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dimanche 3 mai 2015

Prix de Viriat

Ce dimanche après-midi avait lieu le Prix de Viriat. Contrairement à ce qu'annonçait la météo, la pluie n'a pas fait son apparition et les courses se sont déroulées sous un temps sec et sur une chaussée globalement sèche.


Après un tour d'échauffement, pour reconnaître le circuit de 5,5 kilomètres comportant quelques petites bosses, je me suis rendu au départ. J'y ai retrouvé mon coéquipier Sébastien ainsi que quelques amis que je n'avais pas encore vus cette année. Si j'aime les courses de vélo, ce n'est pas tant parce que j'aime figurer dans le ventre mou des classements ou que j'aime sentir l'odeur des patins de freins dans les virages ... non, c'est bien parce que j'y retrouve des visages familiers, tous aussi content d'être la que moi, tous venus se défouler après leur semaine de boulot. Les contacts humains y sont agréables, c'est ça que je viens chercher en complément de l'aspect sportif des courses.


J'ai pris le départ au milieu du peloton d'une quarantaine de coureurs dans ma catégorie. 3 formations semblaient avoir l'avantage du nombre : l'ASORTF, le Team des Dombes et Saint denis les bourgs. Pour s'échapper, il était certain qu'il faudrait avoir un coureur de chacune de ces équipes avec soi sans quoi la chasse s'organiserait rapidement derrière. Au bout de 3 kilomètres, à la faveur de la première côte, un groupe de 6 s'est détaché en 2 vagues. Voyant que le favori (et futur vainqueur) était à l'avant, je suis passé à l'offensive et je suis rentré en solitaire sur le groupe. Malheureusement, à peine rentré, j'ai constaté la mauvaise entente. J'ai eu beau passer au relais dès mon retour sur le groupe, profitant de mon élan pour me porter à l'avant, personne en dehors de Joël ne semblait vouloir rouler. On s'est fait reprendre à la fin du premier tour. Ca a été un coup d'épée dans l'eau.


Dans le deuxième tour, mon équipier Sébastien est passé à l'offensive. Il est resté seul en tête quelques kilomètres, avant d'obtenir le soutien d'un coureur de l'ASORTF puis de mon ami Julien. Comme il manquait quelques coureurs et quelques équipes, à 3 l'échappée était vouée à l'échec, j'ai laissé filer d'autres attaquants mais aucun petit groupe n'a réussi à faire la jonction. J'ai tout de même refusé un bon de sortie à un coureur qui au bout de 15 kilomètres a jeté un emballage dans la nature. Je suis allé le chercher en personne suite à son attaque pour le faire rentrer dans le rang.


L'escapade du trio n'a duré que 2 tours, ils ont été repris à la fin du quatrième tour sur les 14 à effectuer. Quelques kilomètres plus loin, alors que la bataille faisait rage, un quintuor a pris la poudre d'escampette sans que je m'en rende compte. Je me suis positionné vers l'avant, voulant prendre un groupe de contre, mais c'était trop tard : l'écart n'a jamais été comblé malgré une chasse particulièrement soutenue dans les kilomètres suivant la scission. J'avoue avoir passé un mauvais moment ensuite, subissant la course. Il faut dire que j'ai couru de manière florentesque, c'est à dire en faisant le yoyo entre l'avant et l'arrière du peloton : j'ai l'habitude de remonter dès que le rythme baisse et de me laisser glisser doucement vers l'arrière quand il accélère. Ca me permet de lisser mes efforts, de ne pas me relâcher quand l'effort des autres diminue et de ne pas m'asphyxier quand le rythme des autres augmente. La limite de ma tactique apparaît quand le rythme est soutenu sur de longues périodes : je me retrouve à l'arrière et subis les relances. Il faudra que j'affine cette stratégie, d'autant plus que la bonne échappée se dégage souvent à l'issue d'une longue bataille ... donc à un moment où je suis à l'arrière.


La suite a été assez classique : notre groupe s'est relevé, j'ai eu mal aux jambes, j'ai discuté et on a rejoint l'arrivée sagement. Entre temps, on s'est fait rejoindre par la catégorie inférieure à la notre mais qui possède un niveau supérieur au notre. Lors du rattachement des clubs de l'Ain à la FSGT du Rhône, il y a eu quelques coureurs qui se sont retrouvés dans une catégorie qui ne me semble pas correspondre à leur niveau. Cette première saison est donc un peu spéciale, la fédération analyse les résultats afin de monter ceux dont le niveau n'est pas en adéquation avec la catégorie, mais ça prend du temps. L'année prochaine, ça devrait mieux se passer ... en attendant, quand deux pelotons se retrouvent ensemble, c'est un peu le bazar à séparer.


Dans les deux derniers tours, le rythme s'est accéléré. J'ai passé le dernier tour aux avants postes, voulant me tester sur un sprint final de trente coureurs pour la 6ème place ... ou plutôt la 7ème place, puisque Pascal Thévenin est parti en solitaire à 7 kilomètres de l'arrivée et n'a pas été revu ensuite. Ma prestation au sprint a frisé le ridicule : au bord des crampes, je dois prendre la 15ème place mais loin des premiers du groupe. Et très loin du quintuor de tête.


Je ne regrette pas ma participation à cette épreuve. Ca m'a permis d'une part de récolter des données permettant de mettre à jour mes données de puissance. Il faut dire qu'avec un mois d'absence du SRM, mes valeurs se sont améliorées et il me fallait les actualiser. Ca m'a permis d'autre part d'acquérir du rythme, dont je manque cruellement.

Consultez mes données et les photos de la course prise par ma compagne.

1 commentaire:

  1. Bonjour Florent,

    Je ne sais pas si c'est fait exprès, mais le terme quintuor est assez rare, on lui préfère le terme de quintette.
    Jon.

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