dimanche 3 mars 2013

Il suffira d'un cygne ...

Ce dimanche matin, je suis retourné rouler avec les deux même compagnons que la veille. En revanche, je n'avais pas du tout les mêmes jambes que la veille. Loin de la : j'avais deux blocs de béton armé, avec des fers complètement rouillés et n'ayant pas spécialement envie de bouger. C'est ce que j'appelle des muscles Maginots : creux et inefficaces !

La première heure et demie a été faite à un train de sénateur, au grand damn de Julien : avec Guillaume nous avions envie de faire une sortie plus tranquille. Je crois que ses longs soupirs et ses gémissements ont réveillé la moitié des animaux de la Dombes. Les jambes se sont assouplies petit à petit, et au bout de deux heures on a pu prendre une vitesse à peu près normale, ce qui a permis aux animaux de retrouver leur quiétude.

Pendant notre promenade de 100km à travers les étangs gelés, j'ai eu le temps d'observer les oiseaux. J'ai pu observer les différentes techniques face au froid : les canards restent sur la berge et se jettent à l'eau au moindre danger, tandis que les cygnes se placent bien au centre de l'étang (afin de se prémunir de tout danger) en bougeant juste ce qu'il faut pour empêcher la glace de se former à moins de 10cm d'eux. J'ai beaucoup rigolé quand un canard, surpris de nous voir arriver, s'est jeté à l'eau la tête la première ... et s'est cogné le bec contre la glace. Il a rebondi et s'est mis à courir sur la glace en battant des ailes. C'était un superbe moment à voir.

Lors de notre unique pause ravitaillement, un cygne a volé vers nous dans un bruit assez étrange. Il nous a foncé droit dessus tel un kamikaze japonnais plongeant sur un bateau américain dans la rade de Pearl Harbor. Puis, face à notre surnombre manifeste (3 contre 1 !) il a fait demi-tour : les cygnes ont la réputation d'être agressifs, visiblement l'agressivité de celui-la était quand même limitée à un simple vol d'observation. Je peux vous dire que la barre de chocolat que je mangeais, il n'était pas prêt de me la piquer car j'en avais bien besoin pour la suite de la journée !

On a poursuivi notre sortie de manière normale, et on l'a finie par une montée d'un bon kilomètre assez roulante. Le genre de montée qui peut se passer sur le gros plateau. J'étais complètement cuit, mon compteur affichait une vitesse à un seul chiffre : quand on est en dessous de 10km/h dans une montée, c'est soit que la pente est rude, soit qu'on est cramé. Ou les deux. Mais dans ce cas, c'était uniquement la deuxième raison. J'ai malheureusement loupé un duel épique entre mes 2 accompagnateurs, qui se sont livrés un combat très animé.

Le bilan du week-end est positif : j'ai fait plus de 200km avec du dénivelé, par une température de 0°, et dans la grisaille. Je retrouve un rythme et un niveau d'entraînement proche de la normale, ce qui est positif.


Consultez notre parcours.

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