mercredi 29 mai 2013

Bordeaux-Paris, jour 1

Ce samedi, nous étions 9 cyclistes et 3 accompagnateurs au départ de la reconnaissance du parcours du Bordeaux-Paris, épreuve qui sera relancée à partir de 2014.

Dès le départ, donné vers 7h30 du centre de Bordeaux, la chaussée est humide. Malgré une météo maussade, nous avons tous les sourire aux lèvres et les blagues fusent aussi vite que les goutes sur nos k-ways. Mickael, néo-retraité du cyclisme professionnel, me conseille quelques minutes avant le départ de ne pas mettre plus de 7,5 bars afin d'éviter les crevaisons ... c'était exactement ce que je venais de faire. Manque de bol, au bout de 4km, je sens que ma roue arrière se dégonfle petit à petit. Ce sera la seule crevaison du week-end.

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Dès la sortie de Bordeaux, on se retrouve sous des averses dans une succession de petits talus. Ce sera le cas toute la journée : nous avions (en gros) 5 minutes de pluie tous les quarts d'heure, et un talus à passer tous les 2 kilomètres ... lors de la pause déjeuner, au 150ème kilomètre, j'avais déjà 1500m de dénivelé.

La progression s'est faite à un rythme régulier. Malgré un vent constant (de 3/4 défavorable toute la journée) et une chaussée souvent mouillée par les averses, nous avons un peu plus de 30km/h de moyenne sur les 255km faits à vélo au cours de la journée. Les plus costauds se sont mis devant et ont pris de gros relais, les plus faibles se sont mis derrière et ont pris de petits relais. A la fin de la journée, à l'arrière nous n'en étions pas à vouloir prendre des relais mais plutôt à essayer de ne pas nous faire décrocher trop souvent dans les talus.

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Au niveau des paysages, c'était sympa bien qu'assez répétitif. On traverse des champs, puis des bois, puis des champs, puis des bois ... des villages et des fermes isolées viennent remplir le paysage. Les jeux de lumière, observés grâce aux alternances de gros nuages gris et d'éclaircies, venaient colorer le tableau et rendre vivant les champs : leurs couleurs changeaient d'une minute à l'autre. Au fur et à mesure qu'on se rapprochait d'un lieu il devenait tantôt plus sombre et menaçant ou tantôt se faisait éclairer par un puit de lumière.

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Me concernant, j'avoue ne pas avoir fait le malin. J'ai été nettement moins bavard que d'habitude, "radio flo" n'a pas diffusé grand chose sur les ondes ce samedi. Ce week-end constituait un test important en vue du Tour, et je ne souhaitais pas me louper. Je n'étais pas stressé, mais j'ai été prudent. J'ai géré mes efforts, afin de ne pas gaspiller inutilement de forces.

Le seul point inquiétant de la journée, ça a été mon incapacité à passer convenablement les talus. J'ai eu beau me sentir bien, je suis resté collé au goudron. En pesant 62kg pour 1m80, c'est assez incompréhensible : avec un poids pareil, je devrais m'envoler dès que la route s'élève alors que c'est l'inverse qui s'est produit. Je suis resté planté. Avec le recul (4 jours s'étant écoulés) je pense que j'ai commis une erreur : j'ai voulu tout passer en force sur le gros plateau, alors que j'aurai du utiliser le petit plateau et me baser sur ma vélocité.


L'arrivée à l'hôtel nous a fait grand bien. J'avais les pieds gelés : malgré mes sur-chaussures, mes pieds sont restés dans l'humidité et le froid de 7h30 à 19h. La douche chaude a été appréciée par tous à sa juste valeur : nous avons subi de nombreuses averses de pluie (dont deux averses de grêlons) et affronté le vent toute la journée. Elle était méritée.


NB : une portion de 120km a été faite en voiture le midi afin de nous permettre de manger et de nous réchauffer sans perdre de temps sur le planning.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à Bordeaux-Paris.

4 commentaires:

  1. Salut Florent,
    En ce qui concerne les talus, c'est ce que je rencontre le plus souvent ici lors de mes sorties et j'observe le même problème que toi. Par contre quand les pentes deviennent plus forte là tu fais la différence...
    C'est tout simple : il s'agit d'un manque de puissance !
    Deux manières de passer :
    - la plaque et en force
    - le petit plateau (quand tu as le temps de le passer) et en vélocité
    Un truc qui me fait plaisir c'est quand la pente arrive au delà des 6-7% (et oui ça arrive ici) et que je vois ceux qui sont devant passer derrière et qu'il n'y a plus que les costauds devant moi !
    Dans ces conditions je dois avouer que je suis assez content de peser mes 67kg ;)
    ++

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  2. Salut Laurent,

    Je te confirme que le problème vient d'un manque de puissance sur un faible laps de temps. Ma courbe de puissance est assez plane sur les efforts courts, mais s'améliore (proportionnellement) quand le temps d'effort augmente.

    Pour ma part, vu le niveau des personnes du groupe, je n'ai pas souvent fait partie des costauds de devant ... mais ça changera d'ici l'année prochaine ;-)

    Florent

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  3. Bonjour et BRAVO.

    Mais je ne conçois pas de faire le parcours avant la date retenue pour 2014.
    Néanmoins les commentaires sont intéréssants et cela donne envie d'y aller.
    Je suis encore en réflexion
    A bientot
    François Bichet

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  4. Salut François,

    Il s'agissait d'une reconnaissance en compagnie des organisateurs, afin de valider le tracé de l'épreuve ;-)

    Florent

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