dimanche 1 février 2015

Foncier sur Home-Trainer

En fin d'après-midi, j'ai effectué une séance de foncier sur Home-Trainer. Dans ma conception, le foncier se fait sur des sorties longues tandis qu'une séance de Home-Trainer doit éviter de dépasser un tour d'horloge de la grande aiguille. Effectuer du foncier sur Home-Trainer est donc assez étrange, j'avoue me demander si c'est le bon terme à employer ou si je ne devrais pas parler de "séance courte à intensité modérée constante".


Habituellement, j'utilise plutôt le Home-Trainer pour des séances de travail qualitatif (notamment pour du travail par intervalles courts) mais mes problèmes de hanche puis de cheville rencontrés début janvier font que je dois repartir sur un cycle doux et progressif. Les efforts violents pour ma cheville sont à éviter pour le moment, je dois privilégier un pédalage tout en souplesse. Hors de question donc de travailler la force (qui génère une forte pression et une forte traction) ou le sprint (accélérations rapides et violentes).

J'ai donc effectué ma séance à un niveau d'effort modéré : pas trop haut pour éviter de trop solliciter ma cheville, mais pas trop bas non plus car ce n'était pas une séance de récupération active. J'ai profité de cette séance pour prendre des repères en vue du futur : théoriquement, pour savoir quand il faut basculer progressivement de la période de foncier vers la période de fractionné, il faut analyser la corrélation entre la puissance et le rythme cardiaque. Au début de la préparation hivernale, pour sortir une puissance de 200w normalisés, votre coeur sera par exemple à 150bpm. A force d'entraînement, à cette même puissance normalisée votre coeur battra plus lentement (ou à ce même rythme cardiaque, votre puissance normalisée augmentera). Quand ce ratio se mettra à stagner, c'est que la période de foncier sera assimilée. Ne m'étant jamais penché sur ce point théorique que je viens de résumer grossièrement, la réalité du calcul du "facteur d'efficacité" étant un peu plus complexe, j'ai donc profité de cette séance dans des conditions stables pour récolter des valeurs à différents niveaux d'efforts modérés.

Après 50 minutes d'effort, j'ai stoppé ma séance. Ces 50 minutes sont passées rapidement grâce à l'utilisation de ma télé : pendant que certains grimpent l'Alpe d'Huez (ou utilisent sur Kinomap l'un des parcours que j'ai filmé) dans leur salon, je me suis contenté d'une bête série télé. D'une part, je n'ai pas eu l'impression de pédaler puisqu'il n'y avait pas de route devant moi, d'autre part ça m'a vidé la tête. Ca me semble être une solution intéressante, à re-tester sur les prochaines séances en intérieur !

Consultez mes données.

6 commentaires:

  1. Salut Florent
    ta courbe de FC est bizarre..au bout de 13' environ tu passes de 24.8 à 27km/h, ta puissance baisse de 140 à 134w..et tes bpm passent de 86 à 139 !!!que s'est il passé entre 0s et 13' ...pas de pb de ceinture cardio ??
    amicalement
    claude

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je te confirme que j'ai eu un soucis de cardio en début de séance. C'est pour cela qu'il y a un trou complet de 1'20" à 3'15" : j'ai quitté ma selle pour re-humidifier les capteurs et re-serrer la ceinture ... sans trop de succès, vu qu'il a fallu attendre 15 minutes avant d'obtenir une valeur cohérente.

      Supprimer
  2. Salut. En lisant ton blog, je trouve que le calibrage de ces outils (cardio, capteur de puissance...) sont fastidieux, dont la fiabilité est contestable ainsi que leur exploitation peu évidente. L'apport en vaut il la chandele (et surtout le coût) ? De même, quid du dérailleur électrique à plus de 1000€ qui se bloque ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut,

      Il ne faut pas oublier que le vélo est un sport mécanique, et qu'à ce titre on rencontre des pannes.
      Si on prend un élément tout simple, le pneu : on peut crever et changer de chambre à air n'est pas toujours facile, les tringles étant parfois très rigides. Est-ce pour autant qu'il ne faut pas utiliser de pneus ? Si je passais en boyau, il arrive qu'ils se décollent, le problème serait donc déplacé. Et si je roulais directement sur la jante, le confort ne serait pas terrible. En 2014 j'ai connu un bris de rayon, mais je ne compte pas pour autant arrêter d'utiliser des roues à rayons.

      Oui, le matériel a parfois des pannes. Le cout de mon équipement est important, mais j'ai fait des choix et je préfère dépenser mon argent en achetant des tas de capteurs pas forcément très utiles au vu de mon niveau plutôt que de l'investir dans d'autres domaines. Ces choix financiers sont personnels, je ne pousserai jamais personne à faire le même choix que moi.

      Supprimer
    2. Bien sur que chacun fait ce qu'il souhaite de son argent et heureusement !
      Mon propos avait un autre objectif. A quoi servent tous ces instruments de mesure ? L'analyse, le calibrage nécessitent un croisement de données qui dénaturent le sport en tant que tel. Pour moi, le sport, et le vélo en particulier est un jeu. Lorsqu'on court en amateur, on est là pour se faire plaisir. Laissons les pro améliorer leurs perf avec ces outils car, effectivement pour eux c'est leur job et ils se battent à coup de secondes, rien ne doit être laissé au hasard. Mais pour nous, amateurs, passionnés, quel que soit notre niveau, ces gadgets ne servent à pas grand chose.
      J'ai 40 ans (un vieux quoi :-) ). J'ai plus de 15 ans de compétition dans différents sports dans ma jeunesse (foot, ski, natation, course à pied et bien sur une dizaine en vélo) que j'ai effectué au cours des années 80 / 90. J'ai repris depuis 4 ans les courses de vélo via les cyclosportives. Je suis effaré de voir ce matériel, cette technologie qui permet de faire marcher le commerce mais apporte peu au cycliste. Pour ma part, je m'entraine sans même un compteur kms, seulement en calibrant des sorties de durée variable et en pratiquant des gimenez, et me fiant à mes sensations. A ce titre, l'échelle de sensations de Fred Grappe est surement le meilleur moyen de calibrer ses efforts.
      En conclusion, je fais du sport pour me faire plaisir, en tentant de progresser au vu de mes sensations, d'échanges avec d'autres cyclistes, de tests empiriques, d'échecs mais surement pas en me fiant à des chiffres sur un compteur.

      Supprimer
  3. Oui chacun fait ce qu'il veut de son argent et de son temps aussi... Il y en a qui veulent rentabiliser leur temps de pratique et progresser encore à 40 ans avec seulement 8h/semaine. Pas le choix de passer par la puissance quand on a été au maxi de l'entrainement au cardio...L'echelle de ressenti est importante mais on s'aperçoit que pas grand monde sait vraiment identifier I4/I5/I6...si on veut se caller tout de suite à la bonne intensité sur du fractionné et augmenter ses temps de soutient au maximum de ses possibilités, la puissance est un vrai plus...une fois un bon capteur associé à un compteur , il y a pus rien à faire, ils s'autocalibrent tout seul dès que l'on est en roue libre...Donc pour moi associer le ressenti avec la puissance reste la meilleure démarche d'amélioration. La puissance doit apprendre à mieux se connaitre et se gérer mais pas en devenir esclave, on est d'accord.

    RépondreSupprimer