samedi 15 mars 2014

Dwars door Vlaanderen cyclo : récit

Ce matin se tenait l'épreuve cyclo d'A Travers les Flandres (Dwars door Vlaanderen pour les puristes), une épreuve de 120 kilomètres comprenant 3 secteurs pavés et 11 bergs dont l'enchaînement du Vieux Quarémont (Oude Kwaremont) et du Paterberg, les 2 derniers monts du Tour des Flandres. Une bonne répétition à 3 semaines de la reine des classiques.


J'avais rendez-vous à 7h30 avec un groupe de français venus du Nord, dont mon ami Nicolas que j'avais rencontré lors du premier Paris-Roubaix Challenge en 2011. On s'est retrouvé comme convenu sur le lieu de départ, je me suis inscrit et on est parti rouler à 8.


J'ai fait les premiers kilomètres en tête en compagnie de Nicolas, à discuter de vélo (des épreuves belges, des pistes cyclables de la région, du comportement des cyclistes, ...) puis de choses diverses : politique, réseaux sociaux et autres sujets habituellement traités dans des bars, sur des sièges pas forcément meilleurs que nos selles de vélo et avec une difficulté d'audition liée au vent et non à l'alcool. Chacun ses lieux pour discuter, pour ma part je préfère le grand air.


On a grimpé notre premier berg du jour au bout de 20 kilomètres, le Kattenberg, une montée très large avec des mini pavés dans un état impeccable. En haut, on a enchaîné 2 secteurs pavés dans un moins bon état mais néanmoins très bons. Les ayant déjà franchis lors du Het Nieuwsblad cyclo, ils ne m'ont pas posé de problèmes et j'ai pu y prendre beaucoup de plaisir sans les subir. La connaissance du terrain n'est pas indispensable mais est tout de même intéressante pour profiter pleinement du charme de ces épreuves.


On a ensuite enchaîné les vallons pendant 20 kilomètres jusqu'au pied du Valkenberg en passant par l'Elverenberg. En 20 kilomètres, on a du prendre 200 virages et subir le vent de toutes les directions : droite, gauche, face, dos, 3/4, ... chaque partie du corps (et du matériel) a été soumise aux effets du vent. Des bordures se sont créées à la faveur du vent, de l'étroitesse des routes et des nombreux virages. Courir ici à un niveau élite ou pro doit être horrible, le positionnement dans les 10 premières places du groupe étant absolument indispensable.



Après un arrêt de 10 minutes au ravitaillement de Schorisse, pour refaire le plein des bidons et des poches, on a repris notre décoiffage au gré du vent. Les bosses se sont enchainées, seules une minorité d'entre-elles étant répertoriées comme étant de véritables bergs. On a enchaîné l'Eikenberg, le Steenbeekdries, le Hoogberg (côte de Hotond) et le Knokteberg (côte de Trieu). Leur enchaînement a été fatiguant, surtout à cause du vent qui empêchait une bonne récupération entre les bergs.


Les 2 bergs suivant ont été les plus célèbres : le Oude Kwaremont et le Paterberg. Si le premier n'est pas très compliqué, sa difficulté venant plutôt de sa longueur, le second est redoutable. 13% de moyenne avec un passage à 20%, sur des pavés certes en bon état mais dont le rendement n'est pas aussi bon que du goudron. Je l'ai bien passé, en danseuse sur le 39x23. Arrivé en haut, j'ai revu l'image de Fabian Cancellara lâchant Peter Sagan et Jurgen Roelandts lors du Tour des Flandres 2013. Comment peut-on passer ce mont à une telle vitesse ?


On est descendu en direction du deuxième ravitaillement à Berchem, où nous avons profité de nouveau de gaufres et de boissons au gout médicamenteux. Il restait encore 30 kilomètres pour rejoindre l'arrivée, on est parti ensemble mais dans le Tiegemberg le groupe s'est scindé en 3. Je me suis retrouvé dans le groupe du milieu, on s'est relayé efficacement jusqu'à se faire absorber par un groupe plus important. Ce groupe contenait l'une de mes idoles, Johan "Le lion des Flandres" Museeuw, triple vainqueur du Tour des Flandres, triple vainqueur de Paris-Roubaix, champion du monde et double vainqueur de l'ex coupe du monde. Une légende.


Les kilomètres en sa compagnie ont été peu nombreux : il a coupé pour faire le parcours intermédiaire tandis qu'on a poursuivi sur le grand. Après beaucoup de vent, beaucoup de virages et de nouvelles côtes non recensées, on a rejoint le Nokereberg. Dans ce dernier mont, j'ai manqué de vigilance et l'ai abordé sur le gros plateau. 53x21, c'est passé relativement bien. Moi qui me demandais comment faisaient les pros pour grimper sur le gros plateau, j'ai trouvé la réponse : ils ne touchent pas leur poignée et écrasent les pédales. Tout simplement.


Il restait alors 6 kilomètres à couvrir pour rejoindre l'arrivée. On s'est relayé à 4 puis à 5 grâce au renfort d'un belge qu'on a rattrapé et qui a collaboré avec nous. On s'est relevé à la flamme rouge pour finir tranquillement et se serrer la main. Une bonne chose de faite.


La troisième épreuve est réussie. Je l'ai terminée avec une légère fatigue mais bien moins que lors du Het Nieuwsblad, malgré une distance plus importante et un parcours plus difficile. L'entraînement porte ses fruits petit à petit, la condition physique s'améliore. Les deux prochaines épreuves auront lieu dans deux semaines, lors de Gand-Wevelgem et du Grand Prix E3. 330 kilomètres au programme du week-end, ça devrait être intense.

Consultez notre parcours.

1 commentaire:

  1. merci pour tout, c etait trés simpas de ce revoir,peut etre le GP E3 ? ;-)

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