dimanche 9 septembre 2018

Grimpée de Chaussan

Ce samedi, j'ai participé pour la troisième fois à la grimpée de Chaussan, dans les monts du Lyonnais. Il s'agit d'un contre-la-montre en côte de 14,4 kilomètres, entre le village de Chaussan et celui de Saint-André-la-Côte, que les meilleurs avalent en 26 minutes.

Comme à chacune de mes précédentes participations, j'ai fait une première fois la montée afin de m'échauffer et de reconnaitre le parcours. J'ai fait le début de l'ascension en compagnie de Sylvain et de Shane, mais leur départ étant 20 minutes avant le mien ils ont fait demi-tour à mi-parcours. Les jambes répondaient pas trop mal. Après la descente et le passage par la voiture pour retirer le superflu, quelques accélérations plus soutenues m'ont permis de réveiller pleinement le corps et d'éviter que de l'acide lactique ne vienne me gêner en plein effort.

Je me suis rendu au départ dans les 5 minutes précédant l'heure prévue, après m'être assuré un quart d'heure avant mon départ que l'organisation avait bien la même heure que moi et qu'ils étaient dans les temps. Il m'est déjà arrivé par le passé d'arriver en pensant avoir 5 minutes d'avance et de me retrouver à partir dans la foulée car l'organisation était en avance. Il est aussi arrivé que l'organisation soit en retard et qu'il faille attendre 10 minutes en plus des 5 minutes d'avance que j'avais. Je préfère désormais toujours vérifier un peu avant et adapter la fin de mon échauffement en fonction du décalage réel.

Dans les 30 secondes précédant mon départ, je me suis rendu compte que j'avais oublié de remettre ma chaine sur le bon pignon. J'avais beaucoup trop petit puisque je venais de grimper une côte raide juste avant. Sans paniquer, j'ai changé de pignon et me suis reconcentré pour le décompte des 10 dernières secondes. Trois secondes, j'appuie sur la touche lap du compteur, deux secondes, une seconde, je lâche la barrière, TOP, j'écrase les pédales ! Une routine classique parfaitement maitrisée pour mon 53ème contre-la-montre.

En plein effort, merci à Thierry ou Solène pour la photo

Je suis parti un peu fort, comme presque tout le monde sur ce genre d'épreuve. J'ai tenté de me tempérer mais les jambes tournaient toutes seules. J'ai trouvé mon rythme de croisière au bout de 3 ou 4 minutes et ai continué ainsi jusqu'au sommet de la bosse de la première partie (3km à 5%). A la bascule, j'ai d'abord passé le gros plateau pour reprendre de la vitesse puis j'ai profité de cette section rapide (1km à -1%) pour boire un premier coup. Les occasions de se ravitailler sont rares, il ne faut pas les manquer.

J'ai poursuivi ma route, grimpant désormais en faux plat montant jusqu'à l'arrivée. 10 kilomètres à 2,3% de pente moyenne. Les quelques intersections étaient parfaitement sécurisées par des bénévoles efficaces dans leur travail et pas avares en encouragements. Un grand merci à eux, à la fois pour leur rôle de sécurisation et à la fois pour les petits mots d'encouragements. C'est toujours apprécié, même quand les jambes tournent bien et qu'on est pas (encore) en difficulté (pour le moment). J'ai également bénéficié des encouragements d'Hervé et d'Augustin, tous deux étaient présents sur le parcours sans participer à l'épreuve, puis de Sylvain et Shane qui ont donné de la voix en me croisant pendant qu'ils descendaient après avoir franchi la ligne.

J'ai connu mon traditionnel coup de mou au même endroit que d'habitude, autour de la 18ème minute à l'approche de la ville de Saint-Martin-en-Haut. Peu avant, un coup de sifflet dans mon dos à un carrefour m'a indiqué que le coureur parti une minute derrière moi s'était rapproché et devait être à moins de trente secondes derrière moi. Comme je faiblissais, je m'attendais à le voir revenir sur mes talons mais évidemment je ne l'ai pas attendu et ai tenté de maintenir l'effort le plus élevé possible afin de ne pas me faire rattraper. En tout cas, je ne comptais pas le laisser me doubler sans me battre.

Après le virage de Saint-Martin-en-Haut, j'ai retrouvé de la vigueur et ai pu reprendre ma marche en avant vers le sommet. A l'épingle à gauche, je n'ai vu personne derrière moi ... et n'ai pas entendu de coup de sifflet après mon passage. De quoi me conforter dans mon impression que j'ai réussi à bien gérer ce petit coup de moins bien. A l'occasion d'une grande combe, j'ai aperçu deux cyclistes au loin devant moi ... de la position de chassé, je suis devenu chasseur avec un point de mire devant moi. Bon, quand on est à fond et qu'on est pleinement concentré sur son effort, avoir un point de mire ne change pas grand chose. Le coeur et les jambes ne se multiplient pas, la route ne s'aplanit pas. Finalement, je ne reprendrai que treize secondes au coureur parti une minute devant moi et ne céderai que 9 secondes à celui parti une minute derrière moi.

Je termine au sprint la dernière ligne droite, enfin un sprint ralenti sur un braquet bien trop gros pour mes cuisses fatiguées. Je franchis la ligne en 32'31", ce qui me place en 32ème position dans le classement. Je mets une quarantaine de secondes de plus qu'il y a deux ans pour le même niveau d'effort ... sachant que j'ai 4 kilos de plus qu'il y a deux ans, ce qui équivaut justement à une quarantaine de secondes à ce niveau d'effort.

La courbe de mon effort : 260w moy (262w NP) pour 176bpm moy

Je suis satisfait de ma performance. Il faisait beau et bon, j'ai retrouvé des amis, le paysage (observé à l'échauffement) est très beau. Tout s'est bien passé. Avec les travaux d'habitation et le déménagement, j'ai une forte fatigue qui se lit aisément sur mon visage. Inutile d'être un expert pour le voir sur la photo prise quelques heures avant la grimpée :


Bref, je suis satisfait et rassuré sur ma condition physique qui n'a pas trop baissé ces derniers mois. La semaine prochaine, j'irai découvrir la grimpée de la croix régis, à laquelle je vais participer pour la première fois.

Consultez mes données et le classement.

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