samedi 23 mai 2015

Cyclocross au Monts d'Or

Ce samedi après-midi, j'ai sorti le vélo de cyclocross pour effectuer un entraînement à la fois physique et technique. Pourquoi avoir sorti le vélo de cyclocross ? Je vous rassure, je n'ai aucune lassitude de la route mais le fort vent qui soufflait ne me donnait aucune envie d'aller l'affronter. Au mieux, j'aurais accepté de prendre le train en direction du nord pour rentrer avec le vent dans le dos, mais ça n'aurait pas été très instructif ni physiquement ni techniquement.


Julien est passé chez moi en début d'après-midi. J'ai de suite retrouvé mes repères avec les manettes de dérailleur : les leviers SRAM qui équipent mon vélo de cyclocross ne se manipulent pas de la même manière que les leviers Shimano de mon vélo de route, qui diffèrent eux aussi des leviers situés au bout des prolongateurs du vélo de contre-la-montre.


Julien m'a emmené sur les chemins des Monts d'Or, qu'il pratique intensément ces derniers temps afin de préparer le Roc des Alpes. Il a choisi les chemins les moins cassants possibles : dans les pierriers, le vélo de cyclocross n'est pas très pratique. Lui a une suspension qui absorbe les chocs, moi j'ai quatre suspensions : deux coudes et deux genoux. Mes suspensions à moi ne sont pas aussi efficaces que la sienne; au bout de deux heures j'avais des courbatures aux épaules et je ressentais des frottements dans les paumes des mains.


Comme je le disais en introduction, la sortie m'a permis de faire du travail physique : dans des pentes dépassant les 10%, voir les 20%, le braquet de 36x28 était un peu gros et m'obligeait à accélérer dans ces portions pour récupérer ensuite dans les portions plus roulantes. Physiquement parlant, les sorties en sous-bois me semblent plus exigeantes que le même temps passé sur la route.


Techniquement parlant, la sortie n'était pas non plus dénudée d'intérêt malgré un terrain sec. Le parcours retenu comportait un certain nombre de sections nécessitant de l'habilité et de la précision. Je m'en suis sorti à merveille, en dehors d'un pierrier trop pentu dans lequel ma roue avant est resté coincée entre deux blocs de pierre, me coupant dans mon élan et m'obligeant à finir l'ascension avec le vélo sur l'épaule. Le franchissement d'une barrière aussi nous a forcé à mettre pied à terre, l'obstacle étant bien trop haut pour qu'on puisse le sauter sur le vélo.


Les sous-bois étaient plutôt calmes. On y a croisé des promeneurs, des vététistes, un lapin, une souris, quelques chats, des oiseaux et un écureuil ! En dépassant un groupe de vététistes arrêtés dans une montée, l'un d'entre-eux a fait fourcher sa langue : il a remarqué que mon vélo était différent, mais il a utilisé le terme "cyclotouriste" au lieu de "cyclocrossman". Bon, en vrai, je ne sais pas si je suis plus cyclocrossman que cyclotouriste, ou plus cyclotouriste que cyclocrossman. Un peu plus loin, un groupe de promeneurs nous a fait une haie d'honneur : ils étaient une vingtaine, ils se sont répartis de chaque côté du chemin et nous ont applaudi longuement. C'était spontané et vraiment sympa ... bien plus sympa que les haies de terreur des voitures et leurs klaxplaudissements.

Consultez notre parcours.

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