Depuis le mois de mars, j'enchaîne les ralentissements et les arrêts : entre un planning chargé et les incidents / maladies, les possibilités pour m'entraîner sont très fluctuantes et ne me permettent pas de retrouver la forme que j'avais les années précédentes. Le vélo est un sport ingrat : dès qu'on ne peut plus (ou moins) s'entraîner pendant plusieurs semaines, la forme descend vite. En revanche, même en enchaînant plusieurs bonnes semaines, elle ne remonte que doucement.
Evolution de ma forme, en bleu, entre début janvier et début juillet
Il y a environ 10 ans, quand je débutais la vingtaine et que j'effectuais régulièrement des courses le week-end, j'avais remarqué que le peloton comportait un trou démographique : il y a beaucoup de coureurs de moins de 25 ans, beaucoup de quadragénaires et quinquagénaires, mais beaucoup moins de coureurs dans la tranche 25-39 ans que dans la population "normale". Quand j'étais au début de la vingtaine, je me demandais où passait cette tranche de la population ... maintenant que je suis dedans, je comprends nettement mieux. Entre mon mariage, la construction d'une maison, l'arrivée de notre enfant, les mariages au sein de nos familles et parmi nos amis, les baptêmes (, ...) les week-ends ne permettent pas vraiment de courir. Et encore, j'ai la chance d'avoir une femme qui me pousse à faire du vélo et ne me freine absolument pas dans ma passion ; Au contraire, elle a hâte que je m'y remette pour venir m'encourager avec notre fils depuis le bord de la route.
On m'a toujours dit qu'il était plus facile de retrouver une compétence que de l'acquérir. Dans une vision utopique, je me dis que cette année 2019 plus légère va permettre à mon corps de retrouver de la fraicheur, qu'en ayant plus de disponibilité l'année prochaine je retrouverai mon niveau ... et pourquoi pas le chemin des courses ? Enfin, de ce qu'il reste des courses, car chaque année des épreuves disparaissent que ce soit en FFC ou dans les fédérations affinitaires / délégataires. J'ai appris récemment que le prix du Moulin à vent de Romanèche-Thorins fêtait cette année sa 80ème et dernière édition, l'organisation décidant de jeter l'éponge. C'est une course que j'appréciais énormément. Je pense que c'est loin d'être la seule épreuve qui manquera au calendrier l'année prochaine ...