dimanche 23 septembre 2012

Velotaf'

Vous savez ce qui me manque dans le fait de ne plus faire de vélo ? Ce sont mes trajets quotidiens pour aller bosser (et revenir du boulot). Ce qu'on appelle couramment le "velotaf".


En 6ans dans mon ancienne boite, j'ai fait un peu plus de 11000km. N'ayant pas de voiture avant le mois de février de cette année, le vélo était le moyen le plus efficace pour me rendre sur mon lieu de travail. Je n'avais jamais de bouchons, je n'avais jamais d'horaires (de bus) à respecter, je n'avais pas à me serrer pendant le trajet ni à supporter la musique (ou les paroles) des gens autour.

Mon trajet de vélotaf quotidien, c'était mon moment privilégié de la journée : même quand il gelait, même quand il neigeait, même quand il pleuvait ... mes collègues me voyaient arriver de bonne humeur, chantant à tue tête des chansons de saison. "Vent frais, vent du matin" était parmi mes préférées car adaptées de l'automne au printemps (en passant par l'hiver). "Il pleut bergère" (les jours de pluie), "Ne pleure pas jeannette", "j'ai du bon tabac", "il était un petit navire" et autres chansons pour gamins étaient également de grands classiques. J'arrivais au boulot avec le sourire jusqu'aux oreilles, en chantant, après avoir pris un grand bol d'air pur .

Le trajet que j'avais à faire faisait entre 20 minutes (quand j'étais chez mes parents) et 5 minutes (quand j'ai acheté ma propre habitation). Ces quelques minutes de transport étaient un moment privilégié : c'était la transition entre ma vie perso et ma vie pro. Ca permet de bien marquer les frontières. Je changeais de tenue 5 fois : tenue chez moi, tenue de vélo, tenue de boulot, tenue de vélo, tenue chez moi. Quand on vient en voiture ou en bus, on ne se change pas (du moins, pas dans mon secteur d'activité), le fait de changer de tenue permet vraiment de marquer une rupture entre le boulot et le reste. Tout comme quand on va s'entraîner : quand on enfile son cuissard, on oublie le reste et on passe en mode "vélo".


Depuis quelques semaines, je vais travailler en voiture à cause de ma blessure. Je peux vous garantir que le principe du vélotaf me manque. Pour les raisons que j'ai décrites ci-dessus, et pour le côté écologique de la chose. Ces quelques minutes de grand air, d'exercice physique léger, c'était mon bonheur quotidien. J'ai hâte de pouvoir à nouveau chevaucher ma monture pour reprendre mes courts trajets et mes chansons débiles. Vivement décembre.

4 commentaires:

  1. Je ne peux qu'approuver a 100% ce post.
    Je velotaf depuis 2-3 ans maintenant et je ne pourrais plus m'en passer. Les tres rares fois ou je ne peux pas le faire sont une punition...
    Courage et bon retablissement.

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  2. Je suis régulièrement tes aventures sur ton blog mais finalement, je ne commente jamais...et comme j'ai moi-même deux blogs vélo (www.cycloblog.fr et www.matosvelo.fr) je sais ô combien les retours des visiteurs sont appréciés.

    Pendant deux ans, j'ai bossé dans une boîte à 35kms de chez moi.....et j'y allais en vélo 2x par semaine. Certes, ça oblige à partir 1h plus tôt et on rentre 1h plus tard....ça oblige à investir dans de bonnes lampes et vêtements réfléchissants pour l'hiver quand on part et rentre avec la nuit, mais quel bonheur.

    Ca permet de s'entraîner, mais surtout, d'arriver le matin en pleine forme au boulot et le soir, d'&arriver à la maison en ayant fait un gros break.

    Quant à la dangerosité, j'ai finalement toujours trouvé moins dangereux de rouler la nuit sur les petites routes de campagne que de jour. La nuit, moins de voitures, on les voit arriver de loin avec leurs phares (que ce soit de dos ou en face) et idem de leur côté, avec une lampe puissante, les automobilistes nous aperçoivent de loin et s'écartent beaucoup plus facilement.
    Seule inconvénient pour une telle distance, il faut avoir une douche arrivé au boulot. Mais quand on a ça sous la main, c'est le pied.

    Y'a pas à hésiter, si pour mon prochain job je peux refaire pareil, je le ferai (si possible avec un peu moins de kms...car 35kms, ça fait un peu long !).

    Guillaume

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  3. Haha, on est en manque de velotaf? Je comprends !
    Ce lundi, grève des trains, voiture (2 X 60 km). Pour le coup, j'ai couru à midi pour me défouler.

    D'habitude 2 X 27 km plus le train pour couvrir le reste.

    Remets-toi bien et n'appuie pas trop fort ! J'ai fait la même erreur avec mes prolongateurs TT. "Super, je vais plus vite ! Tiens, j'ai mal au genou gauche aussi, j'ai peut être trop appuyé en fait ;)"

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  4. le vélotaf c'est la vie !
    et surtout à paris, je ne supporte plus le métro et les transports...
    et effectivement c'est un vrai bonheur d'avoir chaque soir et chaque matin ce moment sur le vélo, pour toutes les raisons déjà citées (pour l'exercice, pour la transition boulot/vie privée, pour la bonne humeur !)
    en ce moment je cherche à déménager, mais surtout sans me rapprocher de mon lieu de travail ! :-)

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