mardi 23 juin 2015

Reconnaissance de l'étape du Tour

Aujourd'hui, j'ai effectué une sortie en Maurienne sur un circuit basé sur le parcours de l'étape (cyclosportive) du Tour. Deux modifications cependant ont été apportées au tracé : le col de Chaussy a été grimpé par les lacets de Montvernier, puis le morceau de vallée a été coupé afin d'entamer l'ascension du col du Glandon directement après la descente du col de Chaussy.


Réveillé à 4h30 par la pluie, je me suis subitement souvenu qu'il y a presque 10 ans, fin juin 2005, j'avais pris le départ du BRA (Brevet de Randonneur des Alpes). Les 260 kilomètres pour 4600m de dénivelé effectués ce jour la (à l'époque l'épreuve partait du palais des sports de Grenoble) sont restés pendant très longtemps mon record. Malgré plusieurs sorties entre 220 et 240 kilomètres, il aura fallu attendre 2014 pour que je batte ce record à 2 reprises : 284km lors de Liège-Bastogne-Liège puis 622km lors de Bordeaux-Paris.


On est parti de Saint Jean de Maurienne en direction d'Hermillon. Le départ se fait sur une grosse route très large. Pendant 2,5 kilomètres, les cyclistes participant à l'étape du Tour pourront évoluer sans danger jusqu'au pied de la première ascension. On a pris des relais vent de face pour ne pas trainer sur cette grosse route, pourtant peu fréquentée quand on y est passé. A Hermillon, au lieu d'attaquer la montée vers le col de Chaussy prévue pour l'étape du Tour, on a poursuivi dans la vallée pour rejoindre Pontamafrey, pied des lacets de Montvernier.


Après un détour sur un chemin de terre pour éviter des travaux dans le village, on a attaqué la montée. C'est beau quand on approche, c'est un chef d'oeuvre technique dans la réalisation de cette route, mais une fois en haut j'ai trouvé que le tapage médiatique est démesuré. C'est une route étroite, tracée dans la falaise : quand on est dedans on comprend parfaitement pourquoi les spectateurs y étaient interdits sur le Dauphiné (et le seront également lors du Tour de France). J'avoue que même pour les voitures suiveuses, ça sera compliqué : si un coureur crève il aura du mal à être dépanné, l'ouverture de la portière bloquera les coureurs qui suivront et il sera impossible pour les voitures de doubler des cyclistes pour remonter vers un leader qui en aurait besoin. Les favoris passeront cette difficulté sur la plaque, mais en cas d'incident mécanique pour l'un d'entre eux l'addition sera très salée à la fin de l'étape.


Voici la vidéo de l'ascension :
A Montvernier, on a retrouvé la route du col de Chaussy que prendront les coureurs de l'étape du Tour. L'ascension jusqu'au col est longue et irrégulière : les passages roulants alternent avec d'autres qui le sont moins. La route est généralement large, les groupes de niveau pourront s'établir sans soucis, il ne sera pas trop compliqué de doubler les coureurs plus lents ou de se faire doubler par des coureurs plus rapides. Pour les amateurs de beaux paysage, l'ascension est très sympa : la route alterne entre pâturages, bosquets et falaises. Le ciel était couvert quand on est monté mais je pense qu'en plein soleil ça doit être encore plus beau. Les habitants ont fait de gros efforts pour la décoration, certaines maisons étaient très belles avec des vélos multicolores sur les clôtures, portails et/ou façades.


La descente est piégeuse : la route est étroite et sinueuse. Dans certains virages, les maisons sont placées en plein dans la mauvaise trajectoire donc certains habitants auront des cyclistes sur leur terrasse ou dans leur garage. J'ai effectué une descente très prudente, presque au ralenti, pourtant je me suis fait surprendre à plusieurs reprises. Les cyclistes qui se seront mis dans le rouge lors de l'ascension du col de Chaussy, qui aborderont la descente avec une lucidité réduite et autant d'adrénaline que de toxines, risquent d'y laisser des morceaux de peau. Deux petites remontées, pas bien méchantes, se passent sur la plaque sans trop de soucis. La fin de la descente s'effectue sur la route du col de la Madeleine, sur une route très large sans danger.


On a attaqué directement l'ascension du Glandon, sans passer la partie de vallée que devront effectuer les coureurs de l'étape du Tour. A part à ajouter des kilomètres en cours d'étape et à vendre un sprint bonification à une localité lors du passage des professionnels, je ne vois pas trop l'intérêt de cette section de vallée que nous avons évitée.


J'ai géré l'ascension du col du Glandon au train, comme je l'avais fait dans le premier col. Mes compagnons du jour ont filé tout doucement devant, le point de mire qu'ils m'offraient se camouflant tout doucement au milieu du paysage. La première moitié de l'ascension se fait dans les arbres et n'est pas très agréable. Le petit replat de Saint Colomban des Villards est le bienvenue pour relancer l'allure ou pour récupérer. On grimpe ensuite dans les alpages, la nature devient de plus en plus sauvage et minérale ... et la pente de plus en plus dure. les bornes kilométriques placée à chaque kilomètre indiquent systématiquement une pente entre 9 et 11%. La dernière fois que j'ai franchi ce col, c'était lors de la Haute-Route et j'avais mis pied à terre à plusieurs reprises, vaincu par la chaleur et des problèmes de genoux. j'ai pris ma revanche, grimpant jusqu'en haut sans me mettre dans le rouge sur mon 39x28. Cette ascension fait partie des plus difficiles de France (sur route) et je comprends pourquoi : la fin est terrible, les derniers kilomètres étant les plus pentus et ne passant pas sous les 10%.



Après 300 mètres de descente, on a attaqué la fin du col de la Croix de fer. Quand on a le vent dans le dos, comme ça a été notre cas, les 3 kilomètres d'ascension ne sont qu'une formalité. Si le vent souffle de face c'est plus compliqué mais comme la pente est régulière à 6% cette partie est loin d'être insurmontable. Au col, la vue sur les alentours est magnifique. Les cyclistes épuisés pourront se ressourcer psychologiquement avant d'attaquer la descente jusqu'au pied du col du Mollard. Cette descente a été endommagée au cours de l'hiver, j'espère que les nombreux trous dans le goudron seront bouchés avant le passage des cyclistes sinon il risque d'y avoir une multitude de gamelles et de crevaisons. Le paysage lors de la descente est magnifique, mais il est dangereux d'en profiter. Mieux valait s'arrêter au col (comme nous l'avons fait) pour en profiter pleinement, avant de profiter pleinement de la descente.


Au pied de l'ascension du col du Mollard, j'ai rencontré un cycliste belge préparant un reportage pour le site cycling.be, site très pratique quand on roule au pays des frites, des croquettes de crevettes et des pavés. J'ai passé toute la montée à discuter avec lui, dans un français impeccable alors qu'il est flamand. De manière générale, au fil de mes séjours la-bas, j'ai remarqué que les flamands parlaient souvent un très bon français, bien meilleur que l'anglais que la majorité des français baragouinent. La conversation avec lui (et avec eux en général) était fluide, le vocabulaire même très poussé était acquis. Bref, je n'ai pas vu le temps passer ! En revanche, j'ai bien senti que le pied était facile alors que les deux derniers kilomètres faisaient mal aux jambes.


La descente vers Saint Jean de Maurienne a été un véritable régal. Le goudron a été refait, la route est large et sans danger. Les courbes s'enchaînent avec une bonne visibilité et aucune circulation. Cette section était très plaisante, j'adore ces courbes serrées qui s'enfilent les unes à la suite des autres et qu'on passe en balançant le vélo tantôt à droite, tantôt à gauche, dans un mouvement de balancier fluide. A la fin de la descente, un petit morceau de faux-plat montant ramène vers Saint jean de maurienne et vient rappeller qu'il va falloir pédaler pour se hisser jusqu'à La Toussuire.


A Saint jean de Maurienne, nous avons perdu un élément. Nous étions 5, nous ne sommes monté qu'à 4 à La Toussuire. Les premiers kilomètres sont horribles : la pente est à plus de 8%, sur une grand ligne droite au milieu des arbres. La seule vue qu'on a, c'est du macadam (refait à neuf ici aussi) et des arbres moches. La suite de l'ascension n'est pas beaucoup mieux, la montée n'étant pas spécialement marrante ni très belle. On a fait une petite erreur de parcours : on a grimpé directement vers le village sans faire le détour par Villarembert mais ça ne change pas grand chose. J'ai fini l'ascension au courage, car j'avais surtout envie de faire demi-tour et d'en finir avec cette montée. Par principe, j'ai tout de même continué jusqu'au panneau d'entrée dans la station, où j'ai retrouvé mes compagnons du jour pour savourer rapidement la réussite de notre défi du jour.


Le retour vers la voiture n'a été qu'une formalité. On était tous très content d'en terminer après 7h de selle et 4200 mètres de dénivelé. Pour ma part, j'ai fini rincé : ça fait 1 mois que je ne roule presque plus, me contentant de 50 kilomètres le mercredi et 70 le dimanche. Le manque d'entraînement, sur ce genre de sortie, ça se ressent très rapidement. J'ai compensé cette lacune grâce à mon expérience et à ma connaissance du terrain, mais mes compagnons du jour ont tout de même eu à m'attendre en haut de chaque col. Sans cette gestion de l'effort, ils m'auraient attendu nettement plus longtemps en haut du Glandon et je pense que je n'aurai pas atteint La Toussuire.


Merci à Mathias, Marc, Maté et Jean-Luc pour leur participation et leur bonne humeur. Et pour m'avoir attendu également. Bon courage à tous les participants de l'étape du Tour, un beau parcours vous attends.

Consultez notre parcours.

samedi 20 juin 2015

4 mariages, 1 entraînement

Au cours de l'entraînement ce samedi, j'ai croisé quatre mariages. Le premier était devant une mairie, les 3 autres devant des églises.


Quand on s'entraîne, certains signes permettent de savoir facilement la saison : quand les cyclistes se font rares et se cachent derrière d'épais vêtements, c'est qu'on est en hiver. Quand on croise des voitures bruyantes à pompons et que nos papilles gustatives s'éveillent à l'odeur d'un barbecue plus appétissant qu'une barre de céréales, généralement accompagné par des boissons plus attractives que les boissons énergétiques, c'est qu'on est en été. Quand on croise un mix de cyclistes parfois très habillés et parfois très découverts, c'est qu'on est au printemps ou à l'automne.


J'ai commencé par une traversée des Monts d'Or par la rocade. A 13h30, les routes étaient désertes. Je n'ai relevé aucun incident en près de 4 heures, ce qui est assez rare. Rien à enregistrer dans les statistiques que je tiens depuis le début de l'année. En franchissant l'autoroute en bas de Limonest, j'ai quitté les Monts d'Or et je suis rentré dans les Monts du Lyonnais. Pour ceux qui ne le savent pas, la séparation entre ces deux massifs se fait au niveau d'une faille géologique ... sur laquelle l'autoroute passe désormais.


En arrivant à La Tour de Salvagny, j'ai assisté à une scène étrange : devant l'église, assise sur un banc, une mariée se tenant la tête dans les mains. A côté d'elle deux personnes, un homme et une femme. Probablement ses parents. La porte de l'église était fermée, il n'y avait aucune voiture sur les parkings alentours, personne dans la rue à part 3 ou 4 enfants dans un square mais habillés de manière classique. La scène m'a mis une grande claque : en vélo, on capte beaucoup d'émotions. On vit des victoires, on vit des frayeurs, on voit du sang (en dehors de mes propres chutes, j'ai vu 4 corps agonisant dans une twingo venant de prendre de face un camion sur une route à 90km/h ... ça calme !). On voit des drames, on entend des cris qui vous glacent le sang (sur la course de Charvieu, je me souviens avoir été tétanisé par les cris stridents d'un coureur tombé au sol, je me souviens aussi des hurlements de désespoir d'une femme venant de trouver son caniche écrasé). Voir une mariée seule devant une église déserte, ça marque dans un autre registre.


A Saint-Bel, après une bonne heure d'échauffement, j'ai attaqué mon premier exercice du jour : 47 minutes d'ascension jusqu'au crêt d'arjoux à une puissance légèrement sous le seuil. Un peu avant le sommet, de magnifiques points de vue justifient le fait de monter sur une petite route étroite sur un revêtement typique des routes de montagne. A 1 kilomètre du sommet, la route prend une autre tournure : la pente moyenne passe à 11%, le revêtement est dégueulasse ... j'ai tenu à monter jusqu'en haut, pensant pouvoir bénéficier d'un panorama à 360° sur les alentours. La panorama à 360° est bien présent mais seulement sur de hauts arbres entourant des restes de goudron faisant le tour d'un pilone métalique. Franchement, passez votre chemin et ne grimpez pas jusqu'au sommet, ça ne sert strictement à rien. La peine est triple : la montée est pénible, la vue au sommet est inexistante puis la descente sur gravillons et feuilles est casse gueule.


Une fois de retour sur des routes moins dangereuses, j'ai pu me ravitailler avant d'attaquer le second bloc de travail du jour. La descente vers la vallée de la Brévenne n'a été qu'une formalité : le goudron est granuleux et la pente est très douce, ce qui nécessite de pédaler continuellement. A peine la rivière franchise, la montée a attaqué par une pente douce. La petite route permettant de rejoindre Saint Pierre la Palud par les anciennes mines, que j'emprunte depuis 10 ans, a été empruntée cette année par les 3 cols. Je crois que plusieurs concurrents ont été surpris par le petit raidard à l'entrée du village, 400m à 11% alors qu'on était sur une route paisible le long d'un ruisseau. J'ai poursuivi mon ascension jusqu'au col de la Croix du Ban, ce qui m'a permis de réaliser un bloc de 25 minutes supplémentaires légèrement sous mon seuil.


Au col, j'ai accueilli avec satisfaction la descente : les jambes commençaient à tirer et les forces à diminuer. Le retour, effectué en un peu plus d'une heure, était composé d'une succession ininterrompue de bosses jamais très longues mais particulièrement usantes. J'ai fini la sortie fatigué, n'ayant plus l'habitude de faire de sorties aussi longues et aussi exigeantes. Pourtant, avec les 24 heures du Mans qui approchent (2 mois encore), il va falloir que je trouve du temps pour effectuer de longues sorties.

Consultez mon parcours.

mercredi 17 juin 2015

A la découverte des relais

Ce mercredi après-midi, l'entraînement des minimes du Lyon Sprint Evolution était consacré à la prise de relais. Pour une partie du groupe, il s'agissait d'une découverte donc il fallait commencer par leur apprendre les bases. Le même thème était abordé avec le groupe des cadets, mais comme eux sont plus habitués à cet effort leur séance était plutôt orienté vers l'amélioration de la transmission d'informations.

Pour me rendre au club, j'ai emprunté l'itinéraire habituel en compagnie d'Olivier. J'avais prévu un autre itinéraire, pensant qu'il ne viendrait pas s'entraîner cet après-midi alors qu'il avait l'épreuve de philosophie du baccalauréat le matin et d'autres épreuves le lendemain.

Une fois au club, après avoir ajusté les différents groupes de niveau en fonction des jeunes présents, chaque groupe s'est élancé. Mon groupe, composé de 6 enfants et 3 éducateurs, a commencé par s'échauffer jusqu'au pied de la montée du Mas Rillier. Cette ascension est une autoroute à cyclistes, de 8h le matin à 20h le soir, vous êtes assuré d'y croiser d'autres cyclistes quelle que soit la météo.


Après l'échauffement jusqu'au pied de l'ascension, un premier exercice de travail au seuil a permis à chacun d'effectuer un exercice physique qualitatif. Après avoir accompagné les meilleurs jusqu'en haut, j'ai fait demi-tour pour aller chercher l'arrière-garde. Dans cette arrière-garde, j'ai eu la surprise de découvrir Jean-Christophe Péraud, qui en un sourire et un signe de la main a laissé tout le monde sur place pour rejoindre nos éclaireurs avant de poursuivre sa sortie d'entraînement. On n'a pas eu le temps de lui proposer de se joindre à notre groupe pour une initiation au relais, mais je suppose qu'il maitrise déjà ce point.

Sur le plateau de la Dombes, l'apprentissage de la prise de relais a commencé à très faible vitesse. Christophe a pris le rôle de chef d'orchestre, indiquant à chacun où il devait jouer sa partition et à quel rythme. Le tempo de départ était tout doux puis à augmenté tout doucement. De l'arrière, j'ai constaté que pour ceux qui étaient déjà rompus à cet exercice, cet apprentissage ressemblait à une corvée ... ils ont quand même pris ça avec le sourire, rigolant de la situation sans se plaindre.


En milieu de séance, une fois les relais assimilés par l'ensemble du groupe, on a réparti les jeunes en deux groupes de niveau. Ca a permis à chacun de prendre des relais à son niveau et de se faire plaisir. Y compris pour moi, le passage de relais dans le groupe le plus relevé m'a permis de faire un peu de fractionné : chaque passage de relais est assimilable à une accélération, chaque passage à l'abri est assimilable à une récupération. Ca ne m'a pas fait de mal, voila plusieurs semaines que je n'ai plus le temps de m'entraîner. Ni qualitativement, ni quantitativement.

Le groupe a été reformé après une vingtaine de minutes, pour rentrer tous ensemble. Le retour s'est fait sans heurts et par un itinéraire légèrement différent de d'habitude puisqu'on avait le temps de rallonger la sortie. Je me plais bien dans le rôle d'encadrant des minimes : il y a plus de choses à leur apprendre (regarder le sens du vent, prendre des relais, se placer pour sprinter, ...) qu'aux cadets pour qui l'entraînement est beaucoup plus axé sur le physique (les bases étant déjà acquises).

Consultez notre itinéraire.

samedi 13 juin 2015

Sortie calme en Dombes

Samedi matin, j'ai roulé 1h30 en compagnie de Julien. Lui souhaitait se décontracter avant de participer au Roc des Alpes le lendemain, je souhaitais évacuer la pression de ma folle semaine avant d'attaquer un week-end tout aussi fou (nerveusement et professionnellement).

48 heures plus tôt, des ouvriers ont goudronné l'entrée de mon habitation. En découvrant le prix du mètre carré de goudron, main d'oeuvre comprise pour préparer le sol puis mettre l'enrobé, j'ai mieux compris pourquoi les services départementaux préféraient balancer sommairement des milliards de gravillons dans l'espoir que 5% serviraient à combler les fissures du goudron grâce au passage répété des voitures. La facture écologique que représente les 95% de gravillons inutiles qui finissent en pleine nature a un poids bien faible par rapport à la facture financière. Sans compter le temps d'indisponibilité totale de la route quand il faut refaire une dizaine de kilomètres. Que la route soit en mauvais état, qu'elle soit remplie de gravillons ou qu'elle soit décaissée pour y poser du goudron neuf, le cycliste râlera.


On a rejoint le plateau de la Dombes en empruntant le chemin des fontaines, à fontaines-saint-martin, qui malgré son nom ne comporte aucune fontaine. Quand on emprunte les "rues du cimetière" ou "rues de l'église", on tombe sur un cimetière ou sur une église. Ici, le titre de la rue ressemble à une publicité mensongère.

Une fois sur le plateau, on a récupéré un cycliste qui s'est glissé dans nos roues sans dire un mot pendant une dizaine de kilomètres. Comme nous parlions d'ironman avec Julien, je pense qu'il n'a pas osé venir s’immiscer dans notre conversation ... j'espère que ce n'était pas un triathlète, sinon il a du bien rigoler en nous écoutant parler. J'avoue que personnellement, si nager 3,8 kilomètres ne me dérange pas (je faisais de la natation avant de faire du vélo), si rouler pendant 180km ne me pose pas de soucis, j'avoue que courir un marathon après ces deux premières épreuves ne me fait pas spécialement envie. Courir un marathon tout court ne me branche pas d'ailleurs, même sans nager ni pédaler avant. L'ironman est un beau sport, très complet, qui m'attire mais la course à pieds me rebute. Je préférerais faire du cheval (ce que j'ai fait avant de me mettre à la natation), ça me conviendrait mieux pour finir cette épreuve.

Sur le retour, alors que j'hésitais entre deux itinéraires pour rentrer, je me suis souvenu de l'existence d'une troisième route que j'ai rarement empruntée au cours de ma vie de cycliste. La dernière fois que j'y étais passé, j'avais failli être percuté par un âne qui s'était enfui de son enclos. Sur cette route, les rares fois où je l'ai empruntée, j'y ai vu un évènement peu commun. Cette fois, c'était un sportif en fauteuil roulant qui lui aussi s'entraînait dans le coin. Il faut dire que la route est déserte et qu'on a du être les seuls êtres vivants qu'il a croisé ce matin la.

Au final, ça nous a fait 1h30, tranquillement, à discuter et se changer les idées. Le soleil était de la partie, la température était douce et le vent était absent. Ca aurait pu être une belle journée pour une longue sortie, mais nos emplois du temps respectifs en ont décidé autrement.

Consultez notre parcours.

vendredi 12 juin 2015

Arrivée des tenues cols-cyclisme.com

Après plusieurs semaines d'attente, les tenues personnalisées aux couleurs du site cols-cyclisme.com sont arrivées. J'ai profité du soleil de midi pour faire une séance de photos sur la partie finale de l'ascension du Mont Thou.






Le gilet sans manches complète parfaitement la tenue et ne prends pas de place une fois rangé en boule dans les poches arrières du maillot.




D'autres photos sont disponibles sur facebook : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10153541663809155.1073741826.124236684154&type=3

Ces tenues sont disponibles à la vente sur le site www.cols-cyclisme.com

dimanche 7 juin 2015

Sortie dans les Monts du Lyonnais

Ce dimanche matin, après une semaine sans vélo mais sans repos, j'ai repris la route. A peine 500 mètres après avoir quitté mon domicile, alors que les routes étaient désertes, deux véhicules s'approchent dans mon dos : le premier passe proprement avant un rétrécissement, le second me tasse volontairement pour s’engouffrer dans le rétrécissement en talonnant le premier véhicule. De quoi m'énerver de bon matin sans avoir besoin de boire de café.

Il est à noter que relever des plaques d'immatriculation n'est jamais facile sous le coup de l'adrénaline. Depuis mon agression du mois de janvier, je m'entraîne régulièrement à relever des plaques : c'est facile à faire quand la voiture passe loin et qu'il n'y a pas eu de soucis ... c'est bien plus dur quand la voiture vient de vous frôler. L'adrénaline vous fait perdre quelques secondes ... or au bout de 3 secondes il devient impossible de lire une plaque, la voiture étant trop loin. Je vous conseille de vous entraîner lors des situations anxiogènes, avec un peu d'habitude ça devient plus facile de gérer l'adrénaline et de repérer les plaques d'immatriculation et les modèles des véhicules (ce que vous demandera le gendarme / policier en principe).


J'ai retrouvé mes émotions puis Julien. J'ai aussi trouvé un parcours sympa, tracé sur la version ancestrale des GPS et des cartes : mon cerveau et les panneaux routiers. On a commencé par traverser Lyon où peu de moteurs rugissaient, avant de filer vers les villes de l'ouest lyonnais : Tassin la demi-lune, Francheville, Craponne puis Greyzieu la varenne où la nature a enfin repris ses droits après avoir été submergée par le béton. J'ai voulu tenter un itinéraire novateur, à l'instinct. La route partait vers l'ouest alors que les routes habituelles partent soit au nord-est soit au sud-ouest ... alors que je voulais justement aller à l'ouest. Finalement, je suis retombé sur l'itinéraire "normal". En regardant une carte à mon retour, il y avait bien une route qui faisait précisément l'itinéraire que je souhaitais, mais j'ai du la louper. Tant pis, les routes étaient belles quand même.


On a rejoint Vaugneray afin d'attaquer le col de Malval. Je voulais y réaliser un exercice de travail au seuil, après une heure d'échauffement c'était parfait. La montée nous a offert de beaux paysages, peu de circulation automobile et une belle circulation de cyclistes. J'ai parfaitement réalisé l'exercice, restant exactement dans la zone que je souhaitais du début à la fin. Sur les courbes d'efforts relevées au cours de la sortie, cette partie est régulière aussi bien pour la puissance que pour la fréquence cardiaque.


Une fois en haut, entre les cols de Malval et de la Luère, le point de vue vaut toujours le coup d'oeil. On en a profité un peu avant de plonger vers la vallée de la Brévenne. Cependant, on est resté à mi-hauteur entre le fond de la vallée et les crêtes, visitant les hameaux installés à flanc de colline.


A Saint-Pierre la Palud, nous avons poursuivi sur l'ancien parcours des 3 cols et ses routes très larges : Sourcieu les Mines (village où réside David Moncoutié et où nous avions été reçus à l'issue d'une des étapes du Tour de Fête), la Rivoire et le Poirier (deux hameaux de Lentilly) puis Marcy l'étoile. Par respect pour les traditions, mais surtout parce que je la préfère, on a pris l'ancien final des 3 cols : pour rejoindre la Tour de Salvagny, nous sommes passés par la gare (et non par le Casino de Charbonnières).


Au Poirier, Julien a expérimenté l'application cycliste de la loi de Murphy (plus couramment appelée "loi de la tartine beurrée") : quand un cycliste perd l'un de ses deux bidons, il perd celui qui est plein et conserve celui qui est vide. Les lois plus scientifiques de la physique aident à expliquer ce phénomène, le poids de l'eau contenue dans le bidon plein donnant une énergie potentielle plus importante qu'au bidon vide. Je lui ai trouvé de l'eau dans un square pour enfants de la Tour de Salvagny, où une borne permet aux petits de se désaltérer.


Le retour a été classique, par des routes en creux et bosses dans lesquelles nous avons affuté notre pointe de vitesse en bosse. J'ai battu ou égalé mes records à plusieurs reprises, aussi bien en terme de puissance qu'au niveau du chronomètre, ce qui est plutôt bon signe. Ca nous a fait une belle sortie, par une température pas trop chaude.

Consultez notre parcours.

vendredi 5 juin 2015

Entraînement : volume VS qualité

C'est l'un des phénomènes les plus discutés par les entraîneurs et cyclistes depuis une décennie : l'entraînement qualitatif est plus efficace que l'entraînement quantitatif. Les deux méthodes sont souvent opposées, comme si l'un des modèles était la seule manière de faire tandis que l'autre devait être abandonné. Ces deux modèles sont rarement associés (dans les propos) l'un à l'autre.

L'entraînement qualitatif est arrivé assez tard dans le vélo par rapport aux autres sports. L'athlétisme ou la natation, pour ne citer qu'eux, ont intégré bien plus tôt le fractionné dans leurs entraînements que les cyclistes. Pour beaucoup de cyclistes, la distance parcourue dans l'année et la vitesse moyenne  restent encore aujourd'hui des valeurs de référence. Ils sont bien aidés par les déclarations des anciennes idoles, tel Bernard Hinault qui traitait il y a 5 ans les coureurs français de fainéants et leur reprochait de ne pas assez s'entraîner tout en faisant l'étalage du nombre de kilomètres que parcouraient les pros chaque année à son époque.


Depuis quelques années, le mot de référence dans les propos de la majorité des entraîneurs est "qualitatif". La notion de quantité semble avoir disparu du vocabulaire, comme si le mot était interdit. Pourtant, tous le savent (du moins, tous ceux qui sont efficaces) : il faut un certain volume pour pouvoir faire de la qualité. D'ailleurs, la majorité des entraîneurs continue d'appliquer du volume, notamment l'hiver pendant la période traditionnellement consacrée au foncier. (NB : sur le plan du foncier l'hiver, la aussi les méthodes commencent à changer).

Les différentes études montrant que les entraînements qualitatifs de 2 heures sont plus efficaces que des entraînements de 4 heures exposent toujours des évolutions de potentiel sur du court-terme, mais oublient une composante importante : la durée dans le temps de ces améliorations. Et elles oublient également l'objectif visé par l'athlète. Ceux qui visent des épreuves d'ultra-endurance ne peuvent pas se contenter d'entraînements de 2 heures : on ne prépare pas la RAAM (4800 kilomètres d'une traite) ou Paris-Brest-Paris de la même manière qu'une course de 3 ou 4 heures. De même, cette notion de quantité reste associée aux exercices qualitatifs : ceux qui s'astreignent à 2 séances de 2 heures de fractionné 5 jours par semaine ont un volume d'entraînement supérieur à ceux qui ne font qu'une fois cette séance 3 jours dans la semaine.

Les deux méthodes d'entraînement ont des avantages et des inconvénients. Il n'y en a pas une toute blanche et l'autre toute noire, les deux proposent des nuances de gris. Le rôle de tout (bon) entraîneur est de garder les avantages de l'un et de pallier à ses inconvénients en utilisant les avantages de l'autre. Ces nuances de gris dépendent des aptitudes et du passé de chaque cycliste, le même exercice appliqué à tous les cyclistes n'aura pas le même effet. De même, tout dépend des objectifs de chacun : un sprinteur ne s'entraîne pas de la même manière qu'un spécialiste du contre-la-montre. Ce qui marche pour les objectifs de l'un ne conviendra pas aux objectifs d'un autre.

Bref, cessons d'opposer dans les propos l'entraînement qualitatif et l'entraînement quantitatif. L'association apporte toujours plus de possibilités que l'opposition ... y compris en dehors du sport !

mercredi 3 juin 2015

Test des chaussures Fizik R5B

Depuis plus de deux mois, je teste le nouveau modèle de chaussures conçu par Fizik : les R5B.


Exceptionnellement, mon avis sur ce produit n'est pas à lire sur mon blog mais sur le site de velo101 : http://www.velo101.com/magazine/article/test-des-chaussures-fizik-r5b--12545


Vous pouvez consulter ici la liste des tests que j'ai réalisés.