se faire mal ?

Ce stage aura été très enrichissant sur un point auquel je ne m'attendais pas !

On m'a reproché en fin de semaine de "ne pas me faire mal". Mes propres coéquipiers m'ont dit qu'ils sentaient que dès que je commençais à me sentir un peu moins bien, je ne cherchais pas à forcer, que je me mettais en mode "économie d'énergie" ... ce que je reconnais volontiers !
J'ai toujours dit que pour moi, le cyclisme était une passion, donc que je n'avais aucune intention de me blesser ou de subir des pépins physiques à cause d'un effort mal maîtrisé. Je suis parfaitement conscient que je stoppe volontairement mon effort lorsque je me sens moins bien et que je ne lutte pas jusqu'au bout de mes forces !

Sur le trajet du retour, dans la voiture, les mots résonnaient dans ma tête ... j'avais beau chercher à penser à autre chose, les paroles de mes coéquipiers occupaient mon esprit. C'est alors que j'ai eu une révélation : la progression passe par le fait de se faire mal !
Pourquoi en course, notamment lors du Prix de Chalamont, j'ai été capable de m'arracher et je ne serais pas capable de le faire à l'entraînement ?

J'ai enfin compris que si je voulais progresser rapidement et non plus progresser à une vitesse d'escargot, il fallait que je "tape dedans" lors des sorties et que j'arrête de m'économiser en permanence !

J'ai appliqué ce principe dès le lendemain : je suis allé rouler 60km dans la Dombes et me suis appliqué à continuer mon effort même lorsque mon corps me signalait qu'il allait y avoir un problème ...
Conclusion : je me suis vraiment fait plaisir, j'ai pu faire une super moyenne et me suis rendu compte que parfois il suffisait de forcer encore quelques secondes de plus pour ne plus avoir mal !

Un nouveau Florent est en train de naître ! Cette année, j'ai décidé de progresser à fond, et de rattraper le retard pris depuis 2 ans !