mercredi 17 septembre 2014

Entraînent avec les cadets et juniors du LSE

Nouveau mercredi, nouvelle sortie d'encadrement de l'équipe des cadets et des juniors du Lyon Sprint Evolution. Leur entraîneur habituel, Mickael Buffaz, étant actuellement hospitalisé pour des plaies importantes (il a été placé sous morphine !) j'ai effectué l'encadrement de la sortie en compagnie de Sébastien Bérard, le nouveau directeur sportif de la section espoirs de ce club.

Lui est diplômé, alors que je n'ai pas encore passé mes diplômes d'encadrant, et ça se sent : il compte sans cesse le nombre de personnes dans le groupe alors que les quelques sorties que j'ai encadré seul je comptais bien moins souvent. Pourtant, comme je les ai encadré toute l'année dernière (dont deux fois seul) alors que Sébastien n'en est qu'à sa deuxième sortie avec eux, j'ai eu l'impression que les jeunes se tournaient plus souvent vers moi que vers lui.


Pour me rendre au vélodrome, lieu de départ des entraînements, j'ai emprunté les quais de Saône. Ma progression a été ralentie par un fort vent de face, alors quand j'ai eu l'opportunité de prendre l'aspiration d'un bus roulant doucement je n'ai pas hésité. J'ai été très surpris par la longueur de la zone d'aspiration derrière un bus roulant à 30km/h : même 5m derrière lui, j'étais bien abrité du vent de face sans pour autant prendre trop de risques en cas de freinage brusque.

Comme la semaine dernière, la séance a commencé par 40 minutes d'exercices autour de cônes, de piquets, de planches, ... afin de faire du travail technique avant le travail physique. Une fois ceci terminé, on est parti rouler sur la route : 15 jeunes et 2 encadrants, nous étions donc un serpentin de 17 cyclistes sur la piste cyclable menant au parc de miribel jonage.


Dès les premiers tours de roue, on a pu constater que le niveau était loin d'être homogène : entre ceux qui sont habitués et ceux qui débutent, il y a un fossé. Il a fallu expliquer à deux d'entre eux comment on changeait de vitesse, après les avoir vu s'époumoner en tournant les jambes le plus vite possible sur un braquet inadapté. Ces deux la étaient en plus en baskets avec des pédales plates, j'ai senti la sortie galère pointer le bout de son nez. Mais il faut bien débuter.

On a scindé le groupe en deux, j'ai pris le groupe de tête puisque je connais par coeur les routes à emprunter, Sébastien a pris en charge le second groupe une centaine de mètres derrière. Observer le comportement des 7 autres cyclistes du groupe est beaucoup plus facile que quand le groupe est au complet, et pour les voitures il est plus aisé de doubler 2 groupes de 8 coureurs sur 2 files (donc 4 coureurs en longueur) que de doubler un seul groupe plus important. J'ai mené mon groupe, conseillant ceux qui en avaient besoin : changer de pignon avant un virage nécessitant une relance ou dans une bosse n'est pas naturel chez les débutants, j'ai donc observé chacun et ai distillé des conseils à ceux qui en avaient besoin. De même pour la prise de relais, j'ai eu à tempérer les nouveaux qui avaient tendance à accélérer fortement une fois devant et à trop se relâcher une fois dans la file descendante.

Sur le retour, le groupe s'est reconstitué pour affronter le vent de face. Un des débutants était cuit et n'arrivait plus à tenir les roues du groupe. J'ai laissé le groupe filer et ai adapté mon allure à la sienne jusqu'à ce que le groupe principal termine ses exercices. Ils nous ont attendu un peu plus loin pour qu'on rentre tous ensemble tranquillement.

Consultez notre parcours.

8 commentaires:

  1. Juste une petite question : le responsable de l'école de cyclisme ou le président du club ont-ils conscience de leur responsabilité en cas d'accident si le groupe de jeunes est encadré par une seule personne qui en plus n'a pas les qualifications nécessaires pour encadrer ?
    Je ne sais pas si c'est la FFC qui est laxiste sur ce point mais chez nous, notre école est labellisée FFCT, et malgré l'image rando/saucisson associée à cette fédération, elle nous impose :
    - maxi 12 jeunes par groupe
    - mini 2 encadrants par groupe avec au minimum un qui a une formation "initiateur" (4 jours de formation), l'autre peut avoir une formation "moniteur" (2 jours de formation)

    A une époque où tous les moyens sont bons pour faire un procès, je trouve ça plutôt risqué.

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    1. Moi, j'en suis bien conscient. Les séances que j'ai encadré seul l'année dernière, je n'étais pas très à l'aise sur ce plan la, d'autant plus que je n'ai aucune licence au sein de ce club ni aucune licence FFC.

      C'est pour ça qu'ils ont pris une 2ème personne diplômée, deux diplômés pour encadrer le groupe ca aurait du aller ...

      Je ne pense pas que ce soit la FFC qui n'impose pas de contraintes, je pense plutôt que c'est le club qui fait confiance. Ils ne vont pas laisser tout le monde à pied le mercredi, ce serait stupide pour les gamins qui attendent ça toute la semaine. Mais j'avoue, c'est comme pour les voitures qui doublent sans visibilité dont je parlais dans mon article d'hier : il y a peu de chances d'avoir un soucis, mais le jour où il y en aura un ça n'aura rien de drôle.


      Concernant les diplômes, je dois en passer un mais pour le moment je ne peux pas. La situation se régularisera en 2015. Le seul truc con, c'est qu'il n'y a plus de diplome d'encadrant à la FFC : tu as soit "animateur" qui t'interdit de rouler sur la route avec les gamins, soit "entraîneur" mais avec tout un socle sur l'entraînement en lui-même ce qui n'est pas utile pour un travail d'encadrement (stopper les voitures, aider à réparer, veiller à ce que le groupe reste groupé).

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    2. Toi tu ne risques quasiment rien. C'est le président du club ou le responsable de l'école qui endosse la responsabilité de sous-encadrer un groupe ou de le faire encadrer par quelqu'un de non qualifié (obligation de moyens).

      Je t'avouerai que dans mon club aussi, on s'affranchit parfois des règles afin que les gamins puissent rouler, mais après-coup, j'ai toujours une arrière-pensée en me disant qu'en cas d'accident, on peut avoir de sérieux ennuis. Il faut dire aussi que dans notre cas, c'est une école de VTT, donc les risques liés à la circulation sur route sont grandement réduits.

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    3. Si je ne risque en effet pas grand chose sur le plan légal, selon ce qu'il se passe je risque quand même de me prendre un coup de bambou psychologique. Si j'oublie un mec en cours de route et qu'il se perd dans la pampa, je m'en voudrai terriblement.

      Je suis intransigeant avec l'alcool : pour moi c'est 0 (et pas 0,5), car je sais que sinon en cas de pépin, je me demanderai toute ma vie si je n'aurai pas pu l'éviter en étant à 0. Pour éviter ce doute, je ne bois pas si je conduis. La ce serait un peu pareil, je pourrai me demander si en ayant un diplôme et la formation associée je n'aurai pas pu éviter l'erreur commise.

      Pour l'encadrement VTT, c'est vrai qu'il y a nettement moins de risques. Quand on faisait les sorties cyclocross dans le parc de la feyssine, c'était nettement moins stressant, sans compter qu'en cas de chute la terre fais nettement moins mal que le goudron.

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  2. Bientôt ex-secrétaire de mon club je confirme : la FFC n'est pas laxiste sur ce point, bien au contraire. La responsabilité incombe au président (comme tu dis tant qu'il n'y a pas souci...), après c'est à lui de voir jusqu'où il prend un risque "acceptable".
    Chez nous tous les encadrants sont licenciés et on respecte la taille maxi des groupes... quitte à annuler la séance s'il n'y a pas assez de monde pour accompagner (ex : maladie). Dommage pour les enfants motivés, mais dans le contexte actuel ce serait trop risqué. On ne sait jamais à quitte on a affaire en cas de pépin, quelque part les parents font confiance au club lorsqu'ils nous laissent leur(s) enfant(s) une après-midi.
    Après chacun voit midi à sa porte, sachant que la fédé impose certaines contraintes pas toujours fondées (je suis bien placé pour le savoir :-) ). Dans tous les cas c'est admirable d'investir de son temps pour encadrer des jeunes ; trop peu de coureurs adultes (ou ex-coureurs) s'investissent dans leur club auprès des jeunes...

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    1. Comme tu le note, tout est une question de mesure de l'acceptabilité du risque.

      Annuler une séance, c'est à double tranchant sur la confiance : tu as les parents qui vont comprendre que tu ne veuille pas prendre de risque, et ceux qui ne vont pas comprendre pourquoi tu leur rend leur gamin sur les bras alors qu'ils avaient d'autres choses à faire.

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  3. C'est un truc de passionné !

    Comme dans moultes associations (sportive ou autre), tu dois payer une licence/adhésion pour bosser gratos ou presque.

    Pour suivre des juniors, tu dois donc être d'un (très) bon niveau (surtout si l'encadrant a 50 ans), payer une cotis, être diplômé, disponible le mercredi, pour un contrat de 12h mensuel indemnisé 4 euros de l'heure !

    Chapeau a vous !

    Mehdi du CSVS.

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    1. On est d'accord, c'est une question de passion et de disponibilité, personne ne fait ça pour l'argent puisqu'il n'y a rien de financier à gagner.

      Dans le fond, c'est comme pour faire une compétition : il faut payer une licence, une cotisation et une tenue de club, disponible le samedi ou le dimanche, pour gagner une casquette ou un t-shirt. On fait effectivement ça par passion ;-)

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