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samedi 25 juillet 2009

Visite du Mont Ventoux

Bertrand et ses parents m'ont accueillis fort chaleureusement hier soir dans leur résidence située à Vaison la Romaine. Après une nuit de repos passée au pied du géant de Provence, Bertrand et moi sommes partis pour gravir le Mont Ventoux par Bédoin. La température au moment de notre départ était de 23°C et un fort vent soufflait en plaine : environ 50km/h en continu !

Nous avons bénéficié de l'aide du vent pour nous rendre rapidement à Maulaucène (sans croiser le moindre cycliste, ce qui nous a surpris) via un long faux plat montant, puis avons emprunté une route casse pattes (via le col de la Madeleine à 448m d'altitude et 2 autres petits cols non répertoriés sur les cartes) afin de rejoindre Bédoin. Le cardio m'a affiché une moyenne de 128bpm sur cette phase d'approche, ce qui m'a laissé présager d'une bonne montée ...

Peu avant Bédoin, je franchis comme prévu le cap des 40000km soit ... le tour de la terre ! Cette barre symbolique se franchit assez facilement quand on y pense : je n'ai ressenti aucune différence entre le "avant" et le "après" ... a part une certaine fierté car quand j'ai commencé le cyclisme j'étais vraiment loin de me douter que j'effectuerai un jour autant de kilomètres, surtout au vu de mes antécédents médicaux ! Ayant déjà consacré un article hier sur ce sujet, je ne m'étendrai pas plus.

Revenons à Bédoin où j'avais terminé mon précédent paragraphe : dès l'entrée dans le village on sent qu'il se passe quelque chose car le village est complètement embouteillé, qu'on entends parler un peu toutes les langues, et qu'un parfum particulier flotte dans l'air. Depuis plusieurs kilomètres nous étions sans cesse en train de rouler avec des cyclistes de tous horizons : Belges, Allemands, Néerlandais, Anglais, Américains, Norvégiens, Australiens, Croates, ... juste en lisant les noms écrits sur les maillots on traverse le monde ! Je sais à présent à quoi ressemble le maillot de l'équipe de Cambridge, celui de l'équipe universitaire du Colorado, du club de Figueres en Espagne, ...

Nous nous frayons tant bien que mal un passage au milieu d'une marrée humaine mouvante : des milliers de cyclistes (1500 cyclistes par heure selon les personnes en charge du pointage) se mêlaient à la foule des gens à pieds et des gens ayant campé cette nuit sur les pentes (entre 500 000 et 800 000 personnes sur les 21km d'ascension) dans une ambiance festive (ou presque). Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, personne (ou presque) ne nous encourage : ça discute entre amis, ça crie dans tous les sens, ça boit de la bière ou autres boissons au choix, ça joue de la musique, ça marche le plus vite possible vers le sommet, ça prends des photos dans tous les sens pour immortaliser le moment, ... mais ça ne fait nullement attention ni encourage les cyclistes qui grimpent ! On se sent un peu comme une bête dans un troupeau, mais une bête qui avance plus vite que les autres !

J'effectue la montée en 1°36'40", Betrand finissant juste dans ma roue. Il a bien tenté des attaques : une première au bout de 5km, qui m'a forcée à effectuer une grosse accélération sur 300m afin de le rejoindre, puis une seconde après le chalet reynard qui lui a permis de prendre une vingtaine de seconde d'avance pendant 3km avant que je ne mettre la machine en route et que je lui revienne dessus comme une fusée, atteignant par moment 25km/h ! Au sommet, nous avons fait quelques photos mais nous ne nous sommes pas attardés en raison d'un fort vent, soufflant en rafales à 110km/h, et en raison du monde présent là haut. Tout le monde piétinait, les gens restant agglutinés au milieu de la route sans respecter nullement les futurs arrivants ...

La descente sur Malaucène fut très rapide : 80.2km/h en pointe pour ma part ! La route étant bloquée par les gendarmes afin de permettre une descente express des coureurs après l'étape, nous étions presque seul et pouvions choisir nos trajectoires sans aucun problème. La pente est continue et forte, il y a peu de virages, le goudron est excellent ... toutes les conditions sont réunies pour effectuer une descente propre et fluide ! Nous sommes ensuite rentré au "camp de base" tranquillement en subissant les effets du vent soufflant de face désormais.

Je suis extrêmement content d'avoir pu grimper ce mont mythique, mais suis déçu par le manque d'ambiance qu'il y avait ! J'imaginais une grande fête du cyclisme, ce ne fut qu'une lente procession de gens indisciplinés et ne s'intéressant non pas au cyclisme mais uniquement au Tour de France ...


1 commentaire:

  1. Slt Flo,

    Je ne peux plus envoyer de SMS. Mon tél me fait des siennes! bravo pour tes 40 Kkms. Bonne fin de vacances si tu y es toujours
    DAvid

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