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dimanche 11 mars 2018

Sortie dans les monts du lyonnais

Ce samedi, j'ai poursuivi ma préparation pour les ardennaises en effectuant une sortie dans les monts du lyonnais. Habituellement, je privilégie le Beaujolais car le réseau routier y est plus développé et que la vue y est plus dégagée. Mais le fort vent du sud m'a incité à changer mes habitudes afin d'aller profiter des arbres bordant les routes des monts du lyonnais, qui masquent la vue mais coupent le vent.


Depuis le mois de janvier, les sorties s'allongent progressivement : de 3h à 3h30, puis 4h, puis 4h30 et désormais 5 heures. Mon niveau augmente aussi progressivement, nettement moins vite que le nombre d'heures néanmoins. De 3 heures à 180wnp le 6 janvier aux 200wnp pendant 5 heures ce samedi, mon niveau s'est élevé de semaine en semaine au fil des entraînements.

Au cours de la sortie, lors de la traversée de Saint Pierre la Palud, je suis tombé sur une parade déguisée. D'abord étonné de voir un enfant déguisé en Pikachu accompagné par Elsa de la reine des neiges, j'ai été encore plus étonné quand des barrières bloquant la route m'ont été ouvertes par Mario (le plombier fan de karting) et Dark Vador. Une fois les barrières ouvertes, j'ai vu un peu tous types de costumes ... avant de retrouver un peu tous les types d'arbres une fois sorti du village en direction du col de la croix du ban.


J'ai poursuivi ma route en direction de Vaugneray puis du col de Malval. J'y ai retrouvé la fameuse route granuleuse des crêtes, ainsi que son lot de souvenirs. Hier, je me suis souvenu de ma dernière course passant sur cette route dans ce sens. A cet endroit, en 2008 j'étais encore bien placé pour un excellent résultat sur le petit parcours des 1000 bosses ... quelques kilomètres plus loin, j'avais complètement explosé. Dans ce sens (Nord - Sud), un superbe panorama se découvre juste avant de plonger sur Yzeron.



A Yzeron, j'ai poursuivi sur le parcours qu'empruntait les 1000 bosses. L'ascension roulante en direction du col des brosses, qui culmine à 867m ce qui en fait le col le plus haut des monts du lyonnais et le deuxième col le plus haut du Rhône (derrière les 910m du col de Patoux, à côté du Mont Saint Rigaud), s'est bien passée. Bien mieux passée qu'en 2008, lors de ces fameuses 1000 bosses où j'y avais explosé. 10 ans après, le souvenir en est encore douloureux.


La descente entre Duerne et Sainte-Foy-l'argentière est large et belle, sans piège et très rapide. C'est un vrai régal à descendre surtout avec le vent dans le dos. Une fois en bas, après quelques vallons j'ai attaqué le col de la croix de part. Il y a 10 ans, c'était à cet endroit que j'avais vécu une énorme désillusion, une fringale me faisant passer de la 50ème place à la 300ème le temps d'une interminable ascension. Il ne m'a fallu que 20 minutes hier, j'avais du mettre le double de temps à l'époque : vidé de toutes forces j'avais eu du mal à hisser ma fine carcasse longiligne (57kg à l'époque, pour 1m80). Curieusement, bien que ce soit l'endroit de mon plus gros cauchemar, la où j'ai vu des centaines de personnes me doubler sans même pouvoir réagir, c'est l'endroit où je suis le plus rapidement retourné pour y faire mon deuil et me prouver à moi-même que j'étais capable de mieux que ça. Curieusement, cette ascension est devenue bien moins douloureuse pour moi que celle du col des brosses.


Une fois l'ascension avalée, avec un record personnel amélioré au passage, j'ai rejoint Lyon sans vraiment profiter de la descente car le vent était de face (c'est fou comme le vent freine !). Après 4h30 de selle à bon rythme, et après avoir traversé Lyon avec l'aide du vent cette fois, les forces commençaient à diminuer au moment d'attaquer la dernière ascension au programme du jour : le col de la croix de presles depuis Vaise. Les jambes tiraient bien mais je savais qu'avec le vent dans le dos toute la montée, une fois en haut je n'aurai plus qu'à me laisser descendre tranquillement pour rentrer chez moi. J'ai débuté ma dernière série d'exercice en pensant exploser rapidement ... mais non seulement je n'ai pas explosé, mais en plus j'y ai signé ma meilleure série de la journée.


En basculant dans la descente, j'ai freiné mon euphorie et me suis concentré pleinement sur la descente. S'entraîner dur c'est bien, mais il suffit d'une petite erreur d'inattention pour se briser la clavicule et ruiner toutes ses longues heures d'efforts de l'hiver. Après 5 heures d'effort, à proximité de la maison, dans une descente qu'on connaît par coeur, après une série d'exercices parfaitement réussie, le cerveau humain a tendance à débrancher et à se dire qu'il a fini son travail ... c'est le moment le plus dangereux de la journée. Je me suis forcé à rester pleinement concentré. La préparation va se poursuivre, j'espère augmenter encore le temps de selle et le niveau des exercices afin d'être encore plus fort à l'approche des ardennaises.

Consultez mon parcours.

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