mercredi 25 septembre 2013

La saison 2014 se prépare dès à présent

Depuis plusieurs semaines, je prépare mes objectifs pour l'année 2014. Après avoir fait le Tour la veille des pros, je me cherchais un objectif dans la même lignée et je n'ai pas eu de mal à déterrer l'un de mes rêves. Je crois que c'est la première année que je sais autant à l'avance ce que j'ai envie de faire. Et ça tombe bien, car ce que je veux faire demande une bonne organisation logistique : le défi tiendra autant de mon organisation que de mon physique. Je vous en dirai plus en fin d'année, quand le calendrier définitif des épreuves sera diffusé et que j'aurai finalisé mon projet.

Pourquoi se fixer des objectifs à l'avance est important ? La réponse à cette question, c'est Nicolas Elzeard qui vous la donne dans la vidéo ci-dessous :


Nicolas est préparateur mental, il aide des sportifs (dont des cyclistes) à se préparer en vue d'objectifs. Cet automne est un moment clé dans la préparation de la saison suivante : pour faire un hiver studieux, pour se motiver à l'entraînement quand il fait gris et froid, il faut un objectif ! Cet objectif doit être défini en ayant 5 règles à l'esprit :

  • S : l'objectif doit être Spécifique, ciblé, précis, ... les objectifs trop vagues sont comme les résolutions de bonne année, on les oublie ! (chapitre débutant à 02'13" sur la vidéo)
  • M : l'objectif doit être Mesurable, afin de savoir à la fin si on a réussi ou échoué, et de pouvoir se donner des jalons intermédiaires. (chapitre débutant à 4'53" sur la vidéo)
  • A : l'objectif doit être Adapté, s'il est trop élevé on risque de renoncer, s'il est trop bas on ne va pas assez se motiver. (chapitre débutant à 6'57" sur la vidéo)
  • R : l'objectif doit être lié à une Raison d'agir, quand on a un but (comme faire le Tour), la perspective du but motive pour aller s'entraîner (chapitre débutant à 8'25" sur la vidéo)
  • T : l'objectif doit être Temporalisé, programmé dans le temps avec des moment réservés à l'entraînement et la progression (chapitre débutant à 10'54" sur la vidéo)

Pour en savoir plus sur le sujet, et sur la préparation de manière plus globale, je vous invite à consulte le blog de Nicolas : http://lameilleurecyclosportivedevotrevie.com/.

lundi 23 septembre 2013

La RAAM : Race Across AMerica

Comme pour l'ensemble des événements originaux, cette page regroupera l'ensemble de mes articles traitant de la RAAM. Je vous mettrai à dispositions les différentes informations utiles et les entraînements spécifiques que je réalise dans le cadre de ce défi.



Articles généralistes :

dimanche 22 septembre 2013

A Malval, ça va mal

Cet après-midi je suis allé m'entraîner avec Elie et Maxime. En plat principal du menu du jour, Maxime a choisi le col que je déteste le plus dans la région : le col de Malval. Au lendemain d'une course difficile, après une mauvaise nuit et une matinée mitigée pour cause de début de maladie, la grimpée vent de face ne m'a pas réconcilié avec ce col.

La première fois que je l'ai grimpé, au printemps 2005, j'avais fait une fringale en début d'ascension et j'avais vomi tripes et boyaux en arrivant en haut. Comme première expérience, avouez qu'il y a beaucoup mieux ! A chaque fois que je m'y suis frotté, j'ai subi. J'en viens presque à me demander si ce col n'est pas maudit ...

Avant de nous lancer dans l'ascension du col, nous avons crapahuté à travers une succession de petites bosses afin de rejoindre le pied de la montée. Ca nous a permis de nous échauffer. J'étais bien au début, puis de moins en moins bien au fil des kilomètres. On était sur de petites routes au calme, sous un grand ciel bleu et avec une température agréable. On pouvait discuter de tout et de rien, sans avoir de bruit de moteur dans les oreilles.

On a attaqué la montée du col de Malval à une allure normale, que j'ai eu du mal à suivre. J'ai réussi à trouver mon rythme dans la première moitié de l'ascension, mais j'ai eu du mal à le tenir dans la seconde moitié. La présence du vent de face, qui me collait sur place, m'a permis d'apprécier plus longuement la beauté du paysage. Autant je déteste grimper ce col, autant j'avoue que le paysage est sympa, en dehors du dernier kilomètre qui se fait dans les arbres.


Une fois au col, on a poursuivi sur la route des crêtes en direction du col de la Luère. Nous avions une vue remarquable, dont nous avons bien profité avant de filer dans la descente. En dehors du fait qu'on s'est retrouvé coincé derrière une voiture qui n'avançait pas, à freiner en pleine ligne droite sans le moindre danger, la descente s'est bien passée. On a filé en direction de Fleurieux sur l'Arbresle, en reprenant à l'envers le parcours qui avait mené le Tour de Fête chez David Moncoutié. De quoi raviver quelques souvenirs estivaux, encore bien présent en ma mémoire.

J'ai profité d'un long passage en montée pour travailler ma force. J'en fait beaucoup tout au long de l'année, mais un rappel de temps en temps ne fait pas de mal. Mes compagnons du jour m'ont mené dans le nouveau final des 3 cols, sur une route que je n'avais pas empruntée depuis un paquet d'années. On s'est séparé dans les derniers kilomètres de la sortie : Elie a été le premier à nous quitter, puis Maxime m'a quitté à 500m de notre point de départ.

Même si je n'étais pas bien du tout, j'ai apprécié cette sortie. On a eu une météo très agréable, peu de circulation, et un beau parcours.

Consultez notre parcours.

samedi 21 septembre 2013

La Boucle Chatenaysienne

Cet après-midi se tenait la Boucle Chatenaysienne, une course Ufolep organisée par le club de la Roue Sportive de Meximieux. Le parcours était à l'image du nom du club : sportif ! Il n'était pas très dur en lui-même, en revanche il était usant : il fallait enchaîner des séries de faux-plats, qui à force de répétition, faisaient mal aux jambes.

J'ai fait un tour de circuit en compagnie de Rémy et de mes équipiers afin de m'échauffer. La boucle était assez longue, elle faisait un peu plus de 7 kilomètres. Pendant tout l'échauffement, j'avais une sensation étrange : j'avais l'impression que mes roues étaient montées à l'envers, ou que je ne les avais pas serrées. Pourtant, j'ai vérifié plusieurs fois, elles étaient bien montées et bien serrées, mes pneus étaient impeccables. Je n'ai pas trouvé d'où venait cette sensation.

Sur la ligne de départ, j'ai retrouvé les gars du club de Limas, avec qui j'avais l'habitude de batailler sur les courses Ufolep les années précédentes. On a discuté un peu en attendant le départ, nous étions en première ligne. Quand le coup d'envoi a été donné, ils ont essayé de s'échapper d'entrée. Etant en 3ème position, quelques mètres derrière eux, j'ai fait un gros effort pour tenter de rentrer ... et n'y suis arrivé que grâce au retour d'autres coureurs. Ce départ à fond d'entrée, nez dans le vent, m'a fait très très mal.

Le peloton s'est regroupé rapidement, ce qui m'a permis de bénéficier d'un peu d'abri. Mais même à l'abri, j'étais mal en point. Dans le début du deuxième tour, mon équipier Sébastien s'est échappé en compagnie d'un autre coureur. Leur avance a grimpé très rapidement, au passage sur la ligne ils avaient déjà 40 secondes d'avance. Rémy a lancé un contre en compagnie de 4 ou 5 coureurs, la bataille a été assez longue avant qu'ils ne sortent. J'étais complètement carbonisé à l'arrière du peloton, j'avais du mal à rester dans les roues, et j'ai vu d'un bon oeil ce départ d'un petit groupe d'hommes forts : le peloton allait enfin temporiser et j'allais pouvoir souffler.

Malgré le départ de ce contre, le rythme est resté élevé. J'ai passé toute la course derrière, à subir. J'ai du me faire lâcher 20 ou 25 fois, je suis systématiquement revenu : dents serrées, je gardais l'écart stable et je revenais dès que le groupe se relevait un peu. Le pire, c'est que le circuit ne comportait que 3 virages, et que sur chacun de ces virages je me faisais décrocher lors de la relance. J'ai songé plusieurs fois à me relever, à abandonner la poursuite quand j'étais un peu lâché, mais je ne voulais pas me retrouver seul au milieu des champs balayés par le vent.

Un deuxième groupe de contre a du sortir à un moment où j'étais tête baissée (soit 90% de la course), car à 4 tours de l'arrivée le speaker nous a annoncé deux groupes de 5 coureurs devant nous. L'un à un peu moins de 4 minutes, l'autre à un peu plus de 2 minutes devant nous. J'ai continué à faire le yoyo jusque dans le dernier tour, où je me suis à nouveau fait violence pour rester dans les roues jusqu'à l'arrivée. Je termine à la 13ème place sur 25 coureurs au départ et 21 coureurs à l'arrivée. Vu comme j'ai subi la course, je suis déjà content d'avoir pu finir avec le peloton (ou du moins ce qu'il en restait).

Concernant l'organisation de la course, je suis un peu mitigé : le parcours était intéressant, sur de belles routes et avec un peu de relief permettant de passer à l'offensive. En revanche, concernant la sécurité, je me suis fait plusieurs frayeurs à cause de voitures. Dès le premier tour, des voitures nous ont doublé et on failli nous renverser quand on a pris un virage pour changer de route. On n'est pas passé loin du Strike (ou du Spare, car la voiture n'aurait pas réussi à tous nous renverser). On s'est également retrouvé régulièrement avec des voitures en face, et je suis passé près du rétro plusieurs fois : les coureurs devant moi se décalaient au dernier moment sans prévenir du danger. Idem en fin de course, quand plusieurs coureurs ont foncé droit sur un signaleur et on failli tomber bêtement, tout en risquant de blesser une personne chargée de veiller à notre sécurité. Sur ces deux cas, l'organisation n'y est pour rien, mais de manière globale je ne me suis pas senti totalement en sécurité. C'est dommage car c'est une belle épreuve, qui mériterait d'avoir plus de coureurs au départ.

C'était ma dernière course en ligne de l'année. Il me reste encore quelques contre-la-montre à faire, en individuel puis à deux, avant de mettre fin à ma saison.

Consultez le parcours et mes données.

vendredi 20 septembre 2013

Les 1000 bosses, clap de fin ?

Coup de tonnerre ce matin en lisant l'actualité cycliste locale : l'organisateur de la Scott-1000 bosses jette l'éponge. Les 1000 bosses, devenue Scott-1000 bosses il y a une dizaine d'années, c'est une épreuve incontournable de la région lyonnaise. L'une des épreuves cyclosportives les plus réputées du printemps, l'une de celles offrant le plateau de compétiteurs le plus relevé.
Pour lire le communiqué de l'organisation, cliquez-ici.


J'avoue que l'annonce m'a surpris. Cette épreuve me semblait tellement incontournable que je ne la voyais pas disparaître. En y réfléchissant bien, je me suis rendu compte que ces dernières années beaucoup de choses ont changées : il y avait d'abord eu un changement de structures d’accueil au sein de la ville de Tassin (la ville historique de départ/arrivée), suivi par deux changements de ville d'accueil (Grézieu puis Lyon). Le parcours avait également été remodelé plusieurs fois au cours des 10 années passées : le col de la croix du ban avait fait son apparition, d'abord une fois en début de parcours, puis une deuxième fois en fin de parcours. Le départ / arrivée au coeur de Lyon cette année avait de nouveau obligé l'organisation à revoir son parcours.


Un organisateur va-t-il reprendre le flambeau laissé libre ? A 8 mois de l'échéance 2014, ça me semble compliqué : le temps de négocier avec des partenaires privés afin de financer le projet, et de négocier avec des mairies pour disposer d'infrastructures d’accueil, il sera compliqué de déposer dans les délais le dossier d'organisation auprès de la préfecture. Ca me semble en revanche possible pour 2015, avec une année de coupure l'épreuve ne perdrait rien de son prestige.

L'autre hypothèse, ce serait que la cyclosportive "Les 3 cols", empruntant les mêmes routes que les 1000 bosses mais une quinzaine de jours plus tard, prenne le flambeau de sa soeur. L'organisation y est excellente, les infrastructures d'accueil ont fait leurs preuves depuis de nombreuses années. Le parcours nécessiterait un léger musclage afin d'arriver au même niveau de difficulté et le problème du franchissement de la ligne de chemin de fer nécessiterait de trouver une meilleure solution que celle proposée cette année. La aussi, je doute que cela se fasse dès 2014 : avancer de quinze jours la date d'une épreuve n'est pas si facile que cela.


Pour 2014, j'ai bien peur qu'il n'y ait pas de grande épreuve cyclosportive en région lyonnaise le dimanche 27 avril !

jeudi 19 septembre 2013

Entraînement chrono

Ce soir je suis allé m'entraîner en compagnie de Rémy afin de tester et régler son nouveau vélo de contre-la-montre. La sortie a été coupée par plusieurs arrêts afin de faire des modifications de position, de serrage, ...

La sortie s'est bien passée, on est parti sur des routes sans trop de circulation : le soir, les gens qui sortent du travail sont particulièrement excités et les bandes cyclables ne sont pas vraiment sécurisantes quand il y a un fort trafic. Outre l'aspect sécurité, on passe un bien meilleur moment sur de petites routes serpentant entre bois, étangs et champs, que sur de larges routes bordées de murets en béton et d'automobiles.

Pendant que Rémy faisait des réglages sur son vélo, j'en ai profité pour faire des réglages sur une caméra que j'ai fixé sous mes prolongateurs. Le point de vue est assez sympa, je pense qu'il me permettra de faire de belles images.
Vous pouvez voir mes 3 vidéos ici : vidéo 1, vidéo 2 et vidéo 3

Petite ombre au tableau : le retour de douleurs au niveau des genoux. Ca faisait longtemps qu'ils ne m'avaient pas embêtés. Les douleurs sont réapparues d'un seul coup, assez vives, sans que je ne comprenne pourquoi. Je vais investiguer afin d'éviter qu'elles ne perdurent.

Consultez notre parcours.

mardi 17 septembre 2013

TDFête : l'alimentation

Ce soir, je vais aborder le sujet de l'alimentation pendant le périple du Tour de Fête.
Pour l'ensemble des images de cet article : © Mickael Bougouin

Le petit déjeuner :
Le premier repas de la journée était pris dans les hôtels dans lesquels nous étions hébergés. Le groupe Accor Hôtels étant l'un des sponsors du projet, nous avons passé la grande majorité de nos nuits dans des hôtels de leur groupe. Le petit déjeuner des "Ibis budget" (autrefois appelés "Etap Hôtel") n'a rien de fameux, mais avait le mérite de nous caler le ventre pour la matinée.


Selon les religions et les contraintes (nous avions un diabétique et un végétarien), chacun prenait ce qu'il voulait. Personnellement, je mangeais du pain avec de la confiture ou du miel (plus les jours passaient, plus je consommais de miel). Je buvais plusieurs verres de jus de fruit (ou ce qui était censé en être, tant le jus d'orange à un goût chimique dans ces hôtels) et un bol de chocolat chaud.

Le repas du midi :
Le midi, nous mangions en pleine campagne. La plupart du temps, nous mangions au grand air sur des tables et des bancs mis en place par les personnes qui nous accompagnaient. Parfois, les municipalités nous accueillaient dans leur salle des fêtes, ce qui nous permettait de disposer de toilettes et d'une meilleure assise.


Les repas étaient préparés par nos deux intendants, qui certes étaient passionnés de cyclisme mais ont été restaurateurs au cours de leur carrière professionnelle. Chaque midi, ils nous composaient eux-même des salades composées, préparées avec soin pour notre plus grand bonheur. En plus des salades composées, nous avions différentes crudités, du pain frais et des fruits frais. Certains jours, ils nous gâtaient avec une tarte aux fruits.


Nous avons pris 3 de nos repas au macdo : lors de la journée de transfert entre les Pyrénées et la Bretagne, et sur les 2 chronos. Nous avons mangé dans ces trois fast-foods car ils nous ont invité. Nos restaurateurs ont ainsi pu se reposer lors de ces journées. Ils l'avaient bien mérité.

La collation de fin d'étape :
A chaque fin d'étape, nous avions le droit à une collation prise à sur la ligne d'arrivée. On posait nos vélos, on enlevait nos gants et nos casques, puis on se ravitaillait avant de rejoindre notre hôtel.


Pour nous désaltérer, nous disposions de verres de jus de raison et de St-Yorre (qui n'était pas sponsor du projet, le sponsor officiel sur l'eau étant Vittel). Au niveau des aliments, nous disposions de sandwichs divers (poulet, crudités, jambon, ...), et des fruits secs (dont je raffole, j'ai du en être le plus gros consommateur du groupe).

Le repas du soir :
Le soir, nous mangions dans des restaurants à proximité de nos hôtels. Comme nous débarquions à 50 dans ces établissements, le service était souvent assez long. Mais cette attene nous permettait de discuter entre nous : on ne s'isolait pas chacun dans nos chambres, nous restions tous ensemble de 8h du matin à 22h30 !


Contrairement à ce que beaucoup pourraient croire, nous n'avons eu que 2 repas avec des pâtes sur les 25. En général, nous mangions en alternance des lasagnes, du riz et des patates. Un soir sur trois. Ca nous a un peu fait râler au début, on disait "encore des lasagnes ?" ... mais finalement, on s'est habitué à ce rythme et on a très bien accueilli les entorses au roulement entre ces 3 plats.

Et sur le vélo alors ?
Oubliez les barres énergétiques. Malgré la présence de plusieurs parfums différents, au bout d'une semaine, vous ne pouvez plus mastiquer ces barres qui se ressemblent toutes. Notre principal aliment, c'était les biscuits St Michel (qui était également notre sponsor et nous avait approvisionné en masse). En gros, sur nos étapes qui duraient 8 heures en moyenne, je mangeais 3 barres énergétiques et 7 ou 8 madeleines.

Au niveau de la facilité d'utilisation, les madeleines doivent être ce qu'il y a de pire sur un vélo. Compressées dans vos poches arrières, elles s'émiettent. L'emballage plastique es galère à ouvrir, et une fois que vous l'avez ouvert la madeleine n'est pas pratique à attraper pour la manger. Ensuite, en rangeant l'emballage vide dans votre poche arrière, vous mettez des miettes de partout et votre poche se transforme en réservoir. Malgré ce tableau galère, c'était ce qu'on préférait tous !

Les boissons :
Sur le vélo, on buvait de l'eau. On a consommé beaucoup de bouteilles Vittel (notre sponsor). Mon grand regret est qu'une partie des ces milliers d'emballages de bouteilles d'eau (6L par étapes, soit 12 bouteilles,, multiplié par 25 cyclistes, multiplié par 20 étapes, on tourne autour des 6000 bouteilles !) n'aient pas toutes été recyclées. Une partie a fini dans des poubelles normales.

Nous avions à notre disposition de la poudre énergétique, fournie par l'un de nos sponsors, et des sirops issus du commerce traditionnel. J'ai tenté la poudre le premier jour ... je n'ai pas renouvelé l'expérience. J'ai carburé pendant 3 semaines au sirop de cassis, de groseille, de fraise ou de framboise. Je variais au fil de la journée, afin de ne jamais prendre d'habitude à un gout particulier.

Bilan :
Notre régime alimentaire ferait sauter au plafond n'importe quel diététicien du sport, mais sur ce genre d'aventure il faut aussi se faire plaisir dans ce que l'on mange. Nous ne recherchions pas la performance, l'important était d'avoir du carburant. Même si ce n'était pas le carburant de meilleure qualité, il nous a permis à tous de rallier paris dans la joie et la bonne humeur !

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

dimanche 15 septembre 2013

Grand Prix de Parilly

Ce dimanche se tenait le Grand Prix de Parilly, une course complètement plane. La particularité du circuit de 2km est qu'il s'agit d'un anneau : il n'y a donc aucune relance à effectuer et les freins sont inutiles. Je m'y suis rendu avec un objectif précis : faire du travail spécifique en vue de m'améliorer sur les chronos. Vu la typologie du circuit, je n'avais aucune chance d'espérer un bon classement. En revanche, pour effectuer du travail spécifique, c'est idéal : le rythme étant très soutenu en tête de peloton, il suffit de prendre des relais plus ou moins long, puis de se replacer dans les roues une fois le travail effectué.

Je me suis d'abord échauffé avec les coureurs de l'AC Lyon Vaise, puis j'ai poursuivi l'échauffement avec mes propres équipiers. Le circuit était nickel, sans danger pour un peloton d'une quarantaine de coureurs. Pendant l'appel, je propose une neutralisation des premiers tours : on en a 35 à faire, autant profiter des 5 premiers pour discuter, il en restera encore 30 ensuite pour se départager. Mais dès le coup d'envoi deux coureurs de Vaise s'échappent ... la neutralisation souhaitée n'aura pas durée longtemps. C'est parti pour jouer au poisson rouge et tourner en rond.

Les premiers tours, je suis resté au milieu du groupe. Les attaques se succédaient et Sébastien faisait partie des attaquants. Au bout de 5 tours, je suis monté à l'avant pour tenter ma chance : je sentais que le peloton pouvait casser et qu'une échappée pouvait se former ... c'était le moment d'insister. J'ai accéléré de nombreuses fois, étant tantôt à l'initiative de l'échappée ou tantôt dans la roue d'un coureur en train de partir. Après 5 ou 6 tours à tenter ma chance, je suis retourné me placer au coeur du peloton pour récupérer. Félix et Fabrice sont monté à l'avant du peloton pour représenter notre club dans les échappées. Sans plus de succès que moi.

Alors que je récupérais dans les roues, la bonne échappée est partie : une quinzaine de coureurs dont Sébastien se sont fait la belle. Des groupes de 3 coureurs sortaient et venaient grossir les rangs d'une échappée qui devenait de plus en plus nombreuse. La majorité des clubs étant représentés devant, le peloton a fini par laisser filer l'échappée : elle a pris une minute, puis 1'30" d'avance à mi-course. Enfin, le peloton a laissé filer en roulant quand même à plus de 40km/h ... devant, ça a du rouler vraiment fort pour faire l'écart !

Je suis remonté me placer dans les premières positions : si un groupe de contre se formait, je voulais en faire partie. J'ai suivi différentes initiatives, qui ont toutes été vouées à l'échec. Il y avait toujours quelqu'un pour ramener le reste de la troupe sur notre roue arrière. Avec une cinquantaine de kilomètres de course dans les jambes, j'avais du mal : je réussissais à suivre les mouvements, mais j'étais incapable d'accélérer moi-même. Quand j'essayais d'accélérer, ma variation de vitesse était très faible. Je n'avais aucun effet de surprise lors de mes sorties. L'écart avec l'échappée fondait petit à petit, tour après tour.

On a repris le peloton de la catégorie inférieure à la notre, partie 1 minute après nous. Après leur peloton, on a repris leur échappée. Quelques tours plus loin, j'ai vu que des coureurs s’engueulaient : des coureurs de l'autre catégorie se sont glissés dans nos roues ... les consignes étaient pourtant claires, ils n'en avaient pas le doit. Et vu leur âge, c'était loin d'être des débutants, ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient. Il n'y a pas que le dopage qui ternit l'image du vélo, il y a aussi le comportement de certains coureurs. Des gens sans dignité.

A 10 kilomètres de l'arrivée, j'ai senti que ma roue avant était en train de se dégonfler. J'ai quand même fait deux tours dans le peloton, en surveillant la crevaison lente, afin de voir si ça pouvait tenir jusqu'au bout. J'ai été obligé de m'arrêter, la roue se dégonflait trop vite. Tant pis.

Je suis évidemment déçu de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout. Mais je suis satisfait de ma prestation : j'ai fait une bonne séance de travail. Je n'aurai de toute façon eu aucune chance de viser un bon classement, donc je n'ai aucun regret de ne pas avoir pu terminer. Et j'étais un peu trop juste pour aider mes équipiers dans le final : les derniers tours avant ma crevaison, j'étais à l'arrière du peloton et je subissais. Je n'aurai pas pu faire grand chose pour aider mes coéquipiers.

Pour les amateurs de chiffres, la moyenne sur les 60 kilomètres que j'ai effectué est de 42km/h.

Consultez le parcours.

jeudi 12 septembre 2013

Etude sur les plateaux ovales O'symetric

Le célèbre Frédéric Grappe, bien connu dans le milieu du cyclisme pour la qualité de ses études sur l'entraînement et le matériel, avait annoncé à l'automne dernier qu'il se penchait sur l'intérêt des plateaux ovales. Ce matin, il a publié un lien vers l'étude : http://www.fredericgrappe.com/wp-content/uploads/2013/09/osymetric.pdf

Photo : photo_gram, flickr.com - CC

Etant sceptique sur le réel avantage de ces plateaux, j'attendais avec impatience cette étude. Première surprise : ce n'est pas Fred Grappe qui a mené l'étude mais un étudiant en master. Ce n'est pas dérangeant en soi. Deuxième surprise : l'étude ne porte que sur les plateaux O'symetric, qui n'est pas le plateau ovale le plus répandu dans le peloton. Dommage.

Après avoir lu avec curiosité et attention les 66 pages du document, je suis resté sur ma faim. Le protocole employé utilise des outils de mesure scientifique. Il semble complet du point de vue des tests, mais il oublie une chose importante : on ne peut pas juger de l'efficacité d'un nouveau plateau après seulement une semaine de test !

Si on voulait juger de l'importance d'un vélo de chrono face à un vélo normal, on laisserait du temps au sportif réalisant le test pour qu'il s'habitue au nouveau matériel et à la position spécifique. Dans le cas d'un vélo de chrono, la position met du temps à s'affiner et on gagne quelques pourcents supplémentaires au fil des semaines. Je pense que dans le cas du test d'un plateau ovale, c'est une erreur de ne laisser qu'une semaine de rodage à un sportif avant de mesurer l'écart de performances. J'estime qu'une étude, même utilisant les meilleurs outils de pointe, ne peut être totalement crédible dans de telles conditions.

La conclusion de l'étude est que ces plateaux O'symetric ne font pas perdre en terme de performances et que le gain est faible. La conclusion de l'étude indique elle-même qu'il faudrait réaliser des tests après une période d'expérimentation plus longue. J'espère qu'une seconde phase d'étude sera menée afin de réaliser ces tests. En attendant, je reste sur mon avis actuel : les gains "miraculeux" des plateaux ovales sont avant tout psychologiques.

mercredi 11 septembre 2013

Cols-cyclisme.com, version 2014

En 2014, le site www.cols-cyclisme.com fêtera ses 10 ans. Il y a 10ans, mon baccalauréat fraîchement en poche et déjà passionné de cyclisme, j'avais créé ce site pour me distraire au cours de l'été. Je l'avais lancé à l'automne, au moment où j'entamais mes études supérieures, en pensant qu'il ne me servirait qu'à moi et à quelques amis. En juillet 2013, il a été consulté par un peu plus de 100 000 personnes différentes ... je ne pensais pas avoir autant d'amis !


Depuis plusieurs mois, je rédige petit à petit un cahier des charges afin de donner un coup de jeune au site à l'occasion de l'anniversaire de sa décennie. Le design et l'ergonomie de la version actuelle laissent à désirer, la version mobile est incomplète ... et j'ai envie d'intégrer de nouvelles fonctionnalités. Entre autres nouveautés : l'ajout de vidéos, l'ajout de photos en haute définition (les images actuelles étant relativement petites), l'ajout d'une carte des cols à proximité d'un lieu (pour tous ceux qui partent en vacances), ...

Pour en savoir plus, je vous invite à consulter cette page qui donne plus d'informations au sujet de la nouvelle version. Vous y trouverez notamment la liste des améliorations prévues.

mardi 10 septembre 2013

TDFête : quelques vidéos sur le vélo

Au cours des 3 étapes corses du Tour, j'avais fixé une caméra sur le guidon de mon vélo. J'ai pu réaliser quelques séquences que j'ai mises en ligne ces derniers jours, et que je vous propose de visionner. Je vous les met par ordre chronologique, et non par ordre d'intérêt.

Pour mieux profiter de la vue, je vous recommande de regarder les vidéos en HD. Après avoir lancé la vidéo, survolez la afin d'afficher la barre d'outils, puis choisissez "720p HD".


1ère étape :
  • http://www.kinomap.com/watch/q3je4h la montée et la descente de Sotta, qui constituait la première ascension répertoriée pour le classement de la montagne du Tour de France 2013. Le caméraman qu'on voit sur la moto devant moi en début de vidéo était celui de notre propre équipe de tournage, le caméraman dans le coffre de la voiture qui me gêne dans la descente était celui de l'équipe de France2.
  • http://www.kinomap.com/watch/5hd2v5 vidéo en bord de mer lors de l'approche de Solenzara, à la frontière entre la haute-corse et la corse du sud. Un peu après la 5ème minute, on voit les coureurs et la voiture suiveuse de l'équipe Movistar, puis un certain nombre de véhicules de la caravane publicitaire.
  • http://www.kinomap.com/watch/2cb656 et http://www.kinomap.com/watch/7tfgvg montrent la poursuite de la remontée vers Bastia, je vous met le lien au cas-ou vous n’ayez rien à faire, mais ce sont les 2 vidéos les moins intéressantes de la série
2ème étape :
3ème étape :
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

dimanche 8 septembre 2013

Chrono de Corbas

Cet après-midi se tenait le 9ème chrono de Corbas, un contre-la-montre individuel de 18 kilomètres. La météo était annoncée pluvieuse, mais par chance seuls les derniers concurrents se feront mouiller. La majorité des concurrents ont effectué leur course sur un parcours sec et bien sécurisé. Le parcours est constitué d'une boucle parfaitement plate de 9 kilomètres, à effectuer à 2 reprises. C'est un circuit très roulant ne nécessitant quasiment aucun freinage.

Je me suis échauffé en compagnie de mon équipier Sébastien. Afin de ne pas gêner les autres concurrents, dont les passages étaient très rapprochés, nous avons effectué le parcours en sens inverse. Les repères quand on est en sens inverse sont un peu différents, mais on peut quand même regarder l'état de la route, les trajectoires à prendre, le sens du vent ...

En patientant avant mon heure de départ, j'ai discuté avec Elie. Il partait une minute avant moi, du coup on a pu discuter jusqu'au dernier moment. Il s'est élancé, je suis monté sur la rampe de départ, me suis mis en position et je suis rentré dans ma bulle. C'est fou comme, avec un peu d'habitude, on réussit à obtenir une concentration maximale en une dizaine de secondes.

Une fois le top de départ donné, j'ai tout donné. A concentration maximale, effort maximal. Je ne me suis pas posé de questions : j'ai écrasé les pédales et fixé du regard la trajectoire que je devais suivre. Je regardais parfois au loin, à la recherche d'un concurrent en train de me devancer et qui pourrait me servir de point de mire ... mais il n'y avait personne. Sur la grande ligne droite, léger faux plat descendant et léger vent favorable, mon compteur approchait des 50km/h sans que je ne réussisse à les atteindre. J'enroulais le 53x12, le coeur était au maximum. Quand cette longue ligne droite s'est terminée, que j'ai tourné et que je me suis retrouvé sur du faux-plat montant vent défavorable, ça a été une autre chanson : la vitesse affichée par mon compteur était nettement moins haute, et le pignon de 12 a été remplacé par un pignon plus gros.

A la fin de cette portion, j'ai rattrapé un concurrent qui piochait sévèrement. Je me suis déporté sur la gauche (de ma propre chaussée) pour le doubler, mais il s'est également déporté sur la gauche. J'ai plongé à droite, ne souhaitant pas rouler sur la chaussée d'en face, mais il s'est également rabattu sur moi à ce moment la. Il m'a un peu fait peur sur le coup, il n'était franchement plus trop lucide. Mais ça s'est bien passé, je suis resté pleinement concentré sur la suite de mon effort.

Dans le deuxième tour, j'ai maintenu un effort maximal. Les jambes ne me brulaient pas, mais le coeur était incapable de battre plus vite. Je tirais et j'appuyais sur les pédales pour faire avancer ma machine, pendant que le temps avançait lui sans que personne ne l'y pousse. Au fil des kilomètres, j'apercevais Elie de plus en plus près devant moi. Je l'avais en point de mire, mais j'étais incapable d'accélérer pour aller le chercher. J'ai grignoté mon retard petit à petit, et j'échoue à une centaine de mètres derrière lui. 11 secondes selon le chronométrage officiel.

Il m'a fallu plusieurs minutes pour récupérer. Malgré une température extérieure de 22°, sous mon casque il régnait une chaleur et une humidité digne d'un hammam. Je n'ai aucun regret : je n'ai pas fait d'erreur de trajectoire, je n'ai pas eu de creux, je ne me suis pas déconcentré ... honnêtement, je ne pouvais pas faire mieux. Je suis classé à la 66ème place sur 132, avec une vitesse moyenne de 39,95km/h. Je pensais être mieux classé, je pensais avoir fait un bon temps ... je crois que c'est l'un des meilleurs chrono individuel que j'ai livré.

Si mon meilleur chrono individuel ne m'offre qu'une place en milieu de tableau, c'est la preuve que je ne suis absolument pas un spécialiste de ce genre d'efforts. A défaut d'être bon, je peux affirmer en revanche que j'aime ce type d'effort et que je vais continuer à en faire. J'aime défier le chronomètre, c'est un duel entre moi-seul et le temps. Sur un contre-la-montre, les plus forts gagnent et les plus faibles perdent, il n'y a aucune notion de stratégie (s'échapper en début de course ou attendre dans le peloton, attaquer au bon moment, obtenir du soutien de ses équipiers), ... notre seule aide pour avancer, ce sont les watts que notre corps peut produire. Au final, chacun est à sa place en fonction de son niveau physique.

Consultez mes données.

vendredi 6 septembre 2013

TDFête : les relations avec le public

Aujourd'hui, je vais vous parler de nos relations avec le public au cours du Tour de Fête. Par "public", j'entends toutes les personnes sur le bord de la route en dehors des familles des membres du groupe. J'exclus également tous les journalistes.
Pour l'ensemble des images de cet article : © Mickael Bougouin


1 - la répartition géographique et temporelle
On est parti de Corse le dernier week-end de juin. D'une part les vacances scolaires n'étaient pas encore commencées, d'autre part la Corse est une ile et les frais pour s'y rendre sont donc plus importants. Sur le bord des routes, nous avions majoritairement des gens vivant sur place ou des personnes en vacances non liées au Tour. Les gens nous filmaient et nous applaudissaient spontanément, sans vraiment savoir qui nous étions. C'était chaleureux.
De retour sur le continent, les premières étapes ont été relativement désertes. Nous avions des camping cars, principalement belges, dans les côtes et sur les lignes d'arrivée. Ces belges étaient sympas, ils étaient passionnés, mais peu nombreux. Les personnes dans les villes traversées étaient totalement indifférentes à notre passage.
Les 2 étapes pyrénéennes ont été, à mon goût, les deux plus chaleureuses. Le public, principalement basque, était extraordinaire. Deux mois après les évènements, en y repensant, j'en ai les larmes aux yeux. Les deux derniers cols de la 9ème étape (Azet et Ancizan) étaient juste une orgie de supporters déchainés. La musique résonnait dans chaque combe, la route était bordée de chaque côté d'une file continue de personnes qui nous tendaient des bières ou des merguez. Une odeur de barbecue flottait continuellement dans l'air. C'était génial.
Après les Pyrénées, le Tour s'est poursuivi en Bretagne. Les vacances scolaires venaient de commencer, le public était bel et bien présent en nombre. Beaucoup de camping-cars. Beaucoup de drapeaux bretons, normands ou nordistes. Un certain nombre de drapeaux anglais également, probablement car c'était les deux étapes les plus proches de chez eux.
La descente vers le Sud a incontestablement été la zone la plus déserte. Pas un chat entre Fougères et Tours ni entre Tours et St amand montrond. Quelques camping-car entre St pourçain sur sioule et Lyon, mais rien de transcendant. Le calme était aussi plat que les étapes.
On a retrouvé des encouragements en arrivant à proximité du Ventoux. Deux semaines après notre départ de Corse, de plus en plus de personnes étaient au courant de notre passage notamment grâce aux reportages diffusés par France2 et le journal l'Equipe. Le public du Ventoux était très sympa en bas, mais de plus en plus apathique au fil de l'ascension. Dans les derniers kilomètres, à cause du vent qui soufflait et du soleil qui se couchait, le corridor de camping-cars garés de chaque côté de la route était assez calme.
La traversée des Alpes était sympathique, le public était nombreux et chaleureux dans les ascensions. Mention spéciale au fameux "virage des hollandais" dans la montée de l'Alpe d'Huez, où l'odeur de bière était si forte que j'en ai eu un début de nausée ! Au fil des étapes, certains nous interpellaient par nos prénoms : ils nous avaient vus dans les Pyrénées, en Bretagne puis au Ventoux, Embrun et le Semnoz ... certains visages commençaient à nous être familiers. Mais noyés dans la masse des milliers de personnes aperçues, c'était quand même dur de les repérer.
Sur la dernière étape, on a été loin du public. Tout le monde était concentré sur les Champs Elysées, il n'y avait presque personne sur le parcours avant l'entrée dans Paris. Malheureusement, sur les Champs, le public est assez éloigné des coureurs : une double rangée de barrières repousse les supporters à plus d'un mètre de la route. Une partie du parcours est bordée par des tribunes qui étaient désertes lors de notre passage (6h avant les pros) et par des camions de régie. On entendait les encouragements, mais je n'ai pas senti la présence du public.


2 - les supporters gênants
Quand on regarde le Tour à la télé, on est toujours affligé par le comportement de certaines personnes. Certains exhibent fièrement leurs parties génitales, d'autres courent à côté en faisant coucou à la caméra. Ces gens sont surtout attirés par la présence de la télévision, qui leur permet d'accéder à leur fameux "quart d'heure de célébrité" Warholien. Etant donné que nous passions la veille des pros, nous n'avions que des gens passionnés de cyclisme. Pour venir se poster dans le col de Manse ou dans celui du Pilon 48 heures avant le passage des pros, il faut vraiment être féru de vélo ! Pour dormir dans une tente ou dans le coffre de sa voiture à 2000m d'altitude au col de la Madeleine, il faut aimer le vélo ... et ces gens là respectent les cyclistes.
Nous n'avons donc pas eu de débordements stupides. Nous avions des gens parfois peu habillés, parfois alcoolisés, mais jamais gênants.


3 - les supporters de David Moncoutié
Dans le monde du vélo, David Moncoutié est une star. Une star discrète, loin de faire des vagues et de grandes déclarations, mais une star aimée par le public. Fraichement retraité du peloton professionnel, les passionnés du Tour de France l'attendaient tout de même dès qu'ils ont eu vent de sa participation au projet du Tour de Fête. Combien de fois ai-je entendu "Où est David ?" quand il n'était pas dans mon groupe, et "Allez David" quand il y était ?
Certains nous ont beaucoup fait rire. Il y a eu ceux qui lui courraient loin derrière en plein col tout en criant pour réclamer une photo. Ceux qui nous ont le plus amusé sont ceux qui venaient nous voir en nous disant "Salut David, je suis un de tes grands fans, j'ai suivi toute ta carrière, je peux avoir un autographe ?" ... mais qui disaient ça à une autre personne que lui !
Au bord de la route, nous apercevions parfois des camping-cars entièrement décorés à l'effigie de la Cofidis. Pour nous amuser, on leur indiquait parfois "David Moncoutié est dans le prochain groupe qui passera, encouragez le". Certains étaient contents d'être informé, d'autres nous ont insulté en croyant qu'on se moquait d'eux.


4 - la notion de distance dans un col
Quand on fait du vélo, on sait que les non-cyclistes ont une fâcheuse tendance à se tromper dans les distances quand ils nous renseignent. A l'entraînement dans des régions que je ne connaissais pas, combien de fois on m'a dit de faire "2 kilomètres et de tourner à gauche", quand il fallait en réalité en faire 5 ? Les gens en voiture ne savent pas vraiment à quoi correspond un kilomètre, les distances sont toujours faussées par la vitesse du véhicule.
Le public étant très nombreux dans les cols, on trouvait toujours du monde pour nous encourager spontanément. Et sans qu'on demande, certains nous disaient "Allez, courage, plus que 5 kilomètres" ... on faisait 1km et un panneau au bord de la route nous indiquait que le col était à 5 kilomètres. C'est le genre de chose qui te plombe le moral, mais heureusement il y avait toujours d'autres supporters juste après le panneau pour nous dire "Allez, c'est bientôt fini, c'est plus facile à partir de maintenant". C'était rarement plus facile physiquement, mais leur présence à tous nous aidait à trouver les choses plus faciles. On ne peut pas poser pied à terre quand 50 personnes nous regardent ! Alors on continue jusqu'au col, qu'il soit à 5 "kilomètres-supporter" ou à 5 "kilomètres-officiel". Une fois au col, on pouvait s'arrêter et soulager nos muscles.


5 - "un bidon ! un bidon !"
La majorité des personnes qui nous parlaient le long de la route nous encourageaient. Ils ne savaient pas forcément ce qu'on faisait, mais ils aimaient les cyclistes et encourageaient tous ceux qu'ils voyaient passer. De temps en temps, au milieu des "bravo" et des "allez", il m'arrivait d'entendre "un bidon ! un bidon !". Sans aucun mot d'encouragement ni aucune formule de politesse. Des bidons, on en a tous donné. Sur les arrivées au sommet, je les donnais aux spectateurs quand je les terminais : ça me faisait toujours ça de moins à monter.
On avait aucune envie de donner un bidon à quelqu'un qui nous le réclamait. On les donnait aux gens qui nous applaudissaient et nous encourageaient. Ces gens jouaient le jeu, c'était normal de leur le donner à eux plutôt qu'aux gens qui n'étaient là que pour réclamer un morceau de plastique rond. S'ils veulent absolument un bidon, ils peuvent aller à Décathlon, ça leur coutera 5 euros ! Mais il est vrai que des cyclistes totalement inconnus n'auront pas bu dedans ...


6 - le Tour, une histoire de famille
Le Tour est une affaire de famille. La veille, on ne voit pas de personnes seules : on voit des couples (avec ou sans enfants), on voit des groupes d'amis, ... mais personne seul au bord de la route. On voit donc des couples de retraités (ou proches de la retraite), en camping-car ou dans des tentes, avec souvent un bon équipement pour l'attente. On voit également beaucoup de couples de trentenaires avec de jeunes enfants, majoritairement dans des camping-cars. Enfin, on rencontre un certain nombre de groupes d'étudiants, toujours en camping sauvage et avec peu de matériel : une tente, un réchaud à gaz ... et de l'alcool ! La tranche la moins bien représentée est celle des 35 à 50ans, suivie par la tranche des adolescents (14-20ans).


7 - conversations avec le public
Pour moi qui ai toujours des blagues à faire ou à dire, le Tour a été un festival ambulant pendant 3 semaines. Il faut dire que certaines scènes vécues avec les personnes sur le bord de la route valaient le détour. Je passerai sur les blagues faciles quand les personnes lisaient le journal. Idem avec les facteurs / factrices croisé(e)s, à qui je demandais s'ils avaient du courrier de fans à me remettre, et s'ils en avaient de le faire suivre au facteur d'une des villes du lendemain.
A la vitesse à laquelle on grimpait les cols, on avait le temps de discuter avec les gens au bord de la route. Les moments les plus drôles étaient souvent le matin, quand on passait tôt et que la voiture ouvreuse mettait un coup de klaxon en passant devant les camping-cars. Les gens sortaient en vitesse, paniqués, en croyant que c'était la caravane publicitaire qui était en train de passer. On a également vu des campeurs sortir la tête des buissons ou remonter rapidement une pente avec un rouleau de PQ à la main. Je ne sais pas combien j'ai refusé de bières, ni combien de "bon appétit" j'ai dit en salivant en regardant la viande griller sur le barbecue.
Le sommet des cols et les arrivées d'étapes étaient les zones les plus propices pour discuter, puisqu'on s'y arrêtait à chaque fois pour se ravitailler et attendre les derniers. C'était souvent à cet endroit que les conversations étaient les plus étoffées et tournaient principalement sur le but de notre périple. Les questions étaient souvent les mêmes, au fil du temps notre discours se rodait, mais on répondait toujours avec le sourire.


8 - Tour de France et Tour du monde
Faire le Tour de France, c'est aussi faire une sorte de Tour du monde. A l'approche de St Malo, j'ai roulé en discutant avec une anglaise. J'ai grimpé le Ventoux en discutant avec une polonaise. En haut, j'ai discuté avec un tchèque puis deux australiennes. Tout au long des 3400 kilomètres parcourus flottaient des drapeaux de tous les pays : USA, Canada, Brésil et Colombie pour l'Amérique, Australie et Nouvelle-Zélande pour l'Océanie, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Norvège, Angleterre, Allemagne, Slovaquie et Suisse pour l'Europe. Le continent le moins bien représenté était l'Asie : les asiatiques étaient peu nombreux sur le bord de la route.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

jeudi 5 septembre 2013

Collé au goudron

Ce soir, j'ai effectué une sortie de décontraction avec Julien. Dès les premiers tours de roue, je me suis senti collé au goudron. Je me suis auto-engueullé en me disant que je payais mon absence de retour au calme après la sortie intensive d'hier.

On est monté sur le plateau de la Dombes et on a emprunté de petites routes sans circulation. Mes mauvaises sensations ont longuement perdurées. Très longuement même, puisqu'elles sont restées jusqu'au bout. Je n'ai pas cherché à insister : le but d'une sortie de décontraction, c'est de se décontracter ... ce n'est pas de forcer pour faire une quelconque performance.


A défaut de faire du travail spécifique, on a fait des photos spécifiques. "Haut les mains, ceci est un hold-up !", pour la photo ci-dessus. S'amuser sur un vélo, c'est la base du cyclisme.

Consultez notre parcours.

mercredi 4 septembre 2013

Sortie intensive

Cet après-midi, j'ai effectué un bon entraînement. Je me suis échauffé en remontant les quais de Saône avec un petit vent favorable. Arrivé à St germain, j'ai fait monter le coeur par paliers : je le faisais monter, puis redescendre un peu, puis remonter plus haut, puis redescendre ... ça ressemblait un peu à du fractionné, sans en être réellement car je n'ai pas vraiment mis d'intensité.

Après une descente gravillonnée assez délicate à négocier, je me suis attaqué à mon objectif du jour : tenir un effort soutenu pendant 20 minutes, soit approximativement l'équivalent d'une montée du col de la croix de presles depuis la Saône. Une montée, un cycliste, un chrono : me voila à défier le temps dans un montée qui me fait toujours mal. J'ai fait une belle montée, battant au passage mon record personnel. Mais je suis un peu déçu : en cours de montée, j'ai faibli plusieurs fois ... certes j'ai réussi à gérer les mauvais passages, mais il me reste un léger goût d'inachevé. J'ai le sentiment que j'aurai pu mieux faire. Tant pis, ce sera pour une autre fois.

La descente sur Vaise s'est bien passée. Le mercredi, c'est le jour des enfants. Une voiture qui me doublait, proprement comme 99% des voitures, avait à sa fenêtre un gamin qui me regardait avec de grands yeux. La voiture est restée un long moment à ma hauteur, nous roulions à la même vitesse. J'ai donc entamé une discussion avec le gamin, qui me parlait de manière normale. La mère qui était au volant a été surprise de m'entendre parler et à tourné la tête pour regarder ce qu'il se passait ... elle a aussi tourné le volant et a commencé à me serrer contre le trottoir. Je me suis faufilé devant elle pour éviter un obstacle, et je n'ai pas pu terminer ma conversation avec ce gamin.

Un peu plus tôt, deux gamines qui m'ont vu monter alors qu'elles jouaient dans un parc, ont crié "regarde, il y a un vélo de course". Pris dans mon effort, je n'ai pas réagi de suite. Mais dans la descente, après avoir récupéré, je me suis dit que l'expression "vélo de course" n'était pas appropriée. Les VTT ou les BMX (entre-autres) servent également à faire des courses ! L'expression "vélo de course" est tout de même peu courante chez les enfants, elle m'a surprise.

Après la descente, j'ai fait un morceau à plat pour rentrer chez moi. Je voulais rentrer tranquillement, pour pouvoir reprendre le boulot rapidement après mon arrivée sans avoir à patienter le temps que mon corps récupère. Pourtant, j'ai eu l'opportunité de prendre l'aspiration d'un scooter : j'ai remonté les quais à 50km/h, du gaz plein les poumons et le coeur à fond. Un peu de rythme, quand c'est fait sans danger, ça ne fait pas de mal. J'ai relâché mon effort dans les deux derniers kilomètres, de quoi faire bondi au plafond tous ceux qui connaissent l'importance de la phase de retour au calme à la fin d'un entraînement.

Consultez mon parcours.

mardi 3 septembre 2013

Sortie du 3 septembre

Ce soir, je suis allé m'entraîner avec Julien. Au lendemain d'une séance de travail spécifique dans la montée de la course de côte du Verdun, et à la veille d'une autre séance plus exigeante, je voulais effectuer une sortie de récupération. On s'est retrouvé sur les quais comme convenu, et on a amorcé notre remontée vers le Nord au sein d'une circulation nettement plus dense que les semaines précédentes. La rentrée scolaire rime avec le retour des automobiles.

On a rattrapé un groupe de 3 cyclistes, dont Damien avec qui j'ai fait mes débuts dans le vélo il y a près de 9ans. Il y a 9 ans, nous avions beaucoup roulé ensemble, notamment lors du BRA (Brevet de Randonneur des Alpes) qui à l'époque faisait 260km pour 4400m de dénivelé. Départ de Grenoble, grimpée du col du Lautaret puis du col du Galibier, descente sur Valloire puis la vallée de la maurienne en passant le col du Télégraphe, montée des cols du Mollard puis de la Croix de Fer, puis descente jusqu'à Grenoble. C'est le genre de journée dont on se souvient longtemps.

Du coup, on s'est joint à eux. On a quitté les quais de Saône afin d'emprunter de petites routes plus tranquilles. Pour discuter, c'est mieux quand il n'y a pas de bruit de moteur et qu'on ne gène personne. Pourtant, en empruntant quelques minutes une grosse route entre deux petites, un crétin nous a mis dans le fossé. La visibilité était impeccable, il n'y avait personne en face. Il nous a poussé un par un dans le fossé, en nous regardant et en se foutant ouvertement de notre gueule. Un crétin étant toujours lâche, on lui a proposé de s'arrêter pour discuter de son geste ... mais évidemment, il a préféré utiliser les chevaux de sa voiture pour partir rapidement. Pas de chance pour lui, j'ai une excellente mémoire et sa plaque d'immatriculation était facile à retenir ...

On est reparti sur nos routes plus calmes et on a repris le fil de notre sortie. On est monté en direction du Verdun, qu'on a monté en grande partie à notre rythme. Sur la fin de la montée, dans les S de la course de côte, certains sont partis en éclaireurs ... j'ai gardé mon train. Pour moi c'était un jour de récupération : la bataille je l'ai faite hier contre le vent. J'avoue m'être pris au jeu et avoir passé le gros plateau dans le denier kilomètre.

Dans la descente en direction des quais de Saône, le groupe s'est scindé en deux. Je suis rentré chez moi en compagnie de Julien, nos trois compagnons ont enchaîné sur une nouvelle ascension. Le retour s'est bien passé, j'ai pédalé tout en souplesse et sans ressentir de fatigue physique.

Consultez notre parcours.

lundi 2 septembre 2013

Travail spécifique au Verdun

Ce soir, je me suis entraîné en compagnie de Julien. Je voulais faire une séance de travail spécifique sur les pentes du Mont Verdun. C'est une montée idéale pour travailler : la pente n'est ni trop roulante ni trop pentue, il y a peu de circulation et le goudron est parfait ...

On s'est rejoint à proximité de son habitation, puis on s'est échauffé. J'ai fait monter mon coeur progressivement, en incluant des passages soutenus de plus en plus longs : quelques secondes, puis quelques dizaines de secondes, puis une minute, ...

Pendant l'échauffement physique, on a également eu un échauffement verbal avec un automobiliste. Il nous a doublé en prenant beaucoup de risques, donc en nous faisant prendre beaucoup de risques, dans un virage sans visibilité avec une bande blanche. Bloqué à un carrefour 100m plus loin, une belle explication de texte a commencée. A court d'arguments pour justifier sa connerie, il a enlevé sa ceinture et voulait descendre ... mais comme il n'était pas bien malin, il n'a pas pensé au fait qu'on était de l'autre côté de la portière, donc qu'on l'empêchait de descendre.

Après cet intermède, on a repris le cours de notre sortie. On a rejoint le pied de la montée. J'ai directement imposé un tempo élevé, maintenant mon effort autour des 180bpm. Vent globalement défavorable, la fin a été difficile et je me suis arraché pour maintenir ce niveau d'effort jusqu'en haut. 8'23" d'ascension, à 179bpm de moyenne. Nouveau record, mon précédant étant de 8'42".

J'ai attendu Julien en haut, puis on a fait la descente avant d'attaquer une deuxième montée, à un rythme normal cette fois et en discutant. 10'38" d'ascension cette fois, ce qui est conforme à mes temps habituels quand j'effectue cette montée sans forcer.

Après une nouvelle descente, on a fait une troisième montée. A fond aussi cette fois, comme la première. Je suis parti fort, j'ai continué fort ... j'ai commencé à exploser mais j'ai maintenu un effort le plus élevé possible jusqu'au sommet. Je suis allé dans mes derniers retranchements. 7'59", le record établi lors de ma première montée n'aura tenu que quelques minutes.

On est descendu sur Chasselay, afin de finir l'entraînement par une dizaine de kilomètres à plat. A 20 heures, les routes étaient relativement paisibles et le soleil commençait à se coucher. On a eu le droit à de très belles couleurs, dans les tons roses, qui se reflétaient dans la Saône.


J'ai raccompagné Julien jusque chez lui avant de rentrer à mon tour chez moi, fatigué mais satisfait de mon entraînement. La saison des chronos dure deux mois, mais elle n'est pas si longue que ça. Il faut que je cravache dans les jours à venir si je veux progresser dans les classements des épreuves auxquelles je vais participer.

Consultez notre parcours.