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lundi 25 janvier 2016

Endurance, foncier, dénivelé

Ces derniers jours, les entraînements se sont enchaînés. Des entraînements pas très longs, environ deux heures, mais réguliers. Pour la première fois depuis bien longtemps, en suivant le programme de mon entraîneur, j'observe une période de reprise par un cycle d'endurance et de foncier.

(Stéphane et Rémy)

J'avoue que jusqu'à il y a peu, j'avais une mauvaise vision de cette phase. Pour moi, le foncier représentait de longues sorties rébarbatives sans grand intérêt hormis retrouver la condition physique pour ceux qui ont fait un mois de coupure. Dans mon ancienne conception, un cycliste qui ne coupe pas n'a pas besoin de retrouver la forme donc n'a pas besoin de cycle d'endurance. Je me rends à présent compte que je me trompais.

J'ai découvert qu'on pouvait travailler l'endurance sans faire des sorties de 3 ou 4 heures. J'ai également compris que l'endurance n'était pas qu'un socle à retrouver quand on se remet en selle, mais une fondation qui s'effrite au fil du temps et qu'il faut consolider régulièrement même en cours de saison. Ce socle permet une meilleure récupération entre deux efforts intenses, consolider correctement des fondations permet d'éviter que les murs ne bougent quand la terre tremble. Plus le mur de l'effort s'effondrera tard, plus l'effort pourra être intense et long.

(Stéphane et moi)

Ce week-end, les sorties ont été allongées. Il faisait beau, il faisait bon (pour la saison), il y avait peu de vent et mes amis étaient disponibles pour rouler. Samedi, ils m'ont récupéré chez moi et je les ai mené sur les routes planes de la Dombes pour la première séance de 30/30 de l'année. Elle est plutôt bien passé, le coup de pédale était fluide et l'accumulation des efforts ne s'est pas trop fait sentir.

Dimanche, on a fait une sortie nettement plus vallonnée. Rémy nous a conduit sur les routes du Beaujolais, via une boucle de 3h30 et 1500m de dénivelé autour de villefranche. Les routes étaient globalement désertes, bien couvert il ne faisait pas froid, les ascensions se sont faites au train pour rester sur une plage d'endurance. On a passé une belle après-midi sportive, on s'est fait plaisir. Bon, j'avoue qu'avec 6 heures de selle réparties sur 26 heures, j'ai fini entamé physiquement, mon corps n'ayant plus l'habitude de rouler autant. Mais j'avais encore suffisamment de forces pour sourire.

(Julien)

La préparation de la saison des courses sur route 2016 se poursuit tranquillement. Je ne ferai pas les premières courses de l'année (ça commencera le 20 février dans le Rhône !), je pense plutôt mettre des dossards à partir de la fin mars ou début avril.

lundi 18 janvier 2016

Formation entraîneur club

Ce week-end, j'ai attaqué une formation dénommée "Entraîneur club". Cette formation, proposée par la FFC, est obligatoire pour pouvoir encadrer un groupe de cyclistes. Actuellement, quand j'encadre un groupe le mercredi après-midi, je suis obligé d'être l'assistant d'une personne diplômée et ne peux pas être seul.

Le but dans mon cas n'est pas de devenir l'entraîneur d'un club, mais de pouvoir accompagner seul l'un des groupes quand les entraîneurs officiels du club ne peuvent pas rouler. Le diplôme nécessaire à l'encadrement que j'effectue au sein du club est le même que l'on soit entraîneur ou simple encadrant.

Ce week-end, j'ai passé les deux premières des 5 étapes : la préformation et le module commun. Elles seront suivies par deux modules de spécialités (au choix entre la route, la piste, le cyclocross, le VTT, le BMX, le cyclisme artistique, le polo-vélo, ...) puis d'un stage pratique (que j'ai déjà largement validé au cours de mes 3 années d'encadrement).


La préformation, que je préfère nommer propagande, était des plus inintéressantes. Je vous laisse imaginer l'inintérêt de passer du temps à analyser l'organigramme de la FFC ... bon, j'ai découvert qu'on avait des DTN dans des domaines obscurs, dont le nom et le rôle m'échappent autant que celui du secrétaire d'état chargé des relation avec le parlement. On a aussi eu le droit au listing des différentes licences existant et à leur tarif respectif, à la liste des activités proposées par la FFC (au cas-ou j'ai une subite envie de pratiquer le cyclisme artistique ?) et diverses choses joyeuses dans le genre. Le principe du bénévolat est qu'on accepte de perdre du temps ... ils nous en ont donc fait perdre.

Le module commun donne des bases globales sur la pratique de l'effort sportif (les zones d'intensités, la notion d'aérobie/anaérobie et de lactique/alactique) et sur le rôle de l'entraîneur (qui dépasse largement ce que j'effectue au sein du Lyon Sprint Evolution). On nous a donné des clés à approfondir ensuite par nous même sur l'attention à apporter à nos jeunes (faire attention aux poussées de croissances et premières menstruations qui les fatiguent, tenir compte des heures de sport de leurs collèges), sur les rapports avec les parents (qui n'a jamais entendu un parent crier sur son enfant ou sur un arbitre ?) et les dirigeants du club.

Cette deuxième partie de la formation était nettement plus intéressante, même si certains passages étaient un peu rébarbatifs pour quelqu'un qui est sorti de l'école il n'y a pas si longtemps que ça. Revoir le système ventilatoire (l'oxygène qui passe de l'air au sang via les alvéoles des poumons, sang qui est difusé dans le corps via le coeur, qui se charge en dioxyde de carbone jusqu'au retour dans les poumons) ne m'était pas très utile mais le public dans la salle allant de 20 à 65 ans, revoir les bases de biologie était utile à d'autres. Merci au formateur, Yann Richard (CTD de l'Ain), qui a su rendre sa formation vivante et agréable à suivre.

Je pense avoir réussi l'examen terminant ce module de formation. La suite devrait se passer à l'automne. J'ai choisi les modules de spécialité Route et Cyclocross, J'espère que leurs dates coïncideront avec mes disponibilités et qu'il y aura suffisamment de places disponibles.

Plus d'informations sur ce diplôme : http://www.ffc.fr/diplome-entraineur-club/

jeudi 7 janvier 2016

Coupure hivernale

Les fêtes sont passées, mon objectif est terminé. Une nouvelle page se tourne. Après le Paris-Roubaix Challenge et la Haute-Route en 2011, le Tour de Sardaigne et la marmotte en 2012, le Tour de Fête et la Ride London en 2013, les classiques belges et Bordeaux-Paris en 2014 puis ces cyclocross en 2015, je vais me tourner vers un nouveau projet. Un projet qui n'est pas encore défini.

Dans ce domaine, j'ai plutôt de la chance. Sur les 3 semaines du Tour, nous n'avons essuyé qu'une après-midi avec quelques averses, vraiment pas de quoi se plaindre. Sur les 2 mois de printemps belge l'année suivante, je n'ai eu qu'une seule journée de froid et qu'une trentaine de minutes de pluie (en fin d'épreuve). Sur le Tour de Sardaigne comme sur les 2 Haute-Routes, aucune pluie non plus et des températures parfaites (ni fraiches ni chaudes) à chaque fois. Et que dire des conditions rencontrées entre Noël et le jour de l'an cet hiver ? Des températures entre 5 et 10°, du soleil, un sol sec ... pas de doutes, la chance était toujours de mon côté !

Pour la première fois cependant, je quitte une aventure réussie avec une blessure. Ce n'est ni la première ni la dernière blessure de ma "carrière" et par chance elle arrive après la période que je ciblais. Cependant, ce que je pensais être anodin a du mal à passer. Une visite chez l'ostéo hier après-midi a confirmé mon intuition : c'est bien une blessure musculaire et non une blessure articulaire. Quand je veux lever la jambe la douleur est vive tandis que quand on me lève la jambe je ne ressens aucune douleur.

La guérison va passer par des étirements, des massages et du repos. J'avais prévu de faire mon retour dans les labourés du coin lors du cyclocross de Francheville; L'épreuve se disputera sans moi. Je fais donc actuellement une coupure de 10 jours, puis je débuterai un cycle d'entraînement pour préparer la saison route à venir.

lundi 4 janvier 2016

Interview sur velo101


J'ai reçu ce matin un appel d'un des journalistes du site velo101 qui souhaitait recueillir mes impressions après mon aventure outre-Quiévrain.

Cliquez ici pour lire mon interview.

vendredi 1 janvier 2016

GP Sven Nys : la dernière

En ce premier jour de l'année 2016, j'ai pris le départ du GP Sven Nys à Baal. C'est la première (et surement l'unique) fois de ma vie que j'effectue une compétition aussi tôt dans l'année. Ce cyclocross constitue le 7ème des 8 manches du BPost Trofee 2015/2016 et une nouvelle fois toutes les têtes d'affiche de la discipline ont fait le déplacement (sauf le champion du monde en titre, déjà absent mercredi).


La nuit a été bonne : les feux d'artifices ne m'ont pas dérangé. Une grosse averse tapant sur les Vélux m'a cependant réveillé, mais n'a pas suffi à m'inquiéter et je me suis rendormi en quelques instants. La pluie n'est pas mon amie, qu'il s'agisse de courses sur route ou de cyclocross. Le sol étant particulièrement sec ces derniers jours, je me suis dit qu'une averse ne suffirait pas à dégrader le parcours. J'ai dormi sur mes 2 oreilles (mais pas sur mon oreiller, volé par mon chaton pendant la nuit, quel farceur !).


J'ai fait la route avec mes deux accompagnatrices habituelles : ma compagne et ma belge-mère. Sur les routes pavées des classiques flamandes elles m'avaient déjà prêté assistance, ça semble leur avoir plu vu qu'elles ont signé une prolongation de contrat pour les 4 épreuves dans les labourés. Le goudron était trempé et la brouillard était tenace, ça a commencé à me faire douter de mon diagnostic. Le parcours se révélera gorgé d'eau, le sol n'ayant rien absorbé et l'humidité étant resté en surface.


Une fois sur place, après avoir retiré mon dossard, j'ai commencé à me préparer. Pendant ce temps, des bus déversaient un flot quasi continu de spectateurs à l'entrée de la rue menant au parcours. Rue unique dans laquelle tous les coureurs étaient garés. L'image était impressionnante, les gens s'amassaient devant la billetterie permettant d'accéder à l'épreuve ... la file d'attente était inimaginable. J'ai eu plusieurs fois à la doubler ou la descendre, pour aller retirer mon dossard et rentrer à mon véhicule, puis pour aller/revenir de la reconnaissance, enfin pour me rendre au départ de l'épreuve. Se frayer un passage au milieu de personnes déjà alcoolisées à 11h du matin et parlant très fort n'était pas le plus simple et me faisait perdre beaucoup de temps à chaque fois. Ces gens sont pourtant adorables : quand ils se rendent compte qu'ils ont un coureur dans le dos ils s'écartent et s'excusent ... mais il y avait tellement de monde que même avec toute leur bonne volonté j'avais du mal à passer.