dimanche 30 septembre 2012

95 mois

Ce mois de septembre 2012 est le premier mois depuis mes débuts cyclistes, en octobre 2004, au cours duquel je n'ai pas effectué le moindre kilomètre sur mon vélo.

Je me suis entrainé de manière continue ces 95 derniers mois. Même quand j'étais malade, même avec un bras plâtré des doigts jusqu'à l'épaule à cause de 2 fractures, même après une chute à 70km/h dans une descente (qui m'avait valu une interdiction de de faire du sport, interdiction que je n'ai pas respectée), même dans mes plus gros moments de rush professionnel ou personnel ... j'ai toujours roulé.

La première sortie consignée dans mes fiches d'entraînement date du 23 octobre 2004. Depuis ce jour, j'ai aligné 63900 km à l'entrainement et en compétition. Je n'inclus pas dans ce compte les trajets fait pour aller chez des amis, ni ceux pour aller bosser (cf mon article sur le velotaf). Mon plus mauvais mois a été en décembre 2004 avec 73km. Mon meilleur mois est celui de juillet 2005 avec 1744km. En moyenne, j'ai effectué 670km chaque mois.


J'avoue que si au début je vivais mal cette période de repos forcé, et que j'avais une furieuse envie de remonter sur scène selle, je profite désormais de cette période de transition pour me reposer et faire d'autres choses. Sortir le nez du guidon me fait du bien finalement.

mercredi 26 septembre 2012

Capteur de puissance

Depuis mars, je m'intéresse de plus en plus aux informations concernant ma puissance.

J'ai d'abord été intrigué, quand en utilisant Strava j'ai eu accès à mes premières données à ce sujet : ma puissance étant calculée en fonction de divers paramètres (poids, vitesse et pente principalement), les valeurs fournies étaient farfelues quand on les regardait de trop près. Je développais de la puissance même quand je ne pédalais pas dans les descentes, et inversement certaines courtes accélérations en bosse n'apparaissaient presque pas.

Curieux de nature, et suivant depuis plusieurs mois (voir années) des blogs de cyclistes qui parlent régulièrement de puissance, j'ai essayé de comprendre et de regarder à quoi tout ceci pouvait me servir. Au lieu de regarder les valeurs instantanées qui sont fausses, je me suis de plus en plus pris au jeu de regarder les valeurs globales : sur une montée complète de col, les pics et les creux instantanés se neutralisent et la valeur devient exploitable.

Je me suis amusé à regarder tous ces chiffres, sans chercher à les analyser ni à les exploiter. Jusqu'à présent, j'ai juste cherché à comprendre ce qu'ils signifiaient. Plus je me suis documenté à leur sujet, plus je me suis rendu compte que mesurer sa puissance permet d'améliorer la qualité des entrainements de travail spécifique.

Pour la saison 2013, il y a de fortes chances pour que je m'équipe d'un capteur de puissance. Je n'ai pas encore finalisé mon choix de technologie (dans la roue, sur le plateau, ...) ni la marque car je suis très occupé par des sujets extra-sportifs ... mais je suis convaincu que cet outil va m'aider à progresser.

La principale crainte que j'ai est de perdre une partie du plaisir de rouler. Je fais du vélo dans le but de me faire plaisir, pas spécialement dans un but de progression. C'est pour cela que je fais globalement peu de séances de spécifique. En m'équipant d'un capteur de puissance, je crains de devenir comme certains coureurs qui ne regardent que leur compteur et oublient de lever les yeux pour regarder la beauté de la nature qui les entoure. D'un autre côté, j'ai déjà une ceinture cardiaque et un capteur de cadence. Quand je roule pour le plaisir, je ne m'en préoccupe pas spécialement. Ajouter un capteur de puissance, si je ne le regarde pas plus que les 2 autres lors des sorties "plaisir", ne changera rien ... mais sera un précieux allié sur les sorties de travail.

Dès que j'aurai fait mon choix de capteur je vous en ferai part. Et je ne manquerai pas de vous livrer mon avis à son sujet.

dimanche 23 septembre 2012

Velotaf'

Vous savez ce qui me manque dans le fait de ne plus faire de vélo ? Ce sont mes trajets quotidiens pour aller bosser (et revenir du boulot). Ce qu'on appelle couramment le "velotaf".


En 6ans dans mon ancienne boite, j'ai fait un peu plus de 11000km. N'ayant pas de voiture avant le mois de février de cette année, le vélo était le moyen le plus efficace pour me rendre sur mon lieu de travail. Je n'avais jamais de bouchons, je n'avais jamais d'horaires (de bus) à respecter, je n'avais pas à me serrer pendant le trajet ni à supporter la musique (ou les paroles) des gens autour.

Mon trajet de vélotaf quotidien, c'était mon moment privilégié de la journée : même quand il gelait, même quand il neigeait, même quand il pleuvait ... mes collègues me voyaient arriver de bonne humeur, chantant à tue tête des chansons de saison. "Vent frais, vent du matin" était parmi mes préférées car adaptées de l'automne au printemps (en passant par l'hiver). "Il pleut bergère" (les jours de pluie), "Ne pleure pas jeannette", "j'ai du bon tabac", "il était un petit navire" et autres chansons pour gamins étaient également de grands classiques. J'arrivais au boulot avec le sourire jusqu'aux oreilles, en chantant, après avoir pris un grand bol d'air pur .

Le trajet que j'avais à faire faisait entre 20 minutes (quand j'étais chez mes parents) et 5 minutes (quand j'ai acheté ma propre habitation). Ces quelques minutes de transport étaient un moment privilégié : c'était la transition entre ma vie perso et ma vie pro. Ca permet de bien marquer les frontières. Je changeais de tenue 5 fois : tenue chez moi, tenue de vélo, tenue de boulot, tenue de vélo, tenue chez moi. Quand on vient en voiture ou en bus, on ne se change pas (du moins, pas dans mon secteur d'activité), le fait de changer de tenue permet vraiment de marquer une rupture entre le boulot et le reste. Tout comme quand on va s'entraîner : quand on enfile son cuissard, on oublie le reste et on passe en mode "vélo".


Depuis quelques semaines, je vais travailler en voiture à cause de ma blessure. Je peux vous garantir que le principe du vélotaf me manque. Pour les raisons que j'ai décrites ci-dessus, et pour le côté écologique de la chose. Ces quelques minutes de grand air, d'exercice physique léger, c'était mon bonheur quotidien. J'ai hâte de pouvoir à nouveau chevaucher ma monture pour reprendre mes courts trajets et mes chansons débiles. Vivement décembre.

mercredi 19 septembre 2012

Evolution de ma santé

Voilà trois semaines et demi que je suis à l'arrêt. Depuis la dernière étape de la Haute-Route, le samedi 25 aout, je n'ai pas touché un vélo : mon destrier est rangé dans sa housse. Il y est protégé de la poussière, et surtout il est hors de ma vue ...

J'avoue que le week-end, j'ai très envie d'aller rouler. Ca me manque, d'autant plus que la période de septembre / octobre est la plus belle pour rouler dans le beaujolais. Les vignes prennent une teinte rouge, les arbres prennent une teinte cuivrée, la luminosité est sympa ...

Bien que j'aille mieux, je suis loin d'être rétabli. Quand je conduis, quand je marche, quand je jardine, et dès que je reste debout un peu trop longtemps, je ressens une petite douleur. Rien de méchant, la douleur est tout à fait supportable. Mais une gène quand même. Je dois attaquer les séance de kiné dans une dizaine de jours, j'espère que ça améliorera la situation.

dimanche 16 septembre 2012

"Do you want pain-killer ?"

J'ai une anecdote de la Haute-Route qui me reste très en tête, et que je vais vous raconter ce soir.

C'était dans la première partie de la montée du col du Glandon, au cours de la 3ème étape. J'étais à la dérive, j'avais chaud, j'avais mal et je saignais du nez. Mes genoux étaient tâchés de sang et j'avançais à la vitesse d'une tortue.

Une anglaise me double, me regarde, et me demande si je vais bien. On discute quelques minutes, je lui explique que je galère à cause de tendinites (qui en fait étaient des chondrites, bref) et que la douleur me gêne pour avancer. Elle met la main dans sa poche centrale et me tend une plaquette blanche en me disant "do you want pain-killer ?". (pour les non anglophones, pain-killer = anti-douleurs, ne croyez pas qu'elle trimballait une boulangerie sur elle).

Je décline sa proposition, elle insiste à trois reprise. Les anti-douleurs, c'est bien gentil mais ça ne répare jamais les blessures. Au contraire, on force dessus car on ne sent pas la douleur, donc on l'aggrave. Je ne voulais pas en utiliser. On a discuté un moment, puis elle m'a lâchée.

Ce qui m'a le plus surpris dans cette histoire, c'est de voir une personne se balader avec une plaquette de 12 gélules d'anti-douleurs dans ses poches. Surtout qu'elle était accessible très facilement : elle n'a pas cherché avant de la trouver ... elle a mis sa main dans sa poche et l'a sorti immédiatement avec la plaquette. Quand je fais du vélo je pourrai mettre plein de choses dans mes poches, mais je n'ai jamais pensé à prendre de médicaments. Pourquoi en avait-elle ? Suis-je le seul à ne pas en avoir ? Quelle étrange histoire !


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.

jeudi 13 septembre 2012

Changement de matériel

Je vous l'avais annoncé il y a quelques jours, je compte renouveler une partie de mon matériel.


En surfant sur le net dans le cadre d'un projet professionnel, à naviguer sur des sites concurrents de celui sur lequel je travaille, je suis tombé par hasard sur le cadre de mes rêves. Le genre de vélo où quand on le voit, on se dit immédiatement "il me le faut absolument !".

J'ai ensuite recherché des accessoires, afin d'avoir un équipement assorti à mon cadre. Ceux qui sont attentifs auront remarqué que mes chaussures et mes gants sont rouge comme mon cadre, et que je porte toujours des chaussettes assorties à ma tenue. A défaut d'être connu pour l'esthétique de mes résultats sportifs, je veille à mon esthétique vestimentaire. Pour m'assortir à mon nouveau cadre, j'ai trouvé :
- mon futur cadre
- mes futurs bidons
- mon futur casque
- mes futures chaussures
- mes futures chaussettes

Avec ce matériel, représentant un budget de 140€, nul doute que je vais me faire fortement remarquer ! Si ma tenue jaune me permet d'être facilement visible et reconnaissable dans le peloton, il ne fait aucun doute qu'avec ce nouveau matériel je serai toujours aussi visible, mais en plus je pourrai postuler au titre de coureur le plus classieux du peloton !

Je sais qu'il existe des shorts et des polos, et je suppose qu'il existe des gants. Je pourrai ainsi compléter ma panoplie au fil de la saison.



Plus sérieusement, je compte m'équiper d'un nouveau casque, de nouvelles chaussures et probablement d'un capteur de puissance. Je vous en reparlerai au fur et à mesure de mes acquisitions.

dimanche 9 septembre 2012

Réponse aux mails de cols-cyclisme

Ce week-end, j'ai profité de mon repos physique forcé pour répondre à une partie des mails reçus sur mon site cols-cyclisme.com

Etant donné que j'ai eu pas loin de 100 mails ces 2 derniers mois au cours desquels j'ai laissé le site à l'abandon, je n'ai pas fini de répondre à tous et d'intégrer toutes vos demandes. Pour ceux à qui je n'ai pas encore répondu, je vous demande un peu de patience : je vais tâcher de répondre à tout le monde petit à petit dans les jours à venir.

jeudi 6 septembre 2012

Piste cyclable ou parking cyclable ?

Lundi, en rentrant du boulot, j'ai découvert que la piste cyclable à côté de chez moi était devenu un ... parking cyclable.


La voiture était posée en plein milieu de la piste, mais vraiment au milieu parfait. Bon, ok, je n'ai pas mesuré si le milieu était parfait. Il ne s'est pas serré d'un côté ou de l'autre afin de laisser un passage plus grand aux cyclistes qui voudraient passer. Non mais c'est vrai, pourquoi aurait-il laissé un passage aux cyclistes ? Il faudrait être con pour faire du vélo sur une si belle place de parking !

Pour info, il y a 2 zones "légales" de parking à moins de 100m.


Pour éviter ce genre de comportements, la DDE place souvent des poteaux au milieu de la piste. Quand on roule en groupe, c'est particulièrement dangereux car ceux qui sont derrière les découvrent au dernier moment. Ca empêche également la prise de relais.

Les pistes cyclables ne sont pas les seules concernées, et ce ne sont pas que des voyoux qui ont ce comportement, comme le prouve la photo ci-dessous :
 

Je ne sais pas ce qui est le plus dangereux : des poteaux toute l'année, ou une voiture garée au milieu de temps en temps ? Le mieux serait un comportement responsable et civique de la population, permettant de ne pas avoir à mettre de poteaux, mais ça ...

mardi 4 septembre 2012

Test écourté des lunettes Alpina Drift

Mi-juillet, la société MisterSpex m'a proposé de tester les lunettes de soleil Alpina Drift.

J'ai reçu la paire de lunettes en rentrant des championnats de France (ufolep), pile au début de ma coupure forcé pour soigner mes genoux. N'ayant pas complètement respecté la coupure imposée, j'ai quand même fait 230km, ce qui m'a permis de faire 4 sorties avec ce nouvel accessoire.

Les 4 sorties se sont bien passées. Contrairement aux produits énergétiques, il n'y a pas vraiment d'avis à donner : le principal critère de choix d'une paire de lunettes concerne son esthétique. On aime ou on aime pas. Il n'y a pas non plus de réels critères techniques comme sur un cadre où la rigidité et la géométrie sont importants.

J'ai largement adopté ce modèle dans ma vie de tous les jours (notamment quand je conduis). Il va me falloir un peu plus de temps avant de l'adopter définitivement sur le vélo : je ne l'ai pas portée sur la Haute-Route car la majorité des coureurs (et ma famille, venue me supporter) me reconnaissent à mon casque et mes lunettes. Et à mon maillot jaune aussi (c'est bien le seul avantage de cette couleur). Changer de lunettes en pleine saison, c'est perturber les gens qui me cherchent ... et c'est me perturber moi-même quand je me cherche sur les photos.

Un changement de casque étant prévu pour la saison prochaine, le changement de lunettes se fera alors naturellement. Il faudra que je réapprenne à me trouver avec mes futurs accessoires. Le plus simple pour cela sera de bien travailler cet hiver afin d'être en mesure de me détacher du peloton et ne pas être noyé dans la masse de coureurs ... c'est une autre histoire.

Enfin, je terminerai cet article par une note amusante : j'ai lu la notice (sisi, il y a une notice d'utilisation livrée avec) et y ai découvert une phrase qui m'a marquée. Il y est écrit qu'il est conseillé de nettoyer régulièrement les verres des lunettes afin d'améliorer la visibilité, surtout en cas d'utilisation ... de nuit. Propres ou sales, je ne suis pas certain qu'on voit grand chose la nuit quand on porte des lunettes de soleil.


Vous pouvez consulter ici la liste des tests que j'ai réalisés.

dimanche 2 septembre 2012

Haute-Route 2012 : le bilan

Une semaine après l'arrivée à Nice, il est temps pour moi de dresser le bilan de cette Haute-Route 2012.

Sportif personnel
Comme vous l'avez déjà lu, il s'agit d'un échec dans ma conquête du titre de finisher. Comme je disais en rigolant à ceux que je croisais sur les étapes et qui me connaissaient : l'an dernier j'ai connu la course dans les 100 premiers, cette année je découvre la course dans les 100 derniers. J'ai côtoyé des gens géniaux qui se battaient pour finir dans les délais, et d'autres tout aussi géniaux qui profitaient des paysages jusqu'aux dernières secondes du temps imparti. Je n'étais pas à ma place habituelle. J'y étais encore moins quand je suis monté dans le bus balai. Cette 2ème édition restera donc un échec sportif personnel.

Sportif collectif
Je félicite mes équipiers pour leur réussite individuelle et collective. Stan est 10ème, Bernard est 92ème, Stéphane est 148ème, Florian est 192ème (mon n° de dossard de l'an dernier !) et Lionel est 311ème (malgré le vol de son vélo à l'Alpe d'Huez, merci à l'équipe d'organisation pour le prêt d'un vélo de remplacement). Leurs bons résultats nous permettent de finir 9ème équipe au classement général, sur 90. Un immense bravo à eux.

Sportif global
J'ai trouvé que globalement, les coureurs étaient bien mieux préparés que l'an passé. Si l'an dernier, beaucoup venaient pour voir ce qu'était une épreuve d'une semaine, cette année les coureurs venaient pour faire la course. Avec une réelle volonté d'en découdre avec le chronomètre. Moi y compris. Je pense que le niveau était plus relevé dans les premières positions.

Organisation
Les quelques couacs des premiers jours ont été rétablis petit à petit. Il y a eu quelques sacs oubliés à Genève le premier jour (et encore, c'est la faute des coureurs qui ne les ont pas mis dans l'espace dédié au transport), des repas trop légers à l'arrivée des 2 premières étapes, et des ravitaillements bordéliques le premier jour. Au fil des jours, les différents points ont été améliorés. J'ai beaucoup moins sollicité l'équipe de l'organisation que l'an passé, puisque j'étais déjà habitué et que j'avais déjà mes repères, mais il m'a semblé que l'équipe était toujours aussi disponible pour répondre aux questions des coureurs. Il y a encore des choses à améliorer pour le futur, mais globalement l'organisation est bonne.

Sécurité
Ce point est nickel, comme l'an passé. Je ne pe suis jamais senti en danger sur les routes. Les carrefours étaient très bien gardés, la police et les gendarmes sécurisaient les endroits stratégiques. Le briefing sécurité présentant les points dangereux (travaux, virages qui se referment, ...) est un vrai bonus, complété par un fléchage de qualité. Enfin, en bonus, l'organisation distribuait une lampe arrière dont l'usage était obligatoire dans les tunnels du col du Lautaret. Sur l'aspect sécurité, les organisateurs de la Time Megève Mont-Blanc devraient venir prendre des notes ...

Motards
L'an dernier je leur aurai donné 22/20 tant ils avaient été extraordinaires. Cette année je mettrai un 4/20 tant la majorité d'entre eux m'a semblé inefficace. Je connais un bon nombre de personnes qui ont eu des accroches verbales avec certains motards, j'en ai moi-même engueullé un. Les 4 points donnés le sont pour la quantité et car leur présence est toujours bonne à prendre. Cependant j'avais plus l'impression qu'ils étaient là pour s'amuser et rouler entre eux, et non pas pour sécuriser une course cycliste. Y compris quand j'étais en voiture, certains motards se comportaient comme des cowboys de la route ... il y en a un qui nous a fait des signes étranges dans la descente du Lautaret, mais je n'ai pas réussi à déterminer s'il guidait un avion ou s'il dansait sur YMCA ...

Ecologique
C'est une des épreuves les plus propres auxquelles j'ai participé cette année. J'ai vu très très peu de déchets au sol, c'était nickel. Certes il n'y avait "que" 600 participants, mais je connais des courses FFC / Ufolep qui avec seulement 100 participants laissent bien plus de détritus derrière elle. La sacoche à déchets donnée par l'organisation était un petit plus appréciable, mais je pense qu'elle n'a servi à rien : je n'ai pas vu un seul coureur l'utiliser.

Parcours
Je pense qu'il était un poil trop dur par rapport au niveau global des participants. Certes il y a eu beaucoup de finishers au final (environ 2/3 des participants), mais c'est grâce à un repêchage très important sur la première des étapes reines. Si pour les premiers le parcours n'avait rien de sorcier et s'ils ont avalé les étapes sans broncher, je pense que par rapport à la majorité des participants, non professionnels, on était à la limite de ce qu'on pouvait leur demander d'accomplir. Faire plus dur risquerait, à mon avis, d'inciter au dopage (léger) ...
Le parcours était superbement tracé, et les paysages traversés étaient extraordinaires.

Humain personnel
Ca a été une très belle aventure, marquée par une multitude de rencontres enrichissantes. Je ne citerai pas de nom, d'une part car il y en a trop et d'autre part parce que j'aurai trop peur d'en oublier un ou deux. J'ai vraiment été marqué par les dizaines de personnes qui défilaient pour me parler de mon blog et/ou de mon compte twitter, par les participants de l'an passé que j'ai retrouvé, par mes équipiers et leur famille / amis, ...
Cette aventure m'a fait réfléchir sur un certain nombre de choses du point de vue de mon attitude personnelle, m'a ouvert les yeux sur certaines choses. Je ne regrette absolument pas ma participation, malgré la déception de l'échec.

Humain global
J'ai trouvé que l'ambiance était super derrière, et moins bonne devant. J'ai trouvé les cyclistes plus fermés que l'an passé. Je garde en mémoire un fait qui m'a marqué : j'étais à un poste de ravitaillement en train de distribuer à boire et à remplir les bidons des coureurs. C'est un job où il faut aller vite, très vite : on a les 2 mains occupées en permanence et on optimise chaque geste pour ne pas perdre de temps. Les coureurs arrivent vite et sont pressés. Je faisais mon max quand un français qui arrivait aux alentours de la 100ème place s'est mis à hurler pour m'insulter : je n'allais pas assez vite à son gout. Il voulait à la fois un verre de coca et que je lui remplisse ses 2 bidons. Je ne pouvais pas tout faire, je m'occupais déjà d'un autre coureur. Il a hurlé de tout ses poumons, avant que je lui dise en souriant qu'il avait 2 mains et que s'il était pressé il pouvait se servir lui-même son verre de coca car la bouteille était en libre service. Cette scène, je ne l'aurai jamais vécue l'an dernier.
Je pense que la difficulté du parcours incitait plus à la concentration et moins à la rigolade. De même, le meilleur niveau global prouve que les participants étaient mieux préparés et venaient là dans l'optique de la perf et non pas de la découverte. Derrière, parmi les gens qui souffraient à la limite des délais, les encouragements entre coureurs étaient bien plus nombreux. Pour moi, le vrai esprit de la Haute-Route était derrière, loin de ceux jouant des classements.

Hébergement
Je me suis débrouillé avec mes équipiers par nos propres moyens, je ne peux pas vous parler des packs hébergement proposés par 'organisation. J'ai entendu les 2 avis sur le sujet, des gens satisfaits et d'autres beaucoup moins. Pour ma part, la formule autonome était certes plus onéreuse que les packs proposés, mais j'ai pu dormir dans des hôtels très confortables toute la semaine, ce qui est un plus non négligeable.


Suggestions d'amélioration
Les briefing sont bien trop longs, il faudrait en faire 2 d'un quart d'heure dans chaque langue plutôt qu'un d'une demi-heure dans les 2 langues. On pourrait envisager un briefing en anglais de 18h à 18h15 et un briefing en français de 18h20 à 18h35.
D'autre part, il faut plus de masseurs : ceux qui arrivent en dernier, qui ont les muscles les plus durs et les plus fatigués car l'étape a été plus longue, ne peuvent bénéficier de massages. Quand ils arrivent, le planning des massages est déjà complet, ce qui est particulièrement frustrant. Si certains coureurs doutent de l'efficacité des massages, je peux pour ma part assurer qu'il jouent un rôle certain au niveau de la récupération. Les coureurs qui arrivent en dernier bénéficient de moins de temps de récupération que les premiers, et en plus ce sont ceux qui sont le moins aidé pour récupérer ...


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.