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mercredi 20 juillet 2016

Dieu que c'est beau !

Je ne suis pas spécialement croyant, ni du point de vue religieux ni du point de vue politique, mais cet après-midi en arrivant à Plaine Joux au dessus de Passy, la première chose qui m'est venue en tête est le refrain d'une des chansons de Daniel Balavoine : "Dieu que c'est beau".


La sortie avait commencé une heure et demie plus tôt, dans la vallée de Chamonix. Deux routes seulement permettent d'accéder à la ville depuis le fond de la vallée : une autoroute et l'ancienne route (unique route avant la construction de l'autoroute). Je ne sais pas pourquoi, mais des travaux ont lieu sur cette seule route empruntable par les cyclistes. La route était fermée ... j'ai compris pourquoi j'avais vu un cycliste sur l'autoroute lors du trajet en voiture pour me rendre sur mon lieu de vacances. Après avoir demandé l'accord à la mairie, on m'a confirmé que la route était fermée ... et que si des cyclistes voulaient passer ils pouvaient utiliser le bas-côté. C'est dingue de couper l'unique route d'accès aux cyclistes montant de la vallée en direction de l'arrivée de la 17ème étape du Tour.


Au bout de quelques kilomètres, j'ai rejoint un cycliste autrichien en train de descendre dans la vallée. Il m'a expliqué qu'il était monté le matin pour voir l'étape du Tour, mais qu'il était mal placé et qu'on lui avait interdit de monter plus haut donc qu'il préférait retourner à son hôtel regarder la course. Il m'a fait rire car il roulait en montagne avec des roues en carbone de 80mm de hauteur, ce qui me laisse toujours perplexe.


J'ai poursuivi ma route sous une forte chaleur. La fontaine de Passy, que j'utilise depuis des années, était la bienvenue. L'eau fraiche qui descend de la montagne m'a fait du bien avant d'attaquer la montée de Plaine-Joux, une ascension que je ne connaissais pas.



L'ascension est longue d'un peu plus de 11 kilomètres à 6%. La pente n'est pas très régulière, la première moitié de l'ascension se fait à découvert ce qui permet d'observer le paysage incroyable ... mais ne protège pas de la chaleur. A mi-pente, un replat permet d'accéder au village du Plateau d'Assy et son église magnifiquement décorée.


La deuxième moitié de la montée est plus boisée, un peu plus fraiche (merci également aux torrents qui apportent un peu d'air frais). Le coup de pédale de la montagne n'étant pas encore en place, je me suis tassé petit à petit au fil des kilomètres : de 930m/h de vitesse ascensionnelle dans la première moitié, je suis passé à 870m/h dans la seconde. Rien d'inquiétant au vu de la chaleur.


En arrivant en haut, la vue méritait largement les efforts consentis. C'était magnifique.



Le temps d'une photo à côté du panneau sommital et d'un repérage des toilettes pour une mise en ligne sur mon site consacré aux points d'eau, j'ai récupéré de mes efforts. La descente a été plaisante, la portion dans les arbres étant sinueuse (mais sur un goudron en mauvais état) je m'y suis fait plaisir. La portion en plein soleil était composée de longues lignes droites sur un bon goudron, permettant de se ravitailler sans danger.


Le retour vers Chamonix s'est fait par la même route, avec un nouvel arrêt à la fontaine de Passy pour récupérer de l'eau fraiche. Le passage par Vaudagne m'a rappelé des souvenirs : en 2008 j'y avais disputé un contre-la-montre en côte ... je la connaissais par coeur à l'époque, je connaissais chaque virage et chaque trou dans le goudron. Ma mémoire fonctionne bien, je me souvenais encore parfaitement des deux endroits où l'on peut passer le gros plateau et de l'endroit où rebasculer sur le petit plateau. J'ai géré mon effort sans soucis, m'amusant sur la fin de l'ascension en voyant que malgré la chaleur les sensations étaient bonnes.

Consultez mon tracé sur Strava et les 60 photos sur facebook.

13 commentaires:

  1. sympa un article comme ça, ça donne envie d'y être !
    on dirait que ça va mieux, j'espère que les sensations sont mieux et permettent de se faire péter les cuisses !
    bon courage pour la suite

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    1. Ca va mieux en effet, même si ce n'est pas encore parfait.

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  2. effectivement les roues carbones de 80mm du camarade Autrichien peuvent laisser perplexe...mais ceci dit Colin Arros (triathlète breton) affole les chronos en haute montagne en montant les cols sur un vélo aéro avec roue pleine à l'arrière...

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    1. Il est vrai que quand on regarde le matériel vélo des premiers sur l'embrunman, une partie utilise un vélo de contre-la-montre ... mais entre une course prestigieuse et un parcours en montagne pour aller voir le Tour, il y a un gouffre. En revanche, pour une personne qui vit dans une région plate et qui ne va en montagne qu'occasionnellement, je comprends qu'il n'ait pas forcément une paire de jantes basses.

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  3. Une pompe à velo dans le dos est ce bien raisonnable au niveau sécurité ?
    Autrement blog de très grande qualité.

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    1. Il est vrai que lors de ma dernière grosse chute, la pompe dans le dos a provoqué une belle brûlure le long de ma colonne vertébrale. Par la suite, je l'ai déplacée dans une des poches latérales, mais en terme d'équilibre c'était moins pratique. Autrefois elle était sur un support fixé avec le porte bidon, mais plusieurs fois elle est tombée soit parce que je la touchais avec la chaussure, soit à cause de trous ...

      Alors certes ce n'est pas l'idéal pour la sécurité, mais dans ce cas il faudrait également porter une tenue intégrale plus épaisse que le lycra tout fin qui nous habille.

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  4. Un petit mot de remerciement pour ta dame qui prend les photos ?
    Que je trouve chouettes d'ailleurs !

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  5. beau reportage ça me rappelle tant mes 4 ans en Hte Savoie.
    pour Chamonix je prenais le train pour la montée quand il y avait des travaux (souvent) mais on descendait parfois par l'autoroute avec le club de Cluses

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  6. Aerotech existe il toujours ?

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    1. La marque existe toujours. Elle est distribuée par le magasin LTR Cycles, situé à Saint Romain de Popey.

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