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dimanche 9 octobre 2016

CLM de Saint Georges d'Espéranche

Ce dimanche s'est tenu un contre la montre à Saint Georges d'Espéranche. L'épreuve, également réalisable en gentleman, constituait la 6ème des 7 manches du challenge des contre-la-montre du Rhône. Le parcours de l'épreuve est le plus exigeant de la saison : un long faux-plat descendant, une bosse à monter / descendre, puis un long faux-plat montant jusqu'à la ligne d'arrivée.  Un peu plus de 25 kilomètres exigeants, sur un beau parcours parfaitement sécurisé par le club organisateur.

(photo prise par JP Odier)

Mon approche de l'épreuve, sur le plan physique, a été loin d'être parfaite. J'ai passé une partie de la semaine en Italie, sans trop rouler mais avec beaucoup d'activités de prévues et peu de temps de repos. Sans compter les repas gargantuesques, le summum revenant au dernier repas pris qui était composé de 9 plats (puis 4 digestifs, en plus du café et de l'apéritif initial). Pour le moral, c'était génial. Vu mon niveau sportif, il aurait été dommage de ne penser qu'à un contre-la-montre et de ne pas goûter à la gastronomie locale ou de ne pas visiter les monuments alentours.

Arrivé sur place une heure et demi à l'avance, j'ai eu tout le temps nécessaire pour me préparer puis pour faire un tour de reconnaissance en compagnie de Sylvain. On a inspecté les virages, les trajectoires, les ascensions et discuté de la gestion de l'effort. On a également pu prendre des repères vis à vis des ascensions et du vent (qui soufflait généreusement ce jour). De retour à la voiture 15 minutes avant mon départ, j'ai hésité à sortir le home-trainer : le temps de le sortir, de l'installer puis de le ranger avant de me rendre au départ avec 5 minutes d'avance, ça ne m'aurait laissé que 5 minutes ... pas très utiles. J'ai donc fait le choix de roulotter sur la route pendant une dizaine de minutes, sans trop m'éloigner du départ.

Mon tour est venu, je me suis positionné contre la barrière et ai attendu le décompte. J'ai fait comme d'habitude : enclencher la seconde pédale à 30 secondes, me stabiliser avec la barrière d'une main, ré-initialiser mon chronomètre à l'annonce des 5 dernières secondes, puis tirer sur la barrière au moment du top pour avoir une poussée initiale. Le braquet choisi pour le départ était le bon, je ne suis pas resté planté sur place et en quelques coups de pédale j'ai pris ma vitesse de croisière.

La première partie, un long faux plat descendant, s'est bien passé. J'ai pris quelques coups de vent de travers qui m'ont bien déporté : avec mes 62kg pour 1m80, je suis avantagé par rapport à d'autres quand il s'agit de grimper ... mais quand le vent décide de me balayer, je suis moins stable que d'autres. J'ai trouvé mon rythme rapidement, ne lâchant pas totalement les chevaux et me laissant porter par la vitesse de cette section. 50,1km/h de moyenne sur les 9,5 premiers kilomètres.

J'ai géré mon effort jusqu'au pied de la première bosse, profitant de l'aide du vent pour garder 3% de mes capacités en vue d'une accélération dans cette ascension. J'ai mis les gaz à fond dans l'ascension, en sachant que je venais d'économiser un peu d'énergie pendant une dizaine de minutes spécifiquement pour pouvoir l'utiliser à cet endroit. J'ai fait une belle ascension, même si les derniers hectomètres à découvert avec le vent de face m'ont scotché au bitume. Je me suis fait rattraper au sommet par le coureur parti deux minutes après moi et qui est revenu sur moi comme une fusée. Dans la descente, c'est le coureur parti une minute après moi qui m'a rejoint. Juste après m'avoir rejoint, il s'est placé devant moi et a ... récupéré. Je me suis retrouvé dans sa roue une centaine de mètres, j'ai donc arrêté de pédaler et me suis relevé pour le laisser filer puisque nous n'étions pas en gentleman. Les quelques secondes perdues dans l'opération pouvaient être récupérées par la suite puisque j'étais en train de récupérer.

J'ai été doublé par Sylvain, parti 3 minutes après-moi et en route vers la 8ème place scratch, au pied du long faux-plat montant final. C'était à peu près là que j'avais prédit son dépassement. Dans cette longue ascension vers la ligne d'arrivée, il n'y a plus eu de notion de gestion d'effort. Il faut tirer et pousser sur les pédales sans se poser de questions. Donner tout ce qu'on peut, toute l'énergie qu'il nous reste. Mon style n'a pas été ultra-académique, passant très souvent en danseuse, mais je n'ai pas faibli et ai coupé la ligne en battant d'un peu plus d'une minute mon record. Bien sur, le vent m'a aidé dans cette tâche, mais les données de puissance (et cardiaques) indiquent un effort maximal sur les 41 minutes contre le temps. Je n'aurai pas pu faire mieux avec mon niveau actuel.

Je repars de cette épreuve satisfait par ma performance. J'ai pris du plaisir sur cette épreuve, le parcours est difficile et j'avoue que les dernières minutes ne sont pas agréables quand on tutoie ses limites, mais une fois la ligne franchie on ne regrette pas d'y avoir participé. Comme le disait Sylvain, ça ferait un très beau parcours pour un championnat ...

La dernière épreuve du challenge aura lieu le week-end prochain. Ce sera la dernière épreuve en individuel de mon calendrier. C'était la dernière épreuve prévue à mon programme contre-la-montre, mais la forme étant bonne et semblant stable, si le soleil se maintient il est possible que j'ajoute un gentleman. Dans tous les cas, je vais poursuivre un entraînement intensif pendant quelques semaines et couperai ensuite afin de laisser mon corps récupérer et se ré-générer en vue de l'année prochaine. Je manquerai les premiers cyclocross de l'année, mais cette discipline ne constituera pas un objectif majeur pour moi cet hiver.

Consultez le classement et mes données.

3 commentaires:

  1. Salut ... encore un bien beau résumé pour une bien belle épreuve.
    Marrant on a eu à peu de chose près la même semaine. J'ai passé la semaine dans un congrès pro avec tout ses autours (soirées tardives alcools diététique calamiteuse ... mais bon pour le moral) puis un chrono de 23 bornes le dimanche.

    Bon sinon j'avais une question. Tu n'as pas de capteur de puissance sur ton vélo de chrono ?

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    1. Si, j'ai un Power2Max, d'où ma phrase "Bien sur, le vent m'a aidé dans cette tâche, mais les données de puissance (et cardiaques) indiquent un effort maximal sur les 41 minutes contre le temps" et les données que je diffuse à chaque épreuve.

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  2. Ok. En fait j'étais sur le téléphone et l'application n'affiche pas les données de puissance. Je comprends mieux. Merci.

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