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mercredi 27 mai 2015

Encadrement en dents de scie

Mercredi, pour la sortie des minimes du Lyon Sprint Evolution, j'ai tracé un parcours en dents de scie leur permettant d'effectuer un travail cardiaque et musculaire de qualité. Le vent soufflant abondamment, le parcours choisi se prêtait plutôt bien aux exercices puisque les bois ou le relief nous protégeaient du vent chacun à leur tour.


Les dents de scie étaient autant représentatives du parcours que de ma performance : particulièrement fatigué, roulant peu ces derniers temps et dormant à peu près autant que je roule, j'ai souvent été dépassé physiquement par les minimes. La fatigue est un élément terrible dans la perte de performance ! Heureusement, j'avais l'avantage de connaitre le terrain et le parcours, ce qui à la fois m'a permis de gérer mes efforts et à la fois les forçait à m'attendre. S'ils n'avaient pas eu à m'attendre pour avoir le parcours, certains seraient arrivés avant moi.


Si les dents de scie représentaient le parcours, une ligne presque droite représentait sa fréquentation. Sur les petites routes que j'affectionne tant, totalement désertes, chacun a pu grimper à son rythme sans gêner la circulation automobile. Sans danger également : par moments nous avions plus de chances de rencontrer un cerf qu'un être humain. Pourtant, ce calme n'a pas apaisé l’appétit sportif de mes jeunes compagnons de route qui se sont livrés à une guerre incessante dès que la route se relevait légèrement. Le parcours était costaud (1000m de dénivelé en 50 kilomètres !) mais visiblement pas assez pour les plus forts qui étaient encore prompts à dégainer à la moindre occasion.


A défaut d'être en grande condition, j'ai tout même profité des paysages. Mes routes désertes ont l'avantage d'offrir des points de vue assez insolites sur les environs. Le béton y est moins présent et moins visible que sur les itinéraires couramment fréquentés, ce qui est agréable pour trois sens : la vue (quand il faut beau), l’ouïe (sauf si un membre du groupe a une chaine mal lubrifiée) et l'odorat (pas d'odeur d'essence, de pneus ou de freins).


Après la sortie, j'ai eu échange avec les autres éducateurs sur le matériel de nos jeunes cyclistes et les impacts sur la sécurité que ça peut engendrer. Certains viennent avec des vélos pas toujours en état, donc pouvant les blesser ou blesser d'autres enfants en cas de problème. Sur cette sortie, la roue arrière de l'un des enfants ne tenait pas car l'attache rapide était cassée. Tout s'est bien passé, mais s'il était tombé ou avait fait tomber quelqu'un, ça aurait posé problème. De même, certains ne savent pas changer de chambre à air (ou n'ont aucun matériel pour réparer) : s'ils crèvent en rentrant chez eux après la sortie, ils seront incapables de se débrouiller seuls. Dans un autre groupe, une chute sans conséquence à eu lieu à cause d'un membre qui manque trop souvent d'attention. Il est délicat de mettre de côté un enfant présentant un danger potentiel mais ayant le niveau physique, mais il est tout aussi compliqué de partir rouler avec un membre dont on sait qu'il peut créer le danger à tout moment.

Consultez notre parcours.

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