samedi 28 juin 2014

Nocturne de Villars les Dombes

Hier, je me suis rendu en spectateur à la nocturne de Villars les Dombes, (presque) parfaitement organisée par le club du Team des Dombes.


J'ai pu assister à la moitié de la première course (ufolep 3 et 4 mélangés), puis à l'intégralité de la seconde course (ufolep 1 et 2 mélangés). Malgré un parcours complètement plat et malgré l'absence de vent, la victoire s'est jouée entre un petit groupe d'échappés sur les 2 épreuves.

J'ai tenté de faire des photos, que vous pouvez consulter ici, mais ça n'a rien rendu. J'avais pourtant trouvé quelques situations amusantes, mais en photo prise avec un téléphone ça ne rend rien du tout. Dommage. J'en ai profité pour encourager mes coéquipiers et mes amis (dont Julien, 3ème de l'épreuve en ayant pris place dans la bonne échappée).

Assister en spectateur à un critérium m'a confirmé que ce genre d'épreuve n'est pas pour moi : le parcours faisait 1200 mètres et comportait 6 virages à angle droit. Sur 50 tours (à peu près) ça donne 300 relances, soit 300 chances pour moi de me faire lâcher.

mercredi 25 juin 2014

Des nouvelles à J+15

Voici déjà 15 jours que je suis sur le banc de touche. 15 jours que je regarde le ciel chaque matin et chaque soir en me disant "j'irai bien rouler, mais je ne peux pas". 15 jours que je me retrouve contraint à un repos physique forcé, repos physique que je ne peux même pas exploiter pleinement pour m'avancer dans mon travail.

L'évolution des plaies a été a l'image d'une étape vallonnée : j'ai eu des hauts et des bas. Le processus de guérison ne s'est pas très bien passé et ne se passe toujours pas très bien : 15 jours après les faits, il me reste encore 2 plaies qui suintent ... donc qui n'ont pas encore commencé leur cicatrisation. Je sens que mon embardée va me causer une immobilisation bien plus longue que ce que je pensais. Je suis loin des blessures superficielles.

Aujourd'hui, j'avais prévu une sortie dans les alpes en compagnie de cyclistes de la région lyonnaise. En prenant mon petit déjeuner sur ma terrasse, sous un grand ciel bleu et par une température agréable, j'ai été très déçu de ne pas pouvoir les accompagner. Mais avec des blessures, sans vélo (le nouveau est en cours d'assemblage, j'en reparlerai) et sans casque, rouler aurait tenu de l'exploit. Je dirai même plus : de l'exploit inutile.

Je prends mon mal en patience pour le moment. Je n'ai de toute façon pas d'autre choix, il faut faire les choses étape par étape sous peine de se prendre un retour de bâton. J'en ai déjà connu plusieurs, je préfère éviter de recommencer.

dimanche 22 juin 2014

Bordeaux-Paris : les enseignements

Je vous l'avais dit en conclusion de mon article sur Bordeaux-Paris, je tire en certain nombre d'enseignements de cette expérience. Je vais vous synthétiser tout cela dans cet article.


©extralagence.com


24 heures de selle, mais pas au delà !

Je vous avoue que j'ai découvert les limites de ma passion pour le cyclisme. J'ai envie de tout découvrir (route, piste, VTT, cyclocross, bicross, ...), dans tous les formats (de la randonnée à la course par étapes, en passant par les critériums) et sur tous les terrains / décors (du plat en bord de mer à la haute montagne) ... mais pas sur plus de 24 heures consécutives de pratique.

Mes expériences sur la Haute-Route, le Tour de Sardaigne ou lors du Tour, allant d'une semaine à trois semaines, ne m'avaient jamais poussé dans les limites de ma passion. Malgré quelques passages délicats, pour ne pas dire désagréables un bref instant, j'étais certain de faire ce que j'aimais. En revanche, sur la fin de Bordeaux-Paris, quand l'horloge a fait 2 tours de cadran (le soleil, lui, ne faisant qu'un seul tour de la Terre durant ce laps de temps), j'en avais marre de pédaler. Je voulais faire autre-chose, peu importe ce que c'était, mais j'étais lassé de pédaler.

Ce Bordeaux-Paris était pour moi un test : je me posais des questions sur une éventuelle participation au Paris-Brest-Paris de l'an prochain (1200 kilomètres), et d'autres questions sur la RAAM (mon rêve ultime, 4800 kilomètres). J'ai désormais ma réponse : ça ne m'intéresse pas. Ca ne m'intéresse plus à l'heure actuelle, ce n'est plus à l'ordre du jour ... pour le moment.


Une nuit sur le vélo, ça se fait sans soucis

Je me posais des questions sur le fait de rouler la nuit : le sommeil risquait-il de frapper d'un coup sec ? Je me suis rendu compte, sur mon propre cas ainsi qu'en discutant avec les cyclistes autour de moi, que personne n'avait eu envie de dormir pendant la nuit. A aucun moment nous n'avons lutté contre le sommeil, on est tous resté éveillé sans peine.

Naturellement, nous avons tous mis ça sur le compte de l'effort qui nous tenait éveillé. Comment dormir quand nos cuisses se contractent 80 fois par minute et que les relais reviennent toutes les 5 minutes ? Le corps comme l'esprit sont mobilisés toute la nuit, l'un devant fournir le maximum d'énergie pour avancer, l'autre devant rester concentré sur la route et sur l'alimentation.

Même après l'épreuve, malgré 24 heures passées à pédaler, je n'avais pas spécialement sommeil. Oui j'étais fatigué, mais je n'avais pas envie de dormir. Sur les épreuves combinant plusieurs nuits, en revanche, je ne suis pas certain que ce soit toujours le cas, mais sur une seule nuit ça passe sans soucis (si on a bien dormi les nuits précédentes).


La fatigue, pire que l'alcool ?

Le lundi midi, après une nuit en région parisienne, j'ai pris la voiture pour rentrer sur Lyon. Ca a été le pire trajet de ma vie de conducteur. Par principe, je ne bois pas si je conduis, je n'ai donc jamais connu l'expérience de conduire ivre. Pourtant, sur l'autoroute, mes réflexes étaient totalement freinés : chaque décision à prendre était plus lente, chaque chose que je voyais et qui nécessitait une adaptation de la conduite mettait des secondes à remonter au cerveau.

J'ai enfin compris à quoi servait l'indication "A la prochaine aire, faites une pause !" qu'affichent les panneaux lumineux. J'en ai fait plusieurs des pauses, pour me détendre et reprendre des forces. Pour rester en vie. Une heure à dormir dans sa voiture sur autoroute, c'est mieux qu'une semaine à dormir à l’hôpital. Ces panneaux lumineux, que j'ai toujours snobé et pour lesquels je me suis toujours dit que j'étais suffisamment grand pour savoir quand prendre mes pauses, permettent en réalité à ceux qui doutent ("celle là ou la suivante ?") de faire un choix : si le panneau me le dit, alors je le fais. Je suis rentré entier, pas fier de moi d'avoir conduit dans cet état (mais fier de m'être arrêté plusieurs fois), en me disant que c'était la seule fois où je conduirai dans ces conditions. Plus jamais ça.


L'alimentation et l'hydratation : pensez à la diversité !

Lors de ma première sortie dépassant les 200 kilomètres de l'année, qui correspondait à Gent-Wevelgem, j'avais éprouvé une lassitude à la consommation de boissons énergétiques. Etixx, sponsor de l'épreuve, ne proposait qu'un seul parfum qui a fini par me dégouter. Au bout de 8 heures de selle, j'avais du mal à boire leur boisson énergétique. J'étais écoeuré. Découvrant cette marque, je pensais que leur produit était de mauvaise qualité ou mal dosé.

Sur les longues épreuves qui ont suivi, notamment le Ronde van Vlaanderen (Tour des Flandres, 245km) et Liège-Bastogne-Liège (285km), c'était Aptonia qui était partenaire de l'épreuve et qui proposait deux parfums aux ravitaillements. C'est ce que j'ai toujours fait depuis des années : je pars toujours avec deux parfums différents (voir deux marques différentes, c'est encore mieux !) dans mes bidons, pour justement éviter toute lassitude. Sur ce bordeaux-Paris, j'ai découvert que je pouvais me lasser de toute boisson, y compris de l'eau plate. Ca peut sembler incroyable, mais ça a réellement été le cas. Croyez-moi, ne plus rien pouvoir boire n'a rien de drôle.

J'ai découvert le même phénomène vis à vis des barres de céréales. Manger les mêmes barres pendant près de 20 heures a fini par me dégouter. Je n'avais pas de problèmes pour manger en roulant, je n'avais pas de problème pour manger tout court, mais impossible de manger une barre de céréales supplémentaire. Mastiquer ça allait, avaler était impossible.


Pour finir un ultra, inutile de s'entraîner en ultra

405 finishers sur 450 participants, soit 90% de réussite. On pourrait presque croire à un taux d'élection "démocratique" dans un régime dictatorial. Pourtant, il n'y a eu aucune triche massive (*) ni aucune corruption : 90% des participants ont bien terminé l'épreuve dans les délais.

Pour la majorité des participants, il s'agissait d'une découverte de ce type d'effort. Pour la majorité des participants, les sorties d'entraînement se limitaient à 220 ou 260 kilomètres. Je n'ai pas fait exception à la règle : je n'avais que 3 sorties au delà des 200 kilomètres, dont une seule de plus de 250. J'avais environ 4000 kilomètres au compteur depuis le début de l'année, rien d'extraordinaire donc. Je suis (vraiment) très loin d'être une force de la nature. Je ne suis pas un surdoué de la petite reine.

Si je l'ai fait, n'importe qui peut le faire. Comme le montrent les chiffres au dessus, pour le faire il ne faut rien faire d'extraordinaire mais il faut tout de même se préparer. Il est évidement qu'on ne réussit pas une telle épreuve sans un minimum d'entraînement et sans un maximum de volonté. Cependant, ça reste à la portée de n'importe quel cycliste.


(*) selon certaines sources fiables, il semblerait tout de même qu'une poignée de concurrents ait triché pour améliorer son classement, notamment en prenant l'aspiration d'une moto ou en montant dans une voiture. Mais la triche de certains n'est pas spécifique à cette épreuve.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à Bordeaux-Paris.

jeudi 19 juin 2014

[Livre] La belle échappée : Un Tour de France autrement

Au début du mois, le livre écrit par Eric Fottorino sur le Tour de Fête a été mis en rayon dans toutes les librairies. Pour ma part, j'ai lu pendant ma convalescence un exemplaire belge de ce livre, preuve que l'aventure du Tour de Fête a dépassée les frontières françaises, tout comme ce livre montre que notre aventure a dépassé les frontières sportives du projet.


Le livre est richement illustré. Sur les 192 pages du livre (selon l'éditeur, je ne me suis pas amusé à recompter), à peu près la moitié (la encore, je n'ai pas compté) contient une photo en pleine page. Une belle photo en général, le photographe ayant su immortaliser des scènes toutes plus belles les unes que les autres.

Sur l'autre moitié des pages, vous pourrez découvrir le texte rédigé par Eric, avec son point de vue à lui. Si pour ma part j'avais rédigé un récit factuel, précis, mon esprit scientifique donnant de l'importance à chaque chiffre, Eric a rédigé un résumé de chaque étape avec un point de vue grandement basé sur l'humain. Deux visions pour une même aventure.

Dans cet ouvrage, vous ne trouverez pas de temps de pause, de vitesse ascensionnelle, de température ni d'informations sur le vent. Vous n'y trouverez qu'assez peu de noms de ville. Mais dans le fond, est-ce essentiel de savoir qu'on a fait une pause de 8 minutes pour manger des galettes et remplir nos bidons devant l'école d'un petit village au fin fond des Pyrénées ?

En revanche, vous y trouverez de très belles phrases sur les phases d'un groupe qui se découvre, se jauge puis qui se soude. Eric a couché sur le papier l'histoire de personnes qui ne se connaissaient pas, qui avaient des vies différentes, mais qui le temps d'un été avaient un objectif commun. Le côté sportif de l'aventure sert de trame de fond, mais le coeur de son livre parle du côté humain. Un livre écrit avec le coeur et non avec les cuisses.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

Vous pouvez consulter ici toutes mes critiques de livres et BD liées au cyclisme.

lundi 16 juin 2014

Ronde Cycliste des Avants Monts

Ce week-end j'étais sur la "Ronde Cycliste des Avants Monts", autrefois appelée "Ronde des Coteaux et Châteaux", afin d'assister mes équipiers sur cette course à étapes organisée par un club de Béziers. Les parcours étaient vallonnés et sympathiques.

Le week-end a été musclé et plein de rebondissements. J'étais chargé de conduire la voiture suiveuse, donc de dépanner en cas de crevaison et de fournir des bidons. J'ai eu ma coéquipière Sophie comme copilote sur les deux étapes en ligne, puis mes équipiers Thomas et Valentin lors du Contre-la-montre individuel. Deux épreuves se disputaient en parallèle sur les mêmes parcours : une course pour les catégories 1-2-3 FSGT et une pour les catégories 4-5. Notre équipe disposait de 5 coureurs sur la première épreuve et de deux sur la seconde.


Samedi après-midi, étape en ligne de 92 kilomètres

La première difficulté du week-end a été de trouver le départ de la première étape. Il aura fallu tourner 15 minutes dans un village de 2000 habitants, sans voir le moindre panneau ni la moindre flèche, et sans que les habitants ne soient au courant du lieu de départ. On a fini par tomber sur les motards en charge de la sécurité qui nous ont renseignés. Pendant que les coureurs préparaient leurs vélos, j'ai préparé la voiture : la glacière contenant les bidons a été placée aux pieds de ma copilote, les roues de secours ont été placées sur les sièges arrières, j'ai pris des notes sur quelles roues mettre à quels coureurs (entre le 9 et le 10 vitesses, entre Campagnolo et Shimano) et quels bidons donner à quels coureurs (certains utilisant des boissons énergétiques). Les roues étaient dans des housses de couleurs différentes afin de facilement les repérer, housses que j'avais préalablement ouvertes afin de ne pas perdre de temps en cas de besoin.


Le départ a été donné, je me suis engagé dans la file des voitures et j'ai profité d'une section un peu plus large pour remonter "à ma place". J'avais la voiture n°3 dans la file des directeurs sportifs, soit la 5ème voiture au total car il y avait devant nous deux voitures de l'organisation. 4 kilomètres après le départ, un de mes équipiers lève la main à l'arrière du peloton. Sophie a un sacré coup d'oeil car de loin elle a repéré que c'était une crevaison de la roue arrière. Je me suis garé proprement pour ne pas gêner les autres voitures, je suis descendu de la voiture aussi vite que mes blessures me le permettaient, je lui ai sorti sa roue sans perdre de temps (roue avant du côté avant de la voiture, roue arrière du côté arrière de la voiture; une bonne organisation, ça aide !), je suis remonté dans la voiture et j'ai tenté de redémarrer.

On est resté pendant près de 15 minutes sur le bas côté de la route. J'étais incapable de redémarrer. Mon équipier m'avait prêté sa voiture, 180 chevaux (soit le triple du nombre de cyclistes dans le peloton), 4 roues motrices (soit le quadruple d'un vélo), mais avec une boite automatique et une fonction d'auto stop/start du moteur. Après avoir touché à tous les boutons, avoir tenté 10 fois de redémarrer le moteur, j'ai fini par sortir le manuel d'utilisation de la voiture (qui se trouvait bien rangé dans la boite à gants). J'ai suivi les étapes une à une, avec mon calme caractéristique, et le moteur s'est mis à ronronner. Je suis reparti et j'ai "chassé" derrière le peloton pendant un loooong moment avant de revenir sur ses talons. J'ai repris ma place dans la file des directeurs sportifs, aucun coureur n'ayant eu besoin de moi pendant cette absence.

Le peloton de la première course a bouclé la première boucle de 28 kilomètres sans incident majeur. On est repassé sur la ligne de départ où attendait le peloton de la deuxième course, qui n'effectuait que deux tours de circuit au lieu de trois, en plus de la montée finale vers un barrage. A peine les voitures passées, ils ont lâché la deuxième course dans notre dos. Depuis le départ, dans mon rétro, je surveillais la remontée des motos de sécurité qui bloquaient les carrefour le temps que les coureurs et le convoi passent, puis doublaient tout le monde pour filer sécuriser le carrefour suivant. Au début de ce deuxième tour, j'étais surpris que les motards restent derrière la dernière voiture et ne doublent plus. D'un coup, en surveillant mes rétroviseurs, j'ai vu débouler derrière nous le peloton qui se rapprochait de plus en plus.

Je me suis retrouvé sur une route étroite et sans aucune possibilité de me ranger sur le côté (à cause de rochers), avec tout un peloton dans le coffre de la voiture qui me suivait et quelques coureurs qui tentaient de nous doubler. Un y est parvenu, il s'est mis juste devant moi (entre la voiture n°2 et la voiture n°3 que j'étais), un derrière moi (entre la n°3 et la n°4) et ensuite tout le peloton. Je me suis retrouvé pris au piège, incapable d'accélérer (impossible de dépasser le coureur), incapable de freiner (sous peine de provoquer un accident massif) et incapable de me ranger sur le côté. La galère. Après quelques minutes stressantes, le premier peloton a accéléré et le second peloton s'est essoufflé, j'ai pu doubler le coureur intercalé et tout est rentré dans l'ordre. Croyez-mois, ça a été chaud et c'était vraiment dangereux.

A la fin du deuxième tour, j'ai pris un raccourci me permettant de doubler le peloton afin de me positionner dans la bosse principale du circuit. J'ai cherché un endroit pratique pour passer les bidons : dans une ligne droite permettant d'être vu de loin, avec un bas-côté permettant de se garer sans gêner, en montée pour que les coureurs ne passent pas trop vite (passer des bidons à 30km/h est plus facile qu'à 50km/h) mais sur une section pas trop pentue (car prendre des bidons en danseuse n'est pas facile). J'ai trouvé ce que je cherchais, j'ai garé la voiture, Sophie et moi nous sommes répartis les bidons qu'on a pu distribuer à nos coureurs ... ainsi qu'à des inconnus qui nous ont rendu nos bidons au tour suivant.

On est resté à cet emplacement afin de redonner des bidons au cours de la montée finale : les coureurs savaient où on était, c'était donc plus facile pour eux d'anticiper la prise de bidon. On avait un coin d'ombre pour se protéger du soleil. Quand les coureurs sont repassé, on a de nouveau effectué une distribution impeccable avant de remonter en voiture pour suivre la fin du parcours jusqu'à l'arrivée. Hormis la crevaison, il n'y a pas eu d'incident pour mes équipiers.


Dimanche matin, contre-la-montre de 8,8 kilomètres

Le dimanche matin j'ai emmené les deux premiers coureurs au départ. Le timing a été serré, le premier coureur (Thomas) s'est changé dans la voiture pendant que l'autre coureur lui épinglait son dossard. J'ai déchargé son vélo en quelques secondes après m'être garé le plus près possible de la ligne de départ (toujours à un endroit où je ne gênais pas la circulation). Il est arrivé au moment où son départ venait d'être donné. J'ai ensuite garé la voiture sur le parking prévu, j'ai monté le vélo du deuxième coureur (Valentin) pendant qu'il se préparait et lui ai mis son dossard. Aucun doute, il fallait être bien réveillé ce matin car ça a été speed. Pour atteindre la ligne de départ avec un minimum de retard, tous les chevaux de la voiture ont été sollicités.


J'ai ensuite suivi les coureurs qui ont pris le départ, avec une paire de roue à l'arrière du véhicule et deux copilotes (Thomas et Valentin). Les départs des coureurs étant espacés d'une minute et les niveaux étant assez proches sur un effort de 13 à 14 minutes, il n'y a pas eu de soucis de coureurs à doubler ou voulant doubler. La fin de matinée à donc été plus calme.


Dimanche après-midi, étape en ligne de 80 kilomètres

La dernière étape avait lieu le dimanche après-midi sur une longue boucle de 80 kilomètres. Cette fois, les deux pelotons avaient un lieu de départ différent, le peloton des catégories 4 & 5 débutant l'épreuve aux alentours du 15ème kilomètre. On s'est tous rendu au départ du grand parcours, puis j'ai conduit les deux participants du petit parcours à leur lieu de départ. Au passage, le GPS m'a fait passer sur une route ressemblant plus à une piste pour 4x4 qu'à une véritable route. J'avais plus de chance de croiser un sanglier que de croiser un cycliste. J'ai déposé Thomas et Valentin puis j'ai préparé la voiture comme la veille : bidons aux pieds de ma copilote, roues sur les sièges arrière dans des housses de couleurs différentes (housses préalablement ouvertes, roue avant côté avant et roue arrière côté arrière du véhicule).

Comme la veille, les coureurs de la deuxième épreuve ont emboité le pas aux coureurs de la première épreuve après leur passage. Je suis resté quelques kilomètres derrière eux avant de prendre un raccourci me permettant de doubler tout le monde et de rejoindre le premier point de ravitaillement. Toujours accompagné par Sophie, on a effectué une distribution de bidons à nos coureurs. Une fois tout le monde ravitaillé, on a filé à un deuxième point (sur lequel on n'a pu ravitailler que le premier peloton) avant de rejoindre un troisième point de passage. Ce troisième endroit a été plus compliqué à trouver : la montée était sinueuse et j'ai eu du mal à trouver l'endroit parfait où passer les bidons. J'ai vu des personnes positionnées à des endroits où, à moins de savoir que la personne était exactement à cet endroit, il était strictement impossible pour un coureur de prendre un bidon. L'endroit que j'ai choisi s'est révélé excellent, le peloton ayant été morcelé en plusieurs groupes, les coureurs nous voyaient tout de même suffisamment à l'avance.

Une fois tout le monde ravitaillé, on est remonté en voiture et on a suivi le groupe contenant nos derniers coureurs jusqu'à l'arrivée. Il n'y a pas eu d'incident, on a donc rien eu d'autre à faire que de suivre en veillant à n'écraser personne (coureurs, spectateurs ou passeurs de bidons).


Conclusion

L'expérience au volant d'une voiture suiveuse a été assez sympa. Je ne me suis pas ennuyé et j'ai été heureux d'aider mes coéquipiers, non pas sur le vélo mais d'une autre manière. Je vous avoue que je préfère quand même le rôle de coureur, c'est là que je me sens le plus à ma place. Cependant, je ne suis pas contre le fait de renouveler cette expérience dans le futur.

jeudi 12 juin 2014

Crash test, juin 2014

Hier en fin de journée, je suis allé rouler dans les Monts d'or en compagnie de Julien et de Patrick. La température étant chaude, on dépassait une nouvelle fois les 30°, j'ai eu l'idée de partir dans les montées boisées des Monts d'Or. Je savais qu'on y serait au calme et au frais.


Après avoir retrouvé mes compagnons de route sur les quais, on est repassé devant chez moi pour effectuer l'ascension du Mont Thou via Saint-Romain. Une belle ascension, bien ombragée, offrant quelques beaux points de vue, sans aucune voiture ... mais au goudron granuleux. Oui, on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Après cette première montée, on a poursuivi jusqu'au Mont Verdun afin de descendre sur Poleymieux via la base militaire. Si la montée est un calvaire quand il faut chaud (pas le moindre arbre apportant de la fraicheur), la descente ne gêne pas et permet d'aller chercher la montée "normale" qui elle est bien ombragée. Conformément à mes prévisions, on est arrivé au col de la croix de presles sans trop ressentir la chaleur, l'objectif était parfaitement rempli.


On a rejoint Limonest via l'ancien parcours de la Polymultipliée Lyonnaise. Patrick étant nouveau dans la région, ça a été l'occasion d'évoquer avec lui cette belle épreuve malheureusement disparue (comme tant d'autres), une épreuve que j'aimais bien car j'y jouais à domicile. On s'est arrêté prendre de l'eau à Limonest. La séance était presque terminée, une belle descente en direction de Chasselay nous attendait, avant de rentrer via les quais de Saône en bénéficiant d'un vent favorable.

J'ai commencé la descente en tête, comme souvent. Je me suis relevé dans un long virage en S car je savais que le vent y était latéral donc que je risquais de me faire déporter sur le côté, puis j'ai remis les mains en bas du guidon une fois sorti du virage pour aborder la longue ligne droite. Un bouchon de voitures se trouvait devant nous : elles étaient gênées par un tracteur et elles ne pouvaient pas doubler à cause d'un îlot central. La visibilité étant excellente dans cette immense ligne droite, j'ai décidé de passer de l'autre côté de l'îlot central et restait vigilant : le tracteur arrivait à la fin de l'îlot central et les voitures allaient se déporter pour le dépasser sans forcément faire attention à notre présence.

Une voiture s'est effectivement déportée, mais avant la fin de l'îlot central. Une route arrivant de la gauche, il y avait un trou dans l’îlot afin que les voitures puissent rejoindre cette route. La voiture m'a donc tourné dessus. Quand j'ai vu son clignotant et que je l'ai vu se déporter, c'était trop tard pour freiner. J'ai choisi l'option de passer le plus à gauche possible, en supposant qu'elle regarderait avant de tourner. Je ne pouvais pas la contourner par la droite puisqu'un panneau bleu était planté au milieu de l’îlot et m'empêchait de sauter dessus. Elle ne m'a pas vu, elle discutait et surtout elle ne s'attendait pas à ce qu'il y ait quelqu'un ici. Elle m'a coupé la route. Il m'a manqué moins d'un centimètre pour passer sans encombre, le coin de son pare-choc à effleuré mon pneu arrière, mais à plus de 50km/h ça a suffi pour me déstabiliser. J'ai fait un vol plané magnifique.

Si ça avait été une discipline olympique, les juges m'auraient mis 10/10 au critère esthétique de la chute. Une fois au sol, j'ai glissé sur le côté gauche la tête en avant, avant de glisser sur le dos puis de terminer ma course sur le côté droit avec les pieds en avant. J'ai bondi pour me relever, récupéré mon vélo à toute vitesse pour le mettre sur le trottoir en face de moi et récupérer mes affaires au cas-ou une voiture arriverait en face. Le vélo n'étant plus en état de rouler, le beau-frère de Julien est venu me chercher en camionnette et m'a ramené chez moi. Merci à lui.


De retour chez moi, j'ai été soigné par la soeur de Julien. Merci à elle. Le mondial de football commençant dans quelques jours, je bénéficie désormais de bleus, de blanc et de rouge sur tout le corps. N'ayant pas l'intention de regarder le moindre match, on pourrait également penser qu'il s'agit d'une forme de soutien à Arthur Vichot, qui s'est échappé avec son maillot de champion de France sur les routes du Critérium du Dauphiné.

Le bilan de ce crash test est à la fois léger et lourd. Je suis râpé sur une grande surface, c'est spectaculaire, mais aucune blessure n'est profonde donc ça ne fait pas spécialement mal. Ces blessures ne m'ont pas trop gênées pour dormir (ce qui devrait faciliter ma récupération) ni pour me raser ce matin, étendre la lessive ce midi et travailler toute la journée. Pour le matériel, c'est plus sérieux : le casque est mort (il a parfaitement joué son rôle protecteur), les gants et les chaussures sont bien abîmés, le cuissard et le maillot (ainsi que le sous-maillot) sont déchirés, les 2 poignées de freins sont râpées, la patte de dérailleur a cassée sec et la roue arrière est voilée.

J'ajouterai une mention spéciale à l'automobiliste et à sa fille, très choquées mais très correctes (elles sont restées jusqu'à mon départ, m'ont envoyé des sms pour prendre de mes nouvelles), et à un chauffeur de bus ... le seul être humain (sur la quinzaine de véhicules coincés dans le bouchon) a avoir pris le temps d'ouvrir sa vitre pour me demander si j'avais besoin de quelque-chose.

Bref, dans tous les cas, ça ne changera pas grand chose à ma pratique. Les accidents restent très rare et, comme dans toute activité, le risque 0 n'existe pas. En faisant les comptes, j'ai effectué 8 chutes en 10 ans de pratique. Je suis tombé deux fois en septembre 2005 dans le beaujolais (le même jour dans la même descente, mon vélo avait un problème), une fois en décembre 2006 dans la Dombes, une fois en août 2008 (dans la descente du barrage d'Emosson, ou sera jugée l'arrivée de l'avant dernière étape du Dauphiné ce samedi), une fois en novembre 2011 sur les quais de Saône (une voiture qui ne m'a pas vu dans un rond point), une fois lors du Tour de France 2013, une fois le mois dernier et enfin hier. Si cet enchaînement semble rapide, ce n'est pas lié à un changement de comportement de ma part : je reste prudent quand je fais du vélo, que ce soit à l'entraînement où en course. La statistique de 8 chutes en plus de 80 000 kilomètres et près de 10 ans montre bien que je ne suis pas un kamikaze.

lundi 9 juin 2014

La bataille des bidons

Je vous en avais parlé lors de ma journée à Oudenaarde à l'occasion du Tour des Flandres pro, j'avais été choqué par le comportement de certaines personnes collectant des bidons.

J'avais écrit dans mon article :  "En moins d’une minute, la glacière était vidée et son contenu par des enfants et adolescents. [...] j’avais l’impression d'être au milieu d’une horde de vautours dépeçant jusqu’aux os chaque proie (glacière) qui s’aventurait sur leur terrain de chasse. J’avoue ne pas avoir été très à l’aise dans ce spectacle où les personnes ne recevaient même pas un « merci / thank you / dank u »."

Lors de Liège-Bastogne-Liège pro, alors qu'une scène similaire se préparait, j'ai dégainé l'appareil photo pour réaliser une série de clichés illustrant mes propos. La scène se passe au sein de l'équipe Orica GreenEdge, la glacière arrive après les coureurs. Un mécano est déjà en train de nettoyer les premiers vélos au jet à haute pression.















Vous pourrez noter :

  • que le mécano reste imperturbable, il continue son travail comme si de rien était
  • que les 2 personnes de l'équipe qui ont ouvert les glacières se sont rapidement écartées
  • que les vautours étaient d'abord d'un côté de la glacière mais l'ont rapidement entourée, se penchant pour plonger directement leur main dedans afin de se servir
  • que certains ont déjà des bidons d'autres équipe dans la main ou, pour les plus prévoyants, dans des sacs

J'ai malheureusement loupé les photos d'une séquence encore plus incroyable : le tout premier bidon a être sorti de la glacière a été volontairement jeté au pied de l'arbre, en plein dans le jet à haute pression. Ce bidon ne sera resté au sol qu'une poignée de secondes : malgré la boue et la présence du jet, une personne s'est jeté dessus avant de filer sans demander son reste.

dimanche 8 juin 2014

Petit tour sur le Dauphiné

Ce dimanche, le Critérium du Dauphiné débutait par un contre-la-montre de 10 kilomètres dans les rues de Lyon. Lors de mes quelques kilomètres hier en compagnie de Christophe Le Mével, il m'a parlé de cette incroyable foule qui s'était massée sur les 2 montées lyonnaise lors du Tour de France. Quand il est passé aujourd'hui ça a du lui faire bizarre : c'était désert !


J'ai fait le trajet, à vélo bien sur, en compagnie de Rémy. On est allé voir plusieurs points du parcours : la sortie du tunnel de la Croix rousse, le demi-tour après le pont, le pied de la montée, le milieu de ladite montée ... dans laquelle on est resté jusqu'à la fin.


Dans l’ascension, j'ai retrouvé plusieurs connaissances avec qui j'ai pu discuter pendant que les coureurs passaient les uns après les autres.

Photo : © Marc Liaudon

Après le passage des derniers coureurs, on est rentré par les quais de Saône en compagnie de Florentin (visible tout à droite de la photo). Dans les derniers kilomètres, j'ai également roulé et discuté avec Jean-Michel Borne, avec qui j'avais effectué quelques kilomètres lors de Bordeaux-Paris (avant qu'il ne crève, ce que je n'avais pas su) et qui a effectué l'année dernière un remake du Tour 1903 (http://www.surlaroutedupremiertour.com/) dans le cadre d'un projet caritatif.

Consultez notre parcours.

samedi 7 juin 2014

Sortie club puis avec Christophe Le Mével

Ce samedi après-midi, je suis monté au siège du club pour rejoindre mon équipier Sébastien. Ensemble, on a effectué une boucle d'une quarantaine de kilomètres en discutant de l'organisation pour la course à étapes du week-end prochain. Je vous rassure, je ne suis pas devenu fou, je participerai à l'épreuve au volant de la voiture suiveuse. Je n'y participerai pas, du moins pas cette année, en tant que coureur.

En passant au club, j'en ai profité pour récupérer ma tenue 2014 que j'ai placé dans mes poches arrières. Cette tenue 2014 contient un nouveau sponsor, spécialisé dans la réparation de cadres en carbone (http://www.reparation-carbone.com/). La tenue n'ayant pas évoluée depuis 4 ans, je pouvais jusqu'à présent porter celle d'une année ou d'une autre sans que ça n'ait vraiment d'importance. Je vais désormais devoir faire plus attention afin de porter la dernière tenue sur les courses, les sponsors ayant un rôle important dans toute structure quelle que soit sa taille et son niveau, il est normal d'y prêter attention. La matière, la coupe et la peau de chamois n'ayant pas changé, ça ne changera rien pour moi.

Après avoir mis au point le déplacement et l'organisation pour le week-end prochain, nos routes se sont séparées. Je me suis arrêté à une borne pour remplir mon bidon qui était presque vide (merci eau-cyclisme.com ;-) ) avant de poursuivre ma route pour rentrer chez moi. Il faut dire qu'avec 32° et du vent, la quantité d'eau dans le bidon diminue vite ! Quand je suis arrivé à 1km de chez moi, ma tête était déjà dans mon canapé avec une boisson fraiche posée à côté de moi, quand un cycliste m'a rattrapé. J'ai été surpris de découvrir un coureur de la Cofidis dans les parages, sur un vélo de chrono qui plus est.

Il a ralenti pour se mettre à mon allure et m'a demandé par quelle route on montait "la haut", son doigt désignant la boule du Mont Thou. Il a fallu près d'une minute à mon cerveau pour faire le lien entre la présence de ce coureur et le contre-la-montre du Critérium du Dauphiné qui aura lieu dimanche. Je lui ai expliqué que monter au Mont Thou (qu'il a compris Ventoux) risquait d'être galère avec son vélo, les routes étant très granuleuses et pas très favorable à un vélo de chrono ... je l'ai donc incité à grimper au Mont Cindre. La montée y est en excellent état, la pente y est plus douce et plus régulière et la descente sur Lyon est plus simple.

C'est ainsi que j'ai servi de guide de luxe à Christophe Le Mével. Il est vrai que pour toute la partie dans les Monts d'or, je dois être l'une des références pour le cyclisme sur route dans ce massif. Je connais chaque plaque d'égout de chaque route, y compris de celles que personne d'autre que moi n'utilise. Pour le VTT, en revanche, passez votre chemin (si vous me permettez ce jeu de mot). Il a été sympa, on a discuté quand je le pouvais et il levait légèrement le pied (tout en regardant le paysage) quand il voyait que je cherchais un deuxième souffle.

Après les Monts d'or, je l'ai guidé jusqu'au parcours du chrono afin qu'il repère l'ascension et la descente. Il n'avait pas prévu de la faire, mais je lui ai dit que c'était à un saut de puce de notre parcours donc ça l'a intéressé. Ensuite je l'ai raccompagné jusqu'à son hôtel en discutant avec lui du parcours. J'ai été très surpris de voir qu'il n'avait pas été briefé sur ce chrono, il ne me croyait pas qu'il y avait un long tunnel à franchir en début de parcours.


On a fait une photo, un mécano m'a proposé un bidon que j'ai refusé poliment en lui indiquant de le donner à un enfant. Je ne collectionne pas les bidons des pros : j'en ai déjà un plein tiroir qu'on m'a offert lors d'inscriptions sur des cyclosportives, j'en ai déjà donné à des personnes qui en souhaitaient, ... si ça fait plaisir à d'autres, autant leur les donner à eux plutôt qu'à moi.

Christophe m'a remercié pour ma présence. Je lui ai dit que si j'avais été à sa place, j'aurai été content de trouver quelqu'un pour me guider sur des routes que je ne connais pas. Je pense que ça lui a enlevé le stress de se perdre, de se retrouver sur des routes impraticables, ... surtout qu'avec un vélo de chrono, réparer est encore plus galère et je ne crois pas qu'il avait ce qu'il fallait pour se débrouiller seul en cas de problème. Je suis d'autant plus content de moi qu'il m'a dit que le coin était magnifique : il a apprécié la vue, la qualité de nos routes, la faible circulation, et même la taille des belles demeures qui bordent la route. Je crois que c'est d'ailleurs ce dernier point qui l'a le plus marqué.

Je suis rentré chez moi avec 80 kilomètres au compteur et plus de 3 heures de selle. J'étais un peu cramé, je n'aurai pas été en mesure de faire beaucoup plus. Je serai bien incapable de refaire un Bordeaux-Paris ce week-end, mais ça tombe bien ce n'est pas au programme.

Consultez notre parcours.

vendredi 6 juin 2014

Sortie du 6 juin

Exceptionnellement, je suis allé rouler ce vendredi matin en compagnie de Sylvain. Je vous avoue que ma semaine s'est franchement mal passée : j'étais épuisé physiquement suite à Bordeaux-Paris, j'ai eu énormément de réunions et j'ai eu du mal à me concentrer pour avancer sur mes projets professionnels. Rouler m'a permis de m'évader un peu de tout ça.

On s'est retrouvé sur les quais de Saône, qu'on a remonté en se faisant emmerder par quelques automobilistes mécontents. Non pas mécontents de notre comportement à nous, mais mécontents d'être resté coincés dans un bouchon quelques kilomètres en aval, bouchon qui est toujours présent le vendredi matin à cause du marché. Certains automobilistes ont reporté leur frustration sur nous alors qu'on était sagement sur la piste cyclable et qu'on ne représentait aucune gêne pour eux ... c'est pitoyable.

On est parti sur des routes plus calmes, afin de rejoindre Lozane puis les Monts d'Or. On a emprunté une longue montée roulante, celle empruntée par le Tour de France il y a près d'un an et sur laquelle des encouragements sont toujours visibles. J'en ai profité pour faire un test, regarder où j'en étais physiquement ... la réponse est vite apparue : je suis loin d'être remis du long périple du week-end dernier. Dès que j'ai senti que ça devenait dur, j'ai levé le pied : le but était de voir où j'en étais au niveau de la récupération, pas d'ajouter de la fatigue supplémentaire.

Sylvain m'a attendu dans les bosses en en profitant pour faire du travail de la force. Nos deux styles de pédalages étaient ainsi très différent, lui à faible cadence sur le gros plateau et moi dans mon style caractéristique à haute cadence sur le petit plateau.


En croisant une voiture militaire, je me suis rendu compte qu'on était le 6 juin. Cette date est symbolique pour moi : le 6 juin 98, il y a 16 ans, je sortais de l’hôpital en fauteuil roulant. Après un an et demi de galère, avec 2 à 3 séances de kiné par semaine, j'ai enfin pu remarcher sur mes 2 jambes. J'ai repensé aux paroles du médecin qui m'avait dit que le sport me serait désormais interdit, que je devrais patienter sagement en faisant des activités calmes (non sportives) en attendant une opération lorsque les douleurs m'empêcheraient de me déplacer sur mes deux jambes. Si ce médecin savait tout ce que j'ai fait sportivement depuis son interdiction, il en mangerait sa blouse. Je ne regrette pas de m'être battu, d'avoir travaillé physiquement année après année, d'avoir remonté la pente pour redevenir d'abord un être humain "comme tous les autres" (autonome, avec deux jambes en état de marcher) puis un sportif vivant ses rêves. Des rêves, j'en ai encore beaucoup à vivre.

Sylvain m'a raccompagné jusque chez moi avant de rentrer chez lui. Ca m'a fait 55 kilomètres en près de deux heures. C'était suffisant, je ne souhaitais pas faire plus, l'objectif en ce moment étant de récupérer. Je ne veux pas subir de blessure de fatigue donc je n'ai aucun objectif particulier de prévu pour le mois de juin ni pour celui de juillet.

Consultez notre parcours.

mardi 3 juin 2014

Bordeaux-Paris : 2ème moitié (de nuit)

Pour lire la première partie de ce Bordeaux-Paris, concernant toute la partie de jour, cliquez ici.

Je reprends le cours de mon récit au ravitaillement de Martizay, au 313ème kilomètre, soit la moitié du parcours. Quand on est arrivé au point de ravitaillement, on s'est fixé 30 minutes de pause afin que tout le groupe reparte ensemble. J'ai bu de la soupe, mangé un peu, puis me suis équipé pour la nuit : lampes avant et arrière, gilet jaune réfléchissant, manchettes, gants longs et sur-chaussures. Après 30 minutes de pause j'ai rejoint une partie du groupe qui était déjà prêt, on a attendu 10 minutes supplémentaires avant de se résoudre à partir à seulement 13 ou 14. Je ne sais pas vraiment où ont disparu les autres, on est parti sans eux.

Photo : ©extralagence.com

Le soleil était en train de se coucher mais on a quand même pu rouler près d'une heure avec une luminosité naturelle suffisante. Quand l'obscurité s'est installée, on a allumé nos lumières. Vu de derrière, les lampes rouges donnaient une impression étrange mais agréable, entre celles qui produisaient une lumière fixe et celles qui clignotaient à différentes vitesses, c'était assez marrant. Si ma lampe arrière marchait sans problème, ma lampe avant avait la fâcheuse tendance de remonter vers le haut ... ce qui ne m'arrangeait pas. D'une part, je préférais voir le goudron devant moi plutôt que la cime des arbres, mais surtout la source lumineuse m'aveuglait.

Photo : ©extralagence.com

On a pédalé pendant plus de 6 heures dans la nuit noire. J'avais été surpris de voir que l'épreuve avait lieu par un soir sans lune ou presque (un seul quartier) alors que je m'attendais plutôt à faire ce genre d'épreuve un jour proche de la pleine lune. Pédaler de nuit, avec de l'éclairage, en groupe et sur des routes désertes, n'a rien de désagréable. Nos repères spatiaux sont complètement annihilés : on ne voit pas quand se termine la bosse ni la longueur de la ligne droite. On pédale en se posant beaucoup moins de questions qu'en plein jour.

Comme je le pressentais, les repères temporels sont également totalement absents de nuit : en journée, on peut facilement mesurer le temps qui passe grâce à la variation de la luminosité ... c'est inconscient mais on le fait tous. C'est d'ailleurs pour ça que le changement d'heure nous perturbe toujours quelques jours. De nuit, impossible de se rendre compte du temps qui passe et de la distance parcourue. Si tout au long de la journée j'avais apprécié les bips réguliers (10 minutes) de mon compteur pour me rappeler de m'alimenter, je les ai encore plus apprécié de nuit, quand l'absence totale de repères et la fraîcheur ne m'incitait pas spécialement à me ravitailler.

Photo : ©extralagence.com

Le groupe a pris des relais une bonne partie de la nuit, mais s'est désagrégé petit à petit. Il y avait 3 coureurs qui étaient clairement au dessus du lot et qui mettaient tout le monde dans le dur lors de chaque bosse ou sur de longs relais. Je voulais bien collaborer, mais si c'est pour être à la limite de la rupture dans chaque bosse ensuite, ça ne vaut pas le coup. Du coup, ils se sont relayés à trois une grande partie de la nuit, du sang neuf arrivait de temps en temps pour quelques relais avant de retourner derrière se refaire une santé.

La température est tombée petit à petit au fil de la nuit. De 18° au coucher du soleil, on a fini à 6° au moment où le jour s'est levé. N'étant pas assez couvert, j'ai commencé à prendre froid. Par chance, Alexandre m'a proposé des jambières et un maillot supplémentaire lors du ravitaillement de Saint Laurent des Bois, à 3h30 du matin. Ca m'a permis de perdre moins d'énergie pour me réchauffer. J'ai franchement regretté de ne pas avoir pris le temps de me changer pour enfiler une tenue longue au ravitaillement de Matizay, avant de plonger dans la nuit. Je ne pensais pas que la température chuterait autant, c'est une erreur assez grossière de me part.

Avant ce ravitaillement, avant de traverser la Loire, on a longé un long moment un mur en pierre. Une personne du groupe nous a indiqué qu'il s'agissait du mur extérieur du château de Chambord. Honnêtement, il faisait tellement noir qu'on aurait pu passer à quelques mètres de n'importe quoi sans s'en rendre compte. Je me souviens que lors de la reconnaissance, effectuée en plein jour, on avait traversé des étangs et des champs ... de nuit, je n'ai rien vu. Je vous rassure, on voyait parfaitement la route : 10 éclairages réunis, ça donne une bonne source lumineuse, me permettant de garder mes lunettes de soleil en pleine nuit. Mais cette source lumineuse étant concentrée sur le goudron, on s'est retrouvé comme un cheval portant des œillères : on ne voyait que devant nous mais rien sur les côtés.

Au bout de 500 kilomètres, j'ai commencé à éprouver de fortes difficultés à me ravitailler. Les barres de céréales ne passaient plus. J'ai réussi à consommer un gel au cours des 150 derniers kilomètres, c'est tout ce qui a accepté de passer. Dans les 100 derniers kilomètres, c'était même de boire qui était compliqué : je ne supportais plus l'eau plate, ni le sirop ... seule la soupe servie aux ravitaillements passait. J'étais totalement écœuré par tout ce qui était sucré

Dans les 50 derniers kilomètres, j'ai lâché prise du groupe dans lequel j'étais. J'ai géré mes forces afin de rallier l'arrivée du mieux possible, ce que j'ai parfaitement su faire. En revanche, psychologiquement, ça a été très dur d'une part de me retrouver seul et d'être incapable de m'accrocher aux quelques coureurs qui m'ont doublé, d'autre part de voir que j'allais dépasser de quelques minutes la barre des 24 heures sous laquelle j'étais certain de descendre quelques heures plus tôt. J'ai perdu un temps considérable dans les 100 derniers kilomètres, et les dernières bosses des Yvelines ont fini de m'achever physiquement et mentalement.

J'ai franchi la ligne d'arrivée 24 heures et 18 minutes après le passage sur la ligne de départ. Sur le coup, j'étais dépité car j'avais nourri un réel espoir de passer sous la barre symbolique des 24 heures. Ce chrono symbolique était la chose qui me motivait quand j'ai faibli physiquement, c'est ce qui m'a poussée à ne rien lâcher jusqu'au bout. Alors forcément, quand on échoue si près de son objectif après 24 heures d'effort, on est dépité. Puis, quelques dizaine de minutes après, une fois que j'ai eu retrouvé mes esprits, j'ai réalisé que ma performance était tout de même excellente et que j'avais largement atteint mon but initial (26 heures).

L'expérience est globalement positive, en tout cas je ne regrette pas du tout ma participation à cette épreuve. Ca a été une expérience incroyable, qui m'a permis d'apprendre beaucoup de choses sur moi-même. Je tirerai le bilan dans quelques jours, le temps de mettre mes idées au clair et d'analyser à plus long terme ce que ça peut donner.


Consultez le parcours.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à Bordeaux-Paris.

lundi 2 juin 2014

Bordeaux-Paris : 1ère moitié (de jour)

Ce samedi matin, je me suis rendu à vélo de l'hôtel au départ de Bordeaux-Paris. Les deux kilomètres à effectuer n'étaient pas la pour m'échauffer mais pour simplifier la logistique : je ne ne voyais pas porter sur l'épaule mon sac et mon vélo, alors lorsqu'un véhicule de l'organisation logeant dans le même hôtel m'a proposé de transporter mes affaires j'ai accepté avec joie.

J'ai récupéré mon sac et ma housse de vélo, puis je les ai confié aux véhicules transportant les bagages jusqu'à l'arrivée. 40 minutes avant le départ, certains participants étaient déjà présent dans le sas de départ, prêt à partir. C'est à se demander s'ils savaient qu'ils allaient devoir pédaler pendant un (très) long moment. En attendant le départ, j'ai discuté avec des connaissances (dont des encadrants du Tour de Fête, que j'ai retrouvé avec grand plaisir) tout en regardant passer les maillots des participants. Il y en avait de toute la France, mais mes yeux ont été surpris de trouver autant de participants de la région lyonnaise : Corbas, Oullins, Tassin, Francheleins, Villefranche, Le Péréon, ... j'avais presque l'impression d'être sur une course dominicale de ma région tant j'ai retrouvé les mêmes maillots que d'habitude.

Un gros quart d'heure avant le départ, je suis allé me mettre dans le sas de départ. Je devais déjà être en 250ème position, sur 450 participants. A quelques minutes du départ, j'ai été assez surpris de voir qu'il n'y avait pas vraiment de tension palpable sur les visages. Tout le monde avait le sourire et continuait de discuter avec ses voisins. C'est resté décontracté jusqu'au déclenchement du chrono, le grand ciel bleu devant probablement aider à cette situation.

Photo : ©extralagence.com

J'ai franchi la ligne de départ près de 3 minutes après les premiers. C'est parti à fond d'entrée, j'ai suivi (et participé) au mouvement. J'ai sauté de groupe en groupe, essayant de remonter le plus possible vers l'avant. J'ai été rapidement rejoint par Richard B et ses coéquipiers du cycloteam69. On a pris des relais efficaces afin de rentrer sur les différents groupes devant. Je me sentais bien, j'ai collaboré à la chasse tout en songeant à garder des forces : une des fables de la Fontaine nous apprend que partir vite c'est bien, mais qu'il faut aussi tenir la distance. 35km ont été parcourus au cours de la première heure, une première heure marquée par la chute de nombreux bidons dont 3 que j'ai évité de justesse. Je me suis vraiment fait peur, à chaque fois ils sont passé très très près de mes roues. Pour ceux qui ont perdu un bidon dès les premiers kilomètres, le périple a du être plus compliqué.

La vitesse la deuxième heure a été à peine moins élevée. 34km ont été parcourus au cours de ce deuxième tour de cadrant pour la grande aiguille. Les groupes ont commencé à se figer, il y avait un peloton de 150 coureurs devant, puis mon peloton de près de 80 coureurs ... mais seulement 7 ou 8 qui se relayaient en tête de groupe. J'ai pris quelques relais, je trouvais normal de collaborer et d'assumer ma part, mais je ne souhaitais pas prendre celle de tous ceux qui ne collaboraient pas. J'ai parfois du mal à comprendre l'attitude de certains, quand on est 80 dans un peloton, si chacun prend un relais de 100 mètres, il est loin de se mettre dans le rouge et il passera ensuite 8 kilomètres dans les roues avant de reprendre un nouveau relais ...

Photo : ©extralagence.com

Les cartes ont été redistribuées lors du premier ravitaillement, qui est arrivé un peu après le cap des 2 heures d'effort. Je me suis arrêté 6 minutes, le temps de manger un peu et de refaire le plein des bidons, tout en diminuant la pression sur ma vessie. Je suis reparti seul et ai fait une chasse vent de face pendant 2 kilomètres pour rentrer sur un groupe d'une trentaine de coureurs. Le groupe a grossi petit à petit car on a repris des éléments du groupe précédent qui avaient lâché prise. J'ai discuté par hasard avec un coureur, qui était marchand de cycle, ex-revendeur DT Swiss et qui m'a confirmé qu'il avait arrêté de travailler avec cette marque car il avait trop de problèmes avec leur SAV. C'est venu totalement par hasard dans la conversation, mais cette information m'a rassurée : je ne suis pas le seul à trouver que leur pratique est litigieuse. Au bout de 3 heures (temps incluant l'arrêt), 98 kilomètres avaient été parcourus.

Lors des deux heures suivantes, marquées par un vent non plus de face mais de travers, j'ai préféré prendre des relais de manière active afin d'éviter les cassures qui se produisaient régulièrement. A plusieurs reprises, alors qu'on était 8 ou 10 à se relayer devant sur 40, un écart d'une dizaine de mètres se formait avec ceux qui ne relayaient pas ... alors qu'on roulait à une allure tout à fait régulière. Je me suis rendu compte que parfois les coureurs derrière nous faisaient exprès de laisser des trous et demandaient à ceux derrière eux de faire l'effort pour revenir. Dans ce genre de cas, on est bien mieux devant à participer aux relais que derrière à subir des à-coups. Ca a duré ainsi jusqu'au ravitaillement du 155ème kilomètre, que j'ai rejoint 5 heures après le départ. Un quart du parcours de fait !

Photo : ©extralagence.com

Après 8 minutes d'arrêt, je suis reparti. Cette fois, pas de groupe devant moi, j'ai donc roulotté en attendant un groupe derrière. Ce sont des coureurs isolés qui m'ont rejoint et on a fini par se constituer un groupe de 6. On tournait bien nos relais, le niveau était assez homogène, mais à 6 avec le vent de face les relais revenaient vite. On a roulé une bonne heure comme ceci, avant de se faire avaler par un groupe plus imposant d'une trentaine d'unités. J'ai pu récupérer un peu dans les roues, avant de revenir participer aux relais ... comme toujours, seule une minorité assurait le travail en tête et une majorité suivait sans broncher. J'en ai profité pour sympathiser avec Alexandre, un coureur qui avait un joli coup de pédale et qui était particulièrement généreux dans ses efforts. Lui, il ne comptait pas ses coups de pédale en tête de peloton, il avait le sourire et ne se faisait pas prier pour tirer de longs bouts droit.

Au 3ème ravitaillement, atteint après 233 kilomètres et 8 heures après le déclenchement du chronomètre, on s'est dit qu'on allait tenter de poursuivre notre route tous ensemble. Avec Alexandre, on a loupé le départ du gros du paquet, on s'est retrouvé à 5 ou 6 derrière et on a chassé près de 30 kilomètres avant de rentrer. En fait, au début, on ne chassait pas vraiment car on ne savait pas si le groupe était devant ou derrière. Quand on l'a aperçu devant nous au bout de 20 kilomètres, j'ai demandé à chacun de passer à la vitesse supérieure pour rentrer le plus vite possible : il restait plus de 60 kilomètres avant le ravitaillement suivant, je me suis dit qu'on serait mieux à l'abri dans un gros groupe que dans un petit groupe de 6. On est rentré rapidement, on a comblé 1'30" d'écart en quelques kilomètres seulement.

Un peu après notre retour dans ce groupe, j'ai connu un passage à vide. Pendant quelques minutes je ne me suis pas senti très bien. Heureusement, j'ai pu rester à l'abri dans les roues du groupe. Ca n'a pas duré longtemps, j'ai pu remonter à l'avant et prendre quelques timides relais mais en faisant attention à surveiller le moindre signe de moins bien afin de ne pas en faire trop. Curieusement, quelques minutes plus tard, c'est Alexandre qui a eu un phénomène similaire et qui a failli se faire décrocher du groupe. On a tous les deux compris que chaque effort, notamment la grosse poursuite qu'on venait d'effectuer, se payait à un moment ou à un autre.


On est arrivé à Martizay, au ravitaillement de la mi-parcours, après 313 kilomètres vent de face et 11 heures 25 après le début de l'épreuve. J'étais très satisfait du déroulement de l'épreuve jusqu'à présent : je me sentais bien, je ne m'étais jamais mis dans le rouge, j'étais largement en avance par rapport à mes prévisions avec un niveau de fatigue moindre que dans mes prévisions. Le soleil était en train de se coucher et j'abordais la nuit plein de confiance.

Photo : ©extralagence.com

Cette première moitié, effectuée de jour, a été très agréable. Le parcours était exigeant autant à cause des nombreuses bosses (presque 3000m de dénivelé à mi-parcours !) qu'à cause du vent défavorable. Les routes étaient globalement très peu fréquentées, seules les traversées de quelques villages ont posé des soucis (les voitures se retrouvaient coincées par la horde déferlante de cyclistes, ce qui bloquait les routes), le sécurité était bien assurée et le paysage était vraiment sympa. On a vu beaucoup de châteaux (en ruines) et d'églises, on a traversé un nombre incalculable de rivières via des ponts de toutes sortes, ... cette première moitié de parcours était très bucolique. Un véritable régal.


Consultez le parcours.

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