samedi 30 novembre 2013

Analyse pour la saison printanière 2014

Comme vous le savez si vous me lisez régulièrement, mon printemps sera assez atypique. Si vous ne me lisez pas régulièrement, je vous invite à lire mon projet pour 2014, afin de mieux comprendre la suite de cet article. Etant au repos quelques jours, et n'ayant pas encore attaqué ma préparation, j'en ai profité pour faire le point sur mes forces et mes faiblesses, ainsi que sur les aptitudes qui me seront nécessaires afin de mener à bien mon projet.


Les aptitudes nécessaires

La composante la plus importante sera l'endurance : le Tour des Flandres fera 260 kilomètres, Liège-Bastogne-Liège en fera 280. Quand aux 610 kilomètres de Bordeaux-Paris, j'entrerai dans une dimension où le mental jouera surement plus que les performances physiques, mais la performance physique des premières heures influencera le mental. Dans tous les cas, l'endurance sera la composante la plus importante à travailler afin de tenir la distance sans exploser en cours de route. Sans elle, mon projet est indiscutablement voué à l'échec.

En parallèle de l'endurance, qui me permettra de rouler 10 heures de suite à un rythme constant, il me faudra travailler sur les efforts de 5 à 15 minutes. Le parcours de ces épreuves impose de grimper des "bergs", ces nombreuses bosses qui rendent "le plat pays" pas si plat que ça. Cette aptitude à bien passer les bosses plus ou moins longues n'est pas obligatoire, mais bien les passer me permettra de mieux apprécier l'expérience que je serai en train de vivre.


Les bosses des classiques flamandes contiennent des passages à plus de 20% sur une dizaine de mètres. Travailler mon explosivité sur quelques secondes, afin de passer en quelques coups de rein ces courtes portions, me permettra de bien passer ces passages délicats. Comme ces portions très pentues sont très courtes, cette aptitude est loin d'être essentielle.

La dernière spécificité de mon projet est la force pure. Cette force pure me sera utile aussi bien sur les pavés (qui nécessitent un passage en force) que sur Bordeaux-Paris car plus on avance dans le temps, plus la cadence a tendance à baisser ... et au bout de 30 heures, la force doit être appréciable pour passer les talus de la vallée de Chevreuse.


Analyse de mes forces et faiblesses

Alors que j'entame ma 10ème année de vélo, je connais plutôt bien mes forces et mes faiblesses. Il suffit de relire mes aventures des deux dernières années (2012 et 2013) pour avoir un résumé : j'ai de bonnes capacités d'endurance mais de sérieuses lacunes sur l'explosivité et les efforts courts de manière globale.

La lecture du livre de Coggan m'a permis d'obtenir une analyse plus précise sur mon potentiel. Comme toute analyse, elle reste soumise à un modèle qu'on peut discuter pendant des jours entiers, mais elle pose tout de même une base qui permet d'y voir plus clair.


Le tableau confirme que mon niveau sur les efforts courts est faible et que mes capacités de récupération sur des efforts de plus de 5 minutes sont correctes sans être transcendantes. Le tableau résume bien ce qu'il se passait sur les courses : j'étais incapable d'attaquer mais n'avais aucun problème pour tenir au sein d'un peloton de 4ème catégorie (ou équivalent).


Les objectifs de travail

Ma période de préparation va donc me servir afin d'ajuster mes forces et faiblesses en fonction des aptitudes nécessaires à la réussite du projet. C'est le but de tout entraînement.

Je ne sais pas encore exactement quels exercices je ferai afin de réaliser tout cela. Je veux arriver au maximum de ma forme le 26 avril pour Liège-Bastogne-Liège, afin de n'avoir plus que de l'entretien à faire au cours du mois qui séparera LBL de Bordeaux-Paris. J'ai 5 mois devant moi, ce qui va me laisser le temps de travailler progressivement chacune des caractéristiques.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés aux classiques flandriennes.

3 commentaires:

  1. Si tu veux travailler les monts pavés tu as toujours la montée du Gourgillon à Fourvière !

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  2. Salut Florent. Bravo pour tes projets et ton blog très intéressant. Une modeste contribution sur les 'Berg' du Nord.
    J'ai couru pendant 12 ans en FFC pui, l'âge aidant me suis tourné vers les cyclosportives de montagne. Ma femme étant originaire du Nord, j'ai eu l'occasion de faire du velo dans cette région. Originaire de haute Savoie, ça me faisait bien marrer leurs côtés sauf qu'au bout de 100kms, elles commençent à devenir redoutables dans le sens ou la répétition fait très très mal. Ne les sous estime pas.J'en arrivais presque à penser que passer une journée dans les cols était plus facile car, psychologiquement on sait à quoi s'attendre et physiquement, ces côtés sont vraiment usantes.
    Si tu as l'occasion de faire une reconnaissance en amont, ça peut éviter les déconvenues. Et je ne parle même pas des pavés.....

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  3. @lotto : c'est effectivement une idée, y aller une fois ou deux peut-être intéressant.

    @anonyme : justement, je ne les sous-estime pas. Le phénomène que tu décris est celui auquel je m'attends : dans un col tu prends ton rythme et tu le garde pendant 40 minutes, une heure voir deux heures dans les grands cols.

    Sur les bergs, j'ai l'impression que tu ne peux pas prendre de rythme puisque la pente change constamment. Une heure d'ascension est plus facile à gérer que 6 fois 10 minutes, qui est plus facile que 20 fois 5 minutes ... la répétition des efforts et les forts pourcentages vont faire mal.

    Concernant les pavés, j'avais fait 2 fois le parcours du Paris-Roubaix Challenge en 2011 (une fois en reconnaissance, l'autre fois pendant l'épreuve). C'est clair que c'est particulier, surtout pour les gabarits légers comme moi (60kg). C'est justement parce que je ne les sous-estime pas que je compte travailler la force pure, afin de les franchir du mieux possible. idem au niveau du matériel, mon expérience passée me permet de faire des choix dont je parlerais dans quelques jours.

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