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vendredi 27 mai 2011

Championnats du Rhône Ufolep : un jour sans

Dimanche 22 mai se tenait les championnats du Rhône Ufolep dans la zone industrielle de Meyzieu. Qui dit zone industrielle dit "parcours plat, routes larges, virages à angles droits" ... tout ce qui ne me convient pas en somme ! Il faisait chaud, près de 30°, le soleil cognait fort en début d'après-midi ... puis le vent s'est levé et le temps à progressivement tourné à l'averse avant de laisser place à un soleil voilé.

en mode signaleur

Pour moi, l'après-midi a d'abord commencée par un rôle de signaleur : je suis resté debout pendant un peu moins de 2h, dans un rond point, à faire la circulation avec 2 autres personnes. Mis à part quelques râleurs, avec de fausses excuses bidons qui tentent de passer en force, ça s'est bien passé. Le plus dur finalement dans ce boulot c'est de rester debout 2h en plein soleil ... il ne faut oublier ni son bob, ni sa bouteille d'eau sous peine de prendre une bonne insolation !

Une fois cette première course et ce boulot de signaleur terminé (pour ma part), je me suis échauffé sous quelques gouttes de pluie pas bien méchantes. La micro-averse ne durera que quelques minutes : elle ne sera pas suffisamment longue pour humidifier la chaussée mais aura légèrement fait tomber la température. Tant mieux. Le vent qui s'était levé progressivement dans l'après-midi continuera en revanche à souffler. Dommage.

départ de la course

Nous sommes 10 coureurs à nous élancer dans un peloton comprenant 9 coureurs de ma catégorie (20 à 29ans) et 1 coureur de la catégorie 17/19 ans. Parmi les 9 coureurs il faut noter la présence de :
- 3 coureurs de l'ACMV
- 3 coureurs de Limas
- 2 coureurs de mon club (Félix et moi)
- 1 coureur de Corbas
Le peloton est vraiment maigre, et n'offre pas beaucoup d'abri pour se protéger ...

Dès le départ un coureur de Limas s'échappe : Félix le prend en chasse et ramène le peloton ... il redémarre aussitôt et s'isole en tête dès le premier kilomètre. Voyant l'écart grandir rapidement malgré la chasse d'un coureur de l'ACMV, je viens prêter main forte en tête du peloton et ramène le groupe à quelques encablures ... mais la présence de 2 équipiers de l'échappé dans les premières positions du peloton intimide tout le monde et perturbe la chasse. Personne n'a envie de les ramener car ça serait s'exposer à un contre. Je lève rapidement le pied et laisse filer l'échappé en me disant que seul dans le vent à 70km de l'arrivée il va se fatiguer et ne tiendra pas toute la course en tête. A la fin du premier tour j'attaque sèchement et reviens seul à quelques mètres de l'homme de tête mais je plafonne et me fais reprendre par les coureurs de l'ACMV qui chassent derrière moi.

margin:auto;

Dans le 2ème tour, je prends des relais en tête de groupe avec un gars de l'ACMV afin de stabiliser l'écart avec l'homme de tête : je souhaite le garder à portée de fusil et ne souhaite pas laisser l'ACMV faire seule le boulot alors qu'on est 2 et qu'on est nous aussi piégés. A la fin du tour je tente une nouvelle échappée mais tout le monde saute dans ma roue ... un coup d'épée dans l'eau.

Au début du 3ème tour, je décide de changer de stratégie : je ne me sens pas très bien, et les coureurs de Limas nous maitrisent à la perfection. Je vais alors expliquer la stratégie à mon équipier : je compte prendre un gros relai pour l'approcher au maximum de la tête de course, je le laisserai passer devant avec un gars de l'ACMV dans un rond point et couperai mon effort afin de créer une cassure. Soit les gars de Limas devront prendre la chasse à leur compte, soit ils laisseront filer mais au moins les 3 équipes seront représentées à l'avant. Les gars de Limas choisissent de chasser et reviennent ... je renouvelle la même opération quelques kilomètres plus loin, avec les mêmes effets : les gars de Limas ont une nouvelle fois ramené le peloton et ont été obligé de faire l'effort. Je rigole intérieurement en constatant que le rapport de force s'inverse : ils étaient en position de force, ils se retrouvent en position de faiblesse ...

Agacé, un des gars de Limas place un démarrage : je saute dans sa roue avec un des gars de l'ACMV et le gars de Corbas ... il nous ramène seul, vent dans le nez, sur son coéquipier et poursuit son effort sans se retourner. Pensant, au vu de la violence de l'effort, que nous étions échappés avec un peu de champ je lui ai pris un relais alors que j'étais à la limite de la rupture. Je voulais montrer mon envie de collaborer et voulais prendre un peu de champ histoire de décourager les coureurs qui n'étaient pas dans ce bon wagon. Quand je me suis écarté, j'ai malheureusement constaté que tout le monde était rentré. Tout était à refaire ! Je n'ai pas réussi à prendre les roues à la fin de mon relais et ai complètement explosé. J'ai du réussir à chasser pendant à peine un kilomètre avant d'être obligé de couper mon effort tellement j'étais à bout de souffle.

dans les roues d'un groupe qui vient de me doubler

La suite de la course, jusqu'à l'arrivée, a été déprimante : j'étais mal mal mal ... incapable d'écraser les pédales, surtout vent de face ! J'étais scotché au goudron, à la peine. Tout m'est passé par la tête, de la simple envie d'abandonner à celle de creuser un trou dans mon jardin pour y enterrer mon vélo et abandonner définitivement ce sport ingrat. J'ai vu défiler les groupes qui me doublaient en me prenant des tours. Je m'accrochais tantôt 200m, tantôt 5km dans leurs roues avant de céder à nouveau ...

J'ai finalement rallié l'arrivée avec un petit peu moins de 2 tours de retard sur mon coéquipier, qui remporte la course. J'ai pris 7km dans la vue en 72km ... soit environ 10% ! Une véritable gifle ! Je suis évidemment déçu, surtout que je pensais être bien ... du moins bien mieux que ça !


Consultez le parcours de la course.

PS 1 : rassurez-vous, je n'ai pas creusé de trou et ne compte pas arrêter le vélo en si bon chemin
PS 2 : merci à la photographe de l'ACMV pour ces photos
PS 3 : je termine 7ème et dernier classé de la course dans ma catégorie

5 commentaires:

  1. Je pense, pour en avoir fait l'expérience, que le fait d'avoir été signaleur juste avant, a pesé dans ta contre-performance.

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  2. Bonsoir a vous , signaleur avant la cours n'est pas top mais pas a se stade de la cours et surtout sur se type de parcours plat .tu aurais pus faire un mauvais depart ou etres tres fatiguer en fin de cours et sa ete rien de semblable . Si je peux !je crois que tu as mal gerer ta semaine apres les grands duc et surtout ta cours si tu n'as pas les jambes regarde venir et agit en fonction ; il faut etres moins actif et attaquer quand il faut et partire dans un groupe . Bon courrage a toi et je trouve que tu as bien progresser si je suis bien tes places c'est bien .

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  3. C'est fou le nombre de gens qui se sentent pousser des velléités d'entraîneur à la lecture de tes récits de courses !
    Moi je crois simplement que un coup de "moins bien", ce sont des choses qui arrivent. On ne peut pas avoir des jambes de feu tous les week-ends. Tu étais "au fond du trou" cette semaine-là et, si ça se trouve, tu seras en pleine bourre à la prochaine course. Surtout, ne pas enterrer le vélo au fond du jardin !

    Amitiés

    Franck

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  4. @steve : en effet, rester debout n'est pas recommandé avant une course de vélo ... mais je ne veux pas me chercher d'excuses. j'ai merdé, j'ai merdé. Si je veux des alibis je peux m'en trouver plusieurs, mais ça ne changerait rien à ma contre-performance. J'ai juste retenu la leçon : être signaleur avant = se casser les jambes.

    @anonyme : c'est sur que mes 2 semaines entre le Tour des Grands Ducs ont été mal gérées. J'ai été obligé de jongler entre le boulot et autres impératifs personnels (plus que d'ordinaires, ce qui explique mes retards dans la publication de mes articles), et le fait que je sois blessé. L'équilibre que j'ai utilisé n'était certainement pas le meilleur vis à vis de l'aspect sportif ... j'agirai donc différemment la prochaine fois. Je pense que ma plus grosse erreur est d'avoir fait 2 sorties assez intensives alors que j'étais déjà fatigué. J'aurai du lever un peu le pied pour me reposer.

    @franck : c'est toujours intéressant d'avoir des conseils divers et variés. A moi ensuite de creuser pour voir les pistes intéressantes de celles qui ne le sont pas. Je te confirme qu'à mon avis ce n'est qu'une journée sans ... ça arrive à tout le monde. Mes performances vont crescendo, ma progression ces 5 dernières années est assez linéaire, j'avance petit à petit. Je ne suis pas de ceux qui sortent de nulle part, font une saison de feu, puis disparaissent à jamais.
    PS : je n'ai pas de pelle chez moi donc je ne risque pas d'enterrer mon vélo ^^

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  5. moi je crois surtout que Florent 'a pas de froce dans les jambes...

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