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mardi 3 novembre 2009

Une passion ?

A la fin de l'été, au cours d'une fête en l'honneur des 50ans de mariage de mes grands parents, j'ai eu le droit à un lot de questions "traditionnelles", comme tous les cyclistes passionnés doivent en subir lors de leurs propres réunions de famille. J'ai commencé le vélo il y a 5ans, et depuis j'ai le droit aux mêmes questions chaque noël (et autres occasions spéciales) :


1 - Est-ce que le vélo te plait toujours ? Si j'ai parcouru 10 000km cette année, alors que je pourrais faire des centaines d'autres choses ... c'est probablement que ça ne me plait pas !
2 - Ce n'est pas trop difficile d'en faire l'hiver dans le froid ? Si c'est parfois difficile, mais quand on aime on se couvre bien et on ne se pose trop de questions ...
(A noter : lorsque la fête se tient en période estivale, la question devient relative à la chaleur)
3 - Qu'est-ce qui te plait dans le vélo ? C'est la question piège, à laquelle chaque être humain à sa propre vision des choses. En toute honnêteté, il y a tellement de facteurs qui me font aimer ce sport que ça mériterai un article complet à ce sujet : la liberté de déplacement "sans bruit et sans pollution", la possibilité de voir beaucoup de paysages différents en une même sortie, ...
4 - Pourquoi faire des courses et non pas seulement de la ballade ? Voici une autre question piège qui divise les cyclistes. Tout d'abord, je fais un peu des deux ... et j'aime faire les deux. Les courses me procurent des doses d'adrénaline, me motivent à m'entraîner dur : j'ai plus de mal à m'entraîner dur "simplement" pour grimper des cols, ... que pour tenter de ne pas être trop ridicule en course ! Finalement, les courses me procurent la motivation nécessaire pour obtenir un bon niveau, que j'exploite ensuite lors des "ballades".
5 - Pourquoi y-a-t'il plus de cyclistes dans les cols de montagne qu'ailleurs ? Je me trompe peut-être, mais je pense que ce phénomène est triple : d'abord une voiture double plus de cyclistes car la différence de vitesse est plus élevée, d'autre part en montagne il n'y a qu'une seule route empruntable contrairement à la plaine qui propose beaucoup de petites routes parallèles, moins fréquentées, sur lesquelles les cyclistes préfèrent aller rouler. Enfin, l'aspect légendaire d'un col est également à prendre en compte : pourquoi y-a-t'il plus de monde au Louvre que dans un petit musée de province ? Non pas car c'est à Paris, mais car ce qui y est proposé est plus riche.


Ces questions, je pense que tous les cyclistes ont eu à y répondre un jour. La liste pourrait-être encore allongée je pense, notamment si on ajoute la fameuse "et toi, est-ce que tu te dope ?", ou de manière générale toutes les questions liées au dopage. Pour ma part, j'ai la chance d'y échapper : ma famille, mes collègues et mes amis connaissent ma rigueur et mon sérieux, et que je ne tomberai pas dans de tels travers.

Pourquoi avoir parlé en début d'article de la fête en l'honneur des 50ans de mes grands parents ? Tout simplement car des propos tenus par un ami de la famille (qui dispose donc d'informations qui lui ont été rapportées) m'ont profondément choqués : il a affirmé que si j'avais choisi de faire du vélo et non pas un autre sport, c'était "juste pour emmerder ma mère, en choisissant le sport qui lui ferai le plus peur". Je voudrais passer un message à ma famille, et notamment à ceux qui colportent de fausses rumeurs : vous croyez vraiment que si je fais 10 000km par an, sous la pluie, sous la neige, dans le froid (jusqu'à -10°C certains dimanches matin en hiver), l'été dans la fournaise, les soirs en semaine après le boulot en rentrant à la tombée de la nuit, ... c'est juste pour embêter ma mère ?

3 commentaires:

  1. Les réactions de ton entourages sont intéressantes... au bout de 15 ans de pratique personne ne me pose plus ce genre de questions, mais même au début je ne me souvenais pas de telles remarques ;-)
    Quant à la dangerosité supposée du vélo, elle est réelle mais il y a bien d'autres sports plus riqués... j'espère que l'ami en question disait ça de manière ironique.

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  2. Je suis assez d'accord avec vous avec la motivation qu'apportent les courses pour s'entraîner. Je ne courre pratiquement plus depuis plusieurs années et, en fin de compte, si je continue de m'entraîner parfois dur, c'est juste avec l'espoir de, peut-être, de temps en temps, en refaire une !
    Pour ce qui est des cols, je crois que, hormis le prestige de ces fameuses montées, ils sont aussi beaucoup fréquentés parce que leur ascension nécessite de faire des effort. Pour quelqu'un qui veut courir, c'est très bien pour travailler l'intensité, et pour quelqu'un qui se balade, c'est un bon moyen de se dépasser un peu. sans compter la beauté des paysages qui, selon moi, n'a pas son équivalent en plaine.
    Quant à la question sur le dopage, elle revient effectivement souvent et, personnellement, je trouve ça fatiguant. Ce serait pas mal quand même qu'un jour les pros et certains amateurs arrêtent un peu leurs conneries. Les déviances de quelques uns nuisent à l'image de tous les cyclistes et c'est vraiment malheureux pour notre sport !

    Franck Pélissier

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  3. Moi, quand on me dit "Le vélo, c'est un sport de tricheur et de dopés". Je réponds "Toi, même à la belote tu triches alors tais-toi"

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