mardi 25 mars 2014

L'origine des grandes classiques

Pour mon anniversaire, ma compagne a eu la bonne idée de m'offrir un livre sur l'histoire des grandes classiques. Le livre, rempli de belles images anciennes, traite des classiques mythiques comme Milan San Remo, Paris-Roubaix, le Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège, Bordeaux-Paris, [...] avec des anecdotes assez insolites sur ces épreuves.


Dans l'introduction l'auteur revient sur l'origine de la création de ces grandes épreuves d'un jour. Voici quelques années de création :
  • Bordeaux-Paris en 1891
  • Paris-Brest-Paris en 1891
  • Paris Dieppe en 1891
  • Paris-Nantes-Paris en 1892
  • Paris-Clermont en 1892
  • Paris-Ostende en 1892
  • Montpellier-Marseille en 1893
  • Toulouse-Béziers en 1893
  • Paris-Bruxelles en 1893
  • Lyon-Paris-Lyon en 1894
  • Paris-Spa en 1894
  • Bordeaux-Toulouse en 1895
  • Paris-Roubaix en 1896
  • Paris-Tours en 1896
  • Marseille-Paris en 1902


Pourquoi autant de longues courses (des 1200 kilomètres de Paris-Brest-Paris ou de Marseille-Paris aux 340 kilomètres que comptait Paris-Tours à l'époque) se sont crées en si peu de temps ? L'une des principales raisons ne m'avait jamais traversée l'esprit : ces épreuves étaient subventionnées par l'Etat français qui souhaitait préparer les jeunes hommes à une revanche militaire sur l'Allemagne. Et oui, nous sommes dans les années suivant la défaite française lors de la guerre de 1870 face à l'Allemagne. Une défaite qui appelait une revanche.

Le fait de subventionner les épreuves et toute l'industrie du cycle a permis un développement rapide du cyclisme sur route à une époque où la piste était la seule discipline proposant des compétitions. Enfin, je dis "cyclisme sur route" mais à l'époque c'était plutôt du cyclisme sur chemins et pavés. Si les jeunes français sont entraînés à pédaler sur de longues distances et disposent d'un bon matériel, ils pourront rejoindre rapidement Paris puis le front en cas de mobilisation. La suite, tout le monde la connait : la revanche a débutée il y a 100 ans ...

Comme quoi, l'histoire de la bicyclette révèle bien des surprises. Ceci explique également pourquoi la majorité de ces épreuves ont disparues après la première guerre mondiale. Certes, le cyclisme a perdu une partie de ses coureurs dans les tranchées, mais il n'y avait plus besoin de préparer la jeunesse à cette revanche désirée.

Vous pouvez consulter ici toutes mes critiques de livres et BD liées au cyclisme.

3 commentaires:

  1. Salut Florent,

    Je te souhaite un joyeux anniversaire.

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  2. Salut Romain,

    C'est gentil mais je suis né le 8 décembre.
    Il m'a fallu un peu de temps pour lire le livre (200 pages au format A4).

    Florent

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  3. Salut Florent,

    La prochaine fois, je le saurai.

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