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dimanche 17 août 2014

Endurance de force sur les traces des soldats de Napoléon

Pour l'entraînement du jour, j'ai voulu intégrer un parcours historique dans mon itinéraire : celui emprunté par l'armée Napoléonienne lors de la campagne de Belgique en 1815. 199 années plus tard, j'ai voulu voir à quoi ressemblait l'itinéraire emprunté par les soldats les jours précédant la bataille de Waterloo (en date du 18 juin). L'itinéraire complet de l'empereur, long de 94 kilomètres, a été balisé à la fin du mois de février 2014 et ouvert au public en mars.


La première étape de mon parcours a été de rejoindre Charleroi, où Napoléon avait établi son Quartier Général la soirée du 15 juin, soit 3 jours avant sa dernière grande bataille. La ville étant dense, je ne m'y suis pas aventuré et je suis resté en périphérie. J'ai alors pris la N5, balisée par des panneaux "Route Napoléon", en direction du nord. Poussé par le vent de dos, j'ai filé à toute allure sur le lieu dit "Les quatre bras", où la bataille du même nom eut lieu le 16 juin. Cette bataille ne fit "que" 8000 morts et est nettement moins connue que celle de Waterloo. Une seule stèle est placée le long de la route, celle à la mémoire de Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel (prince allemand), plus haut dignitaire à y laisser sa vie.

(il m'a fallu plusieurs minutes pour comprendre la signification de ce panneau)

(le dernier Quartier Général de Napoléon)

J'ai poursuivi ma route, comme l'ont fait les soldats à l'époque, sur cette route menant à Bruxelles. Sur 16 kilomètres jusqu'au champ de la bataille de Waterloo, il n'y a rien d'autre que des champs et quelques arbres. En arrivant à la ferme de "La belle alliance", où Napoléon passa sa dernière nuit avant la grande bataille, une grosse averse me tomba sur le casque. Le vent, qui m'était plutôt favorable depuis Charleroi, se mit à souffler violemment de travers. La pluie me fouettait fortement et le vent me projetait dans le fossé, m'empêchant quasiment d'avancer, me laissant penser que 200 ans (ou presque) plus tard, le terrain n'était toujours pas prêt à laisser un jeune français le conquérir. La route est longue, légèrement vallonnée, mais à l'époque elle était loin d'être aussi large et d'être goudronnée, les soldats transportaient leur matériel et devaient avoir peur. Mes petits problèmes de vent et de pluie étaient bien faibles par rapport aux leurs.


J'ai ensuite traversé le champ de bataille jusqu'à l'emplacement de la percée opérée par les meilleurs soldats français. J'ai tourné après la ferme de Mont Saint Jean, l'endroit où les attaques françaises ont été repoussées par les soldats anglais et néerlandais. La pluie a stoppé lorsque j'ai longé les lignes ennemies pour battre en retraite vers mon propre quartier général. Je n'ai pas atteint Waterloo : il faut savoir que la bataille porte ce nom mais qu'elle n'a pas eu lieu à Waterloo. Le Quartier Général du vainqueur de la bataille, Wellington, s'y trouvant, c'est de cet endroit que l'annonce de la victoire a été diffusée au monde entier. Le monde (en dehors de la France pendant plusieurs décennies) a retenu ce nom plutôt que celui du champ de bataille.


Ma retraite a été fortement ralentie par un fort vent de face. J'y ai effectué mes deux premiers blocs d'endurance de force : sur le gros plateau à 55 tr/min, le vent de face à 50km/h remplaçant largement l'ascension d'une côte. De retour près de mon camp de base, j'ai effectué deux boucles d'un circuit comportant une longue bosse, toujours afin de travailler en endurance de force. Le tourisme historique c'est bien, mais je pédale également dans le but de progresser.


La pluie a fait son retour alors que j'étais sur ce circuit final. J'ai effectué mes deux tours sous de grosses gouttes, le fort vent me séchant presque aussi rapidement que la pluie me mouillait. Quand la pluie s'est durcie et que je n'y voyais presque plus rien, je suis rentré.

Cette sortie, mêlant histoire et entraînement spécifique, m'a bien plu. Je regrette que la météo n'ait pas été plus sympa, j'aurai pu mieux profiter des nombreux monuments et du paysage.

Consultez mon parcours.

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