jeudi 30 octobre 2014

Cyclocross : entraînement technique

En fin d'après-midi, avant que le soleil ne se couche précocement comme il le fait depuis dimanche, j'ai sorti le vélo de cyclocross pendant 40 minutes afin de parfaire ma technique. Ma compagne, qui avait manqué les dernières épreuves pour cause de maladie, en a elle-aussi profité pour s'exercer à cet exercice : 840 photos ont été prises pendant la séance ...


Juste à côté de chez moi, en traversant la rue, un terrain de jeu permet d'améliorer sa technique : un talus très long et très raide permet de travailler les passages en dévers (en utilisant le talus dans sa longueur) ou les grimpées / descentes à fort pourcentage (en utilisant le talus dans sa hauteur). En haut du talus, une zone inconnue de tous car invisible (j'y habite depuis 3 ans, je passais tous les jours devant depuis 8 ans) permet d'y travailler différents exercices.


Cette zone m'intriguait depuis quelques temps : je voyais régulièrement un cavalier grimper le talus puis disparaitre totalement, avant de descendre une heure plus tard. Pourtant, la présence de la voie de train empêche de s'échapper d'un endroit que je pensais minuscule. En réalité, la zone est bien plus vaste que ce que je pensais et le cavalier s'y est aménagé un manège équestre : un chemin forme un anneau ovale de 50 mètres de long (un circuit en forme de 0) et deux diagonales permettent de faire des croisées (un circuit en forme de 8). Un des virages est légèrement relevé, ce qui permet de le prendre à grande vitesse de manière assez sympathique, tandis que l'autre est à plat mais au bord d'une pente très abrupte.


J'ai commencé par faire des tours de circuit pour applatir le terrain : les sabots du cheval s'étant enfoncés dans la terre, le chemin d'une largeur de 25 centimètres était comme criblé d'impact d'obus. Mes roues passaient leur temps a taper dans ces creux et bosses rendant le pilotage instable. Au fil des passages, le terrain est devenu plus lisse sur la petite zone de 5cm de largeur que j'utilisais, et chaque sortie de la trajectoire idéale me faisait perdre beaucoup de vitesse.


Une fois le terrain stabilisé, j'ai entamé la partie technique qui m'intéressait : la montée et descente de vélo. J'ai répété le geste 60 fois, cherchant à m'améliorer à chaque fois. Le temps qu'on gagne lors des courses, en descendant et remontant de manière parfaite sur son vélo, se chiffre en minutes ... or sur une épreuve d'une heure, une simple minute c'est énorme !


Mon geste de descente reste perfectible : mon pieds droit devrait idéalement passer entre mon pied gauche et mon cadre ... alors que j'ai plutôt tendance, comme la majorité des crossmen, à croiser mes deux jambes. Le second point à améliorer m'a sauté aux yeux en regardant les photos : lors de la remontée sur le vélo, je regarde ma roue avant alors que je devrais porter mon regard vers l'avant et le prochain obstacle.


J'ai ensuite travaillé ma technique en dévers puis sur des montées sèches. Cette partie semble facile, mais sur des dévers dès que la pédale touche on se retrouve déséquilibré. Idem pour les montées sèches, abordées à chaque fois sans élan car le terrain ne le permet pas. Le braquet étant assez gros pour un terrain glissant, la roue arrière avait tendance à patiner et avec la roue avant qui elle voulait se lever, il fallait trouver le bon point d'équilibre.


Evidemment, comme pour tout entraînement axé sur la technique spécifique au cyclocross, il m'est arrivé de me faire rappeler à l'ordre par la gravité. Pas la gravité de ma situation ni celle des blessures, mais la gravité terrestre. Le sol étant meuble et la vitesse étant faible, je ne me suis pas blessé.






La séance a été bénéfique, le repérage du terrain de jour me permettra à l'avenir de l'utiliser y compris la nuit sur de courtes séances. N'ayant que la rue à traverser, une rue sans passage, et étant ensuite à l'écart de la route, je pourrai aller m'y entraîner lorsque la luminosité de la lune sera suffisante ou lorsque je n'aurai que peu de temps (comme aujourd'hui).

2 commentaires:

  1. La technique de descente de vélo que tu utilises marche bien quand il s'agit de descendre de vélo à faible vitesse : le fait de croiser les jambes permet de bien faire pivoter le pied gauche pour déchausser ta pédale. problème : ça te fais "tomber" les pieds à la verticale donc difficile d’enchainer directement sur de la course à pied à grande vitesse. Ça marche bien pour monter un talus à pied où tu ne courras pas très vite.
    L'autre technique, comme tu l'as écris, consiste à passer le pied droit entre la jambe gauche et le cadre, ce qui permet de "lancer" le pied droit en avant et d’enchainer sur une course à pied rapide. Ça marche bien pour un passage de planches. La difficulté est qu'il faut anticiper le déchaussage de la pédale gauche avant la manœuvre. Avec certaines pédales (Crank Brothers pour ma part), l'appui n'est plus du tout stable une fois déchaussé, d'autant plus que tu vas mettre tout ton poids dessus.
    Bref, chaque technique est adaptée à un cas particulier.
    Une fois que tu maitrises bien la montée/descente du vélo, tu peux corser l'exercice en faisant de violentes accélérations afin de faire monter le cardio et baisser la lucidité. Je remarque que tu peux encore affiner un peu ta technique de remontée en sautant un peu moins haut (tu as de la marge). Le faire en ayant les jambes flageolantes aide à adopter automatiquement un geste économe.

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    1. C'est sur, le geste mérite d'être affiné, je vais continuer à le pratiquer à l'entraînement ... puis rapidement en compétition, dès samedi en principe !

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