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samedi 8 avril 2017

Prix de Corcelles-en-Beaujolais : 26ème

J'ai participé ce samedi à ma troisième course de l'année, la première en FSGT après deux courses en FFC. Changement de fédération et changement de tenue : le bleu/blanc/rouge du Lyon Sprint Evolution a cédé la place au jaune/rouge de l'AS Berthelot Mermoz. A peine arrivé sur place, j'ai pu patienter 30 minutes dans la file d'attente à l'inscription. Le ciel était bleu, la température était autour de 25°, cette file d'attente (qui sera semblable pour rendre le dossard et la puce) est plutôt signe que l'épreuve a du succès.


Le parcours de cette épreuve est intéressant : pas trop dur mais usant (tout le monde peut suivre mais les plus forts peuvent quand même faire la différence), plutôt champêtre, pas trop long (pour les spectateurs c'est mieux) mais pas trop court non plus (pour les coureurs, c'est mieux). Le paysage y est sympathique, on est au milieu des vignes avec une vue dégagée sur les vignobles et monts du Beaujolais. Les virages ont été balayés, les carrefours sont bien gardés : autant l'organisation a quelques couacs, autant sur la sécurité et le parcours il n'y a rien à dire !


Je me suis échauffé en faisant un tour complet en compagnie d'Arnaud. Ca a été l'occasion de voir que la consigne mainte fois répétée "portez un gilet jaune à l'échauffement" n'est appliquée que par une moitié des participants. Ca a été également l'occasion de voir qu'une personne s'est échauffée (avec son gilet jaune, un bon point pour lui !) dans la roue de quatre coureurs qui étaient échappés en tête de leur course ... c'est une situation désagréable à vivre pour ces coureurs en pleine compétition, je ne comprends pas comment on peut agir ainsi à l'échauffement. De retour à l'approche du départ, on nous a annoncé qu'il y aurait 30 minutes de retard sur l'horaire prévu. Il y en aura 40 en réalité. Comme beaucoup je suis retourné m'échauffer mais ça a été compliqué à gérer, entre trop s'échauffer et trop se refroidir en patientant.


J'ai pris le départ dans les derniers. Je ne me suis pas affolé et me suis calé sagement dans les roues. Je sais que sur ce parcours et avec un peloton de 70 coureurs, la différence ne se fait pas pendant les 2 ou 3 premiers tours. Inutile de vouloir remonter à l'avant à tout prix, autant encaisser le départ plus modestement et conserver son énergie pour le moment opportun. L'an passé, j'avais multiplié les attaques sans succès ce qui m'avais appris une chose importante : il vaut mieux attaquer une fois sèchement en pleine possession de ses moyens qu'attaquer 4 fois en 3 minutes en étant épuisé par les vaines attaques précédentes.


J'ai entamé ma remontée dans le 3ème tour (sur 13 à effectuer), pour suivre plus attentivement les mouvements à l'avant du peloton. Depuis le départ, je voyais des coureurs tenter de s'échapper par groupes de 3/4/5, sans succès, mais depuis l'arrière j'avais du mal à distinguer qui ils étaient et qui avait l'habitude de mener la chasse. En remontant j'ai pu voir plus précisément le comportement des différents protagonistes. J'ai compris qu'il serait extrêmement compliqué de sortir : des coureurs nettement plus costauds que moi tentaient mais rentraient systématiquement dans le rang, il y avait toujours une équipe pour mener la chasse derrière eux. En deux/trois tours au milieu du peloton, alors que la course était pleinement lancée et que le vent soufflait de travers sur une longue portion, j'ai noté que personne n'était en mesure de faire une vrai bordure. La stratégie est devenue simple : limiter la débauche d'énergie et rester vigilant pour éviter toute cassure, en vue de sortir dans le final quand la répétition des efforts aura fait son oeuvre.


Je me suis attaché à rester toujours placé au bon endroit par rapport au vent, à toujours lever la tête pour voir les cassures (et les coureurs en difficulté, mieux vaut anticiper la cassure que la subir une fois qu'elle est faite). J'ai aussi veillé à prendre des roues fiables : si dans cette catégorie 95% des coureurs roulent correctement, il y en a quelques-uns qui devraient retourner en école de cyclisme pour apprendre à rouler en gardant leur ligne. Une échappée de 6 a réussi à prendre le large un peu avant la mi-course. Ils sont sortis en costauds, ça roulait fort à ce moment la. Leurs équipiers ont protégé la fugue, sautant sur tous ceux qui voulaient prendre la poudre d'escampette. D'autres équipes sont venues mener la chasse, l'allure n'a pas faibli.


Les tours se sont enchaînés, le rythme n'a pas faibli car il y avait toujours des coureurs pour chasser. L'écart avec l'échappée n'était pas très grand, on les voyait régulièrement, le speaker annonçait des écarts entre 30 et 50 secondes. J'étais persuadé qu'on allait revenir dans le final, mais les 6 devant ont réalisé un grand numéro.


Dans les 2 derniers tours, je suis remonté me placer en vue d'une éventuelle attaque. Une attaque de la dernière chance. Le peloton était encore assez gros, nous devions encore être une cinquantaine à l'entame du dernier tour. L'échappée ne rendant par les armes et ne voyant pas où attaquer, je me suis préparé pour le sprint. Ce n'est pas ma spécialité, il y a des coureurs nettement plus rapides que moi, mais celui-ci est particulier : c'est une sprint très long (ce qui me convient le mieux) et en bosse (idem).


J'ai été étonné de voir qu'en étant entre la 10ème et la 15ème place ça ne frottait pas du tout dans les derniers kilomètres. J'ai pu passer la zone plus étroite sans la moindre difficulté, aux avants postes. Trouvant que c'était trop facile et qu'il n'y avait pas de bataille, ne me souvenant pas d'avoir entendu la cloche annonçant le dernier tour, je me suis demandé s'il ne restait pas encore un tour à faire. Au pire, mon sprint un tour trop tôt me servirait d'attaque. En sortant en 12ème position du dernier virage à un kilomètre de l'arrivée, je pensais avoir fait le plus dur. Malheureusement, la route étant de nouveau large, c'est remonté sur le côté et je me suis retrouvé enfermé. J'ai mis un peu de temps à me dégager, bien trop de temps. A peine passé, un petit accrochage s'est produit devant moi, me forçant à couper mon effort quelques secondes à 300 mètres de la ligne. J'ai ensuite réussi à remonter quelques places mais c'était trop tard : je termine 26ème. Dommage.

Consultez mes données, le classement et les 430 photos prises par Clémence.

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