J'avais écrit dans mon article : "En moins d’une minute, la glacière était vidée et son contenu par des enfants et adolescents. [...] j’avais l’impression d'être au milieu d’une horde de vautours dépeçant jusqu’aux os chaque proie (glacière) qui s’aventurait sur leur terrain de chasse. J’avoue ne pas avoir été très à l’aise dans ce spectacle où les personnes ne recevaient même pas un « merci / thank you / dank u »."
Lors de Liège-Bastogne-Liège pro, alors qu'une scène similaire se préparait, j'ai dégainé l'appareil photo pour réaliser une série de clichés illustrant mes propos. La scène se passe au sein de l'équipe Orica GreenEdge, la glacière arrive après les coureurs. Un mécano est déjà en train de nettoyer les premiers vélos au jet à haute pression.
Vous pourrez noter :
- que le mécano reste imperturbable, il continue son travail comme si de rien était
- que les 2 personnes de l'équipe qui ont ouvert les glacières se sont rapidement écartées
- que les vautours étaient d'abord d'un côté de la glacière mais l'ont rapidement entourée, se penchant pour plonger directement leur main dedans afin de se servir
- que certains ont déjà des bidons d'autres équipe dans la main ou, pour les plus prévoyants, dans des sacs
J'ai malheureusement loupé les photos d'une séquence encore plus incroyable : le tout premier bidon a être sorti de la glacière a été volontairement jeté au pied de l'arbre, en plein dans le jet à haute pression. Ce bidon ne sera resté au sol qu'une poignée de secondes : malgré la boue et la présence du jet, une personne s'est jeté dessus avant de filer sans demander son reste.
C'est édifiant de telles images, une vraie horde de charognards, prêts à tout pour prendre une part du butin!
RépondreSupprimerHeureusement que tu as les photos, sinon je n'y aurais jamais cru.
D'ailleurs, je comprend mal l'engouement pour les bidons. Même sur des courses amateurs en FFC, il y a cette fixette sur les bidons.
Enfin, au vu des images, la question "le bidon cycliste est il un objet de pouvoir" mérite d'être posée au bac de philo.
J'ai vu cette scène lors de Paris-Roubaix je l'ai vécu sur Paris-Roubaix Juniors en 2003. Le problème à Roubaix c'est que les personnes qui demandent des bidons, etc... ne font pas de cyclisme. Je n'étais à l'aise lors des distributions de bidons mais aussi lors de la sortie du bus de Cancellara ou Boonen qui se font sauter dessus.
RépondreSupprimer@greipelito : c'est encore plus spectaculaire en vrai qu'en photo. Le plus spectaculaire, c'est la vitesse à laquelle tout ceci va : il y a une grosse minute entre la première et la dernière photo, il ne faut pas se fier aux déplacements du mécano car ils vont à une vitesse hallucinante (ça aurait aussi mérité un reportage photo d'ailleurs).
RépondreSupprimer@maximilien : je suis également d'accord avec toi sur le comportement de certains "fans" qui agressent les coureurs ... c'est d'ailleurs également valable pour certains journalistes qui se précipitent aussi sur les coureurs, qu'ils gagnent ou qu'ils perdent, afin d'avoir une analyse sans laisser au sportif le temps de récupérer de ses efforts.
Les adultes devraient laisser les bidons aux gamins !
RépondreSupprimerSi tu es adulte, ton bidon, tu te le paies !
je vais rarement voir des courses et encore moins les pros, ou alors c'est en vélo pour faire un col avant eux. Il est évident que les charognards et les fanatiques sont des fous et en plus dangereux.
RépondreSupprimeril y a un moment que je ne suis pas venu ici, (opérations) , je vois que tu roules un max et avec plein de monde.
@martin : mais que deviennent ensuite ces bidons ? ceux qui repartent avec 8 ou 10 bidons chaque année, qu'en font-ils ensuite ? J'ai du mal à imaginer qu'ils soient revendus mais j'ai autant de mal à imaginer qu'ils soit affichés en haut des meubles. Alors à part les donner à des écoles de cyclisme, ce qui me semble peu plausible dans le monde actuel, j'imagine qu'une grande partie finit à la poubelle ...
RépondreSupprimer@kiki : le vélo permet de faire énormément de découvertes, géographiques et humaines, pour peu qu'on prenne le temps de découvrir ce/ceux qui nous entoure.