Dimanche dernier, je me suis rendu à Bédoin avec Rémy afin de grimper le Mont Ventoux. Il s’agissait de ma 9ème ascension du Mont Chauve, la 7ème par cette route.
Sur mes 9 ascensions, j’en avais effectué une en juin (en 2013), toutes les autres ont été effectuées en juillet (en 2009, 2013, 2015 et 2018). Je ne connaissais pas le Ventoux en octobre. C’est beau avec les couleurs d’automne. Les pins restent verts comme en été et ils dégagent toujours la même odeur. On la respire mieux en octobre : il y a moins de voitures et moins de motos. Et il y a aussi clairement moins de cyclistes, même si Rémy et moi étions très loin d’être seuls. J’avais été surpris 10 jours plus tôt de ne pas trouver plus de cyclistes dans l’ascension de l’Alpe d’Huez, j’ai été surpris de voir autant de cyclistes sur les pentes du géant de Provence.
Si d’habitude je grimpe la haut en étant en pleine forme, sauf en 2018 où j’étais blessé, j’avoue que dimanche dernier j’ai subi. Je me souvenais bien que la partie dans la forêt était difficile, j’ai assez bien géré mon effort. Enfin, je n’ai pas géré grand chose car j’étais à fond, mais en étant à fond je grimpais correctement.
Je me souvenais qu’au Chalet Reynard c’était plus facile, sans être facile, et qu’on voyait le sommet au loin. Qu’on avait l’impression de pédaler sans jamais se rapprocher. J’ai géré convenablement.
Je ne me souvenais pas que les 2,5 derniers kilomètres étaient si difficiles. Je ne devais pas être encore prêt pour un effort aussi long à une telle intensité. J’ai subi et me suis battu pour conserver un rythme correct jusqu’au sommet. Franchement j’en ai autant bavé pour faire 1h40 dimanche dernier que pour faire mon record en un peu plus d’1h30. Mais clairement, j’étais bien plus satisfait de mon chrono que je n’espérais pas aussi bon, tandis que lors de mon record j’avais terminé frustré de ne pas être passé sous la barre des 1h30.
Au sommet, j’étais heureux. Heureux d'être la, environ 2 mois après avoir repris le sport plus sérieusement. Content d’en avoir terminé surtout. Rémy a fait toute l’ascension à mes côtés, ça a été un moment partagé de plaisir et de souffrance. C’est dingue comme le sport peut mélanger 2 émotions si différentes. Dans la vie courante, je ne connais pas de situation où on a mal mais où on est content de soi.
Nous avons eu une météo splendide : grand ciel bleu et température douce. Très peu de vent au sommet, c’était agréable. La température en haut étant correcte on a pu rester un moment pour faire des photos et profiter de la vue.
On est descendu sur Malaucène. Si la montée au sud était douce car ensoleillée, la descente côté nord et ombre a été glaciale. On a été content de perdre en altitude pour retrouver de la chaleur.
J’ai donc réussi ma 9ème ascension du Ventoux. 3 ans après la 8ème. Il est certain que je n’attendrai pas 3 années supplémentaires pour y retourner. La 10ème ne peut pas se faire autant attendre. Et puisque je suis en mode « vélo 100% plaisir » et « envie de montagne » en ce moment, j’ai de nouveau très envie de devenir un cinglé du ventoux. Bon, ce ne sera clairement pas pour cette année, les journées n’étant plus assez longues et mon niveau n’étant pas suffisant. Ce sera certainement pour l’année prochaine.