samedi 23 avril 2016

Liège - Ligney - Liège

Voila plus de deux ans qu'un passage à vélo dans un village au nord-ouest de Liège me trottait dans la tête. Deux ans que je traçais des parcours un peu dans tous les sens pour l'inclure au cours de l'une de mes sorties, mais deux ans que pour diverses raisons ça ne se faisait pas. Le village en question ? Ligney, comme mon nom de famille. Un groupement de maisons dans la province de Liège, très proche de la frontière linguistique (entre les belges qui parlent néerlandais et ceux qui parlent français) dont on fait rapidement le tour, entre 500 et 800 habitants à vue de nez.


Aujourd'hui aurait encore pu être l'un de ces rendez-vous manqué de l'histoire. La faute à une météo capricieuse et un emploi du temps chargé. J'avais chargé 3 parcours possibles dans mon compteur : le premier partait de Ligney et se terminait au centre de Liège, le deuxième partait du centre de Liège et se terminait à Ligney. Le dernier, celui retenu, partait de Liège, filait sur Ligney et revenait sur Liège. Liège-Ligney-Liège, la veille de Liège-Bastogne-Liège. Moins de prestige, mais un symbole tout aussi fort dans mon cas.


Avant de me rendre à Liège, alors que je retirais le siège-auto (enfant) du véhicule de ma belle-mère car il m'empêchait de rentrer mon vélo dans le coffre, sa voisine de 80 ans est venu me surprendre. Elle ne n'avait pas reconnu et elle pensait que j'étais en train de voler le siège-auto. Elle m'a reconnu de suite quand j'ai levé la tête et s'est excusée, mais le geste était touchant : vu son âge et son état de santé, un simple coup d'épaule me suffit à l'envoyer à l'hôpital. Pourtant elle est descendue dans la rue. Mon ancien vélo, qui vit une retraite paisible en Belgique, semble être sous bonne protection.

A Liège, j'ai pris le départ depuis la place centrale où avait lieu la présentation des équipes. Le départ des professionnels sera donné à cet endroit demain. J'ai suivi les flèches jaunes d'ASO, immanquables car nombreuses et bien placées, jusque sur les quais de la Meuse. J'ai eu le droit à 8 kilomètres d'échauffement sur les quais bétonnés en 2 x 2 voies urbaines (coupées par des feux et limitées à 50km/h). Il n'y avait pas de circulation donc ça allait, mais franchement ce n'était pas les plus beaux kilomètres de ma vie. J'ai récupéré des participants au Liège-Bastogne-Liège Challenge peu avant le pied de la célèbre côte de Saint Nicolas. Dans la légende belge associée à ce personnage, il apporte des cadeaux aux enfants sages ... il apporte également de la douleur aux cyclistes fourbus. Pour ma part, tout juste échauffé et sans fatigue, l'ascension a été tranquille. La côte de Ans qui a suivi m'a indiqué que mes souvenirs n'étaient pas tout à fait exacts. J'avais souvenir d'un gros faux-plat montant ... mais une fois en bas de cette interminable ligne droite, j'ai compris que ce n'était pas du tout un faux plat. Il faut quand même s'employer si on veut la monter sur le gros plateau.

(enfin un virage après 17km de ligne droite !)

J'ai passé l'arrivée officielle de Liège-Bastogne-Liège (contrairement aux participants du LBL Challenge) et ai poursuivi ma route en direction de l'aéroport de Liège puis de Ligney. Sur le plateau, j'ai compris pourquoi l'aéroport était ici : on est entouré par des champs à perte de vue, quelques éoliennes et quelques clochers dépassent, tandis que l'ensemble du plateau est balayé par le vent. Ce dernier aide les avions à décoller et à atterrir, l'orientation des pistes donnant une indication sur les vents dominants de l'endroit (elles sont orientées dans l'axe des vents dominants).


Après l'aéroport, j'ai entamé l'une des plus longues lignes droite de ma vie. 17 kilomètres sans le moindre virage ni la moindre petite courbe. Je craignais cette ligne droite, j'avais peur qu'elle soit monotone, mais elle est plutôt bien passé. D'une part, par un effet de vaguelettes, je ne la voyais pas en entier mais uniquement jusqu'au sommet de la vaguelette suivante. Les champs bordant la route laissaient une vue dégagée au loin sur des nuages aux teintes variées. Les jeux de lumière étaient plaisants à regarder. J'avoue que sans ces éléments, ça aurait surement été pénible. La circulation était très faible et le goudron globalement bon, je n'ai donc pas eu à regretter mon passage sur cette route.

dimanche 17 avril 2016

Prix de Montagnat

Aujourd'hui, j'ai participé pour la première fois au Prix de Montagnat. Sur cette épreuve pass'cyclisme, je venais avec l'intention de gagner : aucun pic de forme n'était planifié pour cette épreuve, mais le parcours que j'avais préalablement repéré semblait correspondre parfaitement à mes caractéristiques. La forme globale était bonne, le moral était bon et j'étais en confiance grâce à mon enchaînement de courses plutôt réussies depuis un mois.

Malgré un mariage la veille et une rentrée tardive à la maison, j'étais plutôt serein au moment de me coucher. La soirée avait été très agréable. Une fois couché, notre gentil chat qui passe habituellement son temps à dormir a eu la merveilleuse idée de vouloir nous montrer toute son affection. Et comme on ne répondait pas à se ronrons, il est revenu à la charge toutes les heures histoire de voir si on était plus réceptif. Il a tenté diverses approches, nous apportant même ses jouets les plus bruyants sur le lit histoire de voir si par hasard on ne voudrait pas jouer avec lui ... bref, il ne m'a pas laissé fermer l'oeil de la nuit. Au moment de faire mon sac, je me sentais déjà bien fatigué avant même d'avoir mis un coup de pédale.

Je me suis rendu sur place en même temps que la pluie. Malgré des chutes d'eau continues et abondantes, le moral est remonté en découvrant le parcours : il était tel que je l'avais repéré et correspondait parfaitement à mes attentes. De plus, j'aime ces conditions météo, c'est un temps que j'apprécie car il durcit la course. Aucun virage dangereux n'était à signaler, auquel cas la pluie ne m'aurait pas plu.

J'ai réduit mon échauffement au minimum. J'ai encouragé les cadets que j'encadre habituellement le mercredi et qui couraient avant mon épreuve. Quelques tours de roue plus tard, le temps de vérifier l'adhérence des pneus aux endroits sensibles et les braquets à utiliser, le temps aussi de me faire tremper (en moins de 5 minutes l'eau a traversé les sur-chaussures, contre une bonne heure habituellement), je me rendais sur la ligne de départ. Nous étions une quinzaine dans ma catégorie (D3/D4), qui s'est élancée une minute après la catégorie supérieure (D1/D2).

samedi 9 avril 2016

Prix de Corcelles en Beaujolais

Ce samedi, j'ai couru en FSGT au Prix de Corcelles en Beaujolais. Changement de fédération, changement de club d'affiliation, donc changement de tenue : le bleu-blanc-rouge du Lyon Sprint Evolution a laissé place au jaune et au rouge de l'AS Berthelot Mermoz. Par pur esthétisme, et parce que les ardennaises approchent à grand pas, j'ai sorti les chaussettes assorties à ma tenue du jour, celles arborant le drapeau wallon (jaune au coq rouge).


J'ai effectué un tour de reconnaissance et d'échauffement. C'était ma première participation à cette épreuve, et bien qu'ayant reconnu virtuellement le circuit il est toujours plus intéressant de le faire en vrai pour voir les éventuels défauts du goudron, comment passent les virages, la pente ... et le vent. Il était léger aujourd'hui mais non négligeable; Pas assez fort pour faire des bordures mais suffisamment fort pour inciter les coureurs à ne pas relayer. Au cours de cet échauffement, j'ai gobé et recraché 2 bestioles volantes. Ah, les joies du cyclisme au printemps quand la nature s'éveille ...


J'ai rejoint l'aire de départ quand le speaker a appelé les concurrents. En FSGT il n'y a généralement pas d'appel nominatif avant le départ, on gagne du temps. Bon, pour le public massif venu encourager ses idoles, c'est moins pratique car on n'avance pas un par un à l'appel de notre nom ... mais comme en général les supporters au bord du circuit viennent encourager un membre de leur famille ou de leur club, ils savent le reconnaitre sans avoir besoin de cérémonie.


Les quelques minutes d'attente dans le sas de départ ont été l'occasion de constater que certains dossards avaient été créés à la main à l'aide d'un feutre. Mon dossard était entièrement neuf, il n'avait jamais été utilisé auparavant, tandis que certains étaient écornés montrant une vie bien remplie. C'est assez peu courant d'avoir une telle disparité.


Le départ a été rapide : une échappée s'est formée dès les premiers coups de pédale. Une dizaine de coureurs ont tentés de se faire la belle, dont mon coéquipier Sébastien. J'ai laissé faire, et quand ils ont été rejoints au bout de 2 kilomètres d'autres attaques ont fusé. Mon équipier étant repris et étant autour de la 10ème place, j'ai tenté ma chance avec 3 autres coureurs dont Jeremy de l'ECOF (avec qui je sortirai à plusieurs reprises par la suite) ... sans succès. Passant le virage en bas de la descente en tête, j'ai relancé vigoureusement en espérant qu'une cassure se passe ... sans plus de succès. La première des 13 ascensions est venue me rappeler à l'ordre, j'ai progressivement glissé vers l'arrière du peloton mais en maitrisant la manoeuvre.


dimanche 3 avril 2016

Prix de la municipalité de Vienne

Ce dimanche après-midi se tenait le Prix de la municipalité de Vienne, une épreuve que j'avais déjà effectuée en 2009 et 2011 avec de bonnes performances (une fois dans le peloton principal, une fois dans le groupe de contre derrière l'échappée). Comme lors de mes deux précédentes participations, c'est un gros peloton qui s'est massé dans le sas de départ : nous étions un peu plus de 110 ... et de nombreux coureurs ont été refusés lors de l'inscription sur place. Il se trouve que l'autorisation accordée n'était valable que pour un maximum de 292 coureurs toutes épreuves confondues (une course 2/3/J avait lieu en même temps). Pourquoi 292 et pas 300 ? Mystère ...

Je me suis échauffé pendant un peu plus de 30 minutes avant de rejoindre la zone de départ. L'appel a été long, très long. L'attente après l'appel a été encore plus longue. Entre l'heure de rassemblement et l'heure réelle du départ, 30 minutes se sont écoulées. C'était bien la peine de s'échauffer. On a commencé par quelques kilomètres neutralisés entre le centre-ville de Vienne et le circuit situé en campagne sur les hauteurs. Cette neutralisation a permis de réaliser un premier écrémage, la vitesse étant assez élevée au vu de la pente. C'était plutôt bien pour moi, j'ai pu me replacer au milieu du paquet sans trop de soucis, le peloton s'étant étiré derrière la voiture ouvreuse.

Quand le départ réel a été donné, un départ lancé, la nervosité est montée d'un cran. J'étais aux alentours de la 60ème place et je peux affirmer que ça roulait vraiment mal. Les coups de freins étaient nombreux, les obstacles et voitures n'étaient pas signalés par les coureurs devant. Il y a eu quelques chutes, des engueulades, des contacts ... bref, tout ce que je n'aime pas. Des coureurs se sont échappés à intervalles réguliers, mais en solo ou en duo leurs escapades étaient parfaitement maitrisées par les hommes en tête de peloton. Leur avance dépassait rarement les 150 mètres. Je surveillais la situation de loin, j'étais coincé autour de la 60ème place et ne parvenais pas à remonter la masse compacte devant moi.

En haut de la première des deux ascensions du circuit, je me suis retourné et ai constaté qu'il ne restait plus grand monde derrière moi. Nous ne devions être plus que 70. La descente et la portion de plat qui ont suivies ont permis à tout le monde de se ravitailler et à de nouveaux attaquants de tenter leur chance, sans plus de succès que leurs prédécesseurs.

samedi 2 avril 2016

Quels objectifs pour 2016 et le futur ?

Je vous ai habitué ces dernières années à vous faire vivre mon expérience sur des projets un peu exotiques, hors des sentiers battus. En 2011, j'ai commencé à mettre de côté les courses traditionnelles et ai tenté l'aventure du premier Paris-Roubaix Challenge combiné à la première Haute-Route. En 2012 c'était le Tour de Sardaigne cyclosportif et la deuxième Haute-Route. En 2013 j'ai vécu le Tour de Fête et la première Ride London. En 2014 ça a été un enchaînement de classiques en Belgique puis le premier Bordeaux-Paris cyclosportif (nouvelle formule, une précédente épreuve avait disparu une décennie plus tôt). Enfin, en 2015 j'ai découvert les 24 heures du Mans (qui ne se sont franchement pas bien passées pour moi) puis le plus haut niveau du cyclocross mondial.

(photo prise par M. Verne)

Et pour 2016 ?

Vous êtes nombreux à me poser la question pour savoir le défi que je prépare en 2016. Je sais que je vais en décevoir certains : en 2016 il ne devrait rien y avoir d'improbable. Pour tout vous dire, j'ai refusé une invitation sur la prestigieuse Etape du Tour. Je lorgnais du côté de l'Artic Race of Norway Challenge ... mais l'épreuve n'aura pas lieu en 2016. La Norvège attendra donc un peu avant que j'aille y poser mes roues.

Ca peut sembler curieux pour certains, mais j'ai envie de revenir à la base de ma pratique sportive : les compétitions locales. Et d'y retrouver de la prestance, je ne veux pas me contenter d'y aller pour suivre et attendre de me faire lâcher le plus loin possible. Mes expériences depuis 2011 m'ont permis de vivre des choses formidables, je n'ai absolument aucun regret, mais elles ont aussi eu l'inconvénient de faire baisser mon niveau sportif petit à petit. En 4 ans, le petit à petit est devenu un gros écart. Je compte sur l'année 2016 pour me remettre à mon niveau d'antan voir le dépasser. Pour la première fois, j'ai même un plan sur 2 ans : après la remise à niveau en 2016 je compte sur l'année 2017 pour me montrer en haut des classements. Mais pas des classements en Pass' D3.

Et après 2017 ?

Je vous avoue qu'entre ce que je veux et ce que je peux, il y a un écart. Entre vouloir jouer les premiers rôles et réussir à les jouer, il y a un écart sur lequel je n'ai aucune certitude. Je ne sais pas ce que ça va donner. Dans tous les cas, ces deux années à améliorer mon niveau seront utiles pour ma pratique future. Que je reste concentré sur de la compétition ou que je me tourne vers de nouveaux objectifs (le Tour du Mont Blanc et l'Alpen Brevet m'intéressent dans un futur plus ou moins lointain, tout comme le marathon cycliste des dolomites) une amélioration de mon niveau ne pourra qu'être bénéfique. Ces deux années vont également me permettre d'économiser en vue du futur, les différentes campagnes passées m'ayant coûté cher et les prochaines n'étant pas gratuites ...


Je reste à l’affût d'opportunités qui pourraient se présenter. Mon métier (je travaille pour différents acteurs dans le milieu du cyclisme), mes différents sites liés au cyclisme et mes contacts me permettent régulièrement d'avoir des opportunités qui se présentent spontanément. Il n'est donc pas exclus qu'un (ou plusieurs) événement(s) se rajoute(nt) en cours de route.