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mardi 18 septembre 2018

Grimpée de la Croix-Régis

Samedi a eu lieu la grimpée "Condrieu - La Croix-Régis", dans le massif du Pilat. J'y ai participé pour la première fois, bien qu'il s'agisse de la 25ème édition de l'épreuve. Il est rare que je tombe sur une épreuve plus jeune que moi, la tendance étant à la disparition d'épreuves plutôt qu'à leur création.

Bien que situé au sud ouest de Lyon, il est rare que je m'aventure dans le Pilat. Les Monts du Lyonnais et le Beaujolais, respectivement à l'ouest et au nord de Lyon, sont suffisamment vastes pour que je puisse m'y amuser sans avoir besoin d'aller chercher plus loin mon bonheur. Je n'avais jamais emprunté l'itinéraire de cette grimpée, ni en totalité ni même un petit morceau. J'entrais donc dans l'inconnue du point de vue du parcours ... mais dans le parfaitement connu du point de vue physique. Une grimpée d'une vingtaine de minutes ressemble à une autre grimpée : on se met à fond et on y reste le temps nécessaire pour rejoindre l'arrivée.

Un dossard neuf, c'est rare

Je suis arrivé sur place, j'ai choisi mon heure de départ (car sur cette épreuve il n'y a pas de pré-inscription), je me suis changé puis j'ai enfourché mon vélo pour une première grimpée en reconnaissance. Ca m'a permis de prendre des repères, de constater les irrégularités de la pente, de regarder comment était le vent (défavorable tout le long), le goudron, les virages, ... bref, tout ce qu'il me fallait pour me rassurer et me permettre de me livrer pleinement. Le fléchage était vraiment bien, impossible de se tromper. En bonus, des panneaux indiquaient chacun des 5 derniers kilomètres et chaque hectomètre des 500 derniers mètres. En plus du repérage, j'ai profité de l'ascension pour m'échauffer physiquement.

Le Rhône en bas, les vignes en bord de route

La descente m'a permis de profiter du paysage : la route offre un panorama dégagé sur les alentours et plonge en direction du Rhône. C'était beau à la montée face aux collines, c'était encore plus beau à la descente face à l'horizon. La fin de la descente, donc le début de l'ascension, se fait dans les vignes de Condrieu (AOC). Tous les automobilistes les aperçoivent quand ils prennent l'A7 entre Lyon et Valence, juste après les vignobles de Côtes-Roties (AOC). Quand on est sur l'autoroute à cet endroit, on voit quelques petites routes qui grimpent droit dans la pente et on se dit qu'on aimerait pas les monter (ni les descendre) à vélo ... heureusement, ce n'était pas ces routes la qu'il fallait grimper.

Après la descente, quelques minutes de pause à la voiture pour me débarrasser du superflu, et me voilà parti en direction de la zone de départ. Impossible de la manquer : une multitude de barrières, un barnum jaune et des bâches publicitaires colorées matérialisaient l'endroit. Je me suis positionné dans le sas quelques minutes avant mon départ, j'ai regardé les 2 coureurs partant avant moi s'élancer, puis je me suis placé à mon tour et me suis concentré. Deux personnes devant moi à une minute d'intervalle, deux personnes à "chasser". Par chance, il n'y avait personne qui devait s'élancer derrière moi avant 5 minutes, donc personne pour me chasser.

J'ai pris un départ plus calme que la semaine dernière. J'ai immédiatement trouvé mon rythme de croisière et m'y suis tenu pendant les 3 premiers kilomètres à un peu plus de 5% de moyenne. La pente n'était pas parfaitement régulière, mais les variations de pente n'étaient pas trop importantes donc j'ai pu conserver mon allure sans soucis. J'avais bien fait de profiter du paysage avant que le chronomètre ne s'enclenche, car je n'ai rien vu du tout cette fois.

La partie vallonnée

Un peu après le 3ème kilomètre, une partie plus vallonée débutait. La route montait et descendait légèrement pendant un kilomètre et demi particulièrement exposé au vent. La vue étant dégagée, j'ai vu au loin les deux personnes parties avant moi et ai pu faire un pointage : déjà une minute de récupérée sur celle partie 2 minutes avant moi, et 15 secondes de récupérées sur celui parti 1 minute avant moi. A un tiers du parcours, c'était encourageant mais j'ai fait attention à conserver mon rythme de croisière : mon adversaire c'était le chronomètre, revenir sur eux trop rapidement et m'écrouler ensuite n'avait aucun intérêt.


Une petite descente rapide entre le panneau annonçant l'arrivée à 5 kilomètres et celui annonçant l'arrivée à 4 kilomètres, et me voilà reparti de plus belle. Désormais, il fallait grimper pendant 3,6 kilomètres à un peu plus de 5% de moyenne pour rejoindre la ligne d'arrivée. Au changement de pente, j'avais encore grignoté quelques secondes sur les deux personnes devant moi à qui il restait encore une bonne trentaine de secondes d'avance.

J'ai augmenté légèrement le rythme en sentant que la section légèrement descendante m'avait permis de récupérer un peu. Le panneau annonçant les 3 derniers kilomètres est arrivé, doucement. Les panneaux kilométriques en montée défilent toujours plus lentement que ceux en descente, malgré une grosse débauche d'énergie. J'ai doublé la cycliste partie deux minutes avant moi, puis après quelques coups de reins supplémentaires j'ai doublé à pleine vitesse le cycliste parti une minute avant moi. Les jambes et le coeur faisaient mal, il restait encore deux kilomètres et j'étais plus lent que mes prévisions, mais le fait de doubler d'autres concurrents m'a confirmé que je n'étais pas le seul à souffrir et que le vent faisait mal à tout le monde.

Je n'ai pas eu le temps de savourer longtemps mon plaisir de doubler : j'ai à peine eu le temps de vérifier que la personne ne s'était pas mise dans mon sillage que je voyais Anthony Cheytion me doubler comme une fusée. A plus d'un kilomètre de l'arrivée, il m'avait déjà repris les 5 minutes qui nous séparaient et vu sa vitesse en me doublant l'addition promettait de s'alourdir. Il me prendra finalement 5'52", son chrono lui permettant de remporter l'épreuve avec presque une minute d'avance (57") sur son plus proche challenger.


J'ai poursuivi mon effort sans me préoccuper de sa présence. Il a disparu tellement vite que de toute façon je ne l'ai pas vu longtemps. J'ai tout donné jusqu'au bout, le dernier kilomètre m'a semblé interminable. A chacun des panneaux placés tous les cent mètres dans les cinq cent derniers mètres, j'avais l'impression d'avoir parcouru deux cent cinquante mètres au moins. La dernière ligne droite ne semblait pas avoir de fin, j'ai explosé dans les cent derniers mètres. J'ai franchi la ligne d'arrivée et ai mis plusieurs longues minutes avant de récupérer. Aucun doute, je ne pouvais pas faire mieux. Mon temps de 25'44 m'a permis de prendre la 34ème place sur 66 participants. A la moitié du classement, comme la semaine dernière.


Après quelques minutes au sommet pour retrouver mes esprits et surtout ma lucidité, j'ai pu me lancer dans la descente. Je me suis changé, j'ai rangé mon matériel, j'ai rendu mon dossard puis je suis rentré chez moi. Je reviendrai avec plaisir sur cette épreuve car le parcours est sympa et qu'elle est très bien organisée. Le fléchage est excellent, aussi bien sur le parcours que pour les à-côtés (pour s'y rendre, pour la zone des dossards, ...), la sécurité est parfaitement assurée, la prise et le rendu de dossard est facile et rapide, les bénévoles sont accueillants, ...

Consultez mes données et le classement.

dimanche 9 septembre 2018

Grimpée de Chaussan

Ce samedi, j'ai participé pour la troisième fois à la grimpée de Chaussan, dans les monts du Lyonnais. Il s'agit d'un contre-la-montre en côte de 14,4 kilomètres, entre le village de Chaussan et celui de Saint-André-la-Côte, que les meilleurs avalent en 26 minutes.

Comme à chacune de mes précédentes participations, j'ai fait une première fois la montée afin de m'échauffer et de reconnaitre le parcours. J'ai fait le début de l'ascension en compagnie de Sylvain et de Shane, mais leur départ étant 20 minutes avant le mien ils ont fait demi-tour à mi-parcours. Les jambes répondaient pas trop mal. Après la descente et le passage par la voiture pour retirer le superflu, quelques accélérations plus soutenues m'ont permis de réveiller pleinement le corps et d'éviter que de l'acide lactique ne vienne me gêner en plein effort.

Je me suis rendu au départ dans les 5 minutes précédant l'heure prévue, après m'être assuré un quart d'heure avant mon départ que l'organisation avait bien la même heure que moi et qu'ils étaient dans les temps. Il m'est déjà arrivé par le passé d'arriver en pensant avoir 5 minutes d'avance et de me retrouver à partir dans la foulée car l'organisation était en avance. Il est aussi arrivé que l'organisation soit en retard et qu'il faille attendre 10 minutes en plus des 5 minutes d'avance que j'avais. Je préfère désormais toujours vérifier un peu avant et adapter la fin de mon échauffement en fonction du décalage réel.

Dans les 30 secondes précédant mon départ, je me suis rendu compte que j'avais oublié de remettre ma chaine sur le bon pignon. J'avais beaucoup trop petit puisque je venais de grimper une côte raide juste avant. Sans paniquer, j'ai changé de pignon et me suis reconcentré pour le décompte des 10 dernières secondes. Trois secondes, j'appuie sur la touche lap du compteur, deux secondes, une seconde, je lâche la barrière, TOP, j'écrase les pédales ! Une routine classique parfaitement maitrisée pour mon 53ème contre-la-montre.

En plein effort, merci à Thierry ou Solène pour la photo

Je suis parti un peu fort, comme presque tout le monde sur ce genre d'épreuve. J'ai tenté de me tempérer mais les jambes tournaient toutes seules. J'ai trouvé mon rythme de croisière au bout de 3 ou 4 minutes et ai continué ainsi jusqu'au sommet de la bosse de la première partie (3km à 5%). A la bascule, j'ai d'abord passé le gros plateau pour reprendre de la vitesse puis j'ai profité de cette section rapide (1km à -1%) pour boire un premier coup. Les occasions de se ravitailler sont rares, il ne faut pas les manquer.

J'ai poursuivi ma route, grimpant désormais en faux plat montant jusqu'à l'arrivée. 10 kilomètres à 2,3% de pente moyenne. Les quelques intersections étaient parfaitement sécurisées par des bénévoles efficaces dans leur travail et pas avares en encouragements. Un grand merci à eux, à la fois pour leur rôle de sécurisation et à la fois pour les petits mots d'encouragements. C'est toujours apprécié, même quand les jambes tournent bien et qu'on est pas (encore) en difficulté (pour le moment). J'ai également bénéficié des encouragements d'Hervé et d'Augustin, tous deux étaient présents sur le parcours sans participer à l'épreuve, puis de Sylvain et Shane qui ont donné de la voix en me croisant pendant qu'ils descendaient après avoir franchi la ligne.

J'ai connu mon traditionnel coup de mou au même endroit que d'habitude, autour de la 18ème minute à l'approche de la ville de Saint-Martin-en-Haut. Peu avant, un coup de sifflet dans mon dos à un carrefour m'a indiqué que le coureur parti une minute derrière moi s'était rapproché et devait être à moins de trente secondes derrière moi. Comme je faiblissais, je m'attendais à le voir revenir sur mes talons mais évidemment je ne l'ai pas attendu et ai tenté de maintenir l'effort le plus élevé possible afin de ne pas me faire rattraper. En tout cas, je ne comptais pas le laisser me doubler sans me battre.

Après le virage de Saint-Martin-en-Haut, j'ai retrouvé de la vigueur et ai pu reprendre ma marche en avant vers le sommet. A l'épingle à gauche, je n'ai vu personne derrière moi ... et n'ai pas entendu de coup de sifflet après mon passage. De quoi me conforter dans mon impression que j'ai réussi à bien gérer ce petit coup de moins bien. A l'occasion d'une grande combe, j'ai aperçu deux cyclistes au loin devant moi ... de la position de chassé, je suis devenu chasseur avec un point de mire devant moi. Bon, quand on est à fond et qu'on est pleinement concentré sur son effort, avoir un point de mire ne change pas grand chose. Le coeur et les jambes ne se multiplient pas, la route ne s'aplanit pas. Finalement, je ne reprendrai que treize secondes au coureur parti une minute devant moi et ne céderai que 9 secondes à celui parti une minute derrière moi.

Je termine au sprint la dernière ligne droite, enfin un sprint ralenti sur un braquet bien trop gros pour mes cuisses fatiguées. Je franchis la ligne en 32'31", ce qui me place en 32ème position dans le classement. Je mets une quarantaine de secondes de plus qu'il y a deux ans pour le même niveau d'effort ... sachant que j'ai 4 kilos de plus qu'il y a deux ans, ce qui équivaut justement à une quarantaine de secondes à ce niveau d'effort.

La courbe de mon effort : 260w moy (262w NP) pour 176bpm moy

Je suis satisfait de ma performance. Il faisait beau et bon, j'ai retrouvé des amis, le paysage (observé à l'échauffement) est très beau. Tout s'est bien passé. Avec les travaux d'habitation et le déménagement, j'ai une forte fatigue qui se lit aisément sur mon visage. Inutile d'être un expert pour le voir sur la photo prise quelques heures avant la grimpée :


Bref, je suis satisfait et rassuré sur ma condition physique qui n'a pas trop baissé ces derniers mois. La semaine prochaine, j'irai découvrir la grimpée de la croix régis, à laquelle je vais participer pour la première fois.

Consultez mes données et le classement.

mercredi 5 septembre 2018

Equipement pour le nettoyage / entretien de mes vélos

Dans cet article, je vous présente mes outils et accessoires utiles pour le nettoyage et l'entretien de mes vélos. Personnellement, je passe environ 30 minutes par semaine l'été (quand il fait beau et sec, c'est rapide) et environ deux fois une heure par semaine l'hiver (l'humidité, le sel, la boue) à nettoyer mes vélos. Etre bien équipé facilite grandement ces opérations de nettoyage et d'entretien.

1 - le pied d'atelier (Décathlon, environ 60€)
Le pied d'atelier me permet de nettoyer et régler mon vélo sans me baisser. Le modèle que j'utilise permet de régler la hauteur et surtout de tourner la zone en contact avec le vélo afin de tenir le tube horizontal ou vertical ou le tube de selle selon la volonté de chacun. Par exemple, pour mon cadre de cyclocross je ne souhaite pas serrer le tube horizontal car les câbles de freins et de dérailleurs passent ici.




2 - l'outil permettant de tenir le cintre (Park Tool HBH-2, environ 25€)
Pour éviter que la roue avant ne tourne toute seule pendant le nettoyage / les réglages, ce petit outil est bien pratique. J'ai très longtemps fait sans cet accessoire, la roue qui tournait ne me dérangeait pas beaucoup ... mais depuis que je l'ai, je m'en sers à chaque fois. C'est un peu comme un léger bruit de chaine : ça ne gêne pas pour pédaler, mais quand la chaîne est silencieuse c'est plus agréable.


3 - le chiffon de nettoyage (Muc-Off, environ 10€)
Depuis que je l'ai reçu dans la box Pédaleur de mars, il est devenu incontournable. Contrairement aux chiffons en tissu que j'utilisais avant, il n'étale pas les taches de cambouis. Il capte vraiment bien les poussières et salissures, qu'elles soient sèches ou humides. Le seul endroit où je ne l'utilise pas, c'est pour le nettoyage de la chaîne : cette zone est plus sale, je préfère garder un chiffon propre pour les zones à peu près propres et utiliser mes anciens chiffons pour cette zone sale. Il faut avouer que comme je nettoie mon vélo très régulièrement, il est généralement relativement propre.


4 - les produits de nettoyage
Mon kit de nettoyage comprend du bio-bike (Squirt, environ 20€ le grand flacon) qui me sert à nettoyer l'ensemble du vélo sauf la transmission, un nettoyant Muc-off spécifique pour la transmission, une brosse (Décathlon il me semble mais je l'ai depuis tellement longtemps que je n'en suis pas certain) que j'utilise pour nettoyer la chaine et la cassette, ainsi qu'un verre en plastique (qui lui aussi me sert depuis de nombreuses années) que j'utilise pour diluer le bio-bike avec de l'eau. Parfois, quand le vélo est parfaitement propre l'été, j'utilise aussi du polish en bombe pulvérisante : ça permet de mettre une petite couche de protection qui facilite ensuite le nettoyage du vélo.


5 - les outils réguliers
Bon, sur la photo, j'ai oublié l'outil le plus indispensable : le jeu de clés Allen. C'est pourtant l'outil le plus utile à tout possesseur de vélo. Pour ma part, je m'en sers même plus que des démonte-pneus, puisque je ne crève presque jamais.
Sur la photo, vous pouvez retrouver : le niveau à bulle (pour l'inclinaison de la selle et du cintre), le chargeur Di2, l'outil de clipsage / déclipsage des câbles Di2, une clé à pédales, un maillet (pour extraire le pédalier, c'est parfois utile), un outil de mesure de l'élongation de la chaine (je vérifie tous les mois au minimum, et quand j'approche du 0,75 je vérifie tous les 10 jours), un fouet et un blocage de cassette, de la graisse à roulements et deux outils pour démonter les boitiers de pédalier.


6 - les outils qui servent moins
Je sors rarement ma mallette à outils (BBB BTL-91, environ 180€), principalement car elle contient des outils que j'ai déjà unitairement en dehors de la mallette. La clé dynamométrique (BTL-73, environ 70€) est en revanche utile pour le serrage de la potence, du guidon et de la tige de selle.
La mallette contient : un fouet à chaîne, un démonte-cassette Shimano, des clés Allen 6 et 8, une clé à rayons, une brosse de nettoyage pour transmission, un jeu de clé Allen 4, 5 et 6 mm, un jeu de clé torx T25, T30 et T40, une clé à vis cheminée, un extracteur de manivelles Campagnolo, un contrôleur d’usure de la chaîne, une pince coupe-câble, un dérive-chaîne, une pince de serrage de maillons attache rapide et deux démonte-pneus acier/plastique. Sur la photo, il y a aussi quelques accessoires que j'ai ajouté dans une zone "vide" (sans outils).
L'avantage, c'est que quand je voyage tous les outils sont regroupés dans la mallette. C'est plus facile à transporter qu'un sac avec mes outils unitaires en vrac. Mais comme j'ai rarement besoin de bricoler quand je voyage, les outils sont encore très propres !



Voilà pour ce tour d'horizon de mon équipement pour l'entretien et le nettoyage de mes vélos.