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mercredi 31 octobre 2018

Gentleman de Saint André d'Huiriat

Dimanche dernier, j'ai participé à ma dernière épreuve de l'année. Je me suis rendu à Saint André d'Huiriat, dans l'Ain, pour y disputer un gentleman avec Sébastien, le président de l'ASBM.

C'était la première fois que je participais à cette épreuve, c'était la première fois que j'effectuais un gentleman avec Sébastien et c'était même la première fois que je posais mes roues dans ce petit village de 579 habitants au dernier recensement (2015). Une série de premières. Juste à côté, dans le village voisin de Biziat, j'avais effectué ma première course en 2ème catégorie FFC il y a 9 ans. Je suis repassé dans le village lors de la récupération d'après-course, j'ai immédiatement retrouvé l'église devant laquelle avait lieu le départ et l'arrivée. La bosse menant au centre du village n'a pas changée, une longue ligne droite bordée de platanes ... seul un ralentisseur a été ajouté à l'entrée de la bourgade. De quoi faire revenir une série de souvenirs. Mais revenons au gentleman.

Arrivé sur place une heure et demie avant l'heure de départ demandée, en récupérant nos dossards avec Sébastien nous avons découvert que notre départ était avancé d'une demi-heure. Première surprise. Pour l'échauffement, les premiers départs ayant eu lieu, nous comptions faire le circuit à l'envers comme cela se fait en général ... mais le circuit était fermé à la circulation à contre-sens pour tout le monde, automobiles et vélos. On est donc allé s'échauffer plus loin, en dehors du circuit. Pendant l'épreuve, on a vu des duos qui s'échauffaient sur le circuit, dans le sens de l'épreuve. Ca ne m'avait pas traversé l'esprit, puisque ce n'est pas dans mes habitudes, mais la circulation étant en sens unique il était peut-être autorisé de s'échauffer sur le circuit, dans le sens de la course ... à condition de veiller à ne pas gêner ceux en course.

Photo prise par Sandrine

L'échauffement raccourci, sans zone pratique repérée à l'avance, n'a pas été le meilleur possible mais c'était mieux que rien et même plutôt pas mal vu les circonstances. Avec Sébastien on s'est rendu au départ 2 minutes avant l'heure prévue, on a plaisanté jusqu'au dernier moment, mais une fois le TOP donné on a plus rigolé. Sébastien a pris le premier relais, je suis passé devant une trentaine de secondes plus tard, puis nos relais se sont enchaînés naturellement comme si nous avions toujours fait ça ensemble. Deux coureurs expérimentés trouvent toujours le bon équilibre entre eux.

Notre duo a été parfaitement complémentaire et plutôt équilibré. Sébastien, plus explosif que moi, relançait régulièrement l'allure dans les zones sinueuses. Etant un métronome, quand il faiblissais après la relance je prenais le relais et maintenais le même tempo jusqu'à la relance suivante.

Photo prise par Sandrine

Dans le premier tour, puisque ni lui ni moi ne connaissions le parcours, on s'est fait surprendre par quelques enchaînements de virages. Pourtant, le circuit n'était pas très technique et favorisait nettement la puissance : entre le vent de face dans les parties en faux-plat descendant, et les incessants faux-plats montants, nous étions toujours en prise et il n'y avait pas d'endroit permettant de récupérer. Malgré une meilleure connaissance des virages au deuxième tour, nous avons été un peu plus lent car nous étions nettement plus fatigués. Dans la bosse finale d'arrivée, une des chaussures de Sébastien s'est décrochée de la pédale, mais comme il était plus fort que moi il a eu le temps de la renclencher avant que je ne lui passe devant.

Nous franchissons la ligne en 27'29", ce qui nous place en 26ème position sur les 64 binômes.

Consulter mes données et le classement.

mercredi 17 octobre 2018

Gentleman Caladois

Samedi s'est tenue la 48ème édition du Gentleman Caladois, une épreuve que je n'effectue traditionnellement que les années impaires : 2009, 2011, 2013, 2015 ... mais que j'avais manquée en 2017 puisqu'elle a eu lieu le jour de mon mariage. Donc, pour la première fois, j'y ai participé une année paire.

Comme pour mes précédentes participations, j'ai retrouvé Rémy. Nous avons toujours fait cette épreuve ensemble. On a eu par le passé toutes les conditions météo : entre 6° avec pluie battante et une vingtaine de degrés avec un grand soleil, nous avions déjà connu presque tous les extrêmes. Cette année, il faisait doux mais un fort vent du sud gênait tout le long du parcours. Comme il s'agit d'une boucle oblongue partant en direction de l'ouest, la reconnaissance du parcours à l'échauffement nous a permis de constater que le vent soufflait tout le temps de la gauche à l'aller et tout le temps de la droite au retour. Presque aucun endroit n'était à l'abri.


On a fini notre échauffement, fini de nous équiper, mis le dossard et on s'est rendu au départ. Nous n'avions pas beaucoup de marge, mais nous étions dans les temps et bien en place pour le décompte des 30 dernières secondes. Quand l'arbitre au départ nous a libéré, Rémy a directement pris un rythme très élevé. Trop élevé. Je l'ai laissé se calmer pendant une minute avant de prendre mon relais. Les années précédentes, il était tellement supérieur que j'avais pour seule consigne de ne pas lâcher sa roue arrière et de lui crier d'accélérer ou de ralentir. Les rares fois où je lui ai pris un relais, je me suis immédiatement fait engueuler car ma débauche d'énergie nous faisait perdre du temps vu qu'il n'était pas à fond et n'avait donc pas besoin de récupérer.

Cette année, nous avons partagé les relais sans que je ne me fasse engueuler. Vu qu'il n'a pas touché son vélo depuis plusieurs semaines, il n'a pas la même forme que d'habitude. Même sans préparation, chacun de ses passages me faisait mal, il mettait un grand coup d'accélérateur pour me doubler et avec le vent j'avais du mal à me replacer à l'abri. Un coup d'oeil au compteur à mi-parcours m'a indiqué que malgré le vent nous étions dans les temps de notre record. La débauche d'énergie était conséquente, j'étais proche de la rupture, mais comme la première moitié du parcours est ascendante et que la deuxième moitié est descendante, je savais que ce serait plus facile ensuite.

A la bascule, au moment de prendre de la vitesse pour rentrer à fond en direction de la ligne d'arrivée, le vent était tellement fort qu'il était compliqué de tenir le position sur les prolongateurs. On a fait le retour le plus lent de nos 5 participations, même complètement gelé et sous la pluie en 2013 nous avions été plus rapides dans la descente. Le vent de travers nous a gêné, tout comme il a gêné l'ensemble des participants.


La bosse d'arrivée, vent de face, nous a achevé. Remy était au bout du rouleau mais s'est accroché à ma roue arrière sans rien lâcher. J'avais légèrement surestimé mes forces, ou sous-estimé le vent, donc je me suis tassé dans les 50 derniers mètres. Nous coupons la ligne en 20'32" ... mais nous sommes classés à la 7ème place en 19'33". Les arbitres ont été sympa et nous ont retiré une minute, alors que le temps des autres duos semble cohérent avec leur temps sur le segment Strava de l'épreuve. Etrange.


Consultez mes données et le classement.

lundi 8 octobre 2018

Tour du lac de Paladru

Ce samedi a eu lieu le traditionnel Tour du lac de Paladru, un rendez-vous incontournable pour les spécialistes de l'effort contre-la-montre. L'épreuve rassemblant chaque année environ 250 participants, il s'agit de l'épreuve la plus prisée du calendrier Rhône-Alpin.

J'y ai participé pour la 7ème fois. Sur les 10 dernières éditions de l'épreuve je n'ai manqué ce chrono qu'en 2010, 2012 et 2017. Je commence à bien connaître le parcours, même si je ne parviens toujours pas à le dompter et qu'il me malmène à chaque fois.

Cette année, je participe aux différentes épreuves de fin de saison pour le plaisir, sans pression. La veille au soir, je montais des meubles en prévision de l'arrivée d'un enfant en fin d'année. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus reposant à la veille d'une épreuve. Le matin, avant de charger le vélo dans la voiture, j'ai porté des végétaux au point de collecte local de la déchèterie. Ce n'est pas ce qui est recommandé quelques heures avant une épreuve. Mais quand on vient avec pour seule ambition de s'amuser, ça n'a pas la plus grande importance.

Je me suis échauffé en effectuant un premier tour du lac, dans le sens de l'épreuve, avant les premiers départs. Je retrouve petit à petit ma routine d'échauffement habituelle, que j'avais un peu oubliée, même si cette fois j'ai été un peu pris par le temps et que j'ai été obligé de la raccourcir. J'ai rejoint la zone de départ environ 10 minutes avant l'heure prévue et j'ai fini mon échauffement à proximité après l'habituelle vérification de l'heure utilisée par l'organisation. Quand le concurrent me précédant est parti, à 30 secondes de mon propre départ, je me suis rendu compte que je n'étais pas sur un braquet adapté, ce que j'ai rectifié sans paniquer. Cinq, quatre, trois, deux, déclenchement du compteur, un, je lâche la barrière, PARTEZ !

Le départ était vent de face, je me suis retrouvé directement collé au goudron. J'étais tellement persuadé que la roue arrière frottait contre le frein que j'ai songé à m'arrêter pour vérifier pendant les deux premières minutes. Mais je me suis dit que sur 14 kilomètres et 20 minutes d'effort, un frein qui frotte légèrement allait me couter environ 30 secondes (2 secondes au kilomètre / 2,5% du temps) soit autant de temps que celui perdu pour freiner, s'arrêter, vérifier, régler le problème puis repartir. S'il y avait un problème, je n'aurai pas gagné de temps ... s'il n'y en avait pas eu, j'aurai perdu du temps inutilement. Comme je n'avais rien décelé à l'échauffement, j'ai préféré oublier la gêne et me concentrer pleinement sur mon effort.


J'ai passé les premières bosses du parcours en écrasant fort les pédales. Quand le vent est favorable ces bosses ne sont déjà pas faciles à aborder ; Avec le vent défavorable cette année, c'était encore moins évident. J'ai écrasé les pédales sans me poser de questions et en sachant que la partie "retour" serait plus facile cette année grâce à l'appui du vent. Autant lâcher les chevaux, se faire plaisir, mais tout en gardant à l'esprit qu'il faudra tenir 20 minutes.

A Charavines, le village au bout du lac, j'arrivais lancé à pleine vitesse dans la descente quand au rond-point à l'entrée du village une auto-école est restée plantée à l'entrée du rond-point. L'élève-conducteur a du se retrouver coincé entre les gestes du signaleur, les instructions du moniteur et ma présence dans son rétroviseur. Je n'ai pas voulu prendre de risques inutiles, j'ai préféré freiner fortement et attendre qu'il libère la route avant de passer. La poignée de secondes que j'ai perdues dans l'opération valent largement mieux que la convalescence après avoir percuté bêtement une voiture. Mon plaisir c'est de rouler sur deux roues, pas de rouler en boule sur le goudron.

J'ai fait un retour rapide vers l'arrivée. Mon meilleur retour du point de vue du chrono, un peu aidé par le vent. Mais surtout aidé par ma progression physique au fil du temps, le vent n'étant pas assez fort pour me ramener sans que je n'ai à fournir d'efforts. Par rapport aux autres années, où j'ai en mémoire la douleur de ces interminables faux-plat montants avec les jambes lourdes et un vent qui freine, c'était bien plus agréable cette année. Je livre une prestation solide par rapport à mes capacités du moment, même si dans les dernières minutes je n'étais plus pleinement lucide et que j'ai commis quelques petites erreurs. J'ai quand même retrouvé un éclair de lucidité juste avant le dernier virage, un bel angle droit sur la gauche à moins de 20 mètres de la ligne d'arrivée ... je suis souvent resté planté dans ce virage car je ne changeais pas de braquet. Mon éclair de lucidité m'a fait penser à changer de vitesse juste avant le virage, ce qui m'a permis de relancer proprement jusqu'à la ligne.

Je boucle l'épreuve en 20'54", soit 16 secondes de plus que mon record. Je suis 126ème sur 231 participants, soit mon plus mauvais résultat. Je ne suis même pas dans la première moitié du classement, ce qui ne m'était arrivé qu'une seule fois en 2013.



Je ne suis fait plaisir, j'ai tout donné et je n'ai pas de regrets. Merci aux organisateurs, qui comme chaque année ont fait un travail impeccable. Bien sur, certains humains font des erreurs et d'autres sont stupides, donc comme chaque année quelques participants ont mal vécu la cohabitation avec les autres usagers de la route, mais ce n'est pas la faute des organisateurs.

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