mercredi 21 mai 2014

Sortie dans les Monts d'Or et casse du SRM

Ce mercredi, je suis retourné m'entraîner en compagnie des jeunes du Lyon Sprint Evolution, comme tous les mercredis. Ce mercredi était un peu particulier car c'était l'anniversaire de leur entraîneur, l'ex-coureur pro de la cofidis Mickael Buffaz, un ami que j'accompagne dans le développement de sa société dans le cadre de sa reconversion. Je le seconde aussi dans les entraînements et prends de l'expérience, j'avoue que passer un diplôme dans l'encadrement de jeunes me plairait. Plus je passe de mercredis en leur compagnie, plus je prends goût à l'accompagnement de groupes. Pour la transmission du savoir et de l'expérience, en revanche, au vu de mon niveau de compétition je ne leur serai jamais d'une grande aide.

Ma sortie a commencée par dix minutes d'échauffement accéléré, sachant que j'étais très court sur le délai pour rejoindre le groupe. J'étais tellement court que je les ai loupé de 5 minutes et qu'il m'a fallu 30 minutes de chasse en solitaire pour revenir sur un groupe qui lui prenait de gros relais. Et croyiez moi que des cadets et des juniors, ça sait rouler vite.

Je les ai rejoints dans l'ascension de la croix vitaise, la longue montée depuis la Saône ayant éparpillé leurs éléments. Pour vous donner un ordre d'idée, j'ai effectuée la montée en 26 minutes à 177bpm en moyenne ... sachant que mon seuil est à 173bpm et mon maximum à 188. Je vous laisse imaginer le niveau d'effort que j'ai fourni, sachant qu'avant d'attaquer le pied j'étais déjà au delà du seuil depuis plusieurs minutes.

En haut, alors qu'il manquait un élément qui avait disparu du groupe, Mickael m'a confié la conduite de l'entraînement pendant qu'il repartait chercher sa brebis égarée. J'ai fait la descente vers Poleymieux en tête, effectuant une descente propre et correcte me permettant de prendre beaucoup de plaisir dans les courbes. A Poleymieux, on a tourné afin de grimper en direction de la base militaire, je leur ai redonné les consignes du travail à effectuer dans la montée et me suis calé avec les derniers pour les accompagner. Pour ma part, l'objectif était plutôt de récupérer en gérant la montée pour me préserver en vue des prochaines ascensions.


A un bon kilomètre du sommet, j'ai senti que subitement mon pied partait en travers quand je pédalais. J'ai déclipsé ma cale, pensant que la pédale était mal enclenchée, l'ai reclipsé et 5 secondes plus tard la manivelle tombait par terre. Une cassure nette et sans bavure. J'ai déjà cassé une pédale, j'ai déjà cassé une chaine, j'ai déjà cassé un dérailleur ... aujourd'hui, j'ai donc cassé ma première manivelle. Le temps de la ramasser et je poursuivais la montée sur une seule jambe pendant plus d'un kilomètre. Les meilleurs coureurs étant redescendu après être arrivé en haut, ils m'ont poussé afin de m'aider à grimper jusqu'en haut. Ca m'a fait plaisir de voir qu'ils m'avaient parfaitement intégré au sein du groupe, c'est un geste simple qui montre qu'ils m'apprécient. Ca m'a touché.

Je les ai laissé en compagnie de Mickael pour la suite de leur parcours et je suis rentré chez moi. Je savais qu'en grimpant jusqu'en haut comme je venais de le faire, il ne restait plus que de la descente pour rentrer chez moi. J'ai découvert qu'une descente avec les deux jambes qui pendent sur le côté, c'est déstabilisant. La jambe du côté droit ne faisant plus contrepoids sur le pédalier, il est très difficile de maintenir à l'horizontal la jambe gauche. J'ai quand même fait une belle descente et je suis rentré chez moi sans encombre.


En rentrant chez moi, j'ai fait des photos que j'ai transmises au SAV de SRM afin de demander une prise en garantie : le pédalier avait 7 mois, et à 3600€ le jouet, la plaisanterie ne m'a pas fait rigoler. J'ai reçu une réponse dans les 3 heures qui ont suivi, m'indiquant que c'était la première fois qu'ils voyaient une telle casse sur un matériel non utilisé par un professionnel et sans chute. Ils vont procéder à un échange. Chapeau pour la réactivité.

Consultez mon parcours.

2 commentaires:

  1. Attention quand tu dis être au-dessus ou en-dessous de ton seuil en te fiant uniquement à ta fréquence cardiaque. Avec le stress du retard, tu as vite fait d'être à 5 puls de plus. Il vaut mieux te fier à ton SRM (qui normalement était encore fonctionnel à ce moment-là) pour évaluer l'intensité de l'effort que tu a fourni.

    Bon, et si maintenant les pédaliers SRM/FSA se mettent à casser comme des Pinarello de contrebande (cf le fil de commentaires sur matosvelo à ce sujet), il y a de quoi remettre en question toute un échelle de valeurs ;).

    Je pense que tu as eu pas mal de chance dans ton malheur sur ce coup car imagine les dégâts si cette casse t'était arrivée pendant ta séance e sprints de l'autre jour.

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  2. le capteur de puissance ne fonctionnait plus depuis la mi-chemin de Liège-Bastogne-Liège. Le capteur était détecté par mon compteur, l'aimant fonctionnait bien mais le calcul de la puissance ne s'effectuait plus. Avec 180 heures d'utilisation, et sans que le capteur ne montre de signes de faiblesse préalable au niveau de la batterie, je trouvais ça louche mais j'attendais la fin de Bordeaux-Paris pour leur le renvoyer.

    Vu ce qu'il s'est passé, je me demande s'il n'y avait pas une lésion en interne dans la manivelle, qui court-circuitait la prise de mesure de la force. Cette théorie me semble quand même peu probable car il me semble que les jauges de contraintes sont situées au niveau des points d'accroche des plateaux et non dans la manivelle.

    Pour ma chance dans mon malheur, ce n'est pas tant au sprint que je pense, mais plutôt à une longue sortie en montagne comme je les aime, quand je suis loin de tout, ou à Bordeaux-Paris. Ca me rendra fou si j'ai un gros problème mécanique sur une telle épreuve !

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