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lundi 24 août 2015

24 heures du Mans : avant le départ

Vendredi, j'ai fait en camping-car la route reliant Lyon au Mans. 8 heures de trajet, pauses comprises, qui se sont bien passées. Ca m'a permis de découvrir à quel point un cycliste seul roulant bien à droite à 30km/h pouvait être compliqué à doubler quand on conduit un véhicule de 3m de haut, 7m de long et 2,2m de large. J'ai découvert aussi que quand une voiture double, elle génère un front d'air assez violent qui met des à-coups dans la direction ... quand aux angles morts, ça doit être un raccourci pour "si tu reste dans cet angle, tu seras mort au prochain virage". On devrait plutôt les rebaptiser "trous noirs". Bref, un tel mastodonte n'est pas si évident que ça à conduire et je m'en souviendrai à l'avenir quand je serais à pieds, en vélo ou en voiture.


Arrivé sur place, le premier défi a été de trouver une place de stationnement au sein du camping lié au circuit. A 19 heures la veille de l'épreuve, il y avait déjà beaucoup de monde. C'est véritablement impressionnant, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de personnes : les concurrents viennent avec leurs maris/femmes/enfants/parents/amis/collègues/coéquipiers/dirigeants de club. Et leurs animaux de compagnie parfois. Pour faciliter le regroupement entre équipiers, certains délimitent de grandes portions de terrain avec de la rubalise. C'est interdit par le règlement mais je comprends que ça facilite grandement la vie des concurrents d'une même équipe.


J'ai récupéré ma puce de chronométrage quelques minutes avant la fermeture du vendredi soir. En la récupérant la veille, il y avait nettement moins d'attente que le lendemain matin. En plus de la puce électronique, j'ai récupéré un "sac cadeau" contenant les inévitables pubs des sponsors de l'épreuve. Le sac est en carton donc rapidement biodégradable, les catalogues et brochures à l'intérieur sont en papier donc recyclables, cependant je reste toujours mitigé sur la catastrophe écologique que ça représente. Sur les 1966 coureurs participant à l'épreuve, combien ont ouvert une page du catalogue ? De l'autre côté, sans les sponsors qui financent une partie de l'épreuve, celle-ci n'aurait pas lieu; il est donc normal de faire la publicité de leurs produits et services.


Au camping, la veille au soir, l'ambiance est particulièrement calme et détendue. L'odeur des barbecue domine : les merguez et côtes de boeuf ne constituent pas les viandes les plus recommandées avant un effort violent, mais elles rechargent le ventre des accompagnateurs. Ajoutez à ça diverses boissons alcoolisées, selon la région d'origine, toutes bues avec modération, et vous obtenez un mélange assez rarissime dans l'univers du vélo. La veillée a été le meilleur moment du séjour, en tout cas le plus convivial. J'avais du mal à croire qu'une course de vélo avait lieu le lendemain. Les personnes à côté de nous, collègues de travail en journée dans une usine PSA du Calvados et coéquipiers de pédalée les week-ends au sein d'un même club, sont venus discuter longuement. Ils faisaient l'épreuve par équipe de 6, mais tout le club avait fait le déplacement pour les aider dans leur défi. Ils m'ont avoué que pour eux, cette épreuve était un rendez-vous annuel qui leur permettait de passer un week-end tous ensemble. C'était des gens vraiment sympas, attachants, humains et intéressants. Une belle rencontre.

Le lendemain matin, le camping s'est rempli encore un peu plus. Le départ n'ayant lieu qu'à 15 heures, diverses manifestations étaient organisées pour occuper les personnes présentes. Pendant une heure, de 8h30 à 9h30, la piste était ouverte aux concurrents afin d'effectuer une reconnaissance. Ca m'a permis de voir comment se passaient les virages et de grimper la fameuse montée Dunlop. Sur la piste, le championnat de France des journalistes s'est ensuite tenu en ouverture des épreuves chronométrées, précédant de peu une double course Pass'cycliste (D1+D2 et D3+D4).

Une fois ces épreuves terminées, les concurrents étaient invités à un briefing. C'était un rappel des consignes de sécurité et du règlement, des choses basiques et logiques. La commissaire FFC en a profité pour rappeler que "les GoPro sont interdites, le règlement FFC sera strictement appliqué". Ca m'a fait rire qu'elle utilise la marque GoPro quand les organismes officiels de la langue française luttent contre l'utilisation des marques en tant que désignation d'objet ou de service. Ca m'a fait sourire également car le règlement FFC n'interdit pas seulement les GoPro mais toutes les caméras quelle qu'en soit la marque. A la fin du briefing, il était prévu une version anglaise : il n'y a eu que 3 phrases dans la langue de Shakespeare, résumant bien le peu d'intérêt qu'avait ce briefing. Les anglophones n'ont rien loupé.


A 14h15, la procédure de départ a commencé. Les coureurs sont partis se placer sur la ligne de départ par vague de catégorie : les équipes de 4, puis 6, puis 8, puis les duos et enfin les solos. Une fois les coureurs placés, les hymnes des 12 nationalités participant à l'épreuve ont été joués. C'est sympa mais quand on attend bêtement debout en plein soleil, par 34° sans ombre, on ne trouve pas ça si marrant. Ce temps a permis aux commissaires de passer vérifier que chacun était à sa place : certains s'étaient avancés et comptaient gagner quelques mètres en pensant passer inaperçu au milieu des 491 vélos alignés.


En attendant le départ, j'ai discuté avec les concurrents autour de moi. Nous étions tous novices dans la catégorie solo, tous placés au bout de la ligne droite avec un handicap de 400 mètres sur les premiers. On a patienté au soleil en discutant jusqu'à ce que le départ soit donné. La course fait l'objet d'un second article à lire en cliquant ici.

1 commentaire:

  1. Intéressant de découvrir les coulisses. Merci ! Je pars maintenant lire l'article sur la course elle-même.

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