dimanche 31 décembre 2017

Bilan cycliste de l'année 2017

L'année cycliste 2017 s'est terminé sous un beau soleil, au milieu des vignobles du beaujolais, en compagnie de Rémy. Les sensations n'étaient pas extraordinaires, au contraire, mais après les fêtes et avec 7 heures de conduite la veille pour rentrer de Belgique je ne m'attendais pas à mieux.

Puisqu'il s'agissait de ma dernière sortie de l'année, voici le bilan en chiffres :

Avec 12440 kilomètres, j'ai battu de 150 kilomètres mon record de 2013 (12290km). De même, avec 478 heures de selle, j'ai battu de 7 heures mon record datant lui aussi de 2013 (471h). Il faut dire qu'en 2013, avec le Tour de Fête (le parcours du Tour de France effectué 1 jour avant les professionnels) j'avais accumulé beaucoup de temps de selle et de kilomètres (135h de selle pour 3363km, en 3 semaines).

(devant la madone de Ghisallo, sainte patronne des cyclistes)

Le dénivelé total est loin de mon record annuel, tout comme la sortie la plus longue : les 295 kilomètres de Milan - San Remo ne rivalisent pas avec les 622 kilomètres de Bordeaux-Paris. Je pense que ni cette distance, ni ce temps de selle (22h 28min) ne seront battus au cours des années à venir.

(le pied du Poggio, dernière difficulté de Milan - San Remo)

Globalement, l'année a été intéressante. J'ai pris du plaisir à pédaler, j'ai été en relativement bonne santé (pas de blessure importante même si mon dos m'a plusieurs fois limité sans me bloquer). J'ai rempli une partie de mes objectifs : j'ai réussi Milan - San Remo et le Tour de Lombardie, en revanche je n'ai pas réussi à gagner de course.


Le plaisir devient de plus en plus la principale boussole qui guide ma pratique. Je me souviens qu'il y a 10 ans j'étais capable d'aller rouler l'hiver 4 heures par -6° le dimanche matin, de faire du Home-Trainer 3 ou 4 fois par semaine ... c'était tout sauf plaisant. Désormais, je préfère aménager mon programme pour attendre l'après-midi que la température soit plus favorable ou décaler l'heure / le jour de ma sortie pour éviter de pédaler sur place comme un hamster. Je ne suis monté sur Home-Trainer que 4 fois cette année, c'était largement suffisant à mon goût. Pédaler sur place est moins lassant qu'autrefois grâce aux nouveaux programmes permettant de pédaler sur des parcours virtuels et/ou de faire des courses face à d'autres cyclistes pédalant eux aussi chez eux, mais ce n'est pas ma notion du plaisir à vélo.


Dans la liste de ce que j'aime, j'ai fait plus souvent des sorties longues avec du dénivelé : si le gros de mes sorties se fait sur une durée autour des 2h (le temps de ma pause le midi), donc dans un rayon de 30 kilomètres, le week-end j'ai allongé plus souvent les sorties qu'en 2016. Ma sortie la plus longue l'année précédente avait à peine dépassé les 100 kilomètres ... j'aime parcourir de plus grandes distances, le vélo étant un outil formidable pour voyager et découvrir les paysages à différentes saisons. C'est ça qui me procure le plus de plaisir dans ma pratique du vélo.


Pour 2018, je vais poursuivre dans cette voie du plaisir. Du long et du valloné sera au programme, avec en prime la découverte de nouveaux paysages. La découverte d'un nouveau pays historique du cyclisme est prévue en avril, ce qui me permettra au passage de compléter ma collection de classiques. J'en reparlerai dans quelques jours ...

samedi 16 décembre 2017

Ajout d'une cale de compensation

Depuis le 3 juillet, quelques semaines après Milan - San Remo, j'ai mis en place une "cale de rehausse" de 5mm sous ma chaussure gauche. J'avais acheté 3 cales de rehausse (une pour chacune de mes 3 paires de chaussures route) un peu avant Milan - San Remo, mais si près d'une épreuve aussi longue j'avais préféré ne rien changer pour éviter tout risque de blessure.


Je voulais faire la transition dans la semaine de récupération qui avait suivi l'épreuve, mais un léger détail m'a retardé : en ajoutant 5mm entre la cale Kéo et la chaussure, les vis d'origine des cales n'étaient pas assez longues et n'accédaient plus à l'écrou placé dans la semelle de la chaussure. Il m'a fallu trouver des vis du bon diamètre, plus longues mais pas trop (pour qu'elles ne dépassent pas sous le pied) et avec une tête plate (pour qu'elles ne dépassent pas de l'encoche prévue dans la cale, ce qui gênerait le clipsage dans la pédale). Pour ceux qui auraient le même problème, il faut trouver des vis à tête fraisée de 5mm x 15mm.

Mais pourquoi cette cale ? Depuis bientôt 20 ans, suite à un accident aux sports d'hiver, j'ai un décalage de longueur entre mes deux jambes. Selon la méthode de mesure, les spécialistes n'utilisant pas tous la même, ma jambe droite est plus longue de 1,5 à 2cm que la jambe gauche. J'ai appris à vivre avec dans la vie de tous les jours, au fil des années j'ai appris à masquer le boitillement engendré par ce décalage. Ca ne me gênait pas trop avant sur le vélo, mais avec le temps (et une collaboration efficace avec Alban Lorenzini), l'enchaînement des entraînements spécifiques et l'amélioration de mon niveau (donc des contraintes physiques plus importantes sur mes membres inférieurs), un déséquilibre se fait sentir.


Le changement en juillet n'a pas été des plus agréables. Sur les sorties "simples" ça allait mais sur les sorties plus longues et difficiles ma jambe gauche avait de plus en plus de mal au fil des kilomètres. A cause du décalage, avant la jambe gauche fournissait moins d'efforts que la jambe droite ... avec cette cale de rehausse le niveau d'effort entre les deux jambes s'est resserré. Le Tour de Lombardie, moins d'une moins après le changement, a été un calvaire que j'ai fini avec une seule jambe ... les 10h de selle et 4500m de dénivelé ont eu raison de ma jambe gauche.

Cela fait désormais 5 mois que je les utilise. Mon corps s'y est habitué et je n'ai plus de problème d'équilibre sur les sorties longues. Je n'ai pas gagné de puissance avec cette cale de rehausse, mais j'ai gagné en confort puisque j'ai moins de problème de dos qu'avant. Je pense qu'il est encore un peu tôt pour dire que l'opération est à 100% positive, mais pour le moment je ne note pas de point négatif.

samedi 18 novembre 2017

Encadrement en cyclocross

Depuis mon retour de voyage de noces, passé à New York à la fin du mois d'octobre, je suis collé au goudron. Ca tombe bien, j'ai déjà plus de 11 000 kilomètres cette année et mes prochains objectifs seront au mois d'avril l'année prochaine, il est donc le moment de faire un break physique et mental.


Cette coupure est au gout de chacun. Certains coupent totalement avec le vélo, pour ma part je poursuis mes activités cyclistes mais de manière différente : cette année je fais du cyclocross sans objectif de performance. Surtout, après 10 jours de coupure totale liée au voyage de noces, mon volume d'entraînement est divisé par deux par rapport à mes habitudes : je roule "seulement" 5 à 6 heures par semaine au lieu de 10 heures.

Lors de ma participation au cyclocross de Bredene, en décembre 2015 en Belgique

Mercredi, avec les (plus ou moins) jeunes élèves du Lyon Sprint Evolution, on a repris les entraînements de cyclocross. Certains utilisent déjà leur vélo de cross en compétition chaque week-end depuis septembre, mais pour la majorité d'entre eux cette période d'entraînement sert à travailler l'agilité et l'équilibre sans participer à des compétitions.


La première séance nous a permis (à nous, les éducateurs) de leur (ré-)apprendre le passage des planches à pieds. C'était la première séance d'encadrement que j'effectuais depuis que j'ai fait valider mes compétences en cyclocross par la FFC en février. Pas fou, j'avais ressorti mon vélo quelques jours plus tôt et avais passé une heure à me remettre en mémoire quelques gestes techniques : la montée / descente de vélo, les dévers, les buttes, l'enroullé-freiné, les escaliers ... savoir faire correctement les gestes pour leur montrer ce qu'ils doivent faire, c'est un vrai plus !



Jusqu'à la fin du mois de décembre, les mercredis seront consacrés à cette belle discipline, mêlant physique et technique. Et nécessitant de nettoyer intégralement son vélo après chaque entraînement. Le circuit d'entraînement tracé autour du vélodrome de la Tête d'Or va encore être bien utile cette année : on a tous les exercices techniques sous les yeux, on a juste à se placer au bon endroit et à corriger ou féliciter celui / celle qui passe devant nous.

mardi 31 octobre 2017

Mariage cycliste, déco cycliste

Il y a quinze jours, je me suis marié. Il est universellement connu que je suis un cycliste passionné jusqu'au bout des ongles ... mais ce que beaucoup parmi vous ne savent pas c'est que Clémence est aussi passionnée que moi. On ne vit pas notre passion de la même manière, puisque je pratique et pas elle, mais elle connait au moins autant de choses que moi sur le vélo. Nous n'avons pas eu besoin de chercher trop loin le thème de notre mariage.

1 - le faire part
Notre faire part était personnalisé. En couverture, un vélo se transformait en tandem. Le carton d'invitation au repas était un ... plateau de vélo. Voila qui donnait le ton 3 mois à l'avance.
(le faire part est au centre de la photo, la partie blanche s'ouvrait pour laisser place à un tandem sur la partie turquoise)

2 - le livret de chants
En couverture du livret de chants pour la cérémonie, des mariés sur un vélo devant une église ... si certains avaient oublié le thème, voilà qui devait leur rafraichir la mémoire.

3 - le fléchage d'accès au domaine
Vous étiez invités à notre réception ? Il suffisait de suivre les bornes kilométriques géantes, numérotées de 14 à 1 (plus on approchait du lieu, plus le numéro diminuait).

4 - le vélo du vin d'honneur
En arrivant au domaine où avait lieu la réception, un grand coeur métallique accueillait d'abord nos invités ... puis un vélo en acier leur indiquait la direction à suivre pour se restaurer.


5 - le plan de table
Les tables portaient toutes un nom de col ou de mont. Le plan de table était affiché sur une grande carte de France, avec chaque col / mont indiqué à son emplacement réel.

6 - les bornes kilométriques des tables
Le nom de chaque table était affiché sur une borne kilométrique.

7 - les porte-noms
Le diner étant placé, chaque place était attribuée à l'aide d'un petit vélo.

8 - le pliage de serviettes
Autour de chaque serviette et sur chaque enveloppe de faire-part, un plateau était imprimé à l'aide d'un tampon.

9 - BONUS : le costume
Peu de monde a repéré le petit détail qui faisait toute la différence : sur mon costume, un petit vélo était épinglé à côté de mon col.

10 - les vignes du Beaujolais
Tous les cyclistes du nord de Lyon connaissent les vignobles du beaujolais. La vue y est toujours belle, quelques bosses exigeantes font mal aux jambes mais la majorité des routes y sont douces. En octobre, les vignes rougissent. C'est un régal pour les yeux quand on est sur le vélo et un régal pour y faire des photos de mariage.


Si certains invités avaient des doutes sur notre passion commune, je pense que depuis notre mariage le mystère est entièrement levé.

jeudi 19 octobre 2017

Nouveau cycle avec le Lyon Sprint Evolution

Ce mercredi, j'ai attaqué un nouveau cycle avec le Lyon Sprint Evolution : les jeunes cyclistes que j'encadrais depuis deux ans ont rejoint le groupe supérieur, tandis que les (plus) jeunes cyclistes du groupe inférieur passent désormais sous ma protection.

(photo du groupe précédent, prise fin juin)

Les entraînements avaient repris en septembre mais les groupes n'avaient pas encore été reformés. Est-ce mon mariage le week-end écoulé qui a déclenché le mouvement ? J'en doute fort. Est-ce la météo encore douce et agréable ? J'en doute aussi. Ce cycle est naturel, tous les deux ans c'est le même mouvement ... j'attaque mon troisième cycle au sein du club, les cadets que j'accompagnais il y a 4 ans sont désormais en espoir (pour ceux qui n'ont pas stoppé le cyclisme à cause de leurs études).


Mon nouveau groupe est composé de benjamins qui deviendront des minimes au 1er janvier 2018. Et de trois jeunes filles, qui étaient déjà dans mon groupe l'année passée et qui restent à mes côtés. Avec les encadrants de l'école de cyclisme, les nouveaux arrivants ont appris à pédaler et à manier leur vélo, à rouler en groupe et sur la route. Pendant les deux années à venir, je vais devoir les initier puis les perfectionner dans les exercices tactiques : comment se placer par rapport au vent, comment prendre des relais efficacement, comment former un éventail, comment composer un train pour préparer un sprint / une attaque, ... sans oublier les exercices physiques adaptés à leur jeune âge.

Puisque ce sera la troisième fois que je ferai ce travail avec un groupe différent, je pourrai encore m'améliorer. Je suis très satisfait de ce que j'ai réalisé avec le groupe précédent, mais j'ai de petits détails à corriger qui permettront d'être un meilleur encadrant et de les faire progresser un peu plus vite. Il va falloir un trimestre de réglage pour qu'on apprenne à se faire confiance mutuellement sur le vélo (moi en eux et eux en moi), qu'ils apprennent à décoder mes instructions sur la route (notamment pour tout ce qui concerne la sécurité, ce sera le premier chantier) et on pourra alors prendre notre rythme de croisière pour l'apprentissage tactique et le développement physique.

mardi 3 octobre 2017

Grimpées manquées, fin de saison

Pour le mois de septembre, avant de mettre fin à ma saison, je m'étais prévu deux derniers objectifs : la grimpée de Chaussan ainsi qu'atteindre les 300w sur un test d'effort au seuil (20 minutes).


La grimpée de Chaussan ayant été annulée, j'ai reporté mon envie de grimpée sur le "chronodor", une épreuve que je ne connaissais pas avant la mi-septembre et dont le départ est très proche de mon nouveau logement. Placée en fin de mois et d'une durée estimée de 20 minutes, elle me permettait de faire coup-double : faire une grimpée chrono ET faire un test d'effort de 20 minutes.


Le jour de l'épreuve, contrairement à ce qu'annonçait le ciel bleu de l'affiche, la pluie était abondante. Vraiment abondante. Il n'y a eu que 25 participant(e)s ... je n'étais pas dans ce lot. A 14 jours du mariage, hors de question de faire 20 minutes à fond sous la pluie puis 10 minutes de descente à me geler. Hors de question de prendre le risque de tomber malade. J'ai reporté ma tentative de test d'effort de 48 heures et ai mis de côté l'idée de faire une grimpée chronométrée.



Le test d'effort a donc eu lieu ce lundi 2 octobre. Il s'est bien passé, même si je n'ai pas atteint la valeur espérée : 290w au lieu des 300w visés. Je savais depuis quelques jours et les derniers entraînements que les 300w seraient impossibles à atteindre. Je ne suis pas une machine : je suis un humain comme un autre avec des limites physiques. J'essaye de les repousser, lentement mais surement, entraînement après entraînement, mais pour obtenir des progrès durables il faut de la patience et du temps. Et surtout, il faut accepter que ça n'aille pas aussi vite qu'on le voudrait. Certains s'inventent des excuses pour justifier l'emploi de solutions interdites leur permettant d'obtenir plus rapidement de meilleurs résultats ; Je préfère obtenir un moins bon résultat mais pouvoir être fier de chaque watt gagné à la seule force de mes jarrets.


La saison sportive se termine pour moi. Ma tête est au mariage et au voyage de noces qui suivra. Une fois ces échéances extra-sportives passées, je pourrai repartir sur un cycle de préparation en vue des objectifs de 2018.

mercredi 30 août 2017

Spectateur du cyclisme pro

Je parle rarement de cyclisme professionnel. Bien que mon vélo soit sensiblement le même que les leurs, ma pratique est très loin de la leur. Je vais rarement assister aux courses des autres, amateurs ou professionnels, car quel que soit le sport j'ai toujours préféré pratiquer que regarder. Pourtant en ce mois d'août j'ai assisté à 3 courses professionnelles en 10 jours.


Le mercredi 9 aout j'étais à Trévoux pour l'arrivée de la 2ème étape du Tour de l'Ain. J'ai été agréablement surpris par le nombre de spectateurs au bord de la route : la bosse du circuit et la ligne d'arrivée étaient bien plus peuplées que ce à quoi je m'attendais. Est-ce du à la formule "circuit final" proposé par l'épreuve, avec un premier passage sur la ligne puis une boucle d'une trentaine de minutes avant l'arrivée ? Ni trop court pour les coureurs, ni trop long pour le public, la formule me semble intéressante.

J'ai été plus surpris quand je suis tombé fortuitement sur le parcours un peu plus tôt dans la journée pendant mon entraînement quotidien : les cyclosportifs étaient passés quelques heures avant moi et sur les 10 kilomètres que j'ai emprunté je n'ai pas vu un seul déchet. Ont-ils été ramassés avant le passage des cadets puis des pros ? J'en doute. Est-ce que les participants ont été respectueux de l'environnement ? Je l'espère. Ce qui m'a plus étonné, c'est de tomber sur une faucheuse qui coupait l'herbe du fossé alors que les cadets allaient arriver dans 30 minutes et que les professionnels devaient suivre deux heures plus tard. Je n'ai pas vu de balayeuse à proximité. Je trouve surprenant de faucher le fossé si près d'une course de ce niveau ...


Le dimanche 13, j'étais en Belgique et j'ai tenu à assister à l'étape finale du Binck Bank Tour (autrefois appelé Eneco Tour, et encore avant "Tour du Benelux"). C'est l'étape du Mur de Grammont, avec un circuit traditionnel emprunté deux fois par les coureurs avant l'arrivée. Le "Kapelmuur" (mur de la chapelle) est un lieu mythique du vélo, que j'avais gravi sur deux roues en 2014. Y retourner pour assister à une course au milieu du public belge me tenait à coeur. Je n'ai pas été déçu, il y avait une ambiance de folie et beaucoup de monde. Si vous voulez une bonne place il faut venir tôt et ne pas bouger. Si vous voulez boire de la bière, vous n'aurez pas à vous déplacer bien loin pour en trouver. En tout cas, je ne regrette pas du tout d'y être allé, ça valait le déplacement ... j'y retournerai peut-être un jour pour le Tour des Flandres, l'ambiance doit être encore plus folle.


Au passage, j'en ai profité pour visiter la chapelle la plus célèbre de Belgique. Au sommet, l'hélicoptère et les caméras ne la manquent jamais. Les photographes s'en donnent eux aussi à coeur-joie, ils disposaient même de deux espaces barriérés leur permettant de prendre des clichés sous le meilleur angle possible. L'intérieur de la chapelle mérite le coup d'oeil, c'est superbe. C'est petit donc sauf si vous êtes passionné par les chapelles vous n'y resterez pas longtemps.


Enfin, le samedi 19 je me suis rendu à Nimes pour le départ de la Vuelta. Après le froid belge (j'ai porté des pulls toute la semaine et j'ai roulé en tenue longue, en plein mois d'août !) ça a été la fournaise. Plus de 20° de choc thermique. Bon, je n'ai rien vu de la course en elle-même mais j'ai traîné dans les paddocks et ça c'était sympa. Les gens font n'importe quoi pour voir Alberto Contador, c'était LA star du jour au vu du nombre de personnes devant le bus de l'équipe. Bon, par contre niveau ambiance des spectateurs, c'était un public nettement moins connaisseur qu'en Belgique. C'était moins sympa car avec autant de monde, ça joue des coudes, ça bouscule et ça piétine. Mais c'était sympa quand même.


Voila, trois courses professionnelles, j'ai fait mon quota pour les 5 prochaines années.

samedi 12 août 2017

Nouveau cycle d'entraînement

Mes deux premiers cycles de l'année sont terminés depuis peu : le premier devait m'amener à la victoire sur une épreuve Pass'Cyclisme au printemps (ce que je n'ai pas réussi à faire), le deuxième m'a amené à la conquête des deux monuments italiens (c'est une réussite, avec Milan - San Remo en juin puis le Tour de Lombardie en juillet). J'entame à présent un nouveau cycle d'entraînement vers un objectif pas spécialement prévu en début d'année.

Contrairement à mes habitudes, je ne participerai pas aux contre-la-montre dont la préparation occupe habituellement mon mois d'aout et dont les compétitions occupent mes week-ends de septembre jusque mi-octobre. Cette année pas de contre-la-montre : j'aurai la tête occupée à la préparation de mon mariage, qui aura lieu mi-octobre. J'aurai pu faire la majorité des épreuves habituelles, la préparation du mariage ne me prendra pas spécialement de temps car (presque) tout est déjà prêt, mais mentalement je n'ai aucune envie de me livrer à fond d'ici la. A une (ou deux ?) exceptions près, j'y reviens dans quelques lignes.

lundi 24 juillet 2017

Tour de (la) Lombardie (pieuse)


Ce dimanche, après 5 jours sans avoir touché le vélo, je me suis attaqué au cinquième monument cycliste : le Tour de Lombardie. J'avais récupéré le tracé exact de l'épreuve grâce à Strava : de plus en plus de professionnels y diffusent (une partie de) leurs données, ce qui permet à tous ceux qui le veulent de comparer leurs temps avec celui des pros ... et pour moi de bénéficier d'un itinéraire exact.


Le départ des professionnels ayant lieu à Côme, sur la rive du lac, j'ai fait de même ... mais à 800 mètres du lieu officiel. Si les professionnels bénéficient de routes fermées et peuvent parader tranquillement dans les rues de la ville, ce n'est pas mon cas donc j'ai choisi l'endroit le plus pratique pour la suite de l'itinéraire.


Après une multitude de feux-rouges et autant de minutes de perdues, la route prévue était coupée : impossible de passer en raison d'un éboulement. De quoi perdre du temps et de l'énergie à chercher un itinéraire de substitution au milieu d'une circulation plus dense car tout le trafic routier utilisait cette unique route (au lieu de se répartir sur les deux).


J'ai fini par retrouver l'itinéraire normal, sur des montagnes russes comme je m'y attendais. Après deux journées dans la région, je me suis rendu compte qu'il n'y a pas un seul mètre de plat. Ca ne fait que monter et descendre, il n'y a pas de plateau.



La récompense de ces premiers efforts est intervenue après une vingtaine de kilomètres : une belle descente face au lac de Côme avec vue magnifique sur les environs. C'était sublime et cette beauté s'est prolongée pendant une dizaine de kilomètres en longeant le lac sur une petite route étroite passant de villages en villages. Ce fut la seule partie presque plate du parcours.



A Bellagio, à la pointe d'une bande de montagne coupant en deux branches le lac, j'ai abordé la première véritable difficulté : l'ascension vers la madone de Ghisallo, la patronne des cyclistes. Le roadbook de l'épreuve indique 8,6km à 6,2% dont 3,6km à 9,3% au début et un dernier kilomètre à 9,5%. Les premières grosses pentes m'ont calmé. J'ai pris mon rythme au fil des oratoires et des chapelles, il y en avait tous les 500 mètres. Au milieu des bois, l'entrée d'une messe était surveillée par 3 carabinieri. J'ai fini par atteindre la madone de Ghisallo mais n'y étais pas seul : beaucoup de cyclistes y étaient montés et une messe était en cours, avec diffusion à l'extérieur via des hauts-parleurs.


dimanche 9 juillet 2017

Préparation pour le Tour de Lombardie

Il y a un mois, je venais à bout de Milan - San Remo. Après une période de récupération, nécessaire après une épreuve aussi exigeante, j'ai repris une préparation "longue distance" en vue du dernier monument manquant à ma collection : le Tour de Lombardie.


Etant donné qu'il n'existe pas d'épreuve cyclosportive et que le parcours prévu pour l'édition 2017 n'est pas encore diffusé, j'ai prévu de faire ma tentative en solitaire en reprenant le parcours de la dernière édition. Certains professionnels ayant diffusé leurs données sur Strava, je n'ai eu aucun mal pour récupérer le parcours exact. Bon, je ne pourrai pas faire exactement le même parcours qu'eux, puisqu'ils empruntent des routes à sens unique ... dans le sens inverse au sens de circulation normal. Ca va me forcer à faire quelques détours. J'ai prévu de couper la boucle toute plate au centre de la carte, ce qui me fera gagner une quinzaine de kilomètres sans changer la physionomie de l'épreuve.


Avec 4500 mètres de dénivelé et de longues montées avec de gros pourcentages, l'épreuve promet de me faire mal aux jambes. J'enchaîne donc les ascensions en région lyonnaise pour tenter de m'y préparer au mieux et faire en sorte de prendre du plaisir le plus longtemps possible. Jusqu'au bout ce serait l'idéal, j'espère ne pas craquer en cours de route. En tout cas, je m'entraîne dur pour ça.

Ma tentative devrait avoir lieu à la fin du mois, si la météo le permet. Les deux vagues de forte chaleur m'ont confirmé que mon corps réagit nettement mieux aux températures basses qu'aux températures élevées. Mes petites baisses de performances à ces périodes là viennent aussi de ma difficulté à dormir, donc à récupérer, quand il fait trop chaud.

vendredi 7 juillet 2017

La fin d'une année d'encadrement

Mercredi, j'ai effectué mon 29ème et dernier encadrement du groupe de minimes du Lyon Sprint Evolution. Dernier encadrement de l'année scolaire bien entendu, je serai de nouveau présent en septembre pour une nouvelle année scolaire pleine de nouveautés.


Mon groupe cette année étant majoritairement composé de minimes 2, et de jeunes féminines (minimes - cadettes), la majorité de mon effectif passera en septembre dans le groupe des cadets et cédera sa place aux actuels benjamins qui deviendront minimes. En deux ans, puisque pour la plupart je les ai déjà encadrés l'année dernière, je les ai vus évoluer aussi bien physiquement que tactiquement, aussi bien musculairement qu'humainement.

Je suis content d'avoir été comme un phare pour eux, et de le devenir désormais pour d'autres. Un phare au bord de la mer ne fait que donner une information aux marins : sans cette lueur même un bon navigateur risque de s'échouer ... même avec cette lueur, un mauvais marin risque de s'échouer. Un phare est impartial, il ne guide pas mieux les bons marins que les mauvais, il n'est pas indispensable mais lorsqu'il est bien placé il est utile.

Au cours de cette année, on aura vécu ensemble de belles journées. De celles ni trop chaudes ni trop froides, ensoleillées, peu venteuses, où tout se passe bien et où chacun rentre chez lui avec le sourire. On aura aussi vécu quelques galères, obligés parfois de trouver des abris de fortune face à un ciel déchaîné, obligés de changer de parcours à cause de multiples crevaisons et/ou chutes. En parlant de chutes, je ne comprends pas la phrase "c'est le métier qui rentre" : autant on peut apprendre de ses erreurs tactiques, autant on peut apprendre de ses erreurs physiques, autant une chute n'apprends rien. La seule chose qui rentre, à mon sens, ce sont juste du goudron / des gravillons / de la terre / du sable. On apprend même pas à se relever, tous savent déjà le faire depuis qu'ils ont deux ans.

Merci à Adriana, Annia, Augustin, Enzo, Justin, Pauline, Raphaël, Romain et Tristan pour leur présence, leur sérieux et leur écoute. Merci à Hervé et Lulu pour leur présence à mes côtés afin de gérer le groupe. Merci enfin aux dirigeants du club et à Mickael Buffaz de me faire confiance et de m'avoir confié la direction de ce groupe. Rendez-vous en septembre pour une nouvelle année.

jeudi 15 juin 2017

Mes incidents de la route en 2016

En début d'année 2016, je vous avais livré quelques chiffres sur les incidents rencontrés lors de mes sorties à vélo de l'année 2015. Je vous les remettrai ci-dessous pour la comparaison. J'ai fait de même tout au long de l'année 2016 mais n'avais pas pris le temps de partager mes données.

Depuis un mois et demi, la colère monte du côté des usagers cyclistes de la route. Et des sous-bois aussi puisque d'autres dangers y sont parfois signalés (par exemple du barbelé en travers des chemins, comme dans ce cas recensé près de chez moi). Des rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de France ce samedi 17 juin afin d'inciter les pouvoirs publics à prendre des mesures permettant une meilleure cohabitation entre tous les usagers de la route.

Voici la liste des incidents que j'ai recensé sur mon année 2016 :
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Pour comparaison, voici les chiffres de 2015 :

La proportion de klaxon est stable (27% en 2016 contre 28% en 2015), les refus de priorité sont en légère hausse (ils passent de 24% à 36%), les véhicules trop près quand à eux explosent. De 24% en 2015 ils passent à 51% en 2016 : j'avais un véhicule qui me frôlait une sortie sur quatre, j'ai désormais un véhicule qui me frôle une sortie sur deux.

C'est, je pense, ce chiffre qui résume le malaise rencontré par les cyclistes : plus les voitures prennent l'habitude de passer trop près, plus un "loupé" de 10cm risque d'envoyer le cycliste à l'hôpital. Quand une voiture laisse un mètre d'écart, si le cycliste ou la voiture (ou les deux) font un petit écart ça n'a pas de conséquence. Quand il y a dix centimètres entre le rétroviseur et le guidon, le moindre écart a des conséquences.

J'ai remarqué que les problèmes type klaxon et insultes étaient toujours quand je roule en groupe; Quand je roule seul j'ai rarement de soucis de ce type. Pour les refus de priorité je constate que le fait d'être en groupe ou pas n'a pas d'influence significative. Je ne tiens malheureusement pas de statistique sur le nombre de conducteurs qui téléphonent au volant avec le téléphone en main, car c'est impossible à comptabiliser tant le nombre est grand. C'est d'ailleurs ce comportement qui me fais le plus peur sur la route. Avant-hier, un automobiliste qui me doublait téléphone en main est passé à quelques centimètres d'un accident avec un automobiliste qui arrivait d'une rue à gauche et qui avait lui aussi son téléphone en main.

Pour ceux qui veulent aller fouiller sur Strava, toutes ces informations sont publiques dans la partie commentaires de mes sorties. J'ai même un meilleur niveau de détail sur tous les refus de priorité puisque j'y indique à chaque fois s'il s'agit d'un stop, d'un rond-point, d'une sortie de garage, ...
Si noter ces données ne prends pas de temps, en sortir des statistiques est plus long. J'ai donc cessé en 2017, inutile d'aller y chercher ces informations sur mes dernières sorties. Je n'y note plus que ce qui m'intéresse vraiment : les recharges de mon groupe électrique, les changements de chaine, ... et autres informations dont j'ai besoin pour contrôler l'usure de mon matériel.

mardi 13 juin 2017

Milan - San Remo (granfondo)

Ce dimanche, j'ai bouclé le parcours du granfondo Milan - San Remo. Il s'agit de mon 4ème monument après Paris - Roubaix (2011, 2014), le Tour des Flandres (2014) et Liège - Bastogne - Liège (2014). Il ne me manque désormais plus que le Tour de Lombardie.


Le parcours de l'épreuve recopie celui des professionnels, à quelques détails près : on débute directement à la fin de la partie neutralisée et il nous manque le dernier kilomètre (notre arrivée est sous la flamme rouge des professionnels, lorsqu'ils tournent à gauche pour rejoindre le bord de mer). Les pros empruntent quelques sens interdits, coupant ainsi quelques kilomètres : leur distance est de 291km contre 295km pour nous. Le parcours peut se décomposer en trois parties : une centaine de kilomètres plutôt plats (voir faux-plat descendant) en direction de la mer jusqu'au pied du col du Turchino, puis 50 kilomètres de longue ascension par paliers jusqu'au col, une descente puis 140 kilomètres en bord de mer alternant du plat le long des plages et de multiples petites ascensions pour passer d'une crique à l'autre.


La veille, après 5h de conduite, j'avais rejoint l'hôtel où se tenait le quartier général de l'épreuve. Le bâtiment était monstrueux : je ne suis pas un grand voyageur, mais je n'avais jamais rien vu de tel. Il s'agit du plus grand hôtel d'Italie, qui ne possède "que" 916 chambres. A côté de ce bâtiment, les plus gros centres commerciaux lyonnais semblent minuscules. Pour récupérer mon dossard, alors que j'utilisais l'anglais comme toujours quand je suis à l'étranger, j'ai fini par tomber sur un interlocuteur qui m'a dit avec l'accent italien "ah mais vous êtes français ? Vive Macron !". Visiblement, certains italiens suivent notre politique intérieure.


La nuit a été calme, par chance les cyclistes ont été assez discrets le matin. Dans un hôtel un jour de cyclosportive, vous ne trouvez habituellement pas plus bruyants que des cyclistes : portes qui claquent, cales qui frappent le carrelage à chaque pas ... le petit dej' débutant à 5h, il y a eu quelques bruits à partir de 4h30 mais globalement les autres ont été discrets et m'ont laissé me reposer tranquillement.


L'organisation avait échelonné les départs par sas : 250 inscrits "or" partaient en premier à 7h (en échange d'un coût plus élevé), 250 partenaires (les sponsors, qui invitent leur équipe interne ou des clients) leur emboîtaient le pas 10 minutes plus tard. J'étais ensuite dans la 3ème vague de 250 participants partant 10 minutes plus tard, avant deux dernières vagues de 250. L'idée est bonne : des pelotons de 250 coureurs sont moins nerveux qu'un peloton de 1000 cyclistes, l'échelonnement de 10 minutes permet aux voitures de circuler normalement entre les groupes, et surtout pour rendre les clés des chambres c'était fluide (un des points du matin que je craignais le plus). Certes, en partant 20 minutes après l'heure que j'avais prévu et avec un timing pressé (car devant rentrer sur Lyon le soir même), ça ne m'arrangeait pas qu'il y ait de tels écarts mais pour la sécurité c'était une bonne idée. Il est à noter que des organisateurs passaient pour vérifier chaque concurrent et ont fait sortir les quelques resquilleurs qui s'étaient glissés dans mon sas alors qu'ils devaient partir plus tard.


Après un quart d'heure d'attente dans mon sas, le départ nous a été donné. Pile à l'heure annoncée. Deux motos nous ouvraient la route et sécurisaient les carrefours, c'était super. Dès les premiers coups de pédale je me suis positionné entre la dixième et la quinzième position : pour sortir de l'agglomération, avec des ronds-points et tout le mobilier urbain, je ne voulais pas prendre de risques quitte à prendre un peu de vent. Le vent soufflant de 3/4 face, au bout de 6 kilomètres quelques coureurs ont débuté une bordure ... j'étais en 8ème position à ce moment la, quand on m'a demandé de passer des relais pour rester dans le premier éventail j'y suis allé mais avec plus de 290 kilomètres à faire je ne me suis pas donné à fond. Ca n'a pas duré, je crois que chacun de nous savait que c'était totalement stupide de vouloir partir d'aussi loin. Je suis resté aux avants postes pendant une heure, avant de reculer un peu pour bénéficier d'un meilleur abri. En 30ème position, avec un coureur de chaque côté, certes je voyais moins bien les trous dans le goudron mais j'économisais de précieuses forces.