être vécue !

Consultez notre parcours.

1 commentaire:

  1. Jolie expérience, joli récit !
    C'est aussi ça la vie d'un cycliste amateur: de l'imprévu, pluie, vent, circulation, route/chemin inconnue, etc...
    Mais le coup du train, c'est de l'inédit, bravo !

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