CLM Murois

Ce samedi, j'ai participé au Challenge Murois sous un temps ensoleillé mais frais. Cette année, mon compteur m'a indiqué qu'il y avait 13° de moins que l'année dernière, la température moyenne passant de 23° à 10°. Comme souvent, j'ai effectué une première partie d'échauffement via un tour de reconnaissance du circuit avant le départ des premiers concurrents. Je n'ai pas regretté d'avoir utilisé des gants longs ni le collant d'échauffement habituellement utilisé sur les cyclocross : malgré cet équipement, j'avais froid et j'étais content de tourner les jambes pour me réchauffer.

Le circuit du jour est tortueux et comprend de nombreuses relances. 31 virages sont à franchir au cours des 2 tours de circuit, la majorité d'entre eux étant à angle droit. Quand on n'est pas un excellent vireur, comme moi, ces 31 virages représentent une somme considérable de secondes qui partent ... mieux vaut avoir reconnu le circuit à l'avance pour en perdre un peu moins. On peut rapidement perdre une minute (ça ne ferait que 2 secondes par virage) ce qui représente beaucoup de places au classement.

J'ai effectué la deuxième partie d'échauffement sur home trainer, en discutant avec Mathieu (un ami venu de Paris pour la journée). Après une erreur d'aiguillage pour me rendre au départ, je ne suis arrivé sur la ligne de départ qu'une quinzaine de secondes avant le TOP ... pour le coup, j'étais chaud mais la marge de manoeuvre n'était pas grande. En voulant prendre mon bidon pour boire un dernier coup avant mon départ, je me suis rendu compte que j'avais oublié de le glisser dans le porte bidon après l'échauffement ... comme je ne bois jamais pendant les épreuves, ça ne m'a pas handicapé. Je me pose d'ailleurs la question sur l'utilité de prendre ou non un bidon l'année prochaine : certains cadres sont plus aérodynamiques avec tandis que d'autres cadres sont plus aérodynamiques sans.


Quand le TOP m'a été donné, je me suis rendu compte que dans la précipitation j'avais oublié de clipser mes cales et de me tenir à la barrière. J'avais gardé un pied à terre ... c'est quelques secondes perdues bêtement et ça m'a énervé. Le premier virage au bout de 20 mètres m'a permis d'oublier cet incident minime et de me concentrer pleinement sur l'épreuve en cours et sur les trajectoires à venir. J'ai trouvé mon rythme de croisière au bout de quelques minutes, une fois que l'adrénaline du départ s'est dissipée. Avant chaque virage, qui venait hacher mon rythme de croisière, je me remettais en tête la trajectoire choisie pendant la reconnaissance et les pièges éventuels (un peu de gravier, une plaque d'égout, un trottoir, ...). J'étais pleinement concentré sur mon effort.

J'ai effectué un premier tour solide mais je pensais être un peu plus rapide : le chrono défilait plus vite que prévu. J'ai débuté le deuxième tour sur les mêmes bases avant d'accélérer légèrement : je sentais que j'avais la possibilité d'hausser un peu le ton mais je n'étais pas certain de tenir ce rythme jusqu'au bout. J'ai quand même voulu essayer en me disant qu'après-tout ça pouvait passer et qu'au pire si ça ne passait pas et que j'explosais j'aurais essayé. C'est finalement passé et j'ai même pu en remettre une couche dans les dernières minutes, finissant très fort ce chrono.

Je termine avec un petit regret, celui de ne pas avoir su mieux gérer mon effort. En lissant l'énergie dissipée dans le final sur l'ensemble de l'épreuve j'aurais pu grappiller quelques secondes. Cependant, sur un parcours à plat qui ne correspond pas du tout à mes caractéristiques (je ne suis pas un grand rouleur ni un grand amateur de virages), je m'en suis très bien tiré. L'analyse des 29 minutes d'effort par mon entraîneur me met en confiance en vue de la grimpée d'Yzeron dimanche prochain. Le terrain me conviendra mieux (ça grimpe et il n'y a pas de virages), c'est mon objectif principal de la saison de CLM et ce sera la dernière épreuve contre-la-montre que j'effectuerai avant de basculer sur la saison de cyclocross.

Consultez mes données, le classement et les photos prises par ma compagne.