jeudi 31 octobre 2013

Partager la route ? Une histoire de paille et de poutre !

Ces derniers jours, plusieurs accidents graves se sont produits entre des cyclistes et d'autres usagers. Certains de ces accidents ont été mortels, les cyclistes impliqués étant toujours les plus touchés. Le partage de la route n'est pas facile, d'autant plus qu'à mon goût les cyclistes se comportent comme des automobilistes.


1 - La loi du nombre
La première chose sur laquelle il est important de clarifier les choses, c'est que globalement la cohabitation se passe bien. Si on regarde les choses honnêtement, sur 1000 voitures qui vous doublent, combien se comportent mal ? Au cours des dernières sorties, j'ai tenté de faire quelques statistiques et dans 99,5% des cas tout se passe bien. Je roule principalement à la campagne et j'évite les axes routiers très fréquentés ... mais même dans un contexte urbain, le ratio serait le même. C'est statistique : plus il y a plus de voiture, plus il y a plus de chauffard en nombre, donc plus on subit d'agressions en nombre mais la proportion d'agressions reste la même.

2 - L'automobile est-elle vraiment le problème ?
Supposons que les voitures soient toutes abandonnées et que l'ensemble des transports se fasse en vélo. Sur 1000 cyclistes qui vous doubleraient au cours de la sortie, ne pensez-vous pas qu'une partie d'entre eux se comporterait mal ? Prenons le cas d'Amsterdam, une grande ville européenne où le vélo occupe une place plus importante que la voiture. Malgré des pistes cyclables de 2 voies dans chaque sens de circulation (4 voies cyclables au total), il y a des embouteillages de vélos. Quand j'étais sur place, j'ai discuté avec des personnes qui me confirmaient que certains jouaient des coudes pour passer, doublaient en passant sur le trottoir, ...
Le problème ne vient pas du nom du moyen de transport mais du comportement de la personne !

3 - La règles des 1m ou 1m50
Selon le code de la route, quand un véhicule dépasse un cycliste, elle doit lui laisser un espace latéral de 1m en ville et 1m50 en campagne. L'installation d'un mètre laser pourrait être intéressante sur le cintre, afin de faire des statistiques sur la distance moyenne à laquelle on est doublé. Cette distance, certains cyclistes sont les premiers à râler quand les véhicules ne la respectent pas ... mais nous sommes les premiers à ne pas la respecter ! Quand on remonte une file de voiture dans un bouchon ou à un feu rouge, on se faufile avec 10cm de chaque côté. Les 1m50 qu'on réclame pour notre sécurité, curieusement on les oublie totalement. Si le cycliste montre aux automobilistes qu'il ne lui faut que 10cm pour passer, il ne faut pas s'étonner que les automobiles passent quand il n'y a que 10cm. On leur donne de mauvaises habitudes.

4 - Le cycliste, un meilleur usager de la route ?
L'argument courant "je maitrise mieux mes trajectoire / mon vélo" ne tient pas debout : le risque de problème mécanique est plus grand sur un vélo que sur une voiture, et on est bien plus sensible aux mouvements de terrains (trous, fissures, ...) que les automobiles. L'argument "je maitrise" est très probablement celui de l'automobiliste qui nous frôle ... si on accepte de passer près des véhicules sous prétexte qu'on maitrise (quitte à faire peur aux automobilistes), alors il faut accepter que les automobilistes qui "maitrisent" passent près de nous (quitte à nous faire peur). Quand une voiture double ou croise une autre voiture, il n'y a jamais 1m50 entre elles. Et en général, tout se passe bien. Ils ont bien plus l'habitude de passer près d'autres usagers que nous n'avons l'habitude de passer près d'autres usagers de la route.

5 - La cohabitation avec les piétons
Le piéton est pour le cycliste ce que le cycliste est à l'automobiliste. Lorsque des piétons marchent sur une piste cyclable, ils se font insulter. Ils se font frôler, tout comme on se fait frôler. Ils se font peur tout comme on se fait peur. Certains cyclistes s'approprient un espace (la piste cyclable), tout comme certains automobilistes s'approprient la chaussée principale. Ce que j'écris est également valable sur les passages piétons (non respectés par certains cyclistes, qui se faufilent) et sur les trottoirs. Allez en ville, faites un sondage : ce qui fait le plus peur aux piétons marchant sur un trottoir ce sont les cyclistes. Le cycliste se comporte comme un automobiliste.

6 - Les feux rouges et les stops
Si le cycliste connait bien les droits que lui offre le code de la route (bénéficier d'une sécurité d'1m50, rouler à deux de front, ...), il en oublie certains de ses devoirs. Parmi ceux-ci, le respect de l'arrêt aux feux-rouges et aux stops est complètement oublié par certains. J'en fais partie de temps en temps, je l'avoue. L'argument donné par tous les cyclistes qui font ça est "s'il y a un soucis, c'est moi qui serai blessé". Cet argument oublie un fait : certes ce sera le cycliste qui sera le plus blessé, mais l'automobiliste (ou le cycliste, puisque je me suis déjà fait renverser par un vélo qui arrivait sans regarder dans ma direction) ne sera pas indemne pour autant. Il va abimer sa voiture, va perdre du temps, il peut se retrouver fragilisé psychologiquement si l'accident est violent ... notre choix de passer "avec prudence" entraine des conséquences pour d'autres.
L'accident peut également impliquer d'autres personnes. J'ai déjà vu un cycliste griller un feu, se faire percuter latéralement et se retrouver projeté sur des piétons en train d'attendre sur le trottoir. J'ai également vu un cycliste se faire toucher d'un côté de la route et se faire rouler dessus par un véhicule venant en face. Ca marque le cycliste impliqué, les 2 automobilistes et tous ceux qui ont assisté à la scène (dont des enfants, avec qui j'étais en simple piéton).

7 - Respecter les autres pour se faire respecter
Je suis un fervent partisan du "donner pour recevoir". J'applique ce principe dans beaucoup de domaines. Dans le cas qui nous intéresse ici, je le dériverai en "respecter pour être respecté". Le code de la route nous autorise certaines choses, mais il ne nous oblige pas à les faire. Oui on peut rouler à deux de front dès que la chaussée est suffisamment large ... mais elle ne nous oblige pas à le faire. Dans une circulation dense, avec peu de zones pour doubler, les automobilistes vont tenter de passer à la moindre petite ouverture. Je ne dis pas qu'il faut toujours laisser la place aux voitures, je pense en revanche que bien des situations agressives pourraient être évitées si certains cyclistes respectaient plus les automobilistes. Quand il est difficile de passer (par exemple à cause d'un terre plein central), je m'arrange pour me tasser le plus possible dès que c'est suffisamment large pour qu'ils me doublent. Je ne m'écrase pas pour autant, mais en essayant de fluidifier le trafic et en gênant le moins possible les autres (quand ma propre sécurité le permet), je me rends compte que les choses se passent très bien. Quand on roule au milieu de la route et qu'on empêche les autres de passer, il ne faut pas s'étonner si on se prend un retour de moteur. Partager la route avec les voitures, ce n'est pas se l'approprier face à elles.

8 - Le risque 0 n'existe pas
Quel que soit le moyen de transport, quoi qu'on fasse, le risque 0 n'existe pas. Je ne fais pas de vélo pour aller au devant de la mort, mais je sais qu'elle peut arriver à tout moment. Une crevaison dans une descente, une trajectoire manquée, ... je suis un humain comme un autre, je peux faire une erreur ou avoir un problème mécanique. Il en est de même quand je conduis ma voiture : je peux sortir un poil trop large d'un virage ou avoir une seconde d'inattention. J'ai connu un éclatement de pneu à 130km/h sur autoroute. Croyez-moi, ça secoue. Si ça se produisait sur une voiture me doublant à 1m50 et roulant à 70km/h, elle pourrait m'envoyer dans le décor. J'ai déjà fini sur la voie de gauche (voir dans le fossé) plusieurs fois en loupant mes virages. J'ai déjà fini dans des barbelés. Si une voiture était arrivée au moment où j'étais du mauvais côté de la voie, j'aurai pu me blesser sévèrement voir mourir. Une voiture qui passe près de nous ou nous coupe légèrement la route n'est pas forcément mal intentionnée, elle commet bien souvent une erreur d'appréciation sur la distance qui nous sépare et/ou notre vitesse. On condamne la faute des autres, contre qui on râle, mais on oublie de condamner nos propres erreurs.


Conclusion - Cyclistes et automobilistes, nous sommes tous des humains !
Respectons les autres usagers de la route, regardons la propre paille que nous avons dans notre oeil avant de regarder celle dans l'oeil des autres. Nous, cyclistes, ne sommes pas parfaits. Les automobilistes ne sont pas parfaits non plus. Partageons la route en nous respectant tous.

mardi 29 octobre 2013

Sortie du 29 octobre

Cet après-midi, je me suis rendu chez Rémy afin de rouler avec lui. Comme j'avais du matériel à transporter, je me suis rendu chez lui en voiture. Sur les quais de Saône, j'ai doublé plusieurs groupes de cyclistes. Le plus petit d'entre eux était le plus indiscipliné : ils n'étaient que 5 mais roulaient de manière plus dangereuse (zigzags au milieu de la chaussée, écarts brusques, ...) qu'un groupe d'une grosse vingtaine de cyclistes que j'ai doublé un peu plus loin. Quand je vois ce genre de comportement, je comprend pourquoi certains automobilistes nous maudissent.

Une fois changé et équipé, caché derrière (ou protégé par) nos casques, on est parti en direction du Beaujolais. On a directement rejoint de petites routes sans trop de circulation, afin d'éviter de subir le stress de ceux qui utilisent la route pour se déplacer à des fins utiles. Malgré tout, l'une des rares voitures qui nous a doublé nous a tendu un doigt en l'air juste après nous avoir doublé. On a pas compris pourquoi : la route était très large, la visibilité était parfaite, il n'y avait personne en face, il n'a pas eu à ralentir ... certains ont leurs raisons que ma raison ignore.

Un peu plus loin, la route que je comptais prendre était barrée par des travaux de réfection de la chaussée. Ca nous a permis de visiter le village : on a pris une route que je n'avais jamais empruntée jusqu'à présent. En revenant sur la route normale, on s'est retrouvé dans un bouchon en raison d'un accident. On a remonté la file de voiture, on a patienté un peu pendant qu'un camion de dépannage procédait à l'enlèvement du véhicule, puis on a pu passer une fois la chaussée libérée. A peine reparti, on s'est fait klaxonner par le premier véhicule de la file qui n'a pas apprécié qu'on reparte avant lui alors qu'on était arrivé après. Le type s'est arrêté au milieu de la route pour nous bloquer discuter après nous avoir doublé ... il n'avait visiblement pas perdu assez de temps à cause de l'accident. Il en a fait perdre également à tous ceux qui étaient derrière lui. La encore, il devait probablement avoir ses raisons que ma raison ignore.

Une fois ces incidents passés, on s'est enfoncé dans le Beaujolais. Plus de voitures, plus de circulation. Juste des vignobles, des champs et des chevaux. Même le vent s'est totalement éclipsé afin de nous laisser discuter en paix. Comme nous sommes tous les deux entrepreneurs, dans le milieu du cyclisme (qui est un milieu très large dans le fond), c'est toujours intéressant de partager nos expériences dans le domaine. Notre conversation était parfois hachée par une portion de pente un peu plus raide, d'autres fois par une superbe habitation au bord de la route.

La parcours était un peu escarpé afin de profiter de la douceur de la température, mais pas trop car en fin de saison on cherche essentiellement à rouler pour le plaisir. On a ainsi fait une soixantaine de kilomètres avant de revenir à notre point de départ.

Consultez notre parcours.

samedi 26 octobre 2013

Raid dans les Monts du Lyonnais

Une semaine après avoir réalisé un raid dans le Beaujolais, cet après-midi j'ai réalisé un raid dans l'un des autres massifs bordant Lyon : les Monts du Lyonnais. La météo était impeccable : grand soleil, vent léger et une température de 23° en moyenne sur la sortie.

Au moment de partir, je me suis rendu compte d'un défaut sur le pneu de ma roue avant. Pour ne pas perdre de temps, j'ai sorti de sa housse la roue avant utilisée lors du Tour de Fête. Une paire de roues d'entrée de gamme, que je réutilisais pour la première fois depuis la fin du Tour. L'effet nostalgie était renforcé par le fait que j'avais choisi de porter la tenue de la Haute-Route.

La première partie de la sortie m'a permis de rejoindre les monts du lyonnais en empruntant une série de petites côtes. J'ai géré mes efforts dans ces ascensions de 2 à 3 kilomètres, afin de ne pas perdre trop de temps mais ne pas y laisser trop d'énergie non plus. Il y avait assez peu de circulation, c'était super : je pouvais avoir un oeil sur la route et l'autre sur le paysage, sans avoir à me soucier des rares véhicules.

A partir de St bel, après une trentaine de kilomètres de montagnes russes, je suis entré dans le vif du sujet. Une première longue ascension s'est présentée : 13 kilomètres à 3,3%. Une montée roulante et régulière, sur une route sans aucune circulation. C'est simple, sur cette route qui dure plus d'une vingtaine de kilomètres au total, je n'ai vu qu'une seule voiture ! J'ai bien vu quelques tracteurs en train de labourer les champs le long de la route, et quelques promeneurs, mais globalement cette montée est un havre de paix au sein d'un paysage relaxant.

En haut, on débouche sur un espèce de haut-plateau vallonné sur lequel j'ai poursuivi longuement ma sortie. Je me suis fait une petite frayeur : un chien de chasse a déboulé sous mes roues, en traversant la route sans que je comprenne pourquoi. Heureusement pour moi, il portait un grelot autour du cou ce qui a attiré mon attention. Ces routes m'ont usées physiquement, d'autant plus que le léger vent était défavorable. C'était dur mais beau.

Un peu avant St Laurent de Chamousset, un panneau sur le bord de la route indiquait "course cycliste, soyez prudents". Je ne suis pas un expert en calendrier, mais je me suis demandé quelle course il pouvait y avoir ... la seule course que je connais à cet endroit se déroule en général début juillet. Certes je n'étais pas présent cette année en juillet, puisque j'étais sur le Tour, mais j'imaginais mal un tel changement de date. J'ai eu la réponse à la sortie du village : il s'agissait du challenge Jean-Christophe Péraud. Cette épreuve combine à la fois une partie VTT de 25km (en hommage à sa 2ème place lors de Jeux Olympiques) et une partie route (en hommage à sa carrière au sein de l'équipe AG2R). Un format intéressant.

Après un passage devant les installations de départ/changement de matériel/arrivée, j'ai plongé dans la descente pour amorcer le retour. J'en ai profité pour me ravitailler copieusement : cette fois je n'avais pas oublié de nourriture et j'avais pris des bidons plus grands.

J'ai alors attaqué la montée du col des brosses par Duerne. La montée fait un peu plus de 10 kilomètres à 4,3% mais présente un passage de 5 kilomètres à 6,7%. Le pourcentage moyen de la montée est faussé par la présence de deux faux-plat descendants. La première moitié de l'ascension et ses pentes à 8/9% m'a fait mal. J'ai eu du mal à savourer le paysage, j'étais dans le dur. Un vieux monsieur, assis sur une chaise devant sa maison, m'a encouragé spontanément ... c'était sympa. La deuxième partie de l'ascension, plus roulante, s'est mieux passée : j'ai récupéré et ai retrouvé des sensations.

Après une courte descente, j'ai bien grimpé afin de rejoindre la route des crêtes menant aux cols de Malval puis de la Luère. La haut, la vue était splendide. Il y avait beaucoup de voitures garées sur le côté, et de nombreux promeneurs le long de la route. Si jusqu'à présent j'avais été relativement seul sur la route, désormais il y avait bien plus de monde.

La descente sur Lyon s'est bien passée, tout comme le retour chez moi par les quais de Saône. J'ai roulé à un bon train afin de rentrer avant la nuit, qui tombe de plus en plus rapidement. Je suis rentré chez moi fatigué mais content après cette belle après-midi ensoleillée. J'espère que l'été indien va se prolonger encore un peu, pour que je puisse continuer mes belles sorties.


Consultez mon parcours.

mardi 22 octobre 2013

RAAM : jusqu’où pousser le sacrifice ?

Ce soir, je souhaite écrire sur l'un des nombreux sujets qui m'ont occupé l'esprit au cours de ma longue sortie dans le beaujolais. Comme beaucoup d'entre-vous le savent (j'en avais déjà parlé il y a un an dans cet article), mon objectif ultime en tant que cycliste c'est la RAAM. Il s'agit de réaliser 4800 kilomètres d'une traite : on part tous ensemble un matin et le premier arrivé au bout des 4800km a gagné. Il n'y a pas d'étape (mais des points de contrôle et un itinéraire à respecter), chacun gère son sommeil comme il le souhaite.


Samedi matin, j'ai parcouru plusieurs blogs de la part de personnes qui l'ont fait ces dernières années, afin de voir leur préparation et les problèmes qu'ils ont rencontré en cours d'épreuve. Tout ce que j'ai lu m'a donné matière à réfléchir. C'est ce qui s'est passé.

Jusqu'à présent, je n'ai jamais fait de sacrifices dans ma pratique du vélo. J'ai toujours abordé ce sport comme un loisir pur, un jeu, une distraction. Comme je l'écrivais il y a un an, ça implique des contraintes que j'assume totalement mais ces contraintes n'ont jamais été des sacrifices.

Dans le cadre d'une préparation pour la RAAM, je ne vois pas comment ça pourrait rester ainsi. Je peux jouer sur une Marmotte sans trop de craintes : c'est une course d'un jour, en cas de défaillance ce n'est pas bien grave. Sur la RAAM, tout est amplifié : le budget est bien plus important, il faut monter une équipe autour de soi (pour assurer sa sécurité, son ravitaillement, sa mécanique, ...) et les risques sont bien plus importants. Il y a des coureurs qui sont morts : ils se sont endormis sur leur vélo, ont traversé la chaussée et se sont fait écraser par un véhicule venant en face. Un risque quasi-inexistant sur une épreuve d'un jour.

Bien avant de penser à ce qui se passerait en cas de problème ou d'abandon en cours d'épreuve, j'ai réfléchi sur ce qu'il fallait sacrifier avant d'y aller. On ne peut pas s'y présenter comme ça, il faut d'abord s'y qualifier. Cette préparation nécessiterait de faire des sacrifices professionnels et familiaux. Travaillant à mon propre compte, pour faire décoller ma société je suis obligé de m'investir à 150% dans ce que je fais. Mon travail m'occupant déjà pleinement les jours et les nuits, week-ends compris, me laissant peu de temps libre pour rouler ces derniers temps, ma vie familiale en prends forcément en coup. Si je veux me préparer pour la RAAM, ça sera bien pire que ça.

La question que je me pose est la suivante : suis-je prêt à faire des sacrifices pour tenter d'atteindre mon rêve ? A quel moment me lancer dans le grand bain ? A quel moment saurai-je qu'il faut que je laisse tomber ? Ai-je vraiment envie d'atteindre ce rêve, où ne dois-je pas rester sur ma pratique actuelle ? Beaucoup de questions mais les réponses ne sont pas évidentes à donner. Je suis partagé entre l'envie de vivre mon rêve et la raison qui m'incite à viser moins haut.

En attendant, j'ai plein d'autres projets en tête. J'ai de quoi m'occuper plusieurs années avec des projets originaux, plus ou moins inédits (voir complètement novateurs pour certains) ...

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la RAAM.

dimanche 20 octobre 2013

Raid en Beaujolais

Hier, j'ai profité d'une des dernières belles journées de l'année pour faire une belle sortie dans le Beaujolais. J'avais initialement prévu de prendre part à un gentleman, mais n'ayant rien de particulier à y espérer au vu de ma condition physique, j'ai préféré m'offrir un raid escarpé.

La première épreuve a été de remonter sur un vélo normal. Ca ne m'était pas arrivé depuis près d'un mois. Ca m'a fait le même effet que quand je monte sur un VTT : le buste plus relevé, les coudes plus écartés ... j'ai à chaque fois l'impression d'être un cowboy ! Au bout d'un quart d'heure, j'ai fini par me réadapter à cette position traditionnelle.

J'ai remonté les quais de Saône à vive allure grâce à l'aide d'un fort vent du sud. J'ai ainsi atteint le pied du massif sans faire trop d'efforts. A la sortie de Villefranche, perdu dans mes pensées, je me suis trompé de route et ai été obligé de revenir sur mes pas. Je me suis alors engagé sur un terrain en creux et bosses avant d'attaquer les choses sérieuses.

Le premier des 5 cols du jour était le col de pierre-plate. Un col que je n'ai grimpé qu'une seule fois, en ... 2005. Je l'avais également franchi en 2010, mais en descente. Cette montée m'a fait mal aux jambes. Je n'y était pas bien, sans que je comprenne pourquoi. En analysant mes données à la fin de la sortie, j'ai compris pourquoi : la pente moyenne est de 7,9% ! Le panorama est très sympa tout le long, sauf au début où la route est bordée par plusieurs lignes électriques et téléphoniques. Ca gâche clairement le paysage, c'est d'ailleurs assez rare que leur présence me gêne.

J'ai continué l'ascension jusqu'au col de la croix-rosier, qui se grimpe dans le prolongement du col de pierre-plate. La montée s'adoucit ("seulement" 6%) et plonge dans la forêt. Je suis passé en plein coeur d'une battue : j'ai vu des dizaines de chasseurs et bien plus de chiens. J'ai eu à slalomer entre des chiens tenus en laisse depuis la droite de la route et des chiens tenus en laisse depuis la gauche de la route, tout en évitant de rouler sur les boules épineuses des bogues de châtaigne !

Au col de la croix rosier, j'ai constaté que de gros nuages noirs arrivaient. Les prévisions météo ne les annonçaient pas aussi tôt, j'ai donc été surpris de les trouver. J'ai hésité quelques secondes à raccourcir ma sortie, avant de décider de poursuivre : ce n'est pas un peu de pluie qui va me faire peur ! J'ai donc emprunté une route en balcon qui mène jusqu'au col de la croix marchampt. Cette route est sympa car elle offre un beau point de vue sur les montagnes de l'autre côté de la vallée.

Ayant 2 heures d'effort dans les jambes, j'ai profité de la descente pour m'alimenter. J'ai plongé la main dans ma poche arrière de maillot, et me suis rendu compte qu'il n'y avait que 2 barres et un gel anti-oxydant. J'avais pourtant préparé 2 barres supplémentaires, que j'ai visiblement oublié de mettre dans mon maillot. Pour une sortie de plus de 5h, 2 barres ça fait peu ! J'ai regretté l'épopée du Tour, où il me suffisait de descendre à la voiture suiveuse pour obtenir à boire et à manger. Tant pis pour moi, j'allais devoir gérer mes efforts pour éviter la fringale.

Après avoir traversé l'Azergues, j'ai enchaîné sur l'ascension du col de la Cambuse. En traversant un village, un mec m'a "encouragé" en me criant "pédale, pédale !". Un coup d'oeil sur le côté m'a permis de constater qu'il était en train de boire des boissons interdites aux personnes de moins de 16ans. Visiblement, il avait déjà beaucoup bu, mais il était encore suffisamment lucide pour se rendre compte que j'étais sur un véhicule nécessitant de pédaler et non sur une moto.

J'ai pu poursuivre l'ascension à un bon rythme dès que le vent est tombé. La pluie a fait son apparition de manière modérée : c'était un gros crachin pas bien méchant. Une fois le col franchi, j'ai plongé en direction du lac des sapins. J'ai quitté la pluie et retrouvé un bon vent défavorable qui a freiné ma progression. La traversée d'Amplepluis m'a de nouveau ramené à des souvenirs du Tour, puisque c'est dans ce village que nous avions pris notre repas le midi.

Le 5ème col du jour n'a pas été facile a gravir. Le col des sauvages est très exposé au vent : vu que je l'ai eu dans le dos lors de la phase aller, je m'attendais à ce qu'il soit défavorable sur cette phase retour. Je n'ai pas compté mes efforts tant pour m'arracher à la gravité et escalader ce col que pour lutter face au vent. J'étais content d'arriver en haut, et inquiet en même temps : après le manque de nourriture, j'étais en train de terminer mon deuxième bidon. Je me suis ravitaillé dans la descente menant sur Tarare, en sachant qu'il me restait encore 2 heures d'efforts.

J'ai trouvé de l'eau à Tarare, au cimetière qui borde la route. Cependant, vu le goût qu'elle avait, je ne suis pas certain qu'elle était d'excellente qualité. Rassuré, j'ai pu reprendre ma route à un bon rythme afin de rentrer avant la nuit. La grimpée sur Sarcey n'a été qu'une formalité. J'ai pu contempler le paysage depuis la route des crêtes, avant de plonger dans la vallée de la Brévènne pour rejoindre Lozanne. Le vent était de travers et ne me gênait pas vraiment.

Après Lozanne, la montée sur Limonest a été longue et lente. J'ai retrouvé un vent globalement défavorable, et je commençais à avoir faim. Par chance, j'ai été accompagné par un très long coucher de soleil. Pendant près de 40 minutes, j'ai pu observer les nuages prendre des teintes orangées. Quand le soleil s'est retrouvé très bas dans l'horizon, ses rayons rasants donnaient une couleur inhabituelle à tout ce que je voyais. Les vitres des maisons étaient scintillantes, par effet d'optique on se demanderait presque si la maison n'est pas en feu.


Dans les derniers kilomètres, alors que j'étais passé de l'autre côté des Monts d'Or et ne pouvais donc plus voir le soleil, le ciel a pris une teinte bleue que je n'avais jamais vue auparavant. Trouvant que tout autour de moi avait une couleur étrange depuis un bon moment, je me suis demandé si ces effets visuels ne venaient pas des verres photochromiques de mes lunettes. Ces verres sont conçus pour s'adapter à l'éclairage ambiant, je me suis dit que c'était peut-être l'un de leurs effet. J'ai enlevé les lunettes et j'y ai vu les mêmes couleurs étranges. Ca ne venait donc pas de la.

J'ai terminé la sortie avec un peu plus de 140km au compteur, 5h30 de selle et plus de 2000m de dénivelé. J'ai franchi le cap des 11000km depuis le premier janvier, et j'en suis à 99 cols différents de franchis en 2013. Qui sera le 100ème ? (Je parle bien de cols et non d'ascension : l'Alpe d'Huez, par exemple, n'est pas un col !)

Consultez mon parcours.

jeudi 17 octobre 2013

Sortie de vendanges en Beaujolais

En fin d'après-midi, j'ai profité d'un beau soleil et d'une température agréablement douce pour aller rouler avec Rémy dans le Beaujolais. La sortie a été marquée visuellement et olfactivement par les vendanges en cours.

J'ai rejoint Rémy chez lui à l'heure convenue. Malheureusement, un empêchement de dernière minute l'a mis très en retard ... les 40 minutes d'attente chez lui avant qu'on ne pédale côte à côte auront annulé les 20 minutes d'échauffement pour me rendre chez lui.

On est entré dans le Beaujolais par la montée de Charnay. Le soleil qui brillait dans un ciel parfaitement bleu depuis le matin, a commencé à se voiler légèrement. Dès le passage dans les premiers vignobles, on a senti une forte odeur de fermentation. Le genre d'odeur vraiment forte, qui te prends aux narines et ne te lâche plus pendant plusieurs kilomètres. On a grimpé en discutant et en regardant le paysage, il n'y avait presque pas de circulation, c'était génial.



Une fois à Charnay, on est descendu sur Alix en étant toujours poursuivi par l'odeur du raisin en cours de fermentation. Les routes dans le coin sont bordées de fermes le long de la route, on passe de l'une à l'autre tous les kilomètres. L'odeur varie légèrement d'un domaine à l'autre.

Dans la longue montée en direction du Saule d'Oingt, en passant par Frontenas, Theizé et Oingt, on a poursuivi notre ascension au rythme de nos discutions et de nos observations. Ce coin est vraiment beau quand les bosquets et les vignobles prennent leur manteau automnal. C'est le tout début de la phase de mue, mais déjà les teintes ocres et marrons commencent à prendre le dessus sur les teintes vertes. 40 minutes d'ascension, 40 minutes de plaisir visuel, 40 minutes dans un calme incitant à la relaxation et à la réflexion. 40 minutes de plaisir.



La descente entre le Saule d'Oingt et Villefranche a été un régal. Une température correcte (bien loin des 6° de samedi) et une vue incroyable sur le Mont Blanc qui flottait au loin au dessus d'une mer de nuages. Cette descente par beau-temps m'offre toujours une belle vue sur le Mont Blanc au loin, c'est toujours un plaisir de l'emprunter. Je devrais y venir plus souvent.

On est rentré chez nous par les quais de Saône. Il a fallu faire vite car désormais la nuit tombe relativement tôt ! Il y avait plus de circulation que dans le Beaujolais, mais tout s'est bien passé. En les empruntant aux alentours de 18h30, je m'attendais à ce que ce soit bien pire. Tout s'est bien passé : je suis rentré chez moi sans fatigue et content. Les belles journées vont se faire de plus en plus rare, il aurait été dommage de ne pas en profiter !

Consultez notre parcours.

mardi 15 octobre 2013

Une coupure hivernale ? Non merci !

Voilà une question qui revient souvent, que ce soit par écrit dans les commentaires ou par oral : "quand est-ce que tu coupe ?". Ma réponse est simple : jamais !


A quoi sert la coupure ?
La coupure hivernale sert à récupérer physiquement des efforts faits toute l'année. Quand on roule beaucoup, le corps éprouve à un moment ou à un autre le besoin de souffler afin d'éliminer complètement toute la fatigue accumulée au fil des mois. La coupure sert également afin de se changer les idées : quand on passe sa vie sur son vélo, vient un moment où on a envie de voir autre chose. Par analogie, les congés payés dont bénéficie tout salarié permettent certes de se reposer mais également de se changer les idées. De sortir de ses habitudes quotidiennes.

Pourquoi je ne coupe pas totalement ?
La coupure totale se justifie dans le cas d'un cycliste qui roule 4 à 5 fois par semaine, à fortiori s'il roule régulièrement à de hautes intensités. Dans mon cas, je roule deux fois le week-end et une fois dans la semaine. Je roule rarement à des intensités élevées. Si on prend le cas du Tour, j'ai effectivement effectué beaucoup de kilomètres mais à faible intensité : je n'ai donc pas accumulé de grosse fatigue. Mon activité physique post-Tour a été nulle (plus de 10 jours sans toucher au vélo) ce qui m'a permis de récupérer intégralement. Un cycliste qui ne roule que le week-end n'a pas besoin de couper totalement : la fatigue se résorbe naturellement lors des 5 jours de la semaine.
Du point de vue de la lassitude mentale, un cycliste qui roule beaucoup toute l'année peut ressentir le besoin de couper. Dans mon cas, le cyclisme me permet justement de couper mentalement avec mon travail. Là où un cycliste professionnel a besoin de faire autre chose pour changer de son travail, moi j'ai besoin du cyclisme pour faire autre chose que mon activité professionnelle.

Qui doit couper ?
Tout cycliste professionnel ou quasi-professionnel doit couper. Les efforts qu'il produit sont très intensifs et très fréquents. Ceux qui sont sur la brèche du début février lors des "courses au soleil" jusqu'au mois d'octobre accumulent de la fatigue qui est difficilement résorbable totalement en cours d'année. Ceux qui ne font que du vélo et n'ont pas de travail à côté peuvent avoir besoin de couper mentalement, ça me semble logique.


Pour tous les autres, la coupure est un choix personnel et non une obligation. Ce n'est pas parce qu'un équipier vous dit qu'il coupe que vous devez faire de même. Quand j'entends des cyclistes effectuant 6000km par an à un rythme tranquille dire à d'autres personnes de leur club qu'ils doivent couper pour se reposer ... ça me fait rire. De quels efforts doivent-ils se reposer ?

Faire moins d'effort au cours des mois de novembre et/ou décembre, quand la météo n'est pas terrible et que les objectifs de l'année suivante sont encore lointains, suffit très bien. Ce ne sont pas une ou deux sorties tranquilles le week-end qui vont engendrer de la fatigue.
Quand le vélo est un plaisir, pourquoi se priver de son plaisir hebdomadaire ?

dimanche 13 octobre 2013

Gentleman de Saint Georges d'Espéranche

Ce dimanche se tenait le gentleman de Saint Georges d'Espéranche, auquel je prenais part pour la première fois. Les conditions météo étaient nettement plus favorables que la veille : le vent était toujours présent mais il ne pleuvait pas et la température était meilleure.

Le parcours est plus long que les gentleman auquel j'ai pris part jusqu'à présent : il fait 26 kilomètres, au lieu d'une dizaine habituellement. Le tracé commence par 13 kilomètres de faux plat descendant, poursuit par une bosse de 2 kilomètres, 1.5 kilomètre de plat, 2 kilomètres de descente avant 7 kilomètres de faux plat montant pour rejoindre l'arrivée. L'effort (pour moi) dure environ 40 minutes au lieu de 20 minutes habituellement.

Je me suis échauffé pendant 40 minutes avant de rejoindre la zone de départ. L'échauffement au capteur de puissance est bien plus précis qu'en utilisant un cardio : on peut jouer de manière bien plus fine sur l'effort qu'on produit. Si à l'heure actuelle je n'ai pas assez d'expérience pour pouvoir utiliser cet outil en cours d'épreuve, pour l'échauffement c'est un vrai régal.

Une fois le départ donné, je me suis calé dans la roue de Rémy. A 2 centimètres de sa roue arrière, j'étais parfaitement à l'abri du vent. Si hier j'ai passé 95% de l'épreuve en dehors de son aspiration, aujourd'hui la courbe était inversée : j'ai passé 95% du temps dans son sillage. Pour donner un aperçu chiffré : sur la portion de faux-plat descendant du début d'épreuve, de 7.5km à 42km/h de moyenne, j'ai consommé 28% d'énergie en moins que lui ! Nous faisons le même poids (à 500g près), la même taille (à 1cm près) et avons sensiblement le même matériel.

L'épreuve s'est mieux passée que d'habitude. Rémy ayant fait 2 fois le gentleman la veille et étant à son deuxième passage aujourd'hui, il a fait 2 heures d'effort en course ce week-end là où je n'en ai fait qu'une. Il était émoussé en fin de parcours, nos niveaux étaient ainsi plus proches. Dans les derniers kilomètres, je lui ai indiqué que je me sentais bien et qu'il pouvait accélérer un peu s'il en avait les moyens. Il a légèrement accéléré, je me suis rendu compte que finalement, j'étais incapable d'aller plus vite. On a fini très loin des premiers, à plus de 5 minutes, mais avec un écart proportionnel par rapport aux écarts habituels. Quand on perd 2 minutes sur une dizaine de kilomètres, il est normal d'en perdre 5 sur une vingtaine.

Le week-end prochain, je pense que je mettrai fin aux compétitions pour cette année. Je ne suis pas au niveau et c'est frustrant. Je n'ai pas le temps de m'entraîner depuis plusieurs semaines, donc aucun espoir que ma condition physique s'améliore.

Consultez notre parcours.

samedi 12 octobre 2013

Gentleman Caladois

Cet après-midi se tenait le Gentleman Caladois, une épreuve destinée à la fois aux compétiteurs qui souhaitent se mesurer entre-eux, et à la fois au club organisateur afin de faire rouler des représentants de ses sponsors. Cette épreuve a toujours eu un côté atypique que j'aime bien, elle représente l'essence même des gentleman selon moi : des compétiteurs qui roulent avec des non-compétiteurs. Chaque année, une vingtaine de sponsors participent à l'épreuve en compagnie d'un des coureurs du club, ce que je trouve très intelligent du point de vue de la fidélisation des sponsors.

Pour ma part, je n'y allais pas pour faire bonne figure devant des sponsors. Il y a deux ans, Rémy et moi avions remporté l'épreuve dans notre catégorie d'âge. Si l'an dernier mes problèmes de genoux m'avaient empêché de défendre notre titre, nous comptions bien le récupérer. Ma préparation était loin d'être bonne : une reconnaissance du parcours et ... beaucoup de fatigue.

La semaine dernière, le chrono de Paladru s'était déroulé par un temps nuageux mais sec. Ici, la météo nous a réservé des conditions nettement moins agréables : 6°, de la pluie et un vent relativement constant. J'ai effectué 40 minutes d'échauffement, en essayant de m'abriter sous le haillon du coffre de ma voiture. Abrité de la pluie directe et du vent, je n'avais pas froid.

Une fois l'échauffement terminé, on a pris le départ. J'ai enlevé mon k-way au dernier moment, à peine une minute avant le déclenchement du chronomètre. Je ne suis pas resté sec bien longtemps, en moins de 5 minutes l'eau s'était infiltrée de partout. Sur les premières minutes, je me sentais plutôt bien. J'hésitais à accélérer mais je sentais que je ne pouvais pas aller plus vite.

Au bout de 5 minutes, je me suis senti subitement asphyxié. Je ressentais le froid de manière vraiment forte. Il faut dire qu'étant actuellement à 61kg pour 1m80, je n'ai pas beaucoup de graisse pour me protéger du froid ! J'ai été obligé de me mettre quelques secondes en danseuse et ai demandé à Rémy de ralentir légèrement le rythme. Quelques secondes m'ont suffi pour retrouver un second souffle, je me suis fait violence pour tenir jusqu'en haut de la première partie montante. J'étais sur le point de rompre à chaque mètre, mais je ne voulais rien lâcher alors j'ai tenu bon.

On a abordé prudemment les 500 mètres de descente. Sur le sec, elle n'est pas dangereuse mais sur une chaussée humide donc glissante, il est difficile de rattraper un vélo de chrono qui commence à glisser. Pour gagner, il faut éviter de tomber. En bas de la descente, on a doublé un duo parti 6 minutes avant nous. C'était parfait pour me booster le moral, même s'ils utilisaient des vélos normaux et non des vélos de chrono.

On a géré la deuxième montée au train dans la première moitié (la plus pentue) avant de remettre les gaz à fond dans la seconde moitié (la plus roulante). Un peu après avoir basculé au sommet, on a repris un duo parti 4 minutes avant nous. Vu comme j'étais mal en point et comme je me faisais mal, je sentais qu'on était en train de faire un bon temps. Malheureusement, on a mal géré la descente. Je me suis fait décrocher deux fois, je n'arrivais pas à suivre la roue de mon équipier. La deuxième fois, il n'a pas entendu mon cri : les gouttes de pluie bombardaient nos casques, on n'entendait que le crépitement des bombes qui venaient exploser sur notre coque en plastique. J'ai passé près d'un kilomètre seul dans le vent, un peu derrière lui.

En bas de la descente, il restait un talus à grimper pour rejoindre la ligne d'arrivée. Mes muscles étaient tétanisés par le froid, mes doigts avaient du mal à changer de vitesse. Dans les derniers hectomètres, j'ai commencé à avoir des crampes. C'était horrible, j'ai passé plusieurs minutes à trembler à cause du froid. Pour la victoire dans ma catégorie, c'était complètement raté. Comme je suis désormais dans la catégorie des 25-40ans, elle aurait été très compliquée à aller chercher. Mais je retenterai ma chance l'année prochaine, dans de meilleures conditions météo.

Demain, je remet le couvert sur le gentleman de St georges d'espéranche. C'est un parcours que je ne connais pas, qui fait une vingtaine de kilomètres et qui est assez vallonné.

Consultez notre parcours.

jeudi 10 octobre 2013

Roc d'Azur : le retour des souvenirs

Aujourd'hui, j'ai fait un aller / retour en TGV entre Lyon et Fréjus afin de rencontrer quelques clients et partenaires présents sur le Roc d'Azur. Le trajet devait être anodin, mais de nombreux souvenirs me sont remontés en tête au fil du voyage.


J'ai pris le TGV à une heure où les fêtards rentrant de soirée croisent les travailleurs les plus matinaux. Certains sortent à peine du lit, d'autres y seront d'ici peu. Le jour s'est levé au moment où j'approchais d'Avignon. Peu avant la gare, j'ai pu observer les premiers rayons du jour qui sortaient derrière le Mont Ventoux. Le soleil étant encore caché, le profil de la montagne se découpait de manière très nette dans le ciel. Je me suis souvenu de mes 2 premières ascensions avec Bertrand en 2009, de l'ascension de mon père quelques mois plus tard, et de mes 2 ascensions de l'été. L'une avec Guillaume en juin et l'autre lors du Tour de Fête.

© Mickael Bougouin 

Un peu plus loin, le TGV a fait une halte à Marseille. Quand il en est reparti en direction de Nice, j'ai aperçu les collines qui bordent cette ville à l'est. J'ai immédiatement reconnu le paysage de la partie finale de la 6ème étape du Tour, qui reliait Cagnes sur mer à Marseille. Le col de la Gineste m'avait fait très mal. Le TGV a fait le trajet inverse à celui de l'étape du Tour : Marseille, Draguignan puis Nice (où nous avions dormi avant de rejoindre Cagnes sur mer). Lors de l'arrêt en gare de Draguignan, les montagnes me semblaient toutes aussi familières que la mer que j'apercevais quelques kilomètres auparavant. Que de souvenirs !


Arrivé à Saint Raphaël et Fréjus, j'ai reconnu les lieux : j'avais effectué ici un stage en compagnie du club de l'UC Voiron en mars 2011. Nous avions sillonné les routes du coin, aussi bien en bord de mer que dans l'arrière pays. De nouveau, beaucoup de souvenirs me sont remontés en mémoire : le voyage, l'hôtel, mes compagnons de route, les soirées animées, ...

mardi 8 octobre 2013

Reconnaissance du Gentleman Caladois

Ce matin, j'ai effectué une reconnaissance du parcours du Gentleman Caladois, qui aura lieu ce samedi. J'ai enfourché mon vélo de chrono et j'ai remonté les quais afin de rejoindre Rémy. Ensemble, on s'est rendu à Gleizé, au départ du parcours.

Cette reconnaissance était l'occasion de me remémorer le parcours, mais c'était surtout l'occasion de prendre des repères dans l'utilisation de mon capteur de puissance. Mes premières expérimentations m'ont amené à apporter différents changements dans les valeurs affichées sur l'écran de mon compteur (et leur compréhension). Je crois que cette fois j'ai toutes les informations utiles sous les yeux afin d'optimiser mes performances.

J'ai fait la grande majorité du parcours en tête, à un bon rythme, afin d'avoir un chrono de référence. Dans mon duo avec Rémy, je suis le plus faible et c'est mon potentiel physique qui déterminera notre place à tous les deux. Les repères pris vont nous permettre de maximiser notre performance : Rémy saura à quelle puissance il peut rouler pour que je puisse le suivre et profiter de son aspiration de manière optimale. S'il roule plus vite, il me décrochera et je perdrai beaucoup d'énergie à lutter contre le vent quelques mètres derrière lui.

Le circuit est plus court que dans mes souvenirs. Il me semblait que l'épreuve durait une trentaine de minutes ... elle en dure à peine vingt. Le faux plat montant du départ est plus prononcé mais plus court que dans mes souvenirs; la descente finale est moins prononcée et moins longue que dans mes souvenirs. C'est toujours bien de faire des reconnaissances quelques jours ou quelques heures avant une épreuve, notamment pour éviter l'une des erreurs que j'ai commise à Paladru : sous-estimer la difficulté d'une portion du circuit. Une reconnaissance m'aurait surement permis de mieux gérer les faux-plats montants du final.

Le retour s'est bien passé. J'ai eu de bonnes sensations toute la sortie, c'était agréable. Ce qui l'était moins, c'est d'avoir à sortir les tenues longues : l'hiver et le printemps ont été longs et frais, l'automne suit le même mouvement. Je préfère rouler sous le soleil plutôt que sous un épais manteau de nuages gris et bas. J'espère qu'il fera beau ce week-end.

Consultez notre parcours.

lundi 7 octobre 2013

Interview vidéo sur ma préparation hivernale

Il y a une dizaine de jours, j'ai fait une interview avec Nicolas Elzeard afin de parler de ma préparation hivernale.



Pour la petite histoire, cette vidéo a été tournée 2 fois : la première version durait un peu plus de 20 minutes, mais à la fin on s'est rendu compte qu'on avait oublié d'allumer le micro ! Nous n'avions que les images mais pas nos paroles ... il a donc fallu recommencer. Finalement, cette deuxième version est plus courte puisqu'on a pu aller directement à l'essentiel.

NB : ce n'est pas la peine de répondre dans les commentaires de ce blog à la question posée à la fin de cette vidéo, elle s'adressait aux lecteurs de son blog à lui.

samedi 5 octobre 2013

Tour du lac de Paladru

Ce midi, j'ai pris le départ du CLM du tour du lac de Paladru, une course sur laquelle le destin me conduit chacune des années impaires : 2009, 2011 ... et 2013 ! Une chute en 2008, une petite maladie en 2010 et des problèmes de genoux en 2012 m'ont empêché d'y participer les années paires. Si la série continue, ma prochaine apparition devrait se faire en 2015 ...

Avant de penser à l'édition 2015, revenons sur l'édition 2013. La journée a commencé sous la pluie, comme le prévoyait la météo. Rémy est venu chez moi pour qu'on fasse route ensemble, mais au moment de partir il s'est rendu compte qu'il avait oublié du matériel chez lui. On a donc fait un beau détour pour aller le chercher, ce qui fait qu'on est arrivé à peine 30 minutes avant mon départ. J'avais prévu d'arriver avant le début de l'épreuve afin de pouvoir faire un tour de circuit en reconnaissance, c'était loupé. Je n'ai pas pu faire ma reconnaissance à vélo.


Les premiers concurrents sont partis sous un petit crachin, mais les nuages ont rapidement cessé d'arroser la route. La chaussée a rapidement séchée, quand je suis passé la route n'était ni humide ni glissante, et ça s'est maintenu par la suite jusqu'à l'arrivée des derniers coureurs. Après avoir récupéré mon dossard et installé le vélo sur le Home-Trainer, je me suis échauffé pendant près de 20 minutes, jusqu'au départ. Ayant désormais un capteur de puissance, j'ai pu m'échauffer en l'utilisant : j'ai fait un échauffement par paliers, en augmentant régulièrement la puissance avant de la faire redescendre dans les dernières minutes. 20 minutes, c'est peu pour s'échauffer, mais j'ai réussi à le faire correctement donc ça ne m'a pas handicapé.

Le départ a été correct, en dehors du fait que j'ai oublié de passer le gros plateau avant de m'élancer. J'ai donc perdu quelques secondes au moment du départ : alors que j'étais en train de me lancer, il a fallu que je m'assoie pour changer de plateau. C'est deux secondes perdues bêtement. Jusqu'au pied de la première bosse, j'ai pensé au conseil d'Arnaud : il ne faut pas partir trop vite sur un chrono sous peine de s'écrouler sur la fin ... j'ai donc géré mon effort afin de me mettre légèrement en dessous de mon maximum.

Après ces deux kilomètres à plat, une succession de bosses s'est présentée. Pendant 5 kilomètres, il fallait enchainer des montées et des descentes. J'ai géré mon effort en restant un peu en dessous de mon maximum et en relançant l'allure dès le sommet des bosses. Par expérience, je me suis rendu compte que sur ce genre de courte bosse, les quelques secondes "gagnées" en grimpant à fond étaient bien souvent perdues dans la descente suivante, mise à profit pour récupérer ... il faut trouver le bon équilibre afin de perdre le moins de temps possible dans la partie montante et en récupérer le plus possible dans la partie descendante.

La dernière descente marque le bout du lac. Le retour se fait par une route en faux-plat qui me fait mal toutes les années. J'ai toujours eu du mal à gérer cette section. Cette année pourtant, malgré un léger vent défavorable, j'ai réussi à mieux la gérer que d'habitude. Est-ce que je suis plus fort ou est-ce mon début de course fait légèrement en dedans qui m'a donné cette impression ? Je ne le sais pas. Ce que je sais en revanche, c'est que j'ai fait une grosse erreur sur la partie finale : j'ai voulu tirer trop gros et je me suis écroulé. Vu le temps perdu sur l'avant dernier kilomètre, les 2 secondes du départ étaient finalement dérisoires. J'ai failli chuter en voulant changer de vitesse : j'ai tiré sur le levier (au bout du prolongateur) d'un coup sec ce qui m'a déséquilibré ... mais ne m'a pas déconcentré.

Je coupe la ligne d'arrivée en 21'40", ce qui me classe à la 111ème place. Je suis 19ème de ma catégorie. En franchissant la ligne, j'étais content de moi : mon compteur m'affichait 21'10", ce qui me permettait de battre mon record (21'25", temps identique lors de mes deux précédentes participations). Finalement, mon record n'est pas battu. Dommage.


Merci au TVS pour cette belle organisation. La météo n'étant pas au grand beau, la circulation automobile autour du lac était nettement moins dense que les années précédentes, ce qui était nettement plus agréable pour les coureurs comme pour les signaleurs.

Consultez le parcours et mes données.

jeudi 3 octobre 2013

Le projet pour 2014

Ma saison 2014 est en train de se dessiner de manière assez précise dans mon esprit. Tout du moins : je sais ce que je veux faire, il faut voir désormais ce que je peux faire. En vélo, entre vouloir et pouvoir, il y a parfois une marche qu'on ne peut pas franchir ...


Acte 1 - les flandriennes à la fin de l'hiver
Ma participation au 1er Paris-Roubaix Challenge (la veille des pros), aux Boucles Sud-Ardèche (la veille des pros), au Tour de Fête (la veille des pros) ... m'a donné envie de faire toutes les grandes classiques du printemps la veille des pros. Mon projet d'origine était de débuter sur Milan - San-Remo et de terminer par Liège-Bastogne-Liège, en passant par le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, l'Amstel Gold Race et la Flèche Wallonne. Malheureusement, la cyclosportive du Milan - San-Remo a lieu en juin (et non la veille) et la Flèche Wallonne n'a pas de cyclosportive.


J'ai alors découvert le "Flanders Classics Challenge" : au mois de mars, un challenge regroupe le Het-Nieuwsblad (autrefois appelé Het-Volk, la course d'ouverture du calendrier en Belgique), A travers les Flandres, Gand-Wevelgem, le Grand Prix de l'Escaut et la Flèche Brabançonne. Le "Skoda Challenge" regroupe le Paris-Roubaix Challenge, le Tour des Flandres et Liège-Bastogne-Liège (qui n'est pas une course flandrienne). Par rapport au calendrier des pros, il ne me manquerait que 3 épreuves : Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le Grand Prix E3 et les Trois jours de La Panne. Ces épreuves se répartissent sur le mois de mars et le début du mois d'avril.


Acte 2 - Bordeaux-Paris à la fin du printemps
Ma participation à la reconnaissance du Bordeaux-Paris en compagnie des nouveaux organisateurs m'a donné envie de me lancer dans l'aventure. L'épreuve ayant lieu fin mai, soit plus d'un mois après la fin des classiques, j'aurai eu le temps de récupérer convenablement. Le Tour des Flandres faisant 260km et Liège-Bastogne-Liège en faisant plus de 240, j'aurai déjà acquis les bases de l'endurance. Après 1 mois et demi en Belgique, rouler dans le vent et le froid (de la nuit) ne devrait pas non plus me faire peur. Cependant, la distance (plus de 600km) et la durée (plus de 24h, ce qui implique de passer une nuit sans dormir) m'incitent très fortement à la prudence : je compte participer dans le but de terminer dans les délais ... ce qui sera déjà bien.


Acte 3 - les Dolomites au milieu de l'été ? (projet abandonné en raison du coût de participation)
La Haute-Route lancera en 2014 une version "Dolomites et Alpes suisses". C'est une région que je rêve de découvrir, et ce serait une excellente occasion de le faire. Deux mois et demi après le Bordeaux-Paris, j'aurai eu le temps de récupérer et d'affiner mon coup de pédale en montagne.

Ce troisième acte est le plus incertain : le budget nécessaire pour participer à cette épreuve est de plus de 2000€, ce qui me refroidit beaucoup pour simplement aller faire du tourisme dans cette région. Je ne compte pas faire la course mais plutôt profiter des paysages et faire des photos / vidéos ... le budget me semble donc disproportionné par rapport à mon but, j'hésite encore avant de me lancer. L'épreuve ayant lieu fin aout, j'ai encore quelques mois pour me décider.


Conclusion :
La saison 2014 devrait être assez riche en nouvelles expériences. Il me reste de nombreux détails à peaufiner (l'hébergement, le matériel, le transport, ...) mais ça me semble être un projet intéressant et équilibré. Je poursuis le virage entamé afin de tourner ma pratique cycliste vers des épreuves plus atypiques, plus ou moins loin des sentiers battus autoroutes macadamées.

mercredi 2 octobre 2013

Test du SRM

Hier en fin d'après-midi, j'ai roulé avec Rémy afin de tester mon vélo de chrono équipé du capteur de puissance SRM. Après 10 jours sans vélo, pour cause de (très très) forte activité professionnelle, le but de la sortie n'était pas de s'entraîner mais de faire des réglages afin de valider la bonne mise en place du capteur. Il a notamment fallu régler le dérailleur avant, l'écartement des plateaux étant légèrement différent vis à vis des plateaux que j'utilisais jusqu'à présent.


La mise en place du capteur n'a rien changé de particulier : je suis passé de plateaux de 39x53 à d'autres plateaux en 39x53. Ca ne m'a donc absolument pas perturbé en terme de pédalage. Le léger gain de poids (une cinquantaine de grammes) et le passage à des manivelles en carbone n'ont évidemment rien changé non plus.


Si la séance n'avait aucun but de travail spécifique du point de vue physique, on en a quand même profité pour travailler en vue des gentleman. Il faudra mieux communiquer lors du changement de braquet de la part de celui qui est devant, afin que celui qui est derrière s'attende à l'accélération et ne perde pas un mètre qu'il lui faudra ensuite combler. On a comparé nos puissances respectives selon celui qui passe au relais, afin que celui devant ne mette pas dans le rouge celui de derrière, ce qui l'empêcherait de prendre son relais par la suite, ...

La séance s'est bien passée. Je suis loin de ma meilleure forme, je ne vais donc pas pouvoir réaliser la saison de chronos que j'espérais. Mais ça ne m'empêchera pas de prendre beaucoup de plaisir à participer aux différentes épreuves qui m'attendent avant la fin du mois.


Consultez notre parcours.

mardi 1 octobre 2013

SRM, l'histoire va enfin débuter !

Le 9 avril dernier, j'ai reçu le dernière modèle du capteur de puissance SRM. Quelques jours plus tard, j'étais allé chez mon vélociste afin de le faire monter sur mon destrier mais ça n'avait pas été possible : pour monter le nouveau boitier de pédalier, il lui fallait une clé de serrage spéciale qu'il ne possédait pas. Il l'a alors commandée chez son fournisseur, elle est arrivée mi-mai.


Quand elle est arrivée, j'étais à quelques jours de la reconnaissance du Bordeaux-Paris et j'ai préféré ne pas changer de matériel avant une échéance aussi particulière. Le Tour de Fête arrivant 3 semaines plus tard et étant en pleine finalisation de sa préparation, je n'ai pas eu le temps de m'occuper de ce changement avant mon départ pour la grande boucle.

Début août, de retour du Tour puis de la London Surrey, je me suis rendu chez mon vélociste pour le faire monter. Malheureusement, la clé commandée n'était pas la bonne : impossible de monter le boitier de pédalier dans de bonnes conditions de sécurité, l'opération a été avortée. Pressé de le monter, j'ai alors entamé une tournée des vélocistes lyonnais à la recherche d'un possédant cette clé. Personne ne l'avait. Mon vélociste l'a commandée.


Mi-septembre, l'outil n'étant toujours pas arrivé et le fournisseur annonçant un délai de plusieurs semaines, j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai commandé la pièce en Allemagne directement auprès d'un grossiste. La clé de serrage m'a été livrée jeudi matin, mais le livreur (Colissimo) n'a même pas pris le temps de descendre de voiture pour me proposer le colis : il s'est contenté d'ouvrir la fenêtre de sa voiture pour déposer l'avis de passage dans ma boite aux lettres.

J'ai récupéré le colis ce matin. Après vérification, il s'agit bien du bon outil. Le montage se fera cet après-midi, j'espère pouvoir faire mes premiers tours de roue ce soir. Le chrono de Paladru, samedi, arrivera trop tôt pour que je puisse en avoir une utilisation intéressante : je n'aurai pas eu suffisamment de temps pour connaitre mes valeurs de puissance, je ne pourrai donc pas m'en servir pour gérer mon effort. En revanche, l'exploitation des valeurs recueillies au cours de l'épreuve devrait être intéressante. Affaire à suivre ...