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vendredi 23 décembre 2016

Formation FFC en Ardèche

Il y a un mois j'étais en Ardèche dans le cadre de la formation d'encadrement de la FFC. Pendant 3 jours, avec une dizaine d'autres futurs encadrants, nous avons alterné les heures de cours en salle et les heures de cours sur le vélo.



Sur les cours en salle, on a passé beaucoup de temps sur la règlementation, ce qui est toujours utile à savoir dans le cadre de nos missions : les braquets et distances des épreuves en fonction des catégories, l'organisation du convoi des voitures suiveuses (puisqu'une fois mon diplôme en poche, j'aurai le droit de conduire une voiture suiveuse sur les épreuves FFC), les règles de dépannage (à droite, à l'arrêt, uniquement entre équipiers) ... bref, des choses généralement sues pour tous ceux qui s'intéressent au cyclisme en profondeur (au delà de la surface télévisée).



On a également eu des cours sur l'organisation de séances d'entraînement. En échangeant entre-nous, on a partagé des idées pour travailler plus spécifiquement certaines qualités, c'est l'avantage d'avoir un groupe restreint de pratiquants ayant une certaine expérience. Entre les vécus des uns et des autres, il y avait beaucoup d'idées intéressantes testées et validées sur le terrain. On a aussi eu un briefing mécanique grâce à l'intervention du mécanicien du comité Rhône-Alpes, avec quelques points d'attention afin de faciliter le dépannage des coureurs sans mettre en danger les personnes autour (coureurs, staff, spectateurs, matériel).



Sur le vélo, j'ai retrouvé avec plaisir les routes autour de Vallon Pont d'Arc, notamment celles empruntées en 2012 lors de feu la "classic sud ardèche" (version cyclosportive). Les couleurs de l'automne étaient bien installées, les paysages étaient magnifiques. On a pu grimper le rocher de Sampzon par sa face la plus facile, au soleil couchant, ce qui était agréable ... mais en pédalant sur une seule jambe en alternance (dans le cadre d'un exercice), ce qui était moins drôle. Dans la bonne humeur, c'est passé.



Le dimanche matin, un épais brouillard a masqué le paysage. Par moments, la visibilité était très réduite : j'ai mesuré 6 secondes de visibilité à 30km/h ... sur des routes théoriquement limitées à 90km/h, ça ne laissait que 2 secondes pour réagir à ceux roulant à cette vitesse. Pourtant, malgré l'épais brouillard, plus de la moitié des véhicules roulaient sans phares et à une vitesse qui me semblait trop élevée par rapport aux conditions. Bon, il faut avouer que sur les 7 (ou 8 ?) membres de mon groupe, aucun n'avait de gilet jaune et un seul avait une lampe rouge à l'arrière de son vélo. Nous étions donc mal placé pour donner des leçons de sécurité.


L'examen écrit final a été réussi avec succès, j'ai validé ce module de formation. Il ne me reste plus que deux étapes avant l'obtention du diplôme, j'ai donc passé le cap de la mi-parcours.

jeudi 8 décembre 2016

30 ans, tour des 30 communes

Ce jeudi j'ai eu 30 ans. Pour l'occasion, j'avais décidé de longue date de faire une belle sortie à vélo tournant autour du chiffre 30. J'avais pensé à 300 kilomètres mais début décembre autour de Lyon et sans faire une préparation adaptée (ce jour n'étant pas un objectif final à atteindre dans ma vie), avec le froid et une journée raccourcie c'était plutôt compliqué. 30 kilomètres, c'était atteignable bien trop facilement donc ça marquait moins le coup.


J'ai cherché d'autres idées : 30 séries de 30/30. Ca n'aurait pas été très amusant et je me serai épuisé pour rien (les courses ne reprendront que dans 3 mois). 3000m de dénivelé dans les Monts d'Or ? Avec autant de mètres de descente, je risquais de finir gelé. D'autres idées me sont venues en tête (grimper 30 cols ? difficile !) jusqu'à celle que je réaliserai : un tour de Lyon passant par 30 communes différentes, en 120 kilomètres (soit 4 x 30km).

J'ai débuté le vélo dans les Monts d'Or, c'est donc tout naturellement par ces routes-ci que j'ai entamé ma sortie d'anniversaire. Un peu avant l'heure prévue pour mon départ, calculée pour éviter de passer dans une zone de bureaux ou industrielle à une heure de pic (12h/12h30, 13h30/14h15 et à partir de 16h30), la brume s'est dissipée. La température, proche de 0° ces derniers jours, est montée assez rapidement quand le soleil est enfin apparu. Un petit coup de pouce du destin.


J'ai donc escaladé les 3 Monts d'Or, où j'ai débuté le vélo accompagné par mon père, puis je suis parti pour une traversée des Monts du Lyonnais par leur pied. Je serai bien passé par la route des crêtes, mais ça aurait rallongé mon parcours et m'aurait coupé d'un certain nombre des 30 villages prévus. Cependant, les routes au pied des monts n'étaient pas de tout repos : ça monte et ça descend tout le temps, c'est usant et on a l'impression de ne pas avancer. J'ai veillé à m'alimenter correctement en vue de la suite : mes sorties tournant habituellement autour de 2 heures, et partant généralement rouler en début d'après-midi après le repas, je n'ai pas besoin de m'alimenter. Ici, sur une sortie de 4h30 à 5h, sans m'alimenter ça aurait été compliqué.


J'ai rejoint Vernaison, où j'ai traversé le Rhône au sud de Lyon sans encombre avant d'attaquer la côte de Solaize. Avec une cinquantaine de kilomètres dans les jambes et encore 70 kilomètres à parcourir, je l'ai montée au train. Vers 13h, malgré l'ombre dans cette ascension, la température tournait autour des 5° : bien équipé, le froid ne m'atteignait pas, je pouvais entamer sereinement ma remontée vers le nord.


Le contournement est de Lyon, même en passant par les routes champêtres et en évitant les agglomérations, n'est pas des plus sympathiques. C'est plat en monotone, il y a quelques lignes droites interminables. A la sortie de Saint-Laurent de Mure, j'ai trouvé un tracteur pour m'aspirer quelques kilomètres. Bon, visiblement, l'agriculteur n'était pas spécialement content de m'avoir derrière lui : il m'a imposé plusieurs arrêts / accélérations puis a mis ses grosses roues dans le bas côté (sur une route démentiellement large, roulant à cheval sur la bande cyclable) exprès pour me ramener des projectiles dessus ... alors que j'avais lâché prise depuis quelques centaines de mètres, craignant que l'étape d'après soit un grand coup de frein (avec ce genre de personnes, mieux vaut être prudent, tout est possible), il a quand même coupé la route d'un camion dans un rond-point exprès pour que je ne le suive pas. Bref, le contournement de Lyon par l'est n'a pas été la partie la plus passionnante de la sortie mais tout s'est bien passé.


Après avoir traversé une deuxième fois le Rhône, j'ai rejoint La Boisse et sa bosse de deux kilomètres permettant de monter sur le plateau de la Dombes. J'ai abordé le pied avec 100 kilomètres dans les jambes et 4h de selle sous les fesses. Sachant qu'une fois en haut il ne me resterait plus que du plat et un peu de descente pour rentrer chez moi, j'ai lâché les chevaux dans la bosses. Bon, j'ai plutôt lâché des poneys car ma capacité d'accélération n'était pas démesurée. Mais j'ai quand même pu accélérer suffisamment pour me faire plaisir et arriver en haut content de moi (avec en prime ma meilleure performance chronométrique selon Strava).

Les 20 derniers kilomètres pour rentrer chez moi en traversant la Dombes n'ont été qu'une formalité. J'avais choisi volontairement des routes que je connais très bien, sans risque de me tromper d'itinéraire, pensant rentrer plus fatigué que ça d'une telle sortie. Je n'avais passé les 100 kilomètres que deux fois cette année, une fois fin février et une fois début mars. Ces 6 derniers mois, j'ai rarement dépassé les 80 kilomètres, je m'attendais donc à finir plus difficilement une sortie longue.

Je suis rentré chez moi après avoir traversé la Saône, avec 121 kilomètres au compteur et 30 communes traversées. L'histoire retiendra que mon premier repas de trentenaire aura donc été composé de barres de céréales (avec des saveurs différentes en entrée, en plat principal et en dessert) accompagnées d'une boisson énergétique à l'orange. L'histoire retiendra également que j'aurai franchi 2 fois le Rhône (une fois dans chaque sens) mais une seule fois la Saône. En principe, pour rentrer chez soi, il faut franchir une rivière dans chaque sens ...

Bref, j'ai attaqué la trentaine avec plein de projets en tête, certains à court terme (gagner une course ce printemps par exemple), d'autres à moyen ou long terme ... et d'autres qui ne verront probablement jamais le jour. Des projets de vélo et des projets de vie. J'ai attaqué la trentaine par un beau ciel bleu et un soleil d'hiver, sans avoir froid ni avoir trop chaud. C'était une belle journée, de celles où on rentre avec des étoiles dans les yeux et qui font aimer ce sport.

Consultez mon parcours.