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mercredi 17 octobre 2018

Gentleman Caladois

Samedi s'est tenue la 48ème édition du Gentleman Caladois, une épreuve que je n'effectue traditionnellement que les années impaires : 2009, 2011, 2013, 2015 ... mais que j'avais manquée en 2017 puisqu'elle a eu lieu le jour de mon mariage. Donc, pour la première fois, j'y ai participé une année paire.

Comme pour mes précédentes participations, j'ai retrouvé Rémy. Nous avons toujours fait cette épreuve ensemble. On a eu par le passé toutes les conditions météo : entre 6° avec pluie battante et une vingtaine de degrés avec un grand soleil, nous avions déjà connu presque tous les extrêmes. Cette année, il faisait doux mais un fort vent du sud gênait tout le long du parcours. Comme il s'agit d'une boucle oblongue partant en direction de l'ouest, la reconnaissance du parcours à l'échauffement nous a permis de constater que le vent soufflait tout le temps de la gauche à l'aller et tout le temps de la droite au retour. Presque aucun endroit n'était à l'abri.


On a fini notre échauffement, fini de nous équiper, mis le dossard et on s'est rendu au départ. Nous n'avions pas beaucoup de marge, mais nous étions dans les temps et bien en place pour le décompte des 30 dernières secondes. Quand l'arbitre au départ nous a libéré, Rémy a directement pris un rythme très élevé. Trop élevé. Je l'ai laissé se calmer pendant une minute avant de prendre mon relais. Les années précédentes, il était tellement supérieur que j'avais pour seule consigne de ne pas lâcher sa roue arrière et de lui crier d'accélérer ou de ralentir. Les rares fois où je lui ai pris un relais, je me suis immédiatement fait engueuler car ma débauche d'énergie nous faisait perdre du temps vu qu'il n'était pas à fond et n'avait donc pas besoin de récupérer.

Cette année, nous avons partagé les relais sans que je ne me fasse engueuler. Vu qu'il n'a pas touché son vélo depuis plusieurs semaines, il n'a pas la même forme que d'habitude. Même sans préparation, chacun de ses passages me faisait mal, il mettait un grand coup d'accélérateur pour me doubler et avec le vent j'avais du mal à me replacer à l'abri. Un coup d'oeil au compteur à mi-parcours m'a indiqué que malgré le vent nous étions dans les temps de notre record. La débauche d'énergie était conséquente, j'étais proche de la rupture, mais comme la première moitié du parcours est ascendante et que la deuxième moitié est descendante, je savais que ce serait plus facile ensuite.

A la bascule, au moment de prendre de la vitesse pour rentrer à fond en direction de la ligne d'arrivée, le vent était tellement fort qu'il était compliqué de tenir le position sur les prolongateurs. On a fait le retour le plus lent de nos 5 participations, même complètement gelé et sous la pluie en 2013 nous avions été plus rapides dans la descente. Le vent de travers nous a gêné, tout comme il a gêné l'ensemble des participants.


La bosse d'arrivée, vent de face, nous a achevé. Remy était au bout du rouleau mais s'est accroché à ma roue arrière sans rien lâcher. J'avais légèrement surestimé mes forces, ou sous-estimé le vent, donc je me suis tassé dans les 50 derniers mètres. Nous coupons la ligne en 20'32" ... mais nous sommes classés à la 7ème place en 19'33". Les arbitres ont été sympa et nous ont retiré une minute, alors que le temps des autres duos semble cohérent avec leur temps sur le segment Strava de l'épreuve. Etrange.


Consultez mes données et le classement.

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