jeudi 30 octobre 2014

Cyclocross : entraînement technique

En fin d'après-midi, avant que le soleil ne se couche précocement comme il le fait depuis dimanche, j'ai sorti le vélo de cyclocross pendant 40 minutes afin de parfaire ma technique. Ma compagne, qui avait manqué les dernières épreuves pour cause de maladie, en a elle-aussi profité pour s'exercer à cet exercice : 840 photos ont été prises pendant la séance ...


Juste à côté de chez moi, en traversant la rue, un terrain de jeu permet d'améliorer sa technique : un talus très long et très raide permet de travailler les passages en dévers (en utilisant le talus dans sa longueur) ou les grimpées / descentes à fort pourcentage (en utilisant le talus dans sa hauteur). En haut du talus, une zone inconnue de tous car invisible (j'y habite depuis 3 ans, je passais tous les jours devant depuis 8 ans) permet d'y travailler différents exercices.


Cette zone m'intriguait depuis quelques temps : je voyais régulièrement un cavalier grimper le talus puis disparaitre totalement, avant de descendre une heure plus tard. Pourtant, la présence de la voie de train empêche de s'échapper d'un endroit que je pensais minuscule. En réalité, la zone est bien plus vaste que ce que je pensais et le cavalier s'y est aménagé un manège équestre : un chemin forme un anneau ovale de 50 mètres de long (un circuit en forme de 0) et deux diagonales permettent de faire des croisées (un circuit en forme de 8). Un des virages est légèrement relevé, ce qui permet de le prendre à grande vitesse de manière assez sympathique, tandis que l'autre est à plat mais au bord d'une pente très abrupte.


J'ai commencé par faire des tours de circuit pour applatir le terrain : les sabots du cheval s'étant enfoncés dans la terre, le chemin d'une largeur de 25 centimètres était comme criblé d'impact d'obus. Mes roues passaient leur temps a taper dans ces creux et bosses rendant le pilotage instable. Au fil des passages, le terrain est devenu plus lisse sur la petite zone de 5cm de largeur que j'utilisais, et chaque sortie de la trajectoire idéale me faisait perdre beaucoup de vitesse.


Une fois le terrain stabilisé, j'ai entamé la partie technique qui m'intéressait : la montée et descente de vélo. J'ai répété le geste 60 fois, cherchant à m'améliorer à chaque fois. Le temps qu'on gagne lors des courses, en descendant et remontant de manière parfaite sur son vélo, se chiffre en minutes ... or sur une épreuve d'une heure, une simple minute c'est énorme !


Mon geste de descente reste perfectible : mon pieds droit devrait idéalement passer entre mon pied gauche et mon cadre ... alors que j'ai plutôt tendance, comme la majorité des crossmen, à croiser mes deux jambes. Le second point à améliorer m'a sauté aux yeux en regardant les photos : lors de la remontée sur le vélo, je regarde ma roue avant alors que je devrais porter mon regard vers l'avant et le prochain obstacle.


J'ai ensuite travaillé ma technique en dévers puis sur des montées sèches. Cette partie semble facile, mais sur des dévers dès que la pédale touche on se retrouve déséquilibré. Idem pour les montées sèches, abordées à chaque fois sans élan car le terrain ne le permet pas. Le braquet étant assez gros pour un terrain glissant, la roue arrière avait tendance à patiner et avec la roue avant qui elle voulait se lever, il fallait trouver le bon point d'équilibre.


Evidemment, comme pour tout entraînement axé sur la technique spécifique au cyclocross, il m'est arrivé de me faire rappeler à l'ordre par la gravité. Pas la gravité de ma situation ni celle des blessures, mais la gravité terrestre. Le sol étant meuble et la vitesse étant faible, je ne me suis pas blessé.






La séance a été bénéfique, le repérage du terrain de jour me permettra à l'avenir de l'utiliser y compris la nuit sur de courtes séances. N'ayant que la rue à traverser, une rue sans passage, et étant ensuite à l'écart de la route, je pourrai aller m'y entraîner lorsque la luminosité de la lune sera suffisante ou lorsque je n'aurai que peu de temps (comme aujourd'hui).

lundi 27 octobre 2014

Challenges FSGT : les courses dans la course

En 2013, mon club a migré de l'Ufolep vers la FSGT. Ceci, en complément de la FFC, auquel il reste affilié depuis des décennies. La FSGT du Rhône organise divers challenges qui permettent d'inciter à la participation des coureurs et des clubs.


Dimanche, lors de la grimpée d'Yzeron, plusieurs classements étaient en jeu :
  • le classement de l'épreuve en elle-même
  • le classement du challenge des contre-la-montre
  • le classement de la coupe du Rhône, sur l'ensemble des épreuves quelle que soit la spécialité (course en ligne ou contre-la-montre)

Il y a un mois, à Parilly, alors que la bataille faisait rage parmi les coureurs cherchant à s'échapper du peloton pour le gain de l'épreuve, d'autres roulaient pour s'assurer le gain (ou une bonne place) au "challenge des plates" (les épreuves en ligne offrant un circuit relativement plat). Hier, sur la grimpée d'Yzeron, je défendais ma 5ème place au challenge des contre-la-montre, 5ème place menacée par Daniel qui lui défendait sa 3ème place à la coupe du Rhône ...

Lors de l'hiver 2013/2014, pour mes débuts en cyclocross, le challenge spécifique de cette discipline m'avait déjà fourni une motivation pour participer à certaines épreuves. Idem cette saison sur les contre-la-montre, ce challenge m'a offert une source de motivation supplémentaire, l'enjeu étant doublé (l'épreuve + le challenge de la discipline).

Un challenge récompense également les clubs à la fois pour le nombre d'organisations qu'ils proposent, et à la fois pour les performances des coureurs. Chaque épreuve organisée rapporte un certain nombre de points bonus, qui s'ajoutent aux points obtenus par les coureurs sur les différentes épreuves, afin de classer les différents clubs entre eux.

Je trouve la démarche intéressante, ça permet d'animer les différentes saisons spécifiques (cyclocross, épreuves sur route, contre-la-montre) et de récompenser les coureurs les plus réguliers. Il manque cependant une notice claire du calcul des points pour que chacun puisse comprendre comment fonctionnent ces différents classements.

Pour en savoir plus, consultez le site http://cyclismerhonefsgt.fr/

dimanche 26 octobre 2014

Grimpée d'Yzeron

Ce dimanche matin se tenait la Grimpée d'Yzeron, dont l'organisation a été parfaitement reprise par le club de Meyzieu après plusieurs années d'absence. Lors de la remise des récompenses, l'organisateur a demandé à ce qu'on lui pardonne les éventuelles imperfections de cette première édition ... de mon point de vue, ça a été un quasi sans-faute. Il faut dire qu'avec un panneau indiquant chaque kilomètre, puis chaque 100m dans les 500 derniers mètres, l'organisateur a placé la barre assez haut quand la majorité des autres chronos ne prends même pas la peine d'indiquer le dernier kilomètre.

Ce matin, après un petit déjeuner de course (qui diffère de mes petits déjeuners habituels notamment par l'absence de produit laitier), j'ai préparé mon sac pour mon 9ème et dernier chrono de la saison. Avant de partir en voiture vers le lieu de départ, j'ai commencé par effectuer 20 minutes de réveil musculaire sur home-trainer chez moi, ce qui m'a également permis d'affiner le réglage du dérailleur électrique qui m'avait posé des soucis hier. Il faut dire qu'hier, justement, Mathias L (du CycloTeam 69) m'a posé quelques questions intéressantes sur mes choix matériel, qui m'ont poussé à faire différents choix pour gagner quelques secondes ... si je passe de l'énergie à gagner des secondes sur des détails mais que je perds des minutes à cause de sauts de chaines intempestifs, c'est idiot. Alors j'ai corrigé ce problème avec une grande attention.

Une fois sur place, j'ai effectué mon échauffement en deux phases : d'abord une petite partie sur route, pour aller repérer la zone de départ et tester sur le terrain mes réglages, puis une seconde partie sur home-trainer afin d'effectuer un exercice plus qualitatif. La montée en régime a été progressive, avant des pics d'intensité dans les dernières minutes. C'est le protocole qui fonctionne le mieux dans mon cas, le protocole classique (avec de longues minutes à haut régime) ne fonctionne pas du tout sur moi. L'ajout du réveil musculaire en amont chez moi, que je testais pour la deuxième fois, me semble intéressant et je pense renouveler l'expérience à l'avenir pour valider si ça m'apporte un réel plus ou si ça ne change rien.

10 minutes avant le départ, j'ai rangé le matériel dans la voiture et j'ai rejoint la zone de départ. Quand mon tour est venu, je me suis mis en position, prenant appui sur la table en bois des commissaires puisqu'il n'y avait rien d'autre pour se tenir. Je crois que l'absence de barrière pour se tenir au départ constitue le seul bémol de l'organisation, il sera facile à corriger.


Je suis parti fort, comme toujours. Bien trop fort. Après une dizaine de secondes à 500 watts, pour m'élancer, je me suis assis sur la selle et j'ai débuté la gestion de la montée au capteur de puissance. Je m'étais fixé un objectif à 250w sur cette montée et, suivant les conseils avisés d'Alban Lorenzini, j'ai tenté de maintenir un effort autour de cette puissance cible quelle que soit la pente. C'était horrible les premières minutes, je me sentais en sous-régime ... tandis que dans les dernières minutes, je me sentais au bord du sur-régime alors que le niveau d'effort était exactement le même. J'ai rapidement trouvé mes repères et n'ai pas eu trop de mal à maintenir un effort le plus constant possible, ce qui est la meilleure stratégie pour optimiser ses performances.

Au bout de 4 ou 5 kilomètres, j'ai dépassé un cycliste qui ne participait pas à la course. Il s'est d'abord glissé dans ma roue, ce qui ne me dérange pas (vu qu'il n'est pas en course), puis s'est mis à me mettre la pression en remontant régulièrement mettre sa roue avant au niveau de mon pédalier ... j'ai essayé de rester concentré sur mon effort, mais ses interventions régulières dans mon champ de vision ont eu le don de me perturber. Il a fini par m'attaquer après plusieurs kilomètres passés dans mon aspiration : je suis resté à mon rythme sans m'occuper de lui, même si j'avoue que ça m'a énervé. Sa fugue va durer moins d'un kilomètre : le vent de face l'a ramené dans le rang, et en le doublant je me suis arrangé pour qu'il ne puisse pas m'importuner de nouveau en plaçant une accélération sèche sur quelques secondes.

La première partie de la montée proposait une pente faible mais irrégulière, sur laquelle le bon réglage du dérailleur m'a été utile. A chaque changement de pente, je changeais de vitesse pour conserver une cadence naturelle tout en restant au niveau de puissance souhaité. La seconde partie de l'ascension présentait des pentes plus marquées, légèrement plus importantes, mais nécessitant moins de changement de vitesse. Le vainqueur de l'épreuve a indiqué lors de la cérémonie protocolaire qu'il avait utilisé son gros plateau de 55 dents sur la première partie, avant d'utiliser son petit plateau de 47 dents (!!!) sur la seconde. Ca laisse rêveur.

Le coureur qui me suivait m'a dépassé à 6 kilomètres de l'arrivée, s'est rapidement envolé (il pourra remercier une voiture qui l'a aspiré), mais a plafonné par la suite. Je termine 4 secondes derrière lui sur la ligne après lui avoir repris du temps petit à petit dans la partie finale. Les deux derniers kilomètres présentant quelques portions légèrement descendantes, j'ai tenté de maintenir un effort autour de 250w comme me l'avait recommandé Alban. Je ne sais pas comment il fait car pour ma part, j'ai pu rester entre 180 et 200w mais j'ai eu du mal à dépasser ce palier.


J'en termine avec un temps de 37'36", soit une moyenne de 26km/h. Je suis content de ma performance, j'ai réussi à être régulier et j'ai senti que j'étais à fond au moment de passer la ligne, que j'avais tout donné mais que je n'avais pas explosé avant l'arrivée. Ma performance me permet d'une part de conserver ma 5ème place au challenge des contre-la-montre du Rhône, mais également de remporter l'épreuve dans ma catégorie. C'est ma 3ème victoire du classement par catégorie cette année, sur 9 chronos disputés. Non habitué aux podiums protocolaires, il va falloir que je m'apprenne à assister à celles-ci avec un maillot de club.

Vous pouvez consulter :

samedi 25 octobre 2014

Sortie avec soucis mécaniques

En début d'après-midi, mes soucis de gorge étant sur le déclin, j'ai voulu aller tester la nouvelle cassette pour valider son bon fonctionnement. Malgré une température correcte, je suis sorti en tenue hivernale histoire d'être sur de ne pas prendre froid à nouveau.

A peine monté sur le vélo, j'ai testé le passage de chaque pignon un par un. Le Di2 étant bien plus sensible qu'un dérailleur mécanique, je me suis retrouvé avec les deux pignons du milieu qui sautaient ... l'électronique ça a des avantages et des inconvénients. J'ai passé les premiers kilomètres à régler le dérailleur en roulant (l'un des avantages de l'électronique : pas besoin de tournevis, pas même besoin de s'arrêter) mais à force de tâtonner j'ai vidé la batterie.

Mon parcours prévoyait des secteurs où je pouvais tester différentes combinaisons de chaînes. Mais pour tester des combinaisons de chaîne quand un dérailleur ne fonctionne pas, c'est un peu compliqué. Je suis donc rentré chez moi pour recharger la batterie, avec seulement 17 kilomètres au compteur. Le réglage me semblait bon, les vitesses ne sautaient plus d'un pignon à l'autre, mais je ne sais pas si ça venait d'un réglage correct ou de l'absence de batterie.

Demain, pour mon 9ème et dernier chrono de la saison, j'espère que tout se passera bien. Ma 5ème place au challenge des contre-la-montre du Rhône ne tient qu'à un fil et chaque seconde perdue risque de me coûter cher si je veux résister au retour de mon poursuivant direct.

Consultez mon parcours.

jeudi 23 octobre 2014

10 ans de vélo

Jeudi, j'ai fêté un anniversaire un peu particulier : le 23 octobre 2004, il y a précisément 10 ans, j'enregistrais la première ligne dans mon carnet d'entraînement.

Au col du Galibier en juin 2005

Il y a 10 ans, déjà passionné d'informatique, je m'étais inventé un logiciel de suivi d'entraînement avant même de partir rouler. Ce logiciel fait maison m'a servi plusieurs années avant que je ne mette fin à son développement. Je me suis depuis tourné vers des outils en ligne me permettant de mettre à jour mes données depuis n'importe quel endroit dans le monde. Du moins, n'importe quel endroit connecté à internet.

Lors des 1000 bosses en 2007

Il y a 10 ans, j'ai effectué une sortie de 41,4 kilomètres en 1 heure 48 minutes et 5 secondes. Le dénivelé était de 232 mètres ... pas un seul col et pas un seul point d'eau de recensé, puisqu'à cette époque aucun de mes 2 sites n'existait. Le site sur les cols a été lancé 1 mois plus tard tandis que celui sur l'eau a vu le jour 9 ans et demi après cette première sortie.

Dans la montée de col du Granon en juillet 2009

Je vous avoue que si il y a 10 ans on m'avait demandé comment je voyais mon futur sur un vélo, j'aurais été très loin de prédire tout ce qu'il m'est arrivé. Je ne sais même pas si j'en aurais prédit 5%. Je n'ai aucune idée de comment je voyais mon futur à l'époque, tout comme je ne sais absolument pas ce qu'il va m'arriver dans les 10 années à venir.

A Nice à l'arrivée de la Haute-Route 2011, photo de Manu Molle

En terme de chiffres, voici ce que ça donne :
  • 1257 sorties
  • 83977 kilomètres
  • 3298 heures et 20 minutes

En corse, fin juin 2013, juste avant le départ du Tour de Fête

Comme dit la chanson, je vous donne rendez-vous dans 10 ans ...

En avril 2014 lors de Liège-Bastogne-Liège

mardi 21 octobre 2014

Changement de cassette

Malade depuis dimanche, ne pouvant pas rouler (il serait con de fatiguer un organisme déjà affaibli par sa lutte contre les microbes), j'en ai profité pour faire un peu de mécanique. Le vélo de chrono a notamment été nettoyé et rangé au grenier car il ne devrait plus servir pendant quelques mois.


J'en ai également profité pour changer la cassette sur ma paire de ksyrium. Historiquement, mon vélo disposait d'un triple plateau, j'avais donc fait le choix d'une cassette en 12/23 : avec un petit plateau de 30 et 23 dents à l'arrière, je pouvais grimper de fortes pentes sans trop de soucis. L'arrivée du SRM il y a un an a changé la donne : mon vélo ne dispose plus que de deux plateaux et le 39x23 n'est pas très adapté pour grimper.

J'ai donc changé la cassette de la paire de roues que j'utilise sur les terrains escarpés : des ksyriums. Je dispose désormais d'une cassette de 12/28 : le ratio 39x28 est sensiblement le même que mon ancien ratio de 30x21 (que j'utilisais généralement, le 30x23 ne me servait jamais). La seule différence vient du poids : la nouvelle cassette pèse 80 grammes de plus que l'ancienne ... un poids inférieur à celui de ma paire de sur-chaussures en lycra combiné à ma paire de gants.


Je me suis amusé à calculer la perte théorique liée à ce surpoids, en utilisant awsoft comme pour le bidon. Sur la grimpée qui aura lieu dimanche (535m de dénivelé en 16,3km), la perte sera d'un seconde. En revanche, l'utilisation d'une cassette mieux étagée, évitant le croisement de chaîne sur une montée aussi roulante (3,2% de pente moyenne) devrait me permettre de gagner 10 secondes si je m'en réfère à l'étude d'Alban Lorenzini ... l'opération semble en valoir la chandelle dans ce cas.

Seule ombre au tableau : le joint du corps de roue libre s'est écrasé avec le temps, provoquant un petit jeu qui peut déclencher des sauts de chaîne. Le délai est trop court pour effectuer le changement, la pièce n'aura pas le temps d'arriver avant dimanche. Si les sauts de chaîne sont trop gênants, je serai contrait d'utiliser ma cosmic à l'arrière, avec une cassette de 12/23 (puisqu'elle n'est pas destiné à la montagne, je n'ai pas prévu de la modifier).

samedi 18 octobre 2014

CLM du challenge murois

Ce samedi se tenait le challenge murois, une épreuve proposant à la fois un contre-la-montre individuel et un gentleman. Les deux épreuves étaient disputables séparément, le contre-la-montre donnant lieu à un classement individuel tandis que le gentleman disposait lui aussi de son propre classement, l'organisateur a également récompensé ceux participant à la fois à l'épreuve individuelle et au gentleman. Il s'agissait de ma première participation sur ce circuit.

Arrivé sur place une heure avant mon départ, j'ai récupéré mon dossard à la hâte car je n'avais que 30 minutes pour me changer, m'équiper puis découvrir le circuit avant le départ des premiers concurrents. J'ai retrouvé Eric, un des coureurs du club organisateur que j'ai côtoyé il y a quelques années lorsque j'étais plus assidu sur les courses en Pass'cyclisme, qui m'a fait remarquer que mon frein arrière n'était pas centré et touchait légèrement ma roue arrière. Il est vrai que quand on cherche à optimiser sa transmission en utilisant le meilleur lubrifiant possible pour grappiller quelques secondes, si les freins sont mal réglés ça réduit à néant toutes les petites optimisations.


Je suis vite retourné à mon véhicule pour épingler le dossard, me changer et m'équiper. Le vélo étant toujours préparé à l'avance, j'ai directement sauté dessus et je suis parti reconnaitre le circuit. La reconnaissance s'est faite avec un léger vent du sud qui s'est ensuite renforcé tout au long de l'après-midi, facilitant la première moitié du circuit mais ralentissant la progression sur la deuxième moitié. Lors de la reconnaissance, j'ai porté une attention particulière aux trajectoires dans les virages et sur les portions rectilignes (pour éviter les plaques d'égouts par exemple).

Avec 18 virages à 90° en 9,5 kilomètres, à effectuer deux fois soit 36 angles droits, le choix des trajectoires se révélait déterminant pour obtenir une bonne performance. Les virages étant probablement mon plus gros point faible, sans effectuer de reconnaissance j'aurai perdu au moins 2 secondes par virage le premier tour puis une seconde par virage dans le 2ème. Je serai donc parti avec un handicap d'une minute ... avec une reconnaissance, j'ai pu limiter la casse tout en sachant que j'y perdrai quand même beaucoup (trop) de temps.

J'ai terminé ma reconnaissance avant le départ des premiers coureurs. Je suis repassé par ma voiture pour enlever mon chasuble d'échauffement et pour régler mes freins. Deux vis s'étaient légèrement dévissées, donnant du jeu au support du frein. La tension du câble tirait ainsi le bloc d'un côté, provoquant le contact entre la roue et le patin. Ces trois minutes de mécanique m'ont permis d'éviter de perdre bêtement du temps.


J'ai pris le départ entre deux rangées de pom-pom girl, dont la présence ne m'a absolument pas déconcentré. Il aurait plutôt fallu mettre des vélos haut de gamme pour détourner mon regard, fermement fixé sur le premier virage à aborder. Poussé par le vent dans les premiers kilomètres, j'ai régulé mon effort pour tenter de le lisser tout au long de l'épreuve : en brulant mes cartouches vent de dos dès le départ, le retour vent de face dans le deuxième tour m'aurait achevé. Dans ce premier tour, j'ai été gêné à plusieurs reprises : d'abord par un cycliste venant en sens inverse et qui roulait à gauche tête baissée, me forçant à fortement ralentir et à crier pour lui signaler ma présence, puis par deux voitures qui m'ont presque arrêté car elles voulaient sortir du circuit mais que des barrières les bloquaient ... les barrières empêchant l'entrée des voitures bloquaient également leur sortie. Evidemment, il m'a à chaque fois fallu arracher les pédales pour relancer la machine puisque j'étais resté sur un gros braquet.


Dans le deuxième tour, j'ai voulu hausser légèrement le ton, mais j'ai rapidement senti que je n'en avais pas la capacité physique et que je n'arriverai pas à tenir jusqu'au bout. J'ai eu un petit moment de déconcentration, ce qui a permis au coureur parti dans mon dos de me doubler, me remettant ainsi dans le jeu : je me suis calqué sur son rythme, 20 mètres derrière lui, perdant tout doucement du terrain au fil des kilomètres. Je me suis de nouveau fait gêner par un coureur venant en sens inverse et qui s'est déporté sur la gauche pour mieux prendre son virage à droite. J'ai ensuite tout donné pour rejoindre la ligne d'arrivée le plus rapidement possible, rattrapant dans le dernier kilomètre un coureur parti après moi mais étant dans son premier tour.

Je termine l'épreuve en 30 minutes (à peu près), soit seulement 38km/h de moyenne. Si j'ai perdu du temps à cause de différentes gênes et car je ne suis pas très bon dans les virages, le plus gros du temps perdu est lié à mon physique qui n'est pas au top depuis quelques jours. Légèrement malade, j'espère retrouver pleinement mes moyens physiques avant dimanche prochain et la grimpée d'Izeron. Le parcours devrait mieux me convenir puisque plus escarpé et moins sinueux.


Consultez :
[ajout le 19 à 15h] Mon temps officiel est de 29'39", ce qui me classe à la 29ème place au scratch et à la première place de ma catégorie.

vendredi 17 octobre 2014

Un peu de cyclocross avant le week-end

Hier, j'ai effectué une sortie de cyclocross en compagnie de Julien (sur son VTT) et de Damien (sur un vélo de cyclocross lui aussi). Si je roule avec Julien depuis 9 ans (à quelques jours près), Damien m'a accompagné sur la route il y a presque 10 ans lorsque j'ai débuté ... nos routes se sont séparées, mais se sont recroisées plusieurs fois depuis lors. Une sortie entre vieux briscards.

Julien est passé me prendre chez moi en fin d'après-midi. On a commencé par faire deux tours du petit circuit avant de descendre sur les quais de Saône chercher Damien. Pendant ces deux tours de chauffe, j'ai rapidement constaté que je n'étais pas bien physiquement. La tendance s'est ensuite confirmé toute la sortie : je me sentais vidé de mes forces, incapable d'écraser les pédales aussi fort que d'habitude. On est monté au Mont Cindre puis on a contourné le Mont Thou sur des sentiers plus techniques que la semaine dernière. Ca m'a confirmé ce que je pensais depuis longtemps : il est bien plus facile d'être à l'aise techniquement quand on est bien physiquement ... quand on est dans le dur physiquement, les petites erreurs techniques se multiplient.

La séance a duré 1h30, jusqu'à la tombée de la nuit. En sous-bois, la luminosité n'était franchement pas terrible sur la fin et je craignais de buter sur une pierre en travers du chemin ou de glisser sur une racine cachée sous les feuilles. En pleine journée, on remarque plus facilement les petits détails qu'en soirée, j'ai donc été prudent. Il serait dommage de se blesser bêtement.


Ce vendredi après-midi, mon coéquipier Sébastien est passé me prendre en voiture afin qu'on aille effectuer une reconnaissance sur un terrain sur lequel une mairie nous propose d'organiser un cyclocross. Après avoir regardé les installations pratiques (parkings, zone de retrait des dossards, zone de nettoyage de vélos, ...) on a regardé le terrain pour y définir le futur tracé. Ca a été laborieux, 80% du terrain étant classé en zone naturelle protégée, ce qui nous interdit de l'utiliser. Les 20% de terrain restant seraient très compliqués à utiliser et donneraient un circuit sans faveur. Après 4 heures sur place on est reparti assez dubitatifs sur l'intérêt du lieu, on devrait donc chercher un autre lieu pour y implanter notre organisation.

Consultez notre parcours de jeudi.

mercredi 15 octobre 2014

Sprints et piste avec le LSE

Ce mercredi, j'ai de nouveau encadré la sortie des cadets/juniors/espoirs du Lyon Sprint Evolution. Après mes 30 minutes traditionnelles pour rejoindre le vélodrome, vent de face comme toujours ces dernières semaines (alors qu'habituellement c'est le vent du nord qui domine dans le coin), je suis arrivé au vélodrome avec un ... léger retard.

Le groupe étant parti sans moi, je me suis offert quelques minutes de course-poursuite avant de retrouver le groupe. L'effort n'aura pas été trop violent ni trop long, mais finira quand même par me peser dans les jambes quelques heures plus tard. Après avoir signalé aux deux encadrants (Sébastien, de retour après deux semaines d'absence, et Daniel qui nous accompagne aussi depuis un mois) ma présence, je suis resté à l'arrière du groupe pour discuter. J'ai découvert que Daniel fait partie du Team France Ultra-Distance dont le fondateur souhaite (de nouveau) participer à la course de mes rêves : la RAAM. Ca nous a occupé un moment.

Sébastien a donné les consignes pour le travail spécifique : 4 fois 40" à fond avec 4 minutes de récupération. J'ai fait l'exercice en dilettante, avec les plus faibles du groupe : si les meilleurs cadets me mettent clairement dans le dur sur des efforts aussi courts, les moins bons ne me posent pas de soucis. C'est fou comme il peut y avoir des différences au sein d'une catégorie, en ne prenant que l'âge en compte c'est comme si on me classait moi au milieu des élites (1ère catégorie) de 25 à 30ans : entre eux et moi, il y a un fossé.

L'exercice a été coupé par une crevaison, je suis resté pour accélérer la réparation. A la fin de la séance, l'encadrement du club m'a fait remarquer que si je le faisais toujours à leur place, ils n'apprendraient pas à le faire eux-même. C'est un point auquel je n'avais pas réfléchi, il est vrai que pour gagner une minute je les prive de certains réflexes qu'ils doivent apprendre pour gagner en autonomie. Il faudra que j'apprenne à trouver le juste milieu entre aider et faire à leur place.


Une fois le premier exercice terminé, on a enchaîné sur un double exercice : un départ arrêté puis un sprint lancé un peu plus loin. J'ai joué le jeu sur les départs arrêté mais j'ai loupé les sprints massifs : sur le premier j'étais à l'arrière en train d'aider un des gamins à rentrer sur le groupe, sur le deuxième j'aidais un autre gamin qui venait de crever. Pour lui, c'était la 4ème crevaison en 3 semaines ... sur ces 3 semaines, il n'y a eu que 2 crevaisons en dehors des siennes.

On est rentré au club où nous attendait une séance sur le vélodrome. Cette année, j'avais déjà emprunté le vélodrome historique de Roubaix, cadre de l'arrivée du Paris-Roubaix Challenge, mais je n'avais pas posé mes roues sur le vélodrome de Lyon. Et pour la première fois de ma vie, j'ai souhaité sortir de la confortable "ligne azur" (la zone bleu en bas de la piste) pour grimper un peu plus haut dans le couloir de sprint (au tiers de la hauteur). Je vous avoue qu'il m'a fallu quelques tours avant de comprendre comment tenir en hauteur dans les virages inclinés à 43° (95%), mais avec de la vitesse et un peu de confiance j'ai fini par m'y sentir à l'aise. Vous pouvez me croire, la pente d'une piste est bien plus impressionnante quand on est au bord de la piste (ou sur la piste) que quand on est derrière une télé : 95% de pente, c'est juste énorme !

Après le debriefing en compagnie des dirigeants du club, pour faire le point sur la sortie du jour et anticiper sur les prochaines, je suis rentré chez moi avec 86 kilomètres au compteur (en réalité un peu plus, car le double passage sous le tunnel de la croix-rousse n'est pas comptabilisé faute de réception GPS, tout comme certains tours sur le vélodrome).

Consultez notre parcours.

mardi 14 octobre 2014

Records au Verdun

Ce mardi après-midi, j'ai profité d'une éclaircie entre deux réunions pour aller m'entraîner. Mon programme prévoyait une séance d'endurance de force, avec 4 montées de la course de côte, mais mon emploi du temps serré ne m'a permis de n'en réaliser que 3.

J'ai commencé par m'échauffer pendant 30 minutes sur le trajet permettant de rejoindre le circuit. Les séances d'endurance de force sollicitent tout le corps : les muscles et le coeur évidemment, mais également les tendons et articulations, c'est pourquoi il ne faut jamais les faire à froid. J'avoue ne pas m'être senti très bien pendant cet échauffement, me demandant si j'avais suffisamment récupéré du chrono de dimanche à Saint Georges d'Espéranche.

Habituellement, je réalise des montées autour de 260w quand je réalise ce type d'exercice. Le pied et la fin étant plus difficiles, la première minute est habituellement autour de 300w et les 2 dernières sont autour de 270, les 5 minutes entre les deux étant autour de 250w. J'ai réalisé un départ comme d'habitude, mais je me suis ensuite rendu compte que je réussissais sans peine à maintenir 280w sur la partie intermédiaire. Sur un braquet légèrement plus important que d'habitude afin de conserver une cadence autour de 60tr/min, je me suis donc présenté dans la partie finale avec une moyenne bien plus élevée que d'habitude. J'ai tenté de maintenir un effort autour de 310w sur la partie finale, souhaitant arriver à une moyenne de 300w sur l'ensemble de la montée. Sans le savoir ni le vouloir, car ce n'était pas le but de l'exercice, j'ai amélioré mon record d'une seconde sur cette montée.


Après une descente m'ayant permis de récupérer, j'ai décidé de faire une deuxième tentative à 300w (contre 260w prévus), mais en lissant mon effort cette fois : du début à la fin, j'ai voulu maintenir une puissance constante. J'ai bien réussi l'opération, même si j'ai eu du mal à tenir cette puissance sur la fin de l'ascension. Mon record a été battu : de 7'58" il est passé à 7'53". Mon record de puissance, lui, tient toujours : j'avais effectué une montée à 301w début novembre 2013, pour atteindre pour la première fois les 8 minutes 00. Je devais être plus lourd à l'époque.

Pour la troisième montée, je suis revenu à la puissance prévue ... ou presque. Je n'ai pas réussi à maintenir les 260w habituels, au bout d'une minute sans trop de sensations je me suis donc fixé à 240w. Au final, ça a été la plus lente et la plus difficile des 3 montées du jour : j'ai eu l'impression que plus j'allais doucement, plus je ressentais les effets de la pesanteur. J'ai mis cette fois 9'23", soit 1'30" de plus que la montée précédente.


J'ai commencé la descente pour rentrer chez moi, mais constatant que j'avais une petite avance sur l'horaire prévu, j'ai pris une variante très sauvage : la montée de la roche à la voute, permettant de rejoindre le col de la Croix de Presles par une route dans un état pas terrible mais au cadre particulièrement bucolique. Je m'y suis régalé, la pente y est raide mais le moral grimpe aussi vite que le goudron : on longe des pâturages et un élevage de chevaux, sur une route étroite où une voiture ne peut pas croiser un vélo, le bruit du ruisseau longeant la route s'amplifie dans le feuillage des arbres qui bordent l'itinéraire côté amont tandis que le côté aval laisse place à un large champ de vision ... le calme est garanti à cet endroit sans aucune circulation. Ici, le seul temps qui compte, c'est celui pris pour observer la nature et méditer : point de chronomètre ni de record, au contraire le temps semble y suspendre son cours pendant de longues minutes.

J'ai effectué une descente propre et sans bavure pour rentrer chez moi, me concentrant uniquement sur les trajectoires et l'attitude. J'avais remarqué que dès qu'on obstacle se présentait devant mes roues, je fixais mon regard dessus et n'anticipais plus les quelques mètres de descente qui suivaient. J'ai donc profité de cette descente sinueuse au goudron rempli d'imperfections pour réapprendre à regarder au loin et ne plus me focaliser sur l'obstacle présent.

J'ai terminé mon entraînement pile à l'heure prévue, avec un peu plus de 1000m de dénivelé en seulement 45 kilomètres. Je suis satisfait de ma sortie, dont les valeurs confirment ma progression de semaine en semaine. Je me rends compte qu'en m'entraînant moins mais en m'entraînant mieux, je dispose d'une marge de progression que je n'imaginais pas. Après avoir testé différentes recettes, je crois avoir trouvé celle qui me convient le mieux pour progresser.

Consultez mon parcours.

lundi 13 octobre 2014

CLM de Saint Georges d'Espéranche

Ce dimanche avait lieu le contre-la-montre et gentleman de Saint Georges d'Espéranche, parfaitement organisé par le Vélo Club Max Barrel : le parcours était bien sécurisé et très bien fléché avec de gros panneaux jaunes indiquant les directions à suivre à chaque intersection. Le parcours est long et difficile, il me faut près de 40 minutes pour le boucler contre une vingtaine de minutes pour les épreuves précédentes. Cette belle épreuve n'a malheureusement pas été récompensée par la météo cette année, un ciel très nuageux et des averses de pluie ont un peu gêné la fête mais n'ont pas suffi pour décourager les 120 participants.

Exceptionnellement, j'ai demandé un départ à 16h. Je préfère prendre le départ en début d'épreuve pour faciliter la reconnaissance du circuit, mais ayant eu un mariage la veille j'ai préféré demander un départ en fin d'épreuve afin d'améliorer le délai de récupération. Le circuit étant long, et ayant une bonne mémoire, j'ai effectué une reconnaissance depuis mon canapé en utilisant Google Street View, me permettant de rafraichir mes souvenirs sans me faire mouiller et plus rapidement que si j'avais effectué le parcours sur 2 roues.

J'ai effectué un échauffement en 2 temps : une première partie sur Home-Trainer chez moi, au sec, puis 30 minutes sur place avant le départ. J'ai effectué une première partie chez moi sur les conseils de Mickael Buffaz, pour bénéficier de meilleures conditions : une température stable, pas de vent ni d'humidité. Le but était de créer un premier feu, de le laisser retomber en simples braises pendant les 45 minutes de trajet et de préparation, puis de profiter des 30 minutes sur place pour raviver les flammes à partir des braises.

J'ai effectué mon échauffement sous un ciel couvert mais sec. 5 minutes avant l'heure prévue pour mon départ, j'ai rejoint la ligne : cette fois je n'ai rien oublié, j'avais tout mon équipement et rien de surplus. J'ai vidé le bidon m'ayant servi pour l'échauffement quelques minutes avant le départ, comme je le fais à chaque fois, ne gardant qu'un fond pour pouvoir m'hydrater. Personne ne me précédant, j'ai pu m'installer tranquillement contre la barrière et me concentrer.

J'ai pris le départ sous un temps sec. Le parcours commence par 13 kilomètres de faux-plat descendant, dans lequel on a tous tendance à vouloir foncer, grisés par la vitesse. J'ai réussi à me tempérer, régulant mes efforts de manière à produire un effort régulier tout au long des 40 minutes du parcours. Après le faux-plat descendant, une bosse de 2km à 3% se présentait sous les roues des participants. Je me suis fait doubler par les futurs vainqueurs du gentleman au pied de la bosse : je n'ai pas cherché à me servir du point de mire qu'ils m'offraient, préférant rester sur mon rythme élevé de croisière. Je me serai grillé les ailes.

La pluie a fait son apparition sur la fin de cette montée, la descente en sous-bois étant encore humide j'ai effectué une descente prudente : mieux vaut perdre quelques secondes que quelques morceaux de peaux. J'ai assuré mes trajectoires dans les virages marqués mais j'ai quand même utilisé les portions rectilignes de la descente pour tenter de maintenir mon niveau d'effort initial.

Pour rejoindre la ligne d'arrivée, il restait à grimper une bosse de 6 kilomètres se durcissant de plus en plus tout au long de l'ascension. Me sentant pousser des ailes dans les premiers kilomètres de l'ascension, sous la pluie, j'ai voulu accélérer me disant qu'il ne restait plus grand chose pour rejoindre la ligne. En fait, en montée, 6 kilomètres c'est long. J'ai malheureusement produit mon effort un peu trop tôt et ai eu du mal à terminer le dernier kilomètre, piochant sur un braquet un poil trop gros. Je ne me suis pas écroulé, mais j'ai terminé asphyxié.

Avec un temps de 42 minutes et 10 secondes, je termine à la 50ème place sur 120 participants ou équipages classés. Sur les participants de l'épreuve individuelle, je suis à la 26ème place sur 65. L'analyse des temps comparés aux autre participants sur les autres épreuves montre que j'ai réduit l'écart avec tous les autres participants qui me précèdent habituellement et que j'ai creusé l'écart avec ceux qui me suivent habituellement. C'est particulièrement positif, d'autant plus que ça confirme une tendance qui s'établit de semaine en semaine : mes performances sont en progression comparativement à celles des autres.

Vous pouvez :

samedi 11 octobre 2014

Règlementation 2014 sur les vélos de chrono

Depuis le 1er janvier de cette année, la réglementation sur les vélos de chrono a été modifiée. Cette modification est passée inaperçue, à tel point que la majorité des cyclistes n'en était pas informé. Pour ma part, étant abonné aux modifications du règlement dans le cadre de mon travail, j'avais vu passer cette information mais il est vrai qu'il n'y a pas eu une grande communication sur le sujet. Je sais que même certains commissaires FFC n'étaient pas au courant ...

Les principaux changements

Trois points ont retenu mon attention plus particulièrement : le mécanisme de changement de vitesse est désormais inclus dans la longueur des prolongateurs (alors que jusqu'à présent la mesure s'arrêtait à l'axe des leviers), la possibilité de déroger au recul de selle de 5cm et le retrait des demandes d'autorisation pour bénéficier d'une avancée des prolongateurs de 80cm.


L'avancée des prolongateurs

Le règlement indique désormais à l'article 1.3.023 "La distance de 75 cm peut être portée à 80 cm dans la mesure où cela est nécessaire pour des causes morphologiques; il faut comprendre par «cause morphologique» ce qui touche à la taille ou à la longueur des segments corporels du coureur. Le coureur qui, pour ces motifs, estime devoir utiliser une distance comprise entre 75 et 80 cm doit en informer le collège des commissaires au moment du contrôle de la bicyclette. Pour les coureurs mesurant 190 cm ou plus, la distance horizontale entre les lignes verticales passant par l'axe du boîtier de pédalier et l'extrémité des prolongateurs, tous accessoires compris, peut être prolongée à 85 cm".

Autrefois, pour bénéficier d'un avancée de 80cm au lieu des 75, il fallait demander une autorisation préalable ce qui obligeait les instances à gérer de la paperasse inutile. Les commissaires pouvaient vérifier le bien-foncé de la demande à l'aide d'une technique peu pratique basée sur un fil à plomb. Désormais, une simple information lors du contrôle suffit pour que le matériel soit validé. C'est plus simple pour le coureur et pour les commissaires. Une avancée de 85cm a également fait son apparition pour les coureurs faisant 1m90, une valeur qui risque d'être compliquée à mesurer sur de nombreuses petites organisations (comme un championnat régional) car le contrôle se fait généralement en extérieur à côté de la rampe de lancement.

Le recul de selle

Jusqu'à présent, un recul de selle d'au moins 5 cm était obligatoire. Le nouveau règlement indique à l'article 1.3.013 "Le bec de selle peut être avancé jusqu’à la verticale passant par l’axe du pédalier dans la mesure où cela est nécessaire pour des causes morphologiques; il faut comprendre par «cause morphologique» ce qui touche à la taille ou à la longueur des membres du coureur. Le coureur qui, pour ces motifs, estime devoir utiliser une bicyclette dont les distances en question sont inférieures à celles indiquées doit en informer le collège des commissaires au moment du contrôle de la bicyclette. Une seule dérogation pour causes morphologiques peut être demandée entre l’avancement du bec de selle ou des prolongateurs selon l’article 1.3.023."

 Il est à noter que cette règle s'applique également sur les vélos de route "normaux" : on peut demander à ne pas respecter le recul de selle de 5cm, sans toutefois dépasser la verticale de l'axe du pédalier, si on le souhaite. En revanche, dans le cas d'un contre-la-montre, il faut choisir entre les 2 règles : on peut soit avancer sa selle, soit avancer ses prolongateurs, mais on ne peut pas avancer les deux. Il faut donc choisir avant de passer au contrôle.

L'inclusion des manettes

Jusqu'à présent, les manettes situées au bout des prolongateurs n'étaient pas inclues dans la mesure des 75cm. La mesure devait être prise au niveau de l'axe du levier. Désormais, l'article 1.3.023 du règlement stipule que "Les prolongateurs avec tous leurs accessoires (leviers, manettes, tous les accessoires montés,...) doivent être inclus dans la distance maximale autorisée depuis l'axe du boîtier de pédalier. Toutes les parties mobiles doivent être placées dans leur position la plus horizontale possible comprise dans leur champ de déplacement."


Il en va de même pour la règle indiquant que l'écart entre le point d'appui des coudes et celui des mains doit être de moins de 10cm. "Les prolongateurs avec tous leurs accessoires (leviers, manettes, tous les accessoires montés,...) doivent être inclus dans les ±10 cm verticaux à partir du niveau défini par les repose-coude. Toutes les parties mobiles doivent être placées dans leur position la plus verticale possible comprise dans leur champ de déplacement."


Le contrôle des vélos

L'UCI, dans sa grande mansuétude, a mis en ligne un guide fabrication d'un dispositif de contrôle des vélos : http://fr.uci.ch/mm/Document/News/Rulesandregulation/16/51/72/Equipment-bicyclemeasuringjig-FRE_French.PDF
Je ne suis pas certain que cette initiative incite beaucoup d'organisateurs d'épreuves non-professionnelles à effectuer un contrôle des vélos : la majorité des participants viennent pour le plaisir et ne font pas vraiment attention au respect du règlement UCI. D'ailleurs, ils ne respectent pas toujours le règlement de l'épreuve : la règle pourtant très simple de "pas d'échauffement sur le circuit dans le sens de la course" est bien souvent transgressée alors un règlement sur le matériel ...

Il est vrai que même pour moi, si à chacun des chronos, je devais passer au contrôle du vélo, ça gâcherait un peu la convivialité de ces épreuves. Le cadre en deviendrait un peu trop rigide alors qu'on aime tous pratiquer ça de manière simple. La seule épreuve sur laquelle mon vélo a été contrôlé ces 10 dernières années, ça a été le championnat Rhône-Alpes FFC. Pourtant, je reste surpris que sur des épreuves comme le championnat de France Ufolep il n'y ait pas de contrôles, le titre étant plus important qu'une épreuve du dimanche comme les autres.

mercredi 8 octobre 2014

Encadrement classique du mercredi après-midi

Cet après-midi, j'ai effectué ma traditionnelle séance d'encadrement du groupe des cadets du LSE. Au moment de m'équiper pour partir rouler, il a fallu que j'appaire mes affaires : avec les 3 vélos, les 2 paires de chaussures, les 2 casques, ... il ne faut pas se tromper. Le vélo de chrono retournera au grenier dans 15 jours, ce qui simplifiera la circulation dans mon entrée.


Une fois équipé, je me suis élancé face au vent qui soufflait violemment dans la direction opposée à la mienne. Le maillot bien fermé, j'ai tenté de réduire le plus possible mon coefficient d'opposition au vent (appelé habituellement coefficient de pénétration dans l'air) afin de dépenser le moins d'énergie possible tout en maintenant une vitesse normale. Le passage dans le tunnel sous la croix-rousse, marquant la fin de la portion face au vent, n'a jamais été autant apprécié.

Le groupe a débuté ses activités de maniement du vélo au coeur du vélodrome, mais certains ateliers ont été perturbés par le vent. Déjà qu'en temps normal, passer sous certaines planches et tourner autour de cônes n'est pas si évident que ça, mais si les cônes se déplacent avec le vent et que les planches tombent sans qu'on les touche, l'exercice en devient encore plus compliqué. Le vent faisant partie des éléments à maîtriser en course comme en loisir, cet exercice ne pouvait pas leur faire du mal. J'ai laissé le groupe travailler ses gammes quelques minutes, le temps d'aller remplir des papiers pour ma future formation (qui interviendra plus tard que prévu, début 2015 au lieu de fin 2014).

Photo prise par Daniel

A mon retour, j'ai récupéré le groupe afin de l'accompagner sur les routes prévues par l'entraîneur du club. Cette semaine, nous étions 3 encadrants (Daniel comme les semaines précédentes, un autre Florent qui venait pour la première fois, et moi-même) pour 4 coureurs cadets. Les exercices spécifiques et leur coup de pédale a pu être étudié sous tous les angles.

On a suivi le parcours prévu malgré le vent : j'ai commencé par donner le tempo avec Eliot, le meilleur élément du groupe qui fera toute la sortie devant. Une fois lancé, j'ai laissé le groupe se gérer de lui-même et me suis contenté de rester derrière à donner les changements de direction et à veiller à ce que l'élément le plus faible reste toujours à l'abri dans les roues des autres, quitte à me replacer devant lui pour mieux l'abriter par moments. Comme la semaine dernière, nous avons connu une crevaison. Une seule cette fois-ci, le groupe est en progrès par rapport aux 3 de la semaine passée. Le matériel de jeune n'étant pas vraiment adapté, je l'ai aidé à réparer : en vélo, pour gagner du temps, le travail d'équipe ne se limite pas à la prise de relais.

Photo prise par Daniel

Les élèves ont effectué 3 montées au seuil, pour ma part je n'en ai effectué qu'une au seuil pour analyser la montée de l'homme de tête, puis deux en dedans pour regarder les ascensions des autres membres du groupe. Depuis un an que je les suis, en roulant avec eux presque chaque mercredi, je ne peux que constater leur progression physique et tactique, tout comme leur motivation qui s'accroit en même temps que leur potentiel. La bonne humeur restant présente, ça me rassure aussi de voir qu'ils font la compétition quand ils ont un dossard mais ne se replient pas sur eux-même lors des entraînements, qu'ils cultivent l'esprit de groupe.

Une fois les exercices terminés, on est tous rentré à bon port sans incident. Après le debriefing avec les dirigeants et l'entraîneur du club, j'ai repris le vélo et ai profité d'un bon vent favorable pour rentrer rapidement chez moi, avec 88 kilomètres au compteur.

Consultez notre parcours.

mardi 7 octobre 2014

Test de la boisson STC Vo2Max

Il y a un mois, le site sportfoodcenter.com m'a fait parvenir un pot de poudre énergétique "Vo2 Max" de la marque STC Nutrition afin que je teste ce produit.


Le contenant :

Le pot reçu faisait 525g, contenant ainsi une quantité supérieure par rapport aux produits que j'utilise habituellement. Ceux qui roulent souvent et utilisent systématiquement des boissons énergétiques seront satisfaits de cette taille accrue, réduisant ainsi les déchets. Le contenant est en plastique souple, lui permettant d'encaisser les chocs sans casser. Le bouchon, toujours en plastique souple, s'ouvre et se ferme facilement d'une main mais est suffisamment hermétique pour ne pas s'ouvrir seul lors du transport dans un sac. Une cuillère de dosage est fournie à l'intérieur du pot, dont l'ouverture est suffisamment large pour qu'on puisse y rentrer la main en entier, permettant d'aller jusqu'au fond sans peine.

L'utilisation :

Habituellement, je remplis mon bidon d'eau puis je verse la poudre afin qu'elle se dissolve au fur et à mesure de sa descente vers le fond du bidon. Une fois la poudre mise, je referme le bidon puis l'agite pour uniformiser le mélange.

Lors de ma première utilisation du produit, ma technique habituelle n'a pas fonctionné : la poudre est resté en surface et a formé un épais bouchon dans le goulot du bidon. Il a fallu que je plonge une cuillère et que je fasse pression pour forcer le produit à se diluer, ce qui a fini par fonctionner. Pour ma deuxième utilisation, j'ai mis la poudre dans le bidon vide avant de le remplir avec de l'eau. Je me suis cette fois retrouvé avec un bloc de pâte en bas du bidon, il m'a fallu longuement secouer le tout pour obtenir une boisson énergétique et non de l'eau au dessus d'une pâte.

La 3ème méthode fut la bonne : je mélange un peu d'eau puis un peu de poudre, puis un peu d'eau, puis de la poudre ... en procédant par couches successives, j'obtiens un mélange normal sans trop m'embêter. Ca reste cependant plus long que ma méthode habituelle.

Le goût :

Le produit existe en 2 parfums : fruits rouges ou orange. J'ai testé celui aux fruits rouges, le goût en bouche est agréable une fois qu'on a trouvé le bon dosage. Sur-dosé, le produit se révèle presque écoeurant. Bien dosé, il s'assimile facilement et s'oublie totalement. Le produit se présente comme étant bio et conforme à la norme antidopage ... j'avoue que c'est la première fois que je vois un logo et une norme à ce sujet apposé sur un flacon.

Je trouve ça à la fois assez drôle (se doper avec 35g de poudre énergétique dans un bidon ne doit pas être très efficace !) et à la fois triste car symptomatique d'un des maux du cyclisme : pris pour dopage, la plupart des sportifs de haut niveau comme du bas de l'échelle invoquent une négligence dans l'utilisation d'un produit qui semble anodin au commun des mortels ...

Conclusion :

La boisson énergétique STC Vo2Max pourrait être améliorée au niveau de dilution de la poudre dans les bidons. Le flacon est en revanche excellent, je pense le réutiliser pour y stocker la poudre issue de produits d'autres marques dont le flacon n'est pas pratique d'utilisation.

Je remercie le site sportfoodcenter.com, spécialiste de la nutrition sportive, pour l'envoi de ce produit afin que je le teste.


Vous pouvez consulter ici la liste des tests que j'ai réalisés.

lundi 6 octobre 2014

Première sortie avec le vélo de cyclocross

Il y a deux mois, j'ai acheté un vélo de cyclocross. En pleine préparation des contre-la-montre, j'avais laissé le vélo dans ses cartons d'origine, démonté tel qu'il avait été livré. J'avais juste ouvert les cartons pour vérifier qu'il ne manquait rien. Une fois monté en fin d'après-midi, il a effectué sa première chute avant même que je ne monte dessus : je l'ai posé le temps d'une photo et la gravité l'a rappelé à l'ordre. Rien d'abîmé heureusement.


Mon plan d'entraînement prévoyait une sortie de récupération, donc une sortie pas trop physique permettant de travailler la technique. Le premier cyclocross FSGT ayant lieu dans 20 jours, je me suis dit qu'il serait opportun de tester le vélo et de reprendre mes réflexes de crossmen. Julien m'a conforté dans ce choix, le vent soufflant assez fortement nous allions être à l'abri dans les bois.

Etant donné qu'il pratique régulièrement le VTT (60ème au classement scratch du Roc des Alpes cette année, pour sa première compétition de VTT depuis près de 10 ans) et qu'il connait bien les chemins du coin, je l'ai laissé tracer le parcours en lui demandant simplement de trouver un terrain pas trop cassant ni trop raide. Il faut dire qu'avec des plateaux de 36 et 46 dents, j'ai plus de mal à grimper que lui avec son triple plateau dont le plus gros est de taille identique à mon plus petit.

On a effectué une boucle qu'on a allongé à chacun de nos passages : 3,5km pour la première, 4,4km pour la deuxième, 5,3km pour la troisième puis 6,5km pour la dernière. Ce grand parcours devrait désormais nous servir de référence car il est très complet : deux montées roulantes, une montée technique (passée deux fois à pieds et deux fois sur le vélo), une prairie, une descente abrupte, quelques virages très serrés, des portions roulantes ... et pas trop de bitume.


Une fois le vélo pris en main, je l'ai testé de manière plus poussée : saut d'obstacles, relances appuyées, dévers pris en travers, virages pris à la corde ... je l'ai poussé dans ses retranchements, me poussant moi aussi dans les miens par court moment. Julien a été plus que surpris par mon niveau physique comme technique : il pensait devoir m'attendre, ce qui s'est effectivement parfois produit, mais il ne s'attendait pas à ce que je le mette dans le dur à plusieurs reprises. L'objectif du jour étant la récupération, je n'ai jamais longuement insisté dans l'effort.

Après quelques minutes de prise en main, le vélo étant équipé d'un groupe SRAM alors que je suis habitué aux groupes Shimano (105, Ultegra, Di2), j'ai rapidement pris mes marques. La descente de vélo, le portage sur l'épaule et le saut sur la selle sont revenus immédiatement alors que je n'avais plus pratiqué cette discipline depuis la mi-janvier. Je me suis trouvé vraiment à l'aise en fin de sortie, y compris sur des terrains techniques ou glissants que je n'aime pas habituellement : j'ai pris de plus en plus confiance au fil des tours.


Si je me suis vraiment amusé tout au long de la sortie, il n'en sera pas de même lors du prochain vrai cyclocross. D'une part le niveau y sera bien plus relevé, avec des compétiteurs qui pratiquent cette discipline depuis plusieurs années et connaissent chaque circuit par coeur, d'autre part car les circuits seront différents de celui du jour; ils seront notamment plus sinueux et plus techniques.

Mon objectif sur la saison de cross sera de progresser techniquement tout en m'amusant, comme je l'ai fait l'année dernière pour ma première saison. Avec plus d'expérience et du meilleur matériel, ma progression au classement devrait s'en ressentir mais je ne vais m'en servir que pour mesurer ma progression et non comme un objectif à atteindre.

Je vais terminer cet article par une petite note insolite : il y a un an et demi, j'avais rédigé un article sur les gens qu'on rencontre lorsqu'on roule sur la route. L'article est à (re-)lire ici. Aujourd'hui, dans un lieux que je garderai secret pour éviter que de mauvais esprit s'y aventurent, nous avons croisé deux personnes discutant à côté de leur véhicule lors de notre premier passage. Lors du second passage, une tête ébouriffée a dépassé étrangement de la voiture, puis ce fut un bras qui sortait par la fenêtre au troisième passage avant de découvrir une jambe au 4ème. On est passé rapidement et silencieusement pour ne pas les déranger, mais ça nous a fait rigoler : les deux tourtereaux devaient se chercher un coin tranquille, pas de chance il a fallu qu'ils choisissent le seul moment de la semaine où il y avait du passage à cet endroit habituellement désert.

Consultez notre parcours.

dimanche 5 octobre 2014

1000 points d'eau

5 mois après le lancement d'un site consacré aux points de ravitaillement en eau potable, le site eau-cyclisme.com dispose de plus de 1000 emplacements référencés.

Il y a 5 mois, je lançais un site consacré aux points d'eau potables gratuits afin que les cyclistes trouvent de l'eau lorsqu'ils enchaînent les heures de selle. Avant d'ouvrir le site, j'avais enregistré une centaine de points d'eau que je connaissais ou que les privilégiés ayant pu tester le site avant son ouverture m'avaient indiqué.


Cette semaine, le site a dépassé le cap des 1000 points d'eau référencés, un chiffre minuscule à l'échelle de la France et du nombre de pratiquants, mais un chiffre qui me rassure : quand j'ai lancé le site, je n'étais pas certain que le projet plairait ni qu'il serait utilisé.

En terme de répartition, le Rhône et la région Rhône-Alpes se taillent la part du lion : 106 emplacement dans le Rhône, 52 dans l'Ain, 29 en Ardèche, 15 dans la Drôme, 70 en Isère, 31 dans la Loire, 59 en Savoie et 24 en Haute-Savoie. La région Rhône-Alpes représente donc à elle seule 38% des points d'eau du site, ce qui s'explique d'une part par la géologie (l'eau y est abondante toute l'année) et d'autre part par mon lectorat (parlant essentiellement des courses de la région, mes lecteurs fidèles viennent eux-aussi de cette région).

J'espère que le site ne sera pas oublié pendant l'hiver et qu'il reprendra vie au printemps. La baisse petit à petit des visites depuis la mi-septembre me semble liée à la météo, certes toujours favorable, mais les longues sorties par forte chaleur se font de plus en plus rare. L'hiver, bon nombre de points d'eau sont fermés, le site devrait donc être moins utilisé.

Je ne sais pas quand je franchirai le palier suivant, je ne me fixe aucun objectif, le site vivant de lui-même grâce aux contributions des utilisateurs.

Le site est consultable ici : http://www.eau-cyclisme.com/

samedi 4 octobre 2014

CLM du Tour du lac de Paladru

Ce samedi avait lieu le contre-la-montre le plus prestigieux de la région : le Tour du Lac de Paladru. 265 compétiteurs/trices sont classés cette année, dont 16 féminines et 18 vélos couchés. Le nombre reflète amplement la qualité de l'organisation, toujours impeccable sur le service pour un prix standard (certains auraient profité de la renommée pour augmenter le prix) et humaine (un coureur que je connais s'étant trompé de parcours, il a eu le droit à un deuxième départ). Si un grand nombre de cyclistes n'est pas toujours synonyme de haut niveau de performance, un coup d'oeil au classement suffit pour comprendre que le niveau est relevé : le 36ème est déjà à 43km/h de moyenne et les 100 premiers sont à plus de 40km/h malgré un parcours casse-pattes.

Pour ma 4ème participation après 2009 (21'25"), 2011 (21'25", temps identique !) et 2013 (21'40"), j'avais retenu un certain nombre de petites erreurs qui m'avaient à chaque fois coûté de précieuses secondes et donc plusieurs places. Par exemple, l'an dernier, si j'avais mis une seule seconde de moins j'aurai pu remonter de 3 places au classement, c'est pour dire comme le milieu de classement (où j'ai l'habitude de figurer) est serré.


Comme à mon habitude, j'ai demandé un départ assez tôt en début d'épreuve pour pouvoir m'échauffer sur le circuit, tout en repérant le parcours avant le départ des premiers concurrents. Finalement, j'ai attendu Guillaume afin de m'échauffer en sa compagnie. Nous avons préféré faire le tour de circuit à l'envers car le départ des premiers concurrents était proche. Connaissant le parcours par coeur, j'ai pu valider mes souvenirs sur les différents points de repères que j'utilise : une borne à incendie, une entrée de maison isolée, un parking en terre, une rambarde en bois ... tout était encore en place, rien n'avait changé.


De retour à la voiture 15 minutes avant le départ, j'ai démonté tranquillement la caméra (fixée car je voulais filmer le parcours), vidé mes poches (j'avais emporté avec moi de quoi réparer une crevaison, le parcours faisant 14km), changé de casque (contrairement à la semaine dernière, j'ai cette fois pris les deux, le "normal" et celui de contre-la-montre) puis j'ai roulé à proximité de la ligne de départ jusqu'aux trois dernière minutes.


Une fois dans la zone de départ, je suis rentré dans ma bulle. Je n'en suis sorti qu'une fraction de seconde, pour sourire à la photographe, avant de me replonger dans l'effort à produire. Une fois libéré par le chronométreur, je me suis régulé : ne surtout pas partir trop vite, ne pas partir trop vite, ne pas partir trop vite ... le coeur étant redescendu dans les minutes précédant le départ, on se sent bien physiquement et on a tendance à vouloir se mettre directement à fond cardiaquement alors qu'on est déjà à fond en terme d'effort à produire. C'est l'un de mes plus gros défauts, je veux toujours partir trop vite et j'ai du mal à terminer.


Au bout d'un kilomètre, je me rends compte qu'un truc cloche. Je sens que l'air ne glisse pas comme d'habitude sur mon corps et que j'ai un peu plus chaud que d'habitude. C'est un tout petit rien, une sensation minuscule, mais je sens qu'un truc cloche. Pensant que ma combinaison était mal fermée, m'étant arrêté pour arroser un arbre un peu avant le départ, j'ai voulu remonter la fermeture éclair ... je me suis alors rendu compte que j'avais oublié de retirer mon maillot d'échauffement. Je me suis insulté intérieurement, je vous jure que je m'en suis voulu. Je mets des sur-chaussures, des gants, une combinaison avec des manches-longues, un casque de chrono, je vide mon bidon, et plein d'autres petits détails afin de gagner une poignée de secondes, mais je garde un maillot normal par dessus la combinaison. Après coup, mon bouillonnement intérieur était certes justifié (j'ai commis une erreur !), mais l'erreur n'est pas si grave que ça au final. La perte de temps liée au port d'un maillot normal se chiffrerait à 5 secondes environ sur un tel parcours, c'est bête mais il y a pire.

Après une phase d'énervement intérieur, j'ai repris en main la gestion de mon effort : j'avais fait une première erreur, me laisser perturber et me déconcentrer en aurait été une seconde. J'ai été solide dans la première bosse, au sommet de laquelle je me suis fait doubler par le coureur parti 30 secondes derrière moi. J'ai de nouveau été solide dans la 2ème bosse avant de plafonner très légèrement dans la 3ème. J'ai relancé la machine au début de la courte descente avant de lever légèrement le pied pour récupérer jusqu'en bas de la descente.


Après cette première partie vallonnée, la traversée de Charavines marque l'entrée dans la seconde partie, le retour qui est composé de longs faux-plats montants qui semblent interminables. J'ai géré mon effort de manière régulière et efficace : contrairement aux précédentes éditions je ne me suis pas écroulé dans les deux derniers kilomètres, atteignant l'arrivée à plein régime. En passant la ligne, j'ai relevé le maillot afin qu'il ne masque pas mon numéro de dossard, numéro que je leur ai tout de même crié "au cas-où".


Mon chrono est cette année de 21'10", ce qui me classe en 103ème position du classement des vélos "normaux" (ceux répondant aux critères de l'UCI). J'améliore mon meilleur temps de 15 secondes, ce qui est très positif. Je retiens également ma meilleure gestion de mon effort par rapport aux années précédentes. Physiquement et techniquement, je sens que la préparation réalisée a été bonne, le calendrier de chronos établi cette année me semble bon et sera surement reconduit l'année prochaine. Il me reste des pistes d'amélioration à creuser, mais je sens que je suis sur la bonne voie, celle de la progression lente mais sure.

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