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jeudi 10 février 2011

Le vent, un solide allié et un solide ennemi

tour du qatar

Le Tour du Qatar nous livre chaque jour son lot de courses de bordures. Je trouve ces images belles à voir, surtout dans le cyclisme moderne où de telles stratégies sont très très très rarement employées à haut niveau. Même sur les courses du Nord, autrefois réputées pour ces coups de bordures, on en voit très rarement !

tour du qatar

Ces courses de bordures sont très intéressantes à regarder pour l'intensité de l'effort fourni et la faiblesse des écarts engendrés. C'est vraiment différent des longues échappées à qui on accorde 5 minutes d'avance avant de revenir lentement mais surement au contact, la course étant très linéaire et monotone. Ici, les groupes se font et se défont au fil des kilomètres, chaque crevaison ou coup de moins bien se payant très cher car on laisse filer un ou deux groupes devant soi avant de repartir.

Il y a le groupe devant qui bataille à la fois pour la victoire d'étape et pour gagner du temps au classement général, certains équipiers se tuant à la tache pour faire grandir l'écart avec les groupes de derrière avant de s'écarter définitivement une fois leur boulot terminé. Le but est donc de conserver un maximum d'équipiers autour de soi pour faire le travail jusqu'au plus près possible de la ligne d'arrivée, tout en tachant de faire grandir l'écart le plus vite possible afin de décourager les groupes derrières.

tour du qatar

Les groupes derrières tentent eux de limiter la casse, les coureurs se sacrifient pour permettre à leur leader de perdre le moins de temps possible en vue du classement général, ou de revenir sur le groupe devant dans le but de jouer la victoire d'étape.

Les longues lignes droites dans le désert qatari sont une aubaine pour les amateurs de cyclisme : les vues permettent de jauger en permanence les écarts entre le groupes, étant donné qu'ils sont tous en point de mire les uns des autres. Le spectacle offert par les coureurs, lutant à coups de secondes, y est vraiment beau à voir. Si seulement il pouvait y avoir de telles batailles sur les courses européennes ...

4 commentaires:

  1. Salut Flo

    Tu sais, je pense que si on a vu de bien belles bordures sur ce Tour du Qatar, c'est aussi le fruit de l'absence des oreillettes ...

    Attendons de voir les courses flandiennes sans ces "fameuses" oreillettes, cela pourraot vite devenir Rock'n Roll !

    séb

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  2. Je ne pense pas que tout soit du aux oreillettes : depuis les premières éditions, les coups de bordures y sont présent. Je me souviens des premières éditions ou les quick-step y travaillaient justement leur cohésion en provoquant des éventails.

    Mais comme tu le dis, attendons de voir les courses du Nord pour regarder l'impact des oreillettes. Je pense que les courses à étapes comme les 3j de la panne vont en devenir bien plus stratégiques.

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  3. Bonsoir,
    Si pour voir voir de belles courses, il faut qu'elles se déroulent sur de véritables autoroutes sans spectateur, avec de longues lignes droites, eh bien je dit non.
    Je préfère largement les courses du Nord avec la traversée de nombreux villages et les habitants qui sont trés fervents et connaisseurs du cyclisme.
    Je ne comprends pas que tu puisses aimer ce tour du Qatar, tour des pétro dollars. Moi il me laisse totalement indifférent. Tu verras quand tu viendras dans le nord , tu auras un aperçu de la ferveur populaire.
    Un exemple, ma belle soeur qui nous recevra aprés l'arrivée du PRC m'a déjà demandé quel gâteau vous aimez . elle prépare donc dèjà notre passage . Au fait qu'aimes tu ?
    Guy

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  4. Salut Guy, comme pour le Giro VS Tour de France, tu confonds spectacle sportif et passion populaire !

    Oui le Tour du Qatar (et le Tour d'Oman à venir) n'ont aucun spectateur, aucune ambiance, aucun passé prestigieux ... mais le spectacle sportif n'y est pas pour autant inintéressant !

    Il est évident que l'ambiance et la proximité humaine du cyclisme sont les points forts de ce sport (contrairement à d'autres ou les spectateurs sont parqués en tribune, avec des grillages qui séparent du terrain de jeu). Oui les courses du Nord ont un passé, une ambiance particulière qu'on ne trouve pas au Qatar ... mais les coureurs y ont plus de pression, plus à perdre, plus de sponsors qui comptent sur eux et se retrouvent enfermés dans des schémas très traditionnels. Au Qatar, personne ne leur demande rien et ils peuvent rouler sans arrières-pensées ce qui débride la course.

    Pour moi, c'est des styles de course différents, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients, mais il n'y a pas forcément de mieux et de moins bien. Bien sur, je suis quelqu'un d'attaché aux valeurs et à l'histoire donc j'ai une préférence pour les courses centenaires, mais je sais apprécier tout de même les bonnes choses même quand elles sont plus jeunes et différentes.

    Florent

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