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samedi 3 septembre 2016

CLM de Treffort

La deuxième épreuve de ma saison de chrono avait lieu ce samedi après-midi à Treffort, dans l'Ain. Si le parcours de la semaine dernière était plat comme la main, celui du jour était nettement plus vallonné : les faux-plats montants et les faux-plats descendants s'y enchainent pendant 9 kilomètres, à parcourir deux fois de suite avant de rejoindre l'arrivée placée en haut d'une petite bosse sur le côté du circuit.


Tout comme le chrono de Saint-Cyr dimanche dernier, il s'agissait de ma deuxième participation à cette épreuve, ma première participation datant (dans les 2 cas) de 2014. Leur ordre était inversé : le chrono de Treffort avait précédé celui de Saint-Cyr. Une semaine après mon premier contre-la-montre, je me suis présenté au départ avec un peu plus de confiance : les exercices de la semaine avaient été studieux, mon rendement sur le vélo de chrono s'améliorait progressivement ... et la météo, bien qu'encore un peu chaude, s'annonçait plus agréable.


Après avoir récupéré mon dossard, je me suis équipé afin d'aller m'échauffer en faisant un tour de reconnaissance du circuit. Je choisis généralement un départ dans les premiers, ce qui me permet de découvrir le circuit sur le vélo sans gêner de concurrents en pleine course contre le temps. Comme la semaine dernière, bien que la météo soit moins chaude, j'ai opté pour un équipement aéré lors de l'échauffement : l'équipement aéro est efficace en course, mais il évacue moins bien la chaleur corporelle. En plus du circuit, j'ai également eu le temps de reconnaitre la bosse d'arrivée, que je n'avais pas reconnue il y a deux ans et qui m'avait surpris. J'avais le temps de me la remettre en tête, il aurait été dommage de ne pas en profiter.



J'ai terminé mon échauffement de manière traditionnelle, sur Home-Trainer, jusqu'à l'approche de l'heure du départ. Pédaler sur place présente l'avantage de pouvoir produire un effort stable, tout en ayant tout sous la main en cas de besoin. Je ne suis pas spécialement fan de l'effort sur place, mais j'avoue que dans le cadre de l'échauffement avant un contre-la-montre c'est un outil particulièrement efficace. Après l'avoir rangé dans la voiture, il me restait encore quelques minutes avant le départ, j'en ai profité pour faire quelques accélérations sur la route et pour ... remettre à la main mon gros plateau qui, comme la semaine dernière, refusait de passer à quelques minutes du départ. Pourtant, à l'échauffement comme lors des entraînements de la semaine, il est toujours passé sans broncher !


Une fois lancé, j'ai pris un départ rapide. J'ai utilisé les coureurs en train de s'échauffer comme point de mire : de toute façon ils étaient la, au lieu de râler sur l'éventuelle gêne qu'ils pouvaient m'occasionner j'ai préféré les utiliser de manière positive. J'ai rapidement trouvé mon rythme de croisière, gérant mon effort avec une certaine régularité mais en gardant toujours la capacité d'en remettre une petite couche aux endroits stratégiques (portions un peu plus raides, montées de toboggans).


En bouclant mon premier tour de circuit, le coup d'oeil que j'ai jeté sur le chronomètre m'a surpris : je ne m'attendais pas à faire aussi rapidement ce premier tour. Surtout, au niveau des sensations, je sentais qu'il me restait une petite marge à utiliser durant le deuxième tour. J'ai voulu utiliser cette marge dans la partie la plus difficile du circuit, un faux-plat montant d'un bon kilomètre. J'ai mis un développement un peu plus gros, et ai commencé tout doucement à piocher. Le temps d'arriver en haut du circuit, le compteur m'indiquait 20 minutes d'effort et le plus dur était passé : place maintenant à une majorité de faux-plat descendants, parsemés de quelques portions montantes, puis à la bosse d'arrivée. Alors que je pensais reprendre mon rythme naturel dans cette portion descendante, je me suis progressivement couché.



Loin d'exploser, j'ai tenté de maintenir un effort le plus régulier possible jusqu'à la bosse d'arrivée. Mon idée était d'entrer le plus rapidement possible dedans et de voir ensuite ce qu'il s'y passerait. Mais les jambes n'avaient pas la même idée et ne semblaient pas particulièrement pressées de me mener au bas de cette bosse finale. Malheureusement, quand un conflit se déclare entre les muscles et le cerveau, c'est bien souvent les muscles qui gagnent. Les secondes ont rapidement défilé, j'ai atteint les 500 derniers mètres et la tout d'un coup les jambes sont revenues. Alors que j'étais à la peine sur les portions en faux-plat montant, que la puissance peinait à grimper, dans cette ultime bosse il n'y a pas eu de soucis.


J'ai franchi la ligne en 27'57", ce qui me place en 52ème position au classement de l'épreuve. Si j'ai repris le concurrent parti 6 minutes avant moi, il s'en est fallu de très peu pour que le coureur parti 3 minutes après moi ne me double. Il a fini juste dans ma roue. En regardant rapidement, avec le regard pas forcément lucide dans les 20 secondes qui suivent un gros effort, j'ai cru qu'il s'agissait de Pierre Ledac, la terreur sur les chronos de la région. Je me demande d'ailleurs de quand date sa dernière défaite en Rhône-Alpes dans ce domaine. Habituellement, il me bat de 4 à 5 minutes, j'étais donc plutôt content de n'en avoir pris que 3. Mais il s'agissait en réalité de son équipier Laurent Jossic, qui m'avait battu le week-end précédent avec un écart similaire.


Consultez le classement, mes données et les photos prises par ma compagne.

3 commentaires:

  1. La dernière défaite de Pierre dans un chrono dans la région est en fait assez récente, elle date du 3 juillet dernier, dans la Drôme, lors du Grand Prix C'Pro. Pierre avait alors été devancé de quelques secondes par Laurent Derain, du Team Alpin's Wheel.

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  2. Il y aussi Paladru 2015, ou Pierre a été battu de très peu et pas par n'importe qui, puisque il s'agissait de François Lamiraud...

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  3. Effectivement, il arrive à Pierre d'être battu ... mais vu le nombre de chronos dans la saison, il revient nettement plus souvent avec le bouquet qu'avec une défaite. Il reste la référence sure de la région, c'est devenu la valeur étalon de mon tableau de comparaison de mes propres performances.

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