Pages

dimanche 10 octobre 2010

J'aime les bosses : un peu, beaucoup, passionnément ...

Hier, j'ai profité d'une journée abondamment ensoleillée pour m'offrir un long raid dans les monts autour de Lyon. J'ai traversé les Monts du Beaujolais en largeur, les Monts du Matin en longueur, les Monts du Lyonnais dans leur largeur, avant de terminer par une traversée des Monts d'Or ! Un programme vallonné et usant physiquement, mais avec un enchainement de paysages splendides.

profil de la sortie

J'ai effectué un échauffement tranquille sur les quais de Saône jusqu'à Anse, poussé par le vent. J'ai ensuite fait la montée de Lachassagne à haute vitesse : j'ai voulu lâcher les chevaux en bosse afin de voir comment je me sentais. Le résultat était bon : même si j'ai coincé dans le mur final, j'ai fait un très beau numéro auparavant. La traversée du Beaujolais a été fluide, sans encombres.

croix de mazieu

Peu après mon entrée dans les Monts du Matin, j'ai fait une pause d'un quart d'heure au nouveau magasin AeroTech à St romain de popey. Je suis reparti faire le tour du crêt d'arjoux en grimpant par Ancy et en redescendant par St Julien sur Bibost. La montée m'a semblé longue, plus longue que dans mes lointains souvenirs, mon seul et unique passage à cet endroit datant de 2005. Pour un début de mois d'octobre j'ai été surpris : je suais à chaudes gouttes dans la montée sous l'effet de la température et de l'effort.

Après avoir traversé le Beaujolais puis les Monts du Matin, je me suis attaqué aux Monts du Lyonnais : j'ai emprunté une petite route peu connue et peu fréquentée remontant le long d'un petit ruisseau calme afin de rejoindre St Pierre la Palud. Cette fois mes lointains souvenirs étaient exacts : les 500 derniers mètres étaient fortement pentus, un passage étant entre 15 et 20%. J'ai ensuite rejoint le col de la croix du ban, bien connu des cyclosportifs lyonnais qui l'empruntent chaque année depuis 4 ou 5 ans à l'occasion des 1000Bosses.

vue depuis le col de la croix de mazieu

Au milieu de la montée du col, un gars me rattrape et se cale dans ma roue. J'ai été assez surpris de voir quelqu'un me revenir dessus : certes je montais tranquillement, commençant à sentir mes forces diminuer et sachant qu'il me restait encore pas mal de route à parcourir, mais je pensais mener tout de même un bon train. Après 500m à rester calé dans ma roue, le gars à cédé progressivement du terrain. Pourtant je suis resté au train : il avait du se mettre en sur-régime pour me rattraper et a ensuite un peu payé son effort. C'est dommage car à 2 on aurait pu collaborer et s'entraider.

vue sur Lyon depuis le col de la croix du ban

Après une descente d'équilibriste en évitant à la fois les autos, les piétons, les graviers et les bogues de châtaignes, j'ai rejoint le pied du col de Fonfrijole. Ce petit col en cul de sac n'est pas très connu car il ne présente aucun intérêt sportif (il se grimpe facilement), ni aucun intérêt visuel (on tombe dans une petite clairière sans vue autour à cause des arbres). J'ai fait l'aller/retour au col dans le simple but de pouvoir le cocher dans ma liste de cols franchis en 2010.

Avant d'aller saluer mes grands parents qui habitent dans le coin (mais qui n'étaient pas là quand je suis passé, dommage) je suis passé voir une course de voitures radio-commandées sur le circuit des monts du lyonnais. C'était divertissant, et j'ai été impressionné par la maitrise des pilotes.



Je suis rentré chez moi sans encombre. J'étais fatigué après 4h30 de selle, notamment car je n'ai plus l'habitude de faire de longues distances avec du dénivelé. Je suis donc rentré fatigué mais content car je me suis régalé à contempler ces beaux paysages.

3 commentaires:

  1. Quelle chance Florian !
    J'admire aussi la conscience que tu as de cette chance et ton goût pour la nature... Je ne me rendais pas toujours compte du charme de mes petites routes tranquilles de l'Ouest et depuis que je suis à Paris (et sans voiture pour en sortir mon vélo jusqu'en des lieux plus paisibles) je m'en mords les doigts. Ce matin un passage périlleux par une 2x2 voies (avec poids lourds s'il vous plaît) pour rejoindre la vallée de Chevreuse puis 25 bornes de banlieue labyrinthique au retour, tout ça pour à peine 30 petits kilomètres dans la campagne...
    Profite bien de tes routes !

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Florent,
    Des images, des commentaires, des sensations, du plaisir, de la beauté, du bien être, tu as réussi à faire passer tous ces messages dans ton récit.
    Je retrouve toutes ces choses lorsque je fais mes balades en vélo dans ma région. Et pourtant Lyon n'a pas de bonne presse car tout le monde pense au couloir de la chimie et au tunnel sous Fourvière; tu réussis à faire passer une autre vision dans le même style que moi qui veut montrer que le Nord de la France n'est pas le cliché ( mauvais temps, paysage froid...) maintes fois expimé.
    Alors continue à faire partager ta passion.
    Guy

    RépondreSupprimer
  3. Merci à vous deux pour vos témoignages.

    @A : il y a un proverbe qui dit qu'on ne se rends compte de ce qu'on a que quand on le perd. Je tache donc de m'en rendre compte avant, tant que je le tiens encore dans mes mains.

    @Guy : je regarde toujours tes photos mais n'ai pas souvent le temps de les commenter. Promis je le prendrai plus souvent.

    RépondreSupprimer