dimanche 2 avril 2017

Grand Prix de Vienne : 50ème

Ce dimanche, j'ai participé au traditionnel Grand Prix de la municipalité de Vienne, qui ne partait pas de Vienne et ne se terminait pas non plus à Vienne. En effet, l'organisateur a changé de parcours et s'est enfin décidé à supprimer le trop long départ fictif qui nous était imposé les années précédentes pour sortir de Vienne. D'autre part, au lieu d'une boucle de 30 kilomètres à effectuer à deux reprises, le nouveau parcours proposait une grande boucle de 60 kilomètres (avec 20 kilomètres à effectuer en aller/retour). Ca, c'était les deux bonnes idées de cette nouvelle formule.

L'échauffement a été assez réduit : une quinzaine de minutes pour reconnaitre les premiers et derniers kilomètres de l'épreuve, avant de rejoindre la zone de départ pour une longue attente. Le temps d'échauffement et le temps d'attente ont été presque égaux ... c'était bien la peine de nous crier dessus pour qu'on aille au départ si c'est ensuite pour attendre 20 minutes sans bouger.


Nous étions 76 au départ. Les 20 premiers kilomètres étant un long faux-plat montant, je suis parti du principe qu'à peu près tout le monde suivrait sans soucis donc je suis resté tranquillement à l'arrière du peloton. Comme toujours sur cette épreuve, le peloton était assez nerveux et il y avait énormément de coups de freins sans raison. A l'avant du peloton ça bataillait pour rester placé mais il y avait peu d'attaques, au milieu du peloton ça frottait entre ceux voulant monter vers l'avant et ceux ne voulant pas céder leur place ... derrière je discutais paisiblement sans perdre d'énergie pour conserver ma place. Il y a eu quelques accélérations un peu plus sérieuses, étirant le peloton, mais jamais suffisamment longues pour créer des cassures. Je suis remonté me placer à deux ou trois reprises, quand je sentais qu'un plus grand mouvement se préparait ... mais ça n'a servi à rien puisque les petites cassures qui se créaient derrière moi étaient systématiquement comblées rapidement, l'allure retombant assez vite.

Le dernier kilomètre de l'ascension était plus difficile. Au panneau annonçant les 700 derniers mètres, la pente s'est cabrée et j'ai senti le danger un peu tard. J'ai pu me faufiler rapidement entre les coureurs lâchant prise et n'ai pas eu à combler de grand trou pour rentrer sur le peloton avant la descente. En revanche, placé dans les derniers d'une descente menée tambour battant, j'ai eu à combler plusieurs petits trous laissés par des coureurs aux trajectoires plus qu'hasardeuses. J'ai vu des trajectoires complètement improbables, alors que la descente n'était pas piégeuse et que la visibilité était généralement bonne sur la sortie du virage. En bas, de retour sur le plat, le coup d'accélérateur s'est poursuivi pendant deux minutes, ce qui m'a mis dans le rouge mais était insuffisant pour me décrocher. Comme ça s'est relevé rapidement, presque tout le monde est rentré.

Les dix kilomètres de plaine qui ont suivi jusqu'au pied de la seconde bosse se sont plutôt bien passés. Je me suis protégé du vent et ai laissé la course se faire : il y a eu quelques attaques mais aucun groupe sérieux n'a réussi à prendre une avance intéressante. J'ai eu l'impression que tout le monde attendait cette deuxième bosse pour se livrer bataille. Je suis remonté me placer dans les 800 mètres précédent le pied, je pensais m'être plutôt bien placé (autour de la 35ème place) mais avec le recul je pense que j'étais plutôt autour de la 50ème.

Le repérage que j'avais effectué la veille m'a permis de bien aborder cette ascension, malheureusement il m'a manqué un peu de forces. J'ai remonté les coureurs qui craquaient, je suis resté au contact du peloton jusqu'au panneau annonçant les 200 derniers mètres d'ascension. J'y ai atteint mon point de rupture et les 10 mètres de retard se sont transformés en 80 très rapidement. J'ai poursuivi mon effort directement à la bascule sans me poser de questions. Si le peloton ralentissait quelques secondes, c'était suffisant pour rentrer. Je ne me suis pas préoccupé des quelques coureurs dans ma roue.

Rapidement, un père et sa fille qui jouait la gagne chez les féminines nous ont rejoints. Le père s'est mis à rouler comme un boeuf directement. Il avait la même idée en tête que moi, sauf que lui se sacrifiait pour elle. Je ne me suis pas trop posé de questions, j'ai directement relayé du mieux que je pouvais ... le peloton restait à portée de fusil, un grand fusil, donc je roulais à la fois pour tenter de revenir et à la fois pour éviter un retour de coureurs lâchés. Petit à petit, les autres sont venus joindre leurs forces aux notres : la cohésion n'était pas extraordinaire mais elle était efficace puisqu'on gagnait mètre par mètre sur le peloton. Au prix d'une grosse débauche d'énergie, on a fini par rentrer à 6 ou 7 kilomètres de l'arrivée après 15 kilomètres de chasse à 46km/h de moyenne.

A peine rentré dans le peloton, la traversée d'un village offrant trois relances m'en a éjecté. J'ai encaissé la première, j'ai difficilement encaissé la deuxième ... la troisième m'a achevée. Il restait 5 kilomètres, nous étions 50 et c'était presque plat jusqu'à l'arrivée. Sur un sprint avec autant de coureurs, à moins qu'ils se trompent tous de direction dans le dernier kilomètre je n'ai aucune chance. J'ai tout de suite abandonné l'idée d'une nouvelle poursuite, n'en ayant pas les moyens physiques, et ai rejoint la ligne d'arrivée à un tempo plus doux mais rapide quand même pour éviter le retour d'un groupe.

Je termine à la 50ème place, avec un bilan un peu mitigé. Le scénario que j'avais prévu s'est produit : une course d'attente, les 20 kilomètres de faux-plat descendant entre le sommet de la bosse et la ligne d'arrivée étant trop longs. C'est un scénario contre lequel je n'ai pas les moyens physiques de lutter et qui ne m'avantage pas du tout. Le bilan a quand même des points positifs : les données de puissance sont réjouissantes et montrent que la forme va dans le bon sens.


Pas de photos cette semaine. Pour une spectatrice voulant faire des photos, le parcours n'était pas adapté. En revanche, avec la victoire d'un coureur belge (et même Wallon) sur le Tour des Flandres, j'ai eu le droit à un gâteau de circonstance à mon retour. Quand on sait l'amour que je porte au vélo, et qu'on sait que j'aime autant le chocolat que le vélo ... cette surprise compensait largement ma 50ème place du jour.

Consultez mes données et le classement.

8 commentaires:

  1. Salut. Pourquoi ne pas essayer de demarrer la course dans les 10 premiers ? De mon experience, c'est toujours plus facile de rester devant quand on y est des le depart...

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    1. Je suis d'accord avec toi : quand on peut partir devant, il est généralement plus facile de garder sa place. Mais sur un grand parcours comme c'était le cas hier, avec des routes larges et d'immenses lignes droites, rester devant bouffait plus d'énergie (à mon avis) que de se la couler douce derrière et remonter juste quand c'était nécessaire. (les routes étant larges et droites, ce n'était pas compliqué de remonter).

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  2. C'est vrai que j'utilise cette tactique a partir de la mi saison pour mieux debouler en fin de course. En debut de saison j'aime bien etre devant pour habituer les autres coureurs a ma présence et me faire respecter.

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  3. Salut, joli retex! bien récupéré?
    Je me posait la question, les resultats sont ils dispo?
    merci d'avance.

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    1. J'ai une photo de la première page du classement, qui comprend les 53 premiers coureurs. les résultats n'ont pas encore été publiés.

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  4. ce serait possible que tu la poste? merci d'avance

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    1. La photo est disponible ici : https://www.facebook.com/blog.florent.ligney/photos/a.1226111144131483.1073741857.570395766369694/1274378905971373/?type=3&theater

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  5. Salut Florent, tu es jeune tu as encore le temps d'apprendre le + important c'est de se faire plaisir
    même avec ce joli gâteau

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